Le K - NE : Le livre de Dino Buzzati

Grand format

Robert Laffont

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"Comme son fils insistait, il alla prendre sa longue-vue et scruta la surface de la mer, en direction du sillage. Stefano le vit pâlir.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu fais cette figure-là, dis, papa ?
- Oh ! si seulement je ne t'avais pas écouté, s'écria le capitaine. Je vais me faire bien du souci pour toi, maintenant. Ce que tu vois émerger de l'eau et qui nous suit n'est pas une chose, mais bel et bien un K."
"Le défunt par erreur", "Un amour trouble", "Le secret de l'écrivain", "Le veston ensorcelé", "Suicide au parc", "Jeune fille qui tombe... tombe", "Le magicien", "Le chien vide", "Petites histoires du soir", "Ubiquité", "Les bosses dans le jardin", "Petite Circé", "Dix-huitième trou", "Douce nuit"...
Chacune des cinquante-deux nouvelles de ce recueil est frappée du sceau du merveilleux, du même poignant fantastique. Dino Buzzati possède, à un degré suprême, cette rare vertu de ne pas refuser l'humour à la conscience et à la présence de la mort...
Buzzati est l'un des plus grands écrivains de notre temps.

De (auteur) : Dino Buzzati
Traduit par : Jacqueline Remillet

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Joliselotte

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 6 jours

Le K est un recueil lu durant mes études en design qui a su construire mon imaginaire et que je recommande pour celles et ceux qui prennent plaisir à laisser leur esprit vaquer vers de nouveaux horizons. Ce sont des nouvelles qui m'ont fait sourire voire rire, en interrogeant plus au moins notre condition d'humain sur cette planète. La plume m'a particulièrement plu entre poésie et absurde en restant accessible et précise. C'est un classique qu'il faut avoir dans sa bibliothèque Kalax !

Kez

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Je dois avouer que je lis de très nombreux livres et très vite. Si bien que je ne me souviens pas, pour la grande majorité, de les avoir lu quelques mois / années plus tard… En revanche, certains (les meilleurs, sans doute) me laissent une grosse impression, un vrai coup de cœur. C’est le cas de ce livre de Buzzatti « Le désert des tartares ». Je me souviens de cette impression de l’attente… de vivre dans le futur (qui n’arrive pas) et de laisser s’effilocher le présent sans l’apprécier… En attaquant « Le K », je pensais avoir à faire à un roman. Première surprise, c’est un recueil de nouvelles. Cinquante et une exactement. Nouvelles qui ont été publiées sur plusieurs années car l’auteur avait une chronique dans un journal Italien. Alors je ne vais pas vous mentir, j’ai mis du temps à lire, à finir ce recueil, je m’y suis reprise à plusieurs fois. Mais finalement n’est ce pas tout l’intérêt d’un recueil de nouvelles ? De flâner en cours de lecture. De le poser après une dégustation, puis d’y revenir à un autre moment. Seconde surprise, certaines de ces nouvelles font appel au surnaturel, au fantastique… Il est question de couples, de vie quotidienne, d’amour, de bien, de mal, de la nature, de la perception, du temps qui passe, de la mort, du souvenir, l’absurdité du monde, des métamorphoses… C’est foisonnant. Certaines nouvelles m’ont touchée, d’autres m’ont semblée sans intérêt… Peut être n’était ce pas le bon moment… Mais dans tous les cas, il m’a semblé que Buzzati avait un coté précurseur :La nouvelle "le K" : c’est très développement personnel. Vous ne trouvez pas ? Personnellement j’ai été marqué par deux d’entre elles qui sont peut-être moins connues que le K. - « Douce nuit » qui est très poétique, avec cette dichotomie entre la perception de calme de l'homme et la femme qui semble percevoir les batailles en cours dans le microcosme du jardin. - « Quiz aux travaux forcés » qui a fait écho à ce que j’avais pu lire sur réseaux sociaux où une personne écrivait que pour avoir des réponses à des problèmes techniques, elle posait une question puis se connectait avec un autre pseudo et écrivait une réponse fausse. Alors des tas d'hommes lui répondait pour corriger ses erreurs... l'art et la manière de la manipulation... Pour ceux / celles qui n’ont pas le temps ou l’envie de tout lire mais aimeraient sélectionner, sur Wikipédia, la plupart de ces nouvelles sont résumées. Cela vous donnera un avant gout.

