Elia, la passeuse d'âmes - tome 1 : Le livre de Marie Vareille

Depuis la guerre de Cent ans la société est divisée en trois castes : les Kornésiens que forment les plus nobles, les mieux lotis, les Askaris qui regroupent les marchands, et les Nosobas qui ne valent rien. Du haut de ses 16 ans, Elia est une Passeuse d’âmes. Dépourvue d’empathie, elle est chargée d’euthanasier les personnes dont le temps dans la Cité est révolu. Mais d’aussi loin qu’elle se souvienne, elle ne s’est jamais sentie vraiment à sa place ; son père l’a rejetée, elle recherche la solitude quand il est mal vu d’être seul, elle ressent de la tristesse en accomplissant son travail quand elle est censée ne ressentir aucune émotion. Sa vie vacille le jour où elle sauve la vie d’un Nosoba condamné pour vol. Ayant failli à sa tâche, la voilà obligée de fuir, de se faire passer pour l’une des leurs, et de travailler pour gagner sa vie, avec un seul objectif en tête : retrouver les siens. Très curieuse de découvrir Marie Vareille dans un autre registre, j’ai été agréablement surprise de découvrir un univers aussi bien construit – notamment avec ces passeurs d’âmes -, avec ses règles et ses propres termes. On entre vite dans le vif du sujet, les chapitres sont courts et défilent rapidement, les rebondissements s’enchaînent. Elia est une jeune fille touchante, dont la fragile apparence est compensée par une détermination farouche, portée par son amour pour sa sœur. Au contact des Nosoba, elle réalise à quel point elle était privilégiée et combien tout ce qu’on leur apprend sur eux est faux. Surtout, elle va avoir l’occasion d’en apprendre davantage sur son histoire et ses racines. Et puis gros coup de cœur pour ses nouveaux compagnons, dont les actes prônent la bienveillance et la solidarité, l’amitié et la famille – de sang comme de cœur. Tim qui n’hésite pas à lui tendre la main sans même la connaître, et puis Sol, Sol …! Une dystopie qui dénonce l’injustice des castes et qui parle de différence, de solidarité, de liens indéfectibles, sans être aussi sombre ou violente que certaines. A la fin de ce premier tome, le décor est planté, on sent que les choses sérieuses sont sur le point de commencer – et j’ai hâte d’enchaîner avec la suite !

#11088; Un roman où l'auteure nous embarque dans un univers dystopique assez sombre mais captivant. Notre héroïne, Elia, dont la particularité est d'être passeuse d'âmes, une particularité qui va être la cause de bien des bouleversements... Prêt(e) à faire la connaissances d'Elia ? #11088; ·.#9733;·.·´¯`·.·#9733;·.·´¯`·.·#9733;·.·´¯`·.·#9733;.· Chère Elia, Pour commencer, je tiens à te dire que je suis complètement sortie de ma zone de confort en m'attaquant à ce premier récit de ton histoire ! Je suis ravie de l'avoir fait pour toi car la plume de Marie a favorisé cette découverte du monde fantastique. Tu es une jeune fille kornesienne, c'est-à-dire une fille issue d'une famille riche de l'île de Tasma où tu vis avec ton père et ta sœur, ta mère étant décédée. Tu es une kornesienne, c'est-à-dire une personne riche, vivant sur l'île. Cette île est la seule terre qui existe encore après qu'une guerre et des catastrophes naturelles aient décimé le reste du monde. Tu es une passeuse d’âmes et travailles donc quelques heures à l’hôpital où tu euthanasies les personnes en fin de vie. Le reste du temps, tu te rends au lycée où cela n'est pas toujours simple car tu es moquée à cause de ta particularité, mais aussi, à cause de tes cheveux roux que ton père t'interdit de montrer. J'ai été peinée de voir que ton père était un homme dur et strict et je comprend que tu es cette impression qu'il ne t'aimes pas. Il te regarde avec ce qui semble être du mépris. Heureusement, tu as ta sœur Edaline, que tu aimes plus que tout et avec qui l'amour est bien prèsent. Un jour, ta vie va basculer car tu vas laisser la vie sauve à un des fugitifs Nosobas qu'un défenseur t'ordonne d'ôter la vie. Cette faute te vaut la peine capitale car en tant que passeuse d'âmes tu es censée ne rien ressentir et exécuter ce genre de demande. Tu décides donc de t'enfuir chez les Nosobas, étant les ouvriers pauvres de l'île. Ces ouvriers traités comme des esclaves et vivent dans la misère. Toi qui n’a connu que le luxe, tu vas devoir travailler durement pour survivre. Tu vas aussi te rendre compte que ce qu t'a été dit sur les Nosobas ne reflète pas la réalité. Tes jugements vont donc être nuancés, et les personnes que tu vas côtoyer vont t'aider également à revoir ton jugement. J'ai beaucoup aimé Tim, qui t'aide des ton arrivée, sans te connaître plus que cela. Tu vas également faire la connaissance d'Arhya et Solstan. Avec les changements et les personnes que tu as rencontré , je t'ai vu évoluer, prendre du caractère et de l'assurance pour t'imposer là où, avant, tu aurais été soumises. Tu vas te révolter contre les injustices sont tu prends conscience. Cela va encore être renforcé lorsque tu vas apprendre et comprendre qui tu es vraiment, et qui explique les réticences de ton père envers toi, tes cheveux. J'ai vraiment bien apprécier faire ta connaissance et de te voir évoluer ainsi. Tu es une jeune femme qui n'a pas peur de se dépasser. Au delà des épreuves que tu rencontres, j'ai pris conscience de la richesse de ce que tu offres. Tu transmets, notamment, des valeurs de solidarité, de confiance en soi, d'acceptation de l'autre malgré les différences physiques et de classes sociales. Maintenant, je n'ai plus qu'à ouvrir la suite de tes aventures pour savoir ce que tu vas faire des révélations que tu as eu et voir comment va évoluer tes relations avec tes amis. A bientôt, Stéphanie

Le genre de livre qui me fait dire « Pourquoi je l’ai pas découvert/ lu avant » Une dystopie comme je les aimes qui pourra très bien convