De son vrai nom Henri Girard, Georges Arnaud est né à Montpellier, en 1917, et est mort en 1987. Ayant rejoint la Résistance durant l’Occupation, il est fait prisonnier, mais parvient à s’évader. Après la guerre, il est contraint de s’exiler en Amérique latine après le procès retentissant qui suivit l’assassinat de son père, sa tante et leur bonne, dans lequel il fut d’abord incriminé puis innocenté. Il tire de ce séjour déterminant trois grands romans publiés chez Julliard, Le Salaire de la peur (1949) – qui a bénéficié d’une adaptation cinématographique par Henri-Georges Clouzot en 1953 –, Le Voyage du mauvais larron (1946-1948), Lumière de soufre (1952), ainsi qu’un recueil de nouvelles, La Plus Grande Pente (Julliard, 1961). Aventurier-écrivain, Georges Arnaud n’a jamais manqué de se faire le porte-parole des opprimés, notamment dans ses reportages : Prisons (Julliard, 1953), et Indiens pas morts (Delpire Éditeur, 1956), ou encore dans un pamphlet dénonçant les atrocités commises pendant la guerre d’Algérie, Pour Djamila Bouhired (Éditions de Minuit, 1958). Chroniques du crime et de l’innocence (Jean-Claude Lattès, 1982), un de ses derniers titres, résume bien les préoccupations d’une œuvre résolument militante.
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