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Andromaque
Annie Collognat (préface de), Claude Aziza (collection dirigée par)
Date de parution : 23/08/2018
Éditeurs :
12-21

Andromaque

,

Annie Collognat (préface de), Claude Aziza (collection dirigée par)
Date de parution : 23/08/2018
Édition présentée et commentée par Annie Collognat-Barès, professeur de lettres supérieures au lycée Victor-Hugo (Paris)

Racine songe sans nul doute à l’actrice Du Parc, sa maîtresse, quand il écrit Andromaque, où...
Édition présentée et commentée par Annie Collognat-Barès, professeur de lettres supérieures au lycée Victor-Hugo (Paris)

Racine songe sans nul doute à l’actrice Du Parc, sa maîtresse, quand il écrit Andromaque, où il transpose les tourments qu’elle lui fait subir…
Captive troyenne enlevée par Pyrrhus avec son fils Astyanax, Andromaque, veuve d’Hector, doit...
Édition présentée et commentée par Annie Collognat-Barès, professeur de lettres supérieures au lycée Victor-Hugo (Paris)

Racine songe sans nul doute à l’actrice Du Parc, sa maîtresse, quand il écrit Andromaque, où il transpose les tourments qu’elle lui fait subir…
Captive troyenne enlevée par Pyrrhus avec son fils Astyanax, Andromaque, veuve d’Hector, doit choisir : l’épouser ou voir périr son enfant, comme les Grecs l’exigent. Mais peut-elle céder à ce bourreau séduisant qui a massacré sa famille et incendié sa ville ? Il y a un fleuve de sang entre eux. La haine, la douleur et la fidélité à Hector doivent l’emporter. Dans le même temps, dans l’ombre, Hermione, ainsi qu’Oreste, malheureux éconduits par une chaîne amoureuse, conspirent…

Lire avec le texte intégral et la préface
Comprendre avec Les clés de l’œuvre
 26 pages pour aller à l’essentiel
 75 pages pour approfondir
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EAN : 9782823869835
Code sériel : 6094
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782823869835
Code sériel : 6094
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • MelooMeli 09/02/2024
    Alors voilà, j'ai lu Andromaque de M. Racine, livre qu'on étudie en cours de français. Et vous savez quoi ? J'ai bien aimé ! Il est vrai qu'il nécessite une petite préparation post-lecture pour se remémorer les principaux événements de la guerre de Troie ou le passé des personnages. Juste avoir le contexte, quoi. Parce que oui hein, Ra(t)cine part du principe que tout le monde connaît par cœur les événements de la mythologie grecque et se permet de nous jeter tout de suite dans le bain sans nous apprendre à nager ! Heureusement, la fan de mythologie grecque en moi était la pour m'aider ! Plus on avance dans la pièce, plus on en comprend les enjeux et la personnalité des personnages malgré un début fastidieux. On se laisse rapidement porter par l'histoire même si certains vers vous donneront la migraine à coup sûr. Finalement, les deux derniers actes sont assez prenants et on arrive très vite à la fin de la pièce qui est pour le moins... surprenante. Bien sûr, j'ai adoré lire le vieux français de Racine ainsi que ses beaux alexandrins qui ne manquaient pas de rimer entre eux (quand on y pense, c'est vraiment impressionnant ! J'ai essayé plusieurs fois de démentir le respect de cette règle en trouvant le vers illégal mais, j'ai eu beau contrôler, tous les papiers de ce cher Racine étaient en règle !). Le personnage d'Andromaque est le plus intéressant je pense, tout comme celui de Hermione même si elle est complètement bipolaire, il faut dire les choses clairement (même sous le coup de la folie, t'es pas aussi changeant !) D'un autre côté, j'ai moins aimé les personnages masculins comme Pyrrhus (surtout que j'avais déjà appris à le haïr dans Le chant d'Achille de Madeline Miller :/) et Oreste, même si j'avoue qu'il m'a fait un peu de peine à la fin... Cette dernière, comme je l'ai dit, est assez spéciale mais quand j'y réfléchi, je me dis que pourquoi pas, et puis ça reste une tragédie. Au final, c'est une chouette découverte qui a ravi une fan de français et de mythologie grecque malgré quelques longueurs et une absence de contexte au début :) Et c'est parti pour Phèdre maintenant !Alors voilà, j'ai lu Andromaque de M. Racine, livre qu'on étudie en cours de français. Et vous savez quoi ? J'ai bien aimé ! Il est vrai qu'il nécessite une petite préparation post-lecture pour se remémorer les principaux événements de la guerre de Troie ou le passé des personnages. Juste avoir le contexte, quoi. Parce que oui hein, Ra(t)cine part du principe que tout le monde connaît par cœur les événements de la mythologie grecque et se permet de nous jeter tout de suite dans le bain sans nous apprendre à nager ! Heureusement, la fan de mythologie grecque en moi était la pour m'aider ! Plus on avance dans la pièce, plus on en comprend les enjeux et la personnalité des personnages malgré un début fastidieux. On se laisse rapidement porter par l'histoire même si certains vers vous donneront la migraine à coup sûr. Finalement, les deux derniers actes sont assez prenants et on arrive très vite à la fin de la pièce qui est pour le moins... surprenante. Bien sûr, j'ai adoré lire le vieux français de Racine ainsi que ses beaux alexandrins qui ne manquaient pas de rimer entre eux (quand on y pense, c'est vraiment impressionnant ! J'ai essayé plusieurs...
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  • MaujeanClement 05/01/2024
    "Andromaque" de Jean Racine est une tragédie classique explorant les méandres de l'amour, du pouvoir et du destin. Placée dans le contexte de l'après-guerre de Troie, la pièce tisse un récit de passion, de trahison et de l'emprise inexorable du destin. Je l’ai lu dans le contexte de ma classe préparatoire. L'habileté de Racine à créer des personnages est évidente dans la représentation nuancée des protagonistes. Andromaque, veuve d'Hector, incarne le deuil et la résilience. Son conflit intérieur, déchirée entre sa loyauté envers son défunt mari et les exigences des alliances politiques, ajoute de la profondeur à son personnage. Oreste, tourmenté par son amour pour Hermione et son devoir de venger son père, est une âme tourmentée naviguant dans les eaux traîtresses d'émotions contradictoires. Pylade et Hermione, pris dans leurs propres désirs et ambitions, contribuent à la toile complexe des relations. Le dialogue, imprégné d'une élégance classique, met en lumière la maîtrise de Racine de la langue. Le vers alexandrin, avec ses distiques rimés et sa métrique stricte, confère un rythme poétique à la pièce. La langue sert de véhicule aux émotions intenses des personnages, permettant au public de ressentir le poids de leurs dilemmes. Cependant, cette forme poétique peut représenter un défi pour des auditoires contemporains moins habitués à une expression aussi stylisée. Une force notable d'Andromaque réside dans la capacité de Racine à explorer la profondeur psychologique de ses personnages. La pièce devient un champ de bataille psychologique, où les personnages luttent avec des désirs contradictoires, la morale et l'attraction inexorable du destin. Cette exploration de la psyché humaine élève "Andromaque" au-delà d'une simple intrigue d'intrigues politiques et d'amours tragiques. Le scénario complexe, rempli de rebondissements, maintient l'attention du public. Racine tisse habilement des thèmes d'amour, de pouvoir et d'honneur, créant une toile d'émotions qui se dévoile à chaque acte. La tension monte régulièrement, atteignant son apogée dans une résolution dramatique qui laisse une impression durable. Malgré tout, ce n’est pas ma pièce préférée. La rigidité dans le respect des règles classiques, bien qu'elle contribue à la beauté poétique, ne m’émeut pas particulièrement ici. Les états émotionnels exaltés des personnages, bien qu'une caractéristique de la tragédie classique, peuvent sembler mélodramatiques à ceux habitués à des représentations plus contemporaines."Andromaque" de Jean Racine est une tragédie classique explorant les méandres de l'amour, du pouvoir et du destin. Placée dans le contexte de l'après-guerre de Troie, la pièce tisse un récit de passion, de trahison et de l'emprise inexorable du destin. Je l’ai lu dans le contexte de ma classe préparatoire. L'habileté de Racine à créer des personnages est évidente dans la représentation nuancée des protagonistes. Andromaque, veuve d'Hector, incarne le deuil et la résilience. Son conflit intérieur, déchirée entre sa loyauté envers son défunt mari et les exigences des alliances politiques, ajoute de la profondeur à son personnage. Oreste, tourmenté par son amour pour Hermione et son devoir de venger son père, est une âme tourmentée naviguant dans les eaux traîtresses d'émotions contradictoires. Pylade et Hermione, pris dans leurs propres désirs et ambitions, contribuent à la toile complexe des relations. Le dialogue, imprégné d'une élégance classique, met en lumière la maîtrise de Racine de la langue. Le vers alexandrin, avec ses distiques rimés et sa métrique stricte, confère un rythme poétique à la pièce. La langue sert de véhicule aux émotions intenses des personnages, permettant au public de ressentir le poids de leurs dilemmes. Cependant, cette forme poétique peut représenter un...
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  • Darlic 21/12/2023
    C’est ma fille qui m’a ramené ce texte d’une boite à livres. Un hasard où pas cette pièce de théâtre traite d’un sujet qui me concerne grandement actuellement à savoir l’addiction amoureuse entre des individus. Comme beaucoup le savent, l’addiction amoureuse peut détruire des vies, quand cet amour ne peut s’accomplir pour diverses raisons. Le texte de Racine est percutant sans oublier qu’il reste très actuel. Au milieu de cette spirale amoureuse, l’auteur nous parle de la position de la femme à l’époque de l’antiquité. A cette époque la femme était plus considérée comme un objet, une chose qui devait faire ce que l’homme lui dictait de faire. « Tais-toi je suis l’homme toi la femme, obéis ! ». Hélas à notre époque la femme est considérée toujours comme telle, par beaucoup de tortionnaires. L’homme pensa souvent à son petit confort personnel qu’au bonheur de la femme avec laquelle il vit. La femme devient alors plus une béquille émotionnelle et au fil du temps les liens de complicités deviennent des liens de pitié Et tant pis si la femme est malheureuse toute sa vie. Ce type d’homme peut-être associé à un geôlier sans cœur ni âme qui la garde dans sa prison de verre. Ici c’est ce que l’on perçoit dans le texte de cette pièce. Andromaque qui est liée à son âme sœur par delà la distance et la mort et ne peut se résoudre à se mettre avec un autre homme, afin de ne pas trahir son amour véritable. Seulement à cette époque, les femmes devaient obéir. Malgré son statut Andromaque ne faiblira pas et restera fidèle à Hector. Plutôt mourir que de le trahir et vivre avec un homme que je n’aime pas. On peut dire que les femmes de l’antiquité avaient plus de caractère et de conviction, malgré leur statut, que les femmes de notre époque qui se rajoutent des chaînes et qui deviennent les esclaves d’une vie de malheur plutôt que d’une vie de bonheur avec l’être aimé. Les solutions existent pour atteindre le bonheur, mais pour cela il ne faut pas fermer son cœur et s’en donner les moyens. Fermer son cœur Andromaque s’y refuse et si c’est dans la mort qu’elle doit retrouver son amour perdu alors soit. Comme je l’ai dit une force de caractère rare à notre époque. Plutôt qu’être une femme-objet malheureuse toute sa vie, elle choisit la mort pour rejoindre son unique amour. Car il ne faut pas se leurrer, un vrai amour on en a qu’un dans sa vie. Devenir prisonnière de ses sentiments et la pire des choses sans parler du fait de vivre sous le joug d’un tyran. En tout cas, on peut dire que Andromaque a toujours su ce qu’elle voulait. Je sais une chose en tout cas c’est que mes sentiments ne faibliront jamais pour ma Fée Stellaire (mon Andromaque). Malgré ce qui me ronge à petit feu je serais toujours là pour veiller sur toi-même si cela se fait depuis les étoiles. Ton pirate de l’espace… C’est ma fille qui m’a ramené ce texte d’une boite à livres. Un hasard où pas cette pièce de théâtre traite d’un sujet qui me concerne grandement actuellement à savoir l’addiction amoureuse entre des individus. Comme beaucoup le savent, l’addiction amoureuse peut détruire des vies, quand cet amour ne peut s’accomplir pour diverses raisons. Le texte de Racine est percutant sans oublier qu’il reste très actuel. Au milieu de cette spirale amoureuse, l’auteur nous parle de la position de la femme à l’époque de l’antiquité. A cette époque la femme était plus considérée comme un objet, une chose qui devait faire ce que l’homme lui dictait de faire. « Tais-toi je suis l’homme toi la femme, obéis ! ». Hélas à notre époque la femme est considérée toujours comme telle, par beaucoup de tortionnaires. L’homme pensa souvent à son petit confort personnel qu’au bonheur de la femme avec laquelle il vit. La femme devient alors plus une béquille émotionnelle et au fil du temps les liens de complicités deviennent des liens de pitié Et tant pis si la femme est malheureuse toute sa vie. Ce type d’homme peut-être associé à un geôlier sans cœur ni âme qui la garde dans sa prison...
