Elric - Intégrale 1 : Le livre de Michael Moorcock

Elric est l'empereur de Melniboné, faible physiquement, puissant sorcier, favori des Dieux. Elric, gouverne sur un Empire, Melniboné, une île majestueuse, un peuple cruel, qui voue une adoration aux Seigneurs du Chaos. le trône est convoité par son cousin Yyrkoon qui use de traîtrise pour essayer de lui usurper le pouvoir mais aussi l'amour de Cymoril, la soeur d'Yyrkoon. Elric, foncièrement différent, albinos, malade, il préfère la clémence à la condamnation. Elric est un personnage complexe qui fait l'atout de cette saga. Faible et puissant à la fois, il est toujours sur la frontière du bien et du mal. Confronté à ses propres démons, il prend des décisions qui vont à chaque fois à l'encontre d'une de ses facettes. Les pactes qu'il définit avec les démons sont à double tranchant. L'intérêt d'Elric impose une contrepartie difficile à assumer, le poussant à conclure de nouveaux pactes. C'est un cercle vicieux qui pousse Elric dans ses derniers retranchements en proie à des tourments douloureux. Bien que se déroulant dans un univers fantasy, l'atout de ce premier roman ne réside pas dans l'univers à proprement dit mais plutôt dans l'approche psychologique du personnage principal. Il souhaiterait être à l'écart du monde, mais les événements extérieurs le poussent en réalité à aller de l'avant, lui impose le contraire de ce à quoi il aspire, l'immobilisme. Dans la deuxième partie, le Prince de Melniboné est sous un nouveau jour, en proie à des sentiments louables et bons, loin de la déchéance et de la violence tant demandées par les Seigneurs du Chaos. Elric se retrouve donc à devoir prendre des décisions difficiles, pour lesquelles, dans tous les cas, il y aura autant des effets bénéfiques comme un prix à payer. La première partie du roman, avant de pénétrer dans l'univers onirique, qui fera étrangement pensé à une nouvelle de Lovecraft, est très intéressante où l'on voit le héros aux prises avec sa propre conscience. Dans la troisième partie, Elric se retrouve à devoir sauver le monde en découvrant Tanelorn en ruine. Il fait la rencontre de Smiorgan, un prince des Jeunes Royaumes, qui l'accompagne dorénavant dans ses aventures. Ce troisième épisode est bien meilleur que le précédent. Le récit est moins linéaire et Elric est confronté à des dilemmes pour pouvoir sauver l'univers et les personnes qu'ils croisent. C'est dans ce roman qu'il avoue réellement le pourquoi de son départ du trône au bénéfice de son cousin. Tiraillé entre le caractère mauvais et sadique de son peuple, ses défaillances physiques le sont aussi au niveau intellectuelles puisque l'albinos possède une générosité et une bonté typiquement humaine, et donc dégénérante pour les Melnibonéens. Dans ce récit, Moorcock se fait rencontrer les héros de ses différentes sagas, c'est un événement majeur, mais le plus marquant est la rencontre avec son ancêtre, qui fut, si l'auteur a voulu le placer là, le premier a éprouvé des sentiments nobles comme l'amour, même si la jalousie, la haine, la soif de vengeance et la cruauté auront repris le dessus.

Encore un livre conseillé par mon mari, que je remercie pour ses conseils toujours avisés. Ici il s’agit de l’Intégrale 1 du cycle d’Elric de Michael Moorcock. Ce personnage emblématique de la fantasy, dont j’avais déjà entendu un peu parler. Et quelle belle surprise ! Ce premier volume, qui regroupe les trois premiers tomes du cycle d’Elric, est une introduction magistrale à cet univers. Michael Moorcock n’est plus à présenter dans le monde de la fantasy. Son œuvre a marqué plusieurs générations de lecteurs, et le personnage d’Elric est sans doute l’un de ses plus célèbres. Publiée initialement dans les années 60, la série Elric a depuis été rééditée sous forme d’intégrales, dont celle que j’ai lue regroupe les trois premiers tomes. Malheureusement, ces éditions sont devenues rares, et j’ai dû constater avec déception que les volumes suivants sont désormais hors de prix. La suite se fera donc avec les volumes séparés même si j’ai apprécié le format d’intégrale. Dans ces trois premiers tomes, nous faisons la connaissance d’Elric, un anti-héros comme on les aime. Albinos, physiquement fragile, et pourtant terriblement puissant, Elric est l’Empereur de Melniboné, une cité déclinante qui règne encore sur le monde grâce à la magie et la cruauté. Mais Elric ne se satisfait pas de cette vie. Contraint de combattre les siens et poussé par un désir de comprendre le monde, il s’embarque dans un voyage initiatique qui le mènera à vivre des aventures aussi dangereuses que révélatrices. Loin des héros classiques, Elric est un personnage torturé, tiraillé entre ses obligations, ses passions et sa quête de liberté. Elric est sans conteste l’âme de cette série. C’est un personnage complexe, un héros tragique au sens le plus noble du terme. Fragile physiquement, il est dépendant de potions et de sa lame, Stormbringer, qui lui donne force et puissance en échange de l’âme de ses victimes. Les personnages secondaires, bien que moins développés, apportent une touche supplémentaire au développement de l’univers. L’univers d’Elric est sombre, cruel, et d’une richesse incroyable. Moorcock nous entraîne dans un monde où la magie est omniprésente, mais toujours teintée de danger. Le style de l’auteur est direct, sans fioritures, mais d’une efficacité redoutable allant parfois même un peu trop vite à mon goût. Les descriptions sont rares et l’action ne laisse aucun répit. Mes plus : • Une introduction parfaite à l’univers d’Elric et à son personnage complexe. • Un style d’écriture efficace et percutant. • Des thématiques profondes qui ajoutent une dimension philosophique au récit. Mes moins : • Le manque de descriptions qui pourraient faciliter l’immersion. En bref : Elric, Intégrale 1 est une plongée fascinante dans un univers complexe, porté par un anti-héros très bien écrit. Si vous aimez les récits de fantasy qui sortent des sentiers battus, ne passez pas à côté de cette série. Pour moi, c’est un 4,5/5 bien mérité, et je vous encourage vivement à découvrir Elric, ce héros si différent et pourtant si humain.

Cette intégrale regroupe les 3 premiers romans non pas dans l'ordre d'écriture mais chronologique. On commence avec un roman qui sert d'introduction mais qui s'avère efficace à défaut de ne pas y avoir trouvé de souffle épique. Le deuxième m'a fortement gêné. Je l'ai trouvé intense, le monde des rêves passionnant mais une écriture très lourde et inutilement complexe, rien a voir avec le précédent qui s'est lu tout seul. Traduction ou délire de l'auteur, je parierai sur la traduction car les 3 romans sont traduits par une personne différentes. Le troisième, divisé en 3 parties, monte en puissance après un début laborieux car traite de son multiverse et est hautement dispensable. La suite est un vrai roman d'aventure avec pour dernière histoire, on revient sur l'histoire des melniboriens et en plus apportent son lot de rebondissements qui apporte des éléments pour la suite de l'aventure, en plus, j'ai retrouvé l'écriture fluide du premier roman. Bref, un première intégrale qui m'a plu, j'espère garder ce côté aventure qui m'a accroché, et une traduction a la hauteur.

Je gardais un souvenir pénible du cycle des Epées lu il y a 10 ans maintenant, aussi avais-je un peu de méfiance quand à la saga de Elric que je me devais de lire. Et ce fut une très bonne surprise ! Loin du style poussif et lourd de l'histoire de Corum (peut être un souci de traduction?), les aventures du prince Elric hors de l'île aux Dragons dont il se sent exclu par de nombreux aspects, font figure de contes. Je ne m'attendais clairement pas à ce type de traitement ni à ce que le personnage de Elric soit dépeint ainsi, les multiples (bonnes comme mauvaises) adaptations que j'ai eu l'occasion de parcourir le dépeignant plutôt dans l'écrin de Melniboné, dans le statut qui est le sien au tout début de la saga (livre premier), et nous renvoie une image de quasi-elfe noir avec tout le panel de cruauté et de décadence que l'on peut imaginer. Alors que finalement, le Elric que l'on suit à travers ces péripéties d'expatrié dans des contrées de rêve (ce qualificatif pas uniquement à cause du paysage vous vous en doutez), est ce qu'on appellerait une bonne personne finalement, avec nos critères. Il serait même candide à certains moments. Curieuse surprise que cela, mais très bonne, et c'est avec plaisir que je me procurerai les volumes de l'intégrale suivants.