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Par 10/18, publié le 30/01/2023

Passion Japon : 4 livres à ne pas louper

Qu’il s’agisse de grands maîtres – Murakami et Matsumoto – ou de nouvelles plumes à suivre – Laura Imai Messina et Clarissa Goenawan –, la littérature japonaise s’invite dans nos lectures avec toute la puissance d’évocation et la poésie qu’on lui connaît. 10/18 a sélectionné quatre livres qui racontent le Japon sous des prismes et en des styles très différents, composant en chemin une mosaïque unique, caractéristique d’un pays encore très secret, tendu entre héritage et modernité.

Et quel meilleur moment que les frimas de février pour se (re)plonger dans Le point zéro, grand classique du roman policier qui scrute la société japonaise après la Seconde guerre mondiale ? Seicho Matsumoto instille une dimension sociale percutante à ses écrits et livre ici un polar redoutable. Comme lancée sur ses pas, la talentueuse Clarissa Goenawan signe Lune d’automne en 2020, un premier roman remarquable où l’enquête policière flirte avec le rêve et touche au deuil de manière saisissante. Deux générations d’écrivains qui disent le Japon sans fard.

Titres phares de cette rentrée, Première personne du singulier de Haruki Murakami et Ce que nous confions au vent de Laura Imai Messina ne se départissent jamais d’une inouïe sensibilité, d’une attention méticuleuse aux errances humaines. Au gré de huit nouvelles inédites en France, l’inimitable Murakami plonge dans sa sphère intime, toujours peuplée de touches oniriques et nostalgiques. Nouvelle venue, Laura Imai Messina construit brillamment sa narration autour du Téléphone du vent, une cabine téléphonique depuis laquelle des milliers de Japonais confient des messages à leurs proches disparus. Un premier roman dans lequel se hisse, au creux d’un terrible deuil, la force rédemptrice de l’amour.

Le point zéro
Tokyo, fin des années 50. Via un entremetteur, Teiko épouse Kenichi Uehara, séduisant mais taciturne employé d’une agence de publicité tokyoïte. Lors d’un déplacement à Kanazawa avant sa mutation dans la capitale, Kenichi disparaît. Partie sur ses traces, Teiko découvre tout d’abord que son mari a été policier avant de rencontrer l’épouse d’un riche industriel qui semble avoir un lien avec les Japonaises se prostituant jadis pour l’occupant américain. Venu la soutenir, le frère de Kenichi est empoisonné dans son hôtel par une inconnue. Teiko pressent un lien entre cette mort et la disparition de son mari. Pour découvrir la vérité, elle devra remonter jusqu’au « point zéro », cet instant de la vie de Kenichi qui a scellé son destin.

Ce que nous confions au vent
Sur les pentes abruptes du mont Kujira-yama, au milieu d'un immense jardin, se dresse une cabine téléphonique : le Téléphone du vent. Chaque année, des milliers de personnes décrochent le combiné pour confier au vent des messages à destination de leurs proches disparus.
En perdant sa mère et sa fille, emportées par le tsunami de 2011, Yui a perdu le sens de sa vie. C'est pour leur exprimer sa peine qu'elle se rend au mont Kujira-yama, où elle rencontre Takeshi, qui élève seul sa petite fille.
Mais une fois sur place, Yui ne trouve plus ses mots...

Première personne du singulier
Un homme se souvient
De la femme qui criait le nom d'un autre pendant l'amour
Du vieil homme qui lui avait révélé le secret de l'existence, la « crème de la crème » de la vie
De Charlie Parker qui aurait fait un merveilleux disque de bossa-nova s'il en avait eu le temps
De sa première petite amie qui serrait contre son coeur le vinyle With the Beatles
Des matchs de base-bail si souvent perdus par son équipe préférée
De cette femme si laide et si séduisante qui écoutait le Carnaval de Schumann
Du singe qui lui avait confessé voler le nom des femmes qu'il ne pouvait séduire
De ces costumes qu'on endosse pour être un autre ou être davantage nous-même.
Un homme, Murakami peut-être, se souvient que tous ces instants, toutes ces rencontres, anodines ou essentielles, décevantes ou exaltantes, honteuses ou heureuses, font de lui qui il est.
 
Après le succès de Des hommes sans femmes, Murakami renoue avec la forme courte. Composé de huit nouvelles inédites, écrites, comme son titre l'indique, à la première personne du singulier, un recueil troublant, empreint d'une profonde nostalgie, une sorte d'autobiographie déguisée dont nous ferait cadeau le maître des lettres japonaises.
 
« Somptueux, merveilleux ; d’une beauté feutrée, bouleversante. » Le Masque et la Plume, France Inter
« Au fil des pages, un sentiment d’intimité, d’un dialogue de comptoir avec un vieil ami. » Les Echos
« Huit merveilleuses nouvelles. » Libération
« Des textes inventifs et captivants » Télérama

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    9 livres cultes à lire absolument une fois dans sa vie

    Tout le monde se pose la question : quels livres faut-il avoir lu au moins une fois dans sa vie ? Les éditions 10/18 vous donnent la réponse. Ils sont classiques. Ils sont mythiques. Ils sont cultes. Voici la liste des 9 livres que vous devez avoir lus dans les prochains mois. Vous verrez, il y en a pour tous les goûts.

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