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morganbdf23

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Une bande de jeunes qui sévit le soir en agressant des personnes âgées. Un conflit mondial qui dégénère en tirs de roquettes de "gaz idéologiques". Un petit garçon brun brutalement malmené. Un squale menaçant qui refuse de lâcher sa proie. Autant de situations burlesques où la fiction semble prendre le pas sur la réalité. Pourtant, la réalité décrite s'accorde avec notre quotidien. Troubles et interrogations, remises en question et coïncidences. Sur cinquante et une nouvelles, seules quatre ne m'ont pas touché d'une manière ou d'une autre. Si on les omet, chacune des petites histoires a su trouver en moi une certaine résonance. Dans l'ensemble, le réel flirte plus ou moins intensément avec le fantastique, allant jusqu'à l'embrasser dans certains cas, ce qui permet au lecteur de ne jamais se lasser et de distinguer chaque nouvelle, afin qu'aucune ne se ressemble. Dans un style néanmoins différent, certaines chutes rappellent celles que l'on trouve chez Borges. Chaque histoire est une leçon de vie, parfois brutale. J'ai particulièrement aimé "Ubiquité", qui met en évidence qu'il est parfois nécessaire d'enfouir nos talents cachés pour éviter qu'ils ne nous desservent, au risque de nier notre véritable nature devant les autres. À chacun son interprétation, à chacun son écho ; chaque nouvelle trouvera son lecteur. J’aimerais évoquer ici trois nouvelles qui m’ont marqué, sans doute à jamais. Les trois cerises sur le gâteau de ce beau recueil. En premier lieu, Les Bosses dans le jardin, que l'on peut considérer comme une parabole sur la vie et ses imprévus. Les saillies de terre, ces collines qui apparaissent dans le jardin de ce pauvre homme, symbolisent autant de malheurs, de décès dans son entourage, chaque perte étant proportionnelle au ressenti. In fine, nous pourrions analyser les paysages et décrire notre géographie environnante à travers ce prisme. Chaque colline serait le malheur d’autrui, chaque montagne la perte d’un être aimé. Buzzati vous offre alors la possibilité de voir métaphoriquement ce qui vous entoure. J'évoquerai ensuite une autre histoire qui m’a quelque peu chamboulé, non par sa chute que l'on peut anticiper, mais par les interrogations qu'elle soulève et les questions existentielles qui nous habitent pour toujours. Ainsi, je vous pose la question : peut-on rétropédaler sur nos sentiments primaires ? Pouvez-vous souhaiter la mort d’un pauvre garçon innocent, dans une nouvelle éponyme, simplement parce que vous savez à l’avance les horreurs qu’il commettra bien des années plus tard ? Vous me répondrez sans doute que non, que notre humanité nous commande de ne pas souhaiter le pire à un innocent, malgré ce qu’il fera dans le futur. Ah oui... Vous en êtes bien sûr ? Même si ce petit garçon se trouve être Hitler ? Ce questionnement vous laissera sans voix et vous poussera à vous demander si vous aviez vraiment anticipé la chute, ou si votre cerveau, en assimilant les indices qui laissent deviner l’identité du garçon, n’a pas été trompé par l’auteur, qui nous ferait croire que nous avions tout compris d’avance... Enfin, quelques mots sur Petite Circé, une autre parabole qui fut, peut-être, la plus personnelle pour moi. On y retrouve Lunella, une femme cruelle qui a pour fâcheuse habitude de transformer ses amants en chiens, à l’image de Circé, qui avait transformé l’équipage d’Ulysse en cochons. Les hommes, comme des chiens (au sens littéral, cette fois), finissent toujours par revenir, se contentant des maigres attentions qu’on leur accorde, succombant aux faux-semblants de tendresse pour quelques caresses et un bol de croquettes. Ce thème m’avait déjà marqué dans des récits analogues, comme Le Petit Ramoneur de Bukowski ou Pan d’Hamsun. Je pourrais en dire autant des quarante-huit autres nouvelles : quarante-huit nuances fantastiques du réel, quarante-huit nuances réelles du fantastique.

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Didjmix

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Excellent. Chef d'oeuvre devenu best-seller de nouvelles qui tournent toutes autour d'un thème majeur le "K". Qu'on pourrait définir comme le destin, comment on passe nos vies, nos passions, nos habitudes. Ce qu'on y fait. En partant quasiment toujours d'un fait réaliste, le fantastique vient le perdurer, parfois pour grossir le trait de nos bêtises, parfois pour mettre l'accent sur un sentiment, une envie, une folie. Ce petit truc qui fait que ça dérape pour mieux nous faire réfléchir sur cette incongruité : "c'est vrai que c'est idiot !" ; "heureusement que ça ne se passe pas comme ça" ; "ça aurait pu être pire" ; "ça tient à rien". Autant de réflexions qu'on peut avoir à la fin dentelle ou telle nouvelle. A lire et relire tant les idées sont originelles et finalement superbes.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782221097052
  • Collection ou Série
    Pavillons
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    360
  • Dimensions
    217 x 138 mm

L'auteur

Dino Buzzati

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21,00 € Grand format 360 pages