Le salaire de la peur - NE : Le livre de Georges Arnaud

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Julliard

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Le chômage, la misère et la famine se sont installés dans ce dépotoir du littoral Pacifique. Un trou sordide et malsain peuplé d'aventuriers et d'alcooliques, avec, au loin, les champs pétrolifères du Guatemala. Rongés par les fièvres, l'ennui et les drogues, ils attendent, cherchant une improbable porte de sortie. Leur choix est simple : partir ou crever. " On embauche d'excellents chauffeurs de camion. Travail dangereux. Hauts salaires. S'adresser au bureau ".
Commence alors, à bord d'un poids lourd chargé de nitroglycérine lancé sur la piste impraticable, cette épopée de l'angoisse pure et de l'absurde immortalisée par le film de Clouzot. Dans ce combat tragique, sous la loi cruelle de la survie, Georges Arnaud nous montre l'être humain dans sa plus grande nudité morale, celle de la peur et de la mort imminente.

De (auteur) : Georges Arnaud

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Christof34540

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

y a des romans qui sentent la sueur, la poussière et la peur – Le Salaire de la peur en fait partie. Georges Arnaud installe ses personnages au bout du monde, dans une Amérique latine étouffante, où des types paumés, brisés, acceptent un contrat suicidaire : transporter de la nitroglycérine sur des routes défoncées. On est dans une mécanique simple mais implacable : chaque virage peut être le dernier, chaque cahot la fin. Mario, Jo, Luigi et les autres ne sont pas des héros, mais des hommes acculés, prêts à tout pour échapper à leur misère. Ce qui frappe, ce n’est pas seulement la tension de l’intrigue, mais la manière dont Arnaud radiographie la peur nue, la fraternité de circonstance, et la fragilité des existences quand l’argent devient une question de vie ou de mort. Difficile de ne pas penser à l’adaptation de Clouzot, chef-d’œuvre du cinéma français, qui a marqué les esprits avec sa noirceur et son réalisme. Le roman, lui, reste plus rugueux, plus brut, moins cadré : une écriture sèche qui colle aux personnages et rend la lecture presque physique. Le Salaire de la peur n’est pas seulement un thriller avant l’heure, c’est une plongée dans ce que l’homme a de plus précaire : sa peur, sa survie, son instinct. Un récit qui secoue encore, comme une nitro prête à exploser.

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msoubeyrand43

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

"J'avais vu LE film avant de lire le livre", "Le livre est meilleur que LE film"... ça commence à me courir sur le haricot de lire ce genre de commentaire. Comme s'il n'y avait eu qu'un SEUL film inspiré par cette histoire... Ma référence perso quand je pense au Salaire de la Peur, ça n'est pas Montant sur les pistes de Camargue, mais Roy Scheider dans la jungle de la République Dominicaine (1), avec cette fantastique traversée d'un pont de cordes sous les éléments déchaînés (2). Mais bon, on est censés parler de bouquins et pas de cinoche par ici alors allons-y Alonzo. Ce livre est un chef d'oeuvre du genre (3) qui nous met à la place de passager (4) voire au volant du camion autre héros du livre, nous donne envie d'essuyer la sueur qui dégouline de notre front, nous laisse les mains poisseuses après chaque page tournée, nous donne presque envie de participer au tabassage du salopard de prêtre qui indique une route impraticable, nous fait faire équipe avec des types pourtant pas recommandables... Allez, un petit extrait pour la route : "Un coup de talon; la chaussure resta collée, ce fut toute une affaire pour la retirer. Evidemment... - Mais c'était bien plus solide tout à l'heure... Qu'est-ce qui a bien pu se passer, nom de Dieu de merde d'enculé de Dieu de ses morts de merde et merde ? Johnny tâta des doigts le fond de l'empreinte qu'avait laissé le soulier de Sturmer. Puis il approcha sa main de son nez, renifla : - Pétrole. - Hein ? - Sens... Pas d'erreur, c'était bien l'ignoble odeur douceâtre de l'huile. A ce point-là, il n'y a plus rien à dire. Injurier Dieu ne vaut plus rien. Les deux hommes restèrent muets." (1) Sorcerer de William Friedkin, 1977 (2) et tant pis si l'histoire est censée se passer en saison sèche (3) mais de quel genre : roman noir (ça oui, il l'est) ? d'aventure (c'est pas contestable) ? anti-capitaliste (oh oui mais pas que) ? anti-clérical (aussi) ? donc de beaucoup de genres, disons un chef d'oeuvre tout court (4) place du mort, cela va sans dire

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RChris

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Dans une digression habituelle, Jaenada dans “La serpe” m’avait bien vendu le roman “Le salaire de la peur “, estimant que le livre était meilleur que le film éponyme : “il ne reste rien de la force sale et douloureuse du roman, de sa puissance sombre, rien des atmosphères lourdes, poisseuses, désespérées”. Mais le film était dans ma mémoire d’adolescent et ses images ont constamment pris le dessus sur le texte. Vous connaissez l’histoire : une compagnie pétrolière propose mille dollars à quatre volontaires pour conduire deux camions chargés de nitroglycérine afin de souffler l’incendie d’un puits de pétrole situé à cinq cents kilomètres de Las Piedras. La couverture du roman montre une photo du film avec Charles Vanel dans un trou rempli de pétrole. J’y associe Yves Montand, au volant, ne pouvant pas s'arrêter sous peine de bloquer son camion, qui roule sur la jambe de Charles Vanel… vous l’avez ? Je vous ai mis en citation la description de la scène dans le roman, le film est très fidèle au livre. S’agissant des scènes d'action, je dois dire que ce n’est pas ce que je préfère en lecture, j’ai l’impression de ne pas toujours “voir “ complètement les mouvements narrés. Non désolé, certes le roman est fort mais il ne m’a pas apporté une plus-value au point de considérer que le film ressemblait “à une opérette adaptée de Céline, ou à une pièce de boulevard tirée de Manchette, avec sa bimbeloterie, ses stéréotypes et ses acteurs qui en font trop.”

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MatthieuMouquet

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 8 mois

Le salaire de la peur ! Un livre qui nous tient en haleine et nous tient chaud dans des conditions difficiles des conditions de travail abominables ! Pour des conditions abominables en Amérique latine pour transporter des contenants de nitroglycérine. 4 hommes vont risquer leur vie au prix de tout. J'ai découvert, par hasard ce livre encore dans la bibliothèque encore dans ma mère j'ai beaucoup aimé ! C'était très poignant.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Français
  • EAN
    9782260018117
  • Collection ou Série
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    234
  • Dimensions
    206 x 131 mm

L'auteur

Georges Arnaud

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18,50 € Grand format 234 pages