A la grâce des hommes : Le livre de Hannah Kent
Islande, 13 mars 1828. Agnes Magnúsdóttir est reconnue coupable de l'assassinat de Natan Ketilsson, son amant, et condamnée à mort. En attendant son exécution, la prisonnière est placée comme servante dans une ferme reculée. Horrifiés à l'idée d'héberger une meurtrière, le fermier, sa femme et leurs deux filles évitent tout contact avec Agnes, qui leur inspire autant de peur que de dégoût. Au fil des mois, elle devra apprendre à vivre au sein de cette famille hostile. Malgré les peurs réciproques, la violence, les préjugés, les colères et la mort annoncée.
Et la vérité qu'Agnes voudrait pouvoir faire entendre alors que personne ne semble prêt à l'écouter.
" Construit comme un suspense psychologique, ce premier roman est noir comme le chagrin et les corbeaux qui surplombent les sommets enneigés. "
Olivia de Lamberterie – ELLE
" Un roman touchant, historiquement fouillé et très bien écrit. "
Ouest France
De (auteur) : Hannah Kent
Traduit par : Karine Reignier-Guerre
Expérience de lecture
Avis Babelio
soff78
• Il y a 1 mois
Islande 1829, Agnes Magnusdottir est condamnée à mort, ainsi que deux complices. Elle aurait tué Natan Ketilsson, un homme sulfureux mais réputé pour ses connaissances en médecine. Il était aussi son amant. En attendant l’exécution qui doit être validée par les instances royales à Copenhague, Agnès loge chez Jon et Margret Jonsson, fermiers à bonne réputation. L’arrivée d’une condamnée à mort perturbe grandement la vie à la ferme, notamment celle des deux filles de la maison, Steina et Lauga. Mais c’est finalement Margret qui se rapprochera le plus d’Agnes, l’écoutant dans son récit de vie, comprenant mieux son parcours et lui témoignant le plus d’empathie. En parallèle, Agnes a aussi demandé le secours spirituel du révérend Toti. Malgré sa jeunesse, le révérend accepte cette mission qui devient plus une confession qu’un repentir. Tous deux développent des sentiments qu’ils ne nommeront pas, chacun y trouvant la force d’avancer. Ayant déjà grandement apprécié « Incandescentes » d’Hannah Kent, je me suis plongée dans « A la grâce des hommes » avec beaucoup d’attente. Je n’ai pas été déçue. Dans l’Islande du début du 19ème siècle, la vie est rude, ponctuée par les saisons pleines de brouillard et de vent. Sous domination danoise, l’ile applique des lois strictes où la morale et la religion tiennent une place essentielle. Agnes, abandonnée très tôt par sa mère, est une jeune femme ayant toujours travaillé dans les fermes, se plaçant au gré des travaux de saison. Elle est intelligente, sait lire et écrire, raisonne en fonction de la liberté qu’elle cherche à conserver. Mais à ne pas savoir tenir sa place, elle s’attire souvent la méfiance de la population. Sa situation de condamnée à mort la rend encore plus étrange aux yeux de la famille Jonsson. Ils s’attendent à voir arriver un monstre, ils découvrent une jeune femme travailleuse, plutôt jolie et prévenante. Cette ambiguïté ne cesse de ronger Margret qui finit par communiquer plus amicalement avec Agnès. Cette solidarité féminine est un baume pour Agnes qui saura raconter sa version des faits à Margret, même s’il est trop tard pour changer son destin. Car ce roman est bien celui de la parole des femmes, qu’elle soit apaisante ou aigrie, qu’elle colporte la vérité ou des ragots. Agnes sait qu’on n’a pas voulu l’écouter, alors elle se rattrape avec Magret et Toti. Sa réputation la condamnait dès le début. La parole de Margret est essentielle dans la famille, donnant les ordres ou incitant Agnès à parler. Pourtant, ce sont bien les hommes qui ont le fin mot de l’histoire. Alors, que ce soit le destin d’Agnes ou la vie quotidienne dans la campagne islandaise, le drame qui conduit Agnès à la décapitation ou l’implication torturée du révérend Toti, tous ces récits composent une histoire captivante et douloureuse qui a provoqué beaucoup de sentiments en moi. J’ai éprouvé de l’empathie pour Agnes, j’ai aimé l’ouverture d’esprit de Magret, j’ai bondi à la fourberie de Natan. L’écriture d’Hannah Kent est très travaillée, subtile et parfois poétique. Elle mêle habilement les actes des hommes avec les changements de la nature. On sent le vent marin, on tend la main sous la neige qui tombe, on recule devant l’abattage des moutons, on fabrique le beurre dans la cuisine. Tout est propice à utiliser ses cinq sens. Que de bons points pour ce roman historique basé sur des faits réels ! L’auteure m’a emportée dans une Islande âpre et sauvage grâce à un récit palpitant et plein d’émotions. Ce fut une lecture addictive que je recommande à toutes et tous.
soff78
• Il y a 1 mois
Islande 1829, Agnes Magnusdottir est condamnée à mort, ainsi que deux complices. Elle aurait tué Natan Ketilsson, un homme sulfureux mais réputé pour ses connaissances en médecine. Il était aussi son amant. En attendant l’exécution qui doit être validée par les instances royales à Copenhague, Agnès loge chez Jon et Margret Jonsson, fermiers à bonne réputation. L’arrivée d’une condamnée à mort perturbe grandement la vie à la ferme, notamment celle des deux filles de la maison, Steina et Lauga. Mais c’est finalement Margret qui se rapprochera le plus d’Agnes, l’écoutant dans son récit de vie, comprenant mieux son parcours et lui témoignant le plus d’empathie. En parallèle, Agnes a aussi demandé le secours spirituel du révérend Toti. Malgré sa jeunesse, le révérend accepte cette mission qui devient plus une confession qu’un repentir. Tous deux développent des sentiments qu’ils ne nommeront pas, chacun y trouvant la force d’avancer. Ayant déjà grandement apprécié « Incandescentes » d’Hannah Kent, je me suis plongée dans « A la grâce des hommes » avec beaucoup d’attente. Je n’ai pas été déçue. Dans l’Islande du début du 19ème siècle, la vie est rude, ponctuée par les saisons pleines de brouillard et de vent. Sous domination danoise, l’ile applique des lois strictes où la morale et la religion tiennent une place essentielle. Agnes, abandonnée très tôt par sa mère, est une jeune femme ayant toujours travaillé dans les fermes, se plaçant au gré des travaux de saison. Elle est intelligente, sait lire et écrire, raisonne en fonction de la liberté qu’elle cherche à conserver. Mais à ne pas savoir tenir sa place, elle s’attire souvent la méfiance de la population. Sa situation de condamnée à mort la rend encore plus étrange aux yeux de la famille Jonsson. Ils s’attendent à voir arriver un monstre, ils découvrent une jeune femme travailleuse, plutôt jolie et prévenante. Cette ambiguïté ne cesse de ronger Margret qui finit par communiquer plus amicalement avec Agnès. Cette solidarité féminine est un baume pour Agnes qui saura raconter sa version des faits à Margret, même s’il est trop tard pour changer son destin. Car ce roman est bien celui de la parole des femmes, qu’elle soit apaisante ou aigrie, qu’elle colporte la vérité ou des ragots. Agnes sait qu’on n’a pas voulu l’écouter, alors elle se rattrape avec Magret et Toti. Sa réputation la condamnait dès le début. La parole de Margret est essentielle dans la famille, donnant les ordres ou incitant Agnès à parler. Pourtant, ce sont bien les hommes qui ont le fin mot de l’histoire. Alors, que ce soit le destin d’Agnes ou la vie quotidienne dans la campagne islandaise, le drame qui conduit Agnès à la décapitation ou l’implication torturée du révérend Toti, tous ces récits composent une histoire captivante et douloureuse qui a provoqué beaucoup de sentiments en moi. J’ai éprouvé de l’empathie pour Agnes, j’ai aimé l’ouverture d’esprit de Magret, j’ai bondi à la fourberie de Natan. L’écriture d’Hannah Kent est très travaillée, subtile et parfois poétique. Elle mêle habilement les actes des hommes avec les changements de la nature. On sent le vent marin, on tend la main sous la neige qui tombe, on recule devant l’abattage des moutons, on fabrique le beurre dans la cuisine. Tout est propice à utiliser ses cinq sens. Que de bons points pour ce roman historique basé sur des faits réels ! L’auteure m’a emportée dans une Islande âpre et sauvage grâce à un récit palpitant et plein d’émotions. Ce fut une lecture addictive que je recommande à toutes et tous.
MarinaCanac
• Il y a 3 mois
Ce livre est d'une beauté bouleversante. Hannah Kent nous plonge dans l'Islande du XIX ème siècle et nous fait suivre l'histoire inspirée de faits réels d'Agnès Magnusdottir, dernière personne exécutée en Islande. Le froid et l'humidité du climat islandais imprègnent chaque page tant et bien que j'en ai eu le corps glacé. J'ai découvert un pan fascinant de l'histoire islandaise, ses traditions et ses rudes conditions de vie. J'ai des frissons rien que d'y penser. Difficile de ne pas s’attacher à Agnès, à la famille de fermiers qui l’accueille, contrainte et forcée, en attendant son exécution, et au révérend Tóti, chargé de l’accompagner vers la mort. L’écriture est fluide, immersive et poétique, parsemée de métaphores. La structure du récit, alternant entre narration omnisciente, point de vue d’Agnes à la première personne et extraits de lettres officielles, renforce encore l’intensité du roman. J'ai fini ma lecture en larmes, sans avoir compris que c'est une histoire vraie et l'apprendre a fini de me déchirer le cœur. Après avoir eu un coup de cœur pour Incandescentes, je suis reconnaissante qu’on m’ait offert ce roman. Hannah Kent a une plume qui marque, qui touche, qui hante, qui bouleverse. J'ai hâte de la relire.
MarinaCanac
• Il y a 3 mois
Ce livre est d'une beauté bouleversante. Hannah Kent nous plonge dans l'Islande du XIX ème siècle et nous fait suivre l'histoire inspirée de faits réels d'Agnès Magnusdottir, dernière personne exécutée en Islande. Le froid et l'humidité du climat islandais imprègnent chaque page tant et bien que j'en ai eu le corps glacé. J'ai découvert un pan fascinant de l'histoire islandaise, ses traditions et ses rudes conditions de vie. J'ai des frissons rien que d'y penser. Difficile de ne pas s’attacher à Agnès, à la famille de fermiers qui l’accueille, contrainte et forcée, en attendant son exécution, et au révérend Tóti, chargé de l’accompagner vers la mort. L’écriture est fluide, immersive et poétique, parsemée de métaphores. La structure du récit, alternant entre narration omnisciente, point de vue d’Agnes à la première personne et extraits de lettres officielles, renforce encore l’intensité du roman. J'ai fini ma lecture en larmes, sans avoir compris que c'est une histoire vraie et l'apprendre a fini de me déchirer le cœur. Après avoir eu un coup de cœur pour Incandescentes, je suis reconnaissante qu’on m’ait offert ce roman. Hannah Kent a une plume qui marque, qui touche, qui hante, qui bouleverse. J'ai hâte de la relire.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Étranger
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- EAN
- 9782266253864
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 384
-
- Dimensions
- 178 x 109 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
8,70 € Poche 384 pages