Un animal sauvage - Nouveauté Joël Dicker 2024 : Le livre de Joël Dicker

Un couple de classe moyenne de la banlieue de Genève tombe sous le charme de leur très riches voisins qui semblent si parfaits...mais les apparence sont trompeuses ! Le récit est bien ficelé et les nombreux sauts dans le temps ajoutent une couche supplémentaire à l'intrigue. L'histoire tombe souvent dans le cliché mais les nombreux rebondissements permettent de garder le tout agréable. L'épilogue est un peu décevant et renoue avec le cliché, c'est dommage.

Je ne connaissais pas cet auteur, mais c'est une belle découverte ! L'histoire se passe entre France et Suisse, et nous fait la belle démonstration qu'entre les façades et la réalité de la vie les choses sont bien différentes... L'énigme est bien ficelée et les rebondissements ne manquent pas, il n'est pas facile d'avoir le fin mot de l'histoire tant que le livre n'est pas fini. Je n'aurai finalement que deux petits bémols, le premier c'est que la psychologie des personnages aurait pu être un peu plus approfondie (j'avoue que c'est un point vraiment important en ce qui me concerne, le superficiel ne me tentant pas plus que cela), et la fin me laisse sur ma faim, mais rien de dramatique non plus. Pour conclure une lecture très plaisante pour un cadeau d'anniversaire bien trouvé !

2022, deux hommes s’apprêtent à cambrioler une bijouterie à Genève. 20 jours plus tôt, Sophie a tout pour être heureuse : un mari attentionné, deux enfants formidables et une superbe villa. Mais quelqu’un rode dans la forêt qui donne sur la maison. Qui est-il et que lui veut-il ? Je dois avouer qu’au départ j’ai été quelque peu désarçonnée par le découpage du roman. Mais au bout de quelques pages, j’ai pu me plonger totalement dans cette histoire captivante. Le suspense monte crescendo et les masques tombent au fil du récit. La vie des deux couples, Sophie et Arpad, mais aussi Greg et Karine, est analysée sous tous les angles. Les retours dans le passé nous dévoilent au compte gouttes les indices qui nous mènent à un dénouement surprenant. Le style est agréable et la lecture fluide, mais je dois avouer que j’ai trouvé quelques longueurs au récit par moment. Un animal sauvage reste un excellent roman que je vous conseille vivement, surtout si vous aimez la plume de Joël Dicker.

Chez les Turner, je connaissais déjà Joseph-Mallord-Willam pour sa peinture, Ike et Tina pour leur musique endiablée ou Kathleen pour ses films, ici je viens de faire connaissance avec un autre membre de la famille, spécialiste lui de la littérature, c’est Page, Page Turner ;-) Alors que je me croyais définitivement fâché avec Joël Dicker pour avoir eu le sentiment qu’il se moquait ouvertement de son fidèle lectorat en publiant son lamentable roman (c’est mon avis que je partage personnellement) ‘L’énigme de la chambre 622’, un retour très enthousiaste sur cet opus ‘un animal sauvage’ (merci Fanny) m’a fait me poser cette question existentielle : ‘est-ce faire preuve d’intelligence que de se montrer si définitivement catégorique ?’ Une lecture plus tard, ma réponse est sans appel : NON ! NON, parce qu’ici j’ai marché à fond (couru même) aux côtés de ces deux couples qui se côtoient aux côtés de Genève, comprenez donc que, pour moi, ce roman à la cote ! Retour en grâce donc de Joël Dicker, l’auteur Suisse, même si son écriture et son style restent quand même un peu…simplistes, ce qui ne constitue qu’un léger bémol. Là où j’adhère totalement, c’est dans le scénario autrement dit l’histoire, ce récit qui met en scène un couple de la classe moyenne qui tombe en admiration béate pour un couple voisin qui semble avoir été béni par tous les dieux de toutes les religions de la terre et des cieux : -ils sont beaux, - ils sont riches, - ils sont sympathiques, - ils sont accueillants, - ils ont deux enfants formidables … ILS ONT TOUT, ILS SONT VERNIS !! Mais le vernis va craquer, se lézarder, crevasser au fil des pages que l’on tourne avec avidité, faisant fi des facilités stylistiques ! Et l’auteur va creuser chaque sillon de cette décrépitude en route pour que nous nous y précipitions à sa suite, tête baissée, une seule attente en esprit, savoir ce qui va arriver à ces deux couples qui, chacun de son côté, va connaître des hauts, des bas (chanson du suisse aussi Stéphane Eicher (paroles Philippe Djian)), chaque court paragraphe finissant sur un cliffhanger redoutable vous interdisant littéralement (faute d’être littérairement) de fermer le roman pour passer à autre chose (la vaisselle, les courses, le repas…). Et on en a pour son argent (suisse), on est bringuebalé sans répit dans une histoire de braquage, totalement imaginée même si présentée comme réelle par l’auteur afin d’ajouter du piment dans histoire bien ficelée. Retour gagnant donc pour l’auteur que je maudissais mais dont je n’ai fait qu’une bouchée de ce roman appétissant, un peu comme un animal sauvage devant l’étal du boucher. Allez-y sans crainte, même si le souvenir de la chambre 622 vous reste en travers de la gorge ! Encore merci, Fanny.