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  • marpontes5 25/10/2023
    Dans Andromaque, Racine remplace l'héroïsme par le réalisme dans une tragédie sur la folie et l'aveuglement de l'amour non partagé au sein d'une chaîne de quatre personnages. La pièce se déroule en Épire, après la guerre de Troie, où le roi Pyrrhus aime en vain sa captive, la veuve troyenne Andromaque, et est à son tour aimé de la princesse grecque Hermione, elle-même aimée d'Oreste. Pouvoir, intimidation et chantage émotionnel deviennent les ressources grâce auxquelles ces personnages tentent de transmettre la profondeur de leurs sentiments à l'être aimé. Mais cette forme de communication est finalement contrecarrée car la profonde insécurité des personnages les rend égocentriques et insensibles à l'empathie. Meurtres, suicides et folies détruisent tout le monde sauf Andromaque à la fin de la pièce, originale car Racine renverse le récit légendaire de la guerre de Troie et permet à une reine troyenne de triompher des Grecs. Le public de la pièce était pleinement conscient qu'il était témoin d'une nouvelle conception puissante de la condition humaine, dans laquelle les relations passionnées sont considérées comme fondamentalement politiques dans leurs moyens et leur expression. Plus savamment élaboré que les efforts précédents de Racine : son exposé est un modèle de clarté et de concision ; l'interaction de l'amour, de la haine et de l'indifférence est arrangée de manière subtile mais convaincante ; la rhétorique est brutale mais proche du discours normal ; et l'utilisation innovante des coulisses pour diriger l'attention du public au-delà du visuel et vers l'imaginaire est remarquable. Cette dernière technique devint une tactique favorite de la poétique de RacineDans Andromaque, Racine remplace l'héroïsme par le réalisme dans une tragédie sur la folie et l'aveuglement de l'amour non partagé au sein d'une chaîne de quatre personnages. La pièce se déroule en Épire, après la guerre de Troie, où le roi Pyrrhus aime en vain sa captive, la veuve troyenne Andromaque, et est à son tour aimé de la princesse grecque Hermione, elle-même aimée d'Oreste. Pouvoir, intimidation et chantage émotionnel deviennent les ressources grâce auxquelles ces personnages tentent de transmettre la profondeur de leurs sentiments à l'être aimé. Mais cette forme de communication est finalement contrecarrée car la profonde insécurité des personnages les rend égocentriques et insensibles à l'empathie. Meurtres, suicides et folies détruisent tout le monde sauf Andromaque à la fin de la pièce, originale car Racine renverse le récit légendaire de la guerre de Troie et permet à une reine troyenne de triompher des Grecs. Le public de la pièce était pleinement conscient qu'il était témoin d'une nouvelle conception puissante de la condition humaine, dans laquelle les relations passionnées sont considérées comme fondamentalement politiques dans leurs moyens et leur expression. Plus savamment élaboré que les efforts précédents de Racine : son exposé est un modèle de clarté et...
