L'idole : Le livre de Vincent DELAREUX

Vincent Delareux m'impressionnera toujours autant avec son univers bien ficelé. Ayant lu ses premiers romans, celui-ci était comme un roman complémentaire pour moi sur un personnage déjà connu. Dans ce roman, on découvre la vie sombre de Séraphine, diva de 46 ans. Une vie dans laquelle la réalité de la popularité nous rattrape le plus souvent. Le thème abordé par l'auteur montre cet aspect dans notre société, mais de manière très sombre et réaliste. Si vous aimez les romans sombres, vous avez acheté le bon roman. Vincent Delareux aborde la séquestration et la maltraitance en mettant en scène Salvator, un fan psychopathe de Séraphine. Personnellement, certains passages m'ont donné froid dans le dos. En résumé, si vous cherchez un roman sombre, réaliste et à la fois vivant, vous avez choisi le bon roman ! Je vous conseille ce roman pour découvrir davantage l'univers de l'auteur. C'est un roman qui peut également se lire indépendamment même si vous n'avez pas lu ses premiers livres.

Huis clos d'une noirceur fascinante. À 47 ans, Séraphine, idole de toute une génération aux 23 années de carrière au succès jamais démenti, songe à tirer sa révérence. Lassée de tout le cirque médiatique l'entourant, elle décide de quitter ce monde au sommet de sa gloire, à l'image de son amie Dalida. À quelques instants d'une représentation très attendue, il est temps. De l'alcool et quelques pilules et le tour est joué. Pour l'idole, rien ne se passe comme prévu puisqu'elle se réveille dans un lieu sombre et repoussant, veillée par un individu qui l'est tout autant. Que fait Séraphine dans ce sous-sol ? Que peut bien attendre d'elle son ravisseur ? Surprenant, déroutant, extravagant, dérangeant, captivant, autant de manière de décrire ce roman. C'est avec plaisir que j'ai retrouvé la plume si particulière de Vincent Delareux et sa manière de nous immerger dans une atmosphère aussi malaisante que fascinante. Religion, humour noir, philosophie, critique de la société, tout se mêle et s'imbrique dans un vocabulaire parfois suranné qui fait tout le style unique de l'auteur. Après avoir lu et beaucoup aimé ses précédents romans et nouvelle, il me tardait d'en savoir plus sur Séraphine. Malheureusement, je n'ai pas réussi à apprécier ce personnage, ce qui a parfois gêné ma lecture. Aussi, certains passages m'ont semblés absurdes et manquant de crédibilité, ce qui m'a extrêmement déroutée au moment de ma lecture, puis cette impression s'est dissipée au fur et à mesure de mon avancée dans le récit. La technique d'écriture utilisée pour le final de l'histoire m'a particulièrement convaincue. Ce roman peut se lire sans avoir lu les précédents mais les histoires sont liées. Je ne peux donc que vous recommander de lire les autres romans avant celui-ci, soit dans l'ordre de parution, soit en commençant par "Les pyromanes" pour lequel j'ai eu un gros coup de cœur.

Merci à NetGalley et aux Éditions de l'Archipel pour cette lecture. "L'Idole" de Vincent Delareux m’a laissée perplexe. Ce huis clos met en scène un fan totalement obsédé qui kidnappe sa chanteuse préférée. Le thème de l’admiration toxique est bien abordé, mais l’intrigue s’enlise rapidement. La dynamique entre le fan et l’idole, bien qu’intense, devient répétitive. Le protagoniste, sombrant dans la folie, est difficile à suivre émotionnellement. Son obsession, bien que centrale au récit, finit par étouffer toute autre forme de tension narrative. L’absence d’évolution dans la relation rend l’histoire monotone, malgré quelques moments d’humour noir qui atténuent légèrement l’atmosphère glauque et étrange. J'ai aimé la fin qui m'a surprise et j'ai trouvé la chute intéressante. En résumé, "L'Idole" est une exploration perturbante de la folie et de l’obsession, mais qui manque de variations pour véritablement marquer.

Voici le 3ème roman de ce jeune auteur Vincent Delareux que j'attendais avec impatience, puisqu'ayant aimé son second livre « Les Pyromanes ». Dans celui-ci, nous sommes en 1988, dans une loge d'artiste où, Séraphine, grande chanteuse de variété française, fatiguée, usée par la vie et les triomphes incessants, s'apprête à mettre fin à ses jours quelques heures avant de monter sur scène pour un ultime concert. Son mari vient de se suicider, tout comme son amie Dalida un an plus tôt… Elle n'a plus rien à perdre, quitte à être une Diva, autant partir en beauté au summum de la gloire ! Sauf que tout ne va pas se passer comme prévu, puisque Séraphine va se réveiller au fond d'une cave, avachie sur un sofa en velours, les pieds et les mains enchainés, aux prises d'un fan.atique qui idolâtre la star au plus haut point ! Que lui veut son ravisseur du nom de Salvator ? Est-il vraiment « fan » de Séraphine ou bien juste dérangé ? Ou bien peut-être les deux à la fois ? Une chose est sûre, le calvaire de Séraphine qui voulait en finir pour de bon, ne fait que commencer ! Ce roman, écrit sous forme de huis-clos quasi théâtral au vu des dialogues des deux protagonistes, est un réel thriller psychologique, qui nous fait penser étrangement à « Misery » de Stephen King. Le lecteur devient spectateur d'un véritable duel verbal entre ces deux personnages, avec une Séraphine aux punchlines acérées face à son agresseur plus laid et odieux que jamais ! J'ai trouvé qu'il y avait une sorte de remake moderne de « La Belle et la Bête » : elle resplendissante dans sa robe jaune et lui affreux à faire peur avec son physique de bossu, son oeil de verre et sa moumoute. Il y a beaucoup d'humour et de dérision de la part de Séraphine qui ne mâche pas ses mots envers Salvator. C'est sa seule arme face à cet horrible personnage qui la séquestre durant sept jours. D'ailleurs, le roman est construit en sept parties, qui constituent les sept jours de la semaine mais surtout les sept jours de la création de Dieu. Il y a un côté mystique et très philosophique à certains passages. L'auteur avec ce texte aborde un sujet vaste : qu'est-ce qu'une idole ? Faut-il vivre ou mourir pour être une idole ? J'ai passé un bon moment avec ce roman, mais je suis déçu que le passage sur Dalida tienne seulement sur quelques pages. Connaissant le culte que voue l'auteur pour elle, je m'attendais à ce que ce soit beaucoup plus développé ! Par ailleurs, autant nous apprenons pas mal de choses sur le passé de Séraphine, sur sa vie, sur son désespoir, sur toute la supercherie qui l'entoure, que ce n'est pas le cas ici pour Salvator. J'aurai aimé en apprendre davantage sur lui et sur ses intentions envers Séraphine. De plus, la fin m'a désagréablement surpris, car je m'attendais complètement à autre chose… Alors certes, l'auteur a le pouvoir d'emmener le lecteur ailleurs que là où il pense aller, mais tout de même, il y a un côté frustrant pour notre imaginaire… Malgré tout, la chute du roman nous interroge sur la vie éternelle et le culte de l'immortalité ! Serait-ce un privilège ? Pas sûr…