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  • likeabird 03/09/2023
    Participant d’un club de lecture aux choix très éclectiques, il m’a fallu rentrer dans cette tragédie grecque très éloignée de mes tendances littéraires. L’action se situe juste après la guerre de Troie, qui avait été déclarée par les Grecs aux Troyens qui avaient enlevé Hélène, une reine grecque. Achille, le héros des grecs a tué Hector le mari de Andromaque, et Pyrrhus le fils d’Hector l’a faite prisonnière avec son fils (Astyanax). Il se trouve que Pyrrhus tombe amoureux de sa captive alors qu’il devait se marier avec Hermione la fille d’Hélène, qui pendant le même temps était convoitée par son cousin Oreste. Racine va nous entrainer dans un récit en alexandrins, où les passions tristes des uns et des autres, jalousie, colère , haine, orgueil, imprègnent le texte de façon magnifique, les métaphores sont dignes d’un Shakespeare aux tournures françaises. Andromaque, personnage secondaire mais héroïne de la tragédie tient les rênes de l’intrigue, c’est par sa seule décision d’épouser ou non Pyrrhus que se jouent les destins de Oreste et de Hermione qui sont de fait les acteurs principaux de la tragédie. Oreste est fou d’amour pour Hermione, il a tout fait pour l’oublier y compris la haine . « Je sentis que ma haine allait finir son cours, Ou plutôt je sentis que je l’aimais toujours . » Hermione est envoutée par Pyrrhus « Et sans armer mes yeux d’un moment de rigueur, Je n’ai pour lui parler consulté que mon cœur. » Dans un premier temps Pyrrhus impuissant à obtenir l’amour d’Andromaque, accepte d’épouser Hermione sans aucune passion. « Faisons ce que j’ai promis » Oreste s’imagine qu’il est à l’origine de cette décision « Non, non, je le connais, mon désespoir le flatte ; Sans moi, sans mon amour, il dédaignait l’ingrate. » Puis d’adressant à Hermione « Eh bien ? mes soins vous ont rendu votre conquête. J’ai vu Pyrrhus, Madame, et votre hymen s’apprête. » Puis Pyrrhus change d’avis et va épouser Andromaque qui cède en apparence. « Combien je vais sur moi faire éclater de haines . Je renvoie Hermione, et je mets sur son front, Au lieu de ma couronne, un éternel affront. Je vous conduis au temple où son hymen s’apprête. Je vous ceins du bandeau préparé pour sa tête. » Hermione jalouse, bafouée et humiliée demande à Oreste qu’il tue Pyrrhus, mais qu’il meurt de sa vengeance et non par raison d’état. Sa confidente, Cléone est le réceptacle de ses sentiments . « Va le trouver : dis-lui qu’il apprenne à l’ingrat Qu’on l’immole à ma haine, et non à l’état. » Hermione se retrouve devant Pyrrhus qui justifie son revirement. « Donnez-moi tous les noms destinés aux parjures : Je crains votre silence, et non pas vos injures. » Hermione « Et même en ce moment, où ta bouche cruelle Vient tranquillement m’annoncer le trépas, Ingrat, je doute encore si je ne t’aime pas. » Dans le dernier acte, Hermione vacille, elle sait que Pyrrhus va mourir, « Je tremble au seul penser du coup qui le menace ? Et prête à me venger, je lui fais déjà grâce ? » Oreste revient voir Hermione lui raconter la mort de Pyrrhus assassiné par les grecs. Mais elle le tourne en bourrique ; « Ah ! fallait-il croire en une amante insensée ? Ne devais-tu pas lire au fond de mes pensées ? Et ne voyais-tu pas dans mes emportements Que mon cœur démentait ma bouche à tous moments ? » Oreste désemparé se parle à lui-même, « Pour qui coule le sang que je viens de répandre ? Hermione se suicide sur le corps de Pyrrhus. Oreste devient fou et prononce cette allitération célèbre ; « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ? » La grande gagnante est Andromaque qui devient reine, garde son fils et reste fidèle à la mémoire d’Hector. Cette pièce est un régal à lire et à relire pour ne pas passer à côté d’un alexandrin lumineux par sa forme et par le fond qu’il propose. Participant d’un club de lecture aux choix très éclectiques, il m’a fallu rentrer dans cette tragédie grecque très éloignée de mes tendances littéraires. L’action se situe juste après la guerre de Troie, qui avait été déclarée par les Grecs aux Troyens qui avaient enlevé Hélène, une reine grecque. Achille, le héros des grecs a tué Hector le mari de Andromaque, et Pyrrhus le fils d’Hector l’a faite prisonnière avec son fils (Astyanax). Il se trouve que Pyrrhus tombe amoureux de sa captive alors qu’il devait se marier avec Hermione la fille d’Hélène, qui pendant le même temps était convoitée par son cousin Oreste. Racine va nous entrainer dans un récit en alexandrins, où les passions tristes des uns et des autres, jalousie, colère , haine, orgueil, imprègnent le texte de façon magnifique, les métaphores sont dignes d’un Shakespeare aux tournures françaises. Andromaque, personnage secondaire mais héroïne de la tragédie tient les rênes de l’intrigue, c’est par sa seule décision d’épouser ou non Pyrrhus que se jouent les destins de Oreste et de Hermione qui sont de fait les acteurs principaux de la tragédie. Oreste est fou d’amour pour Hermione, il a tout fait pour l’oublier y compris la haine . « Je sentis que ma haine allait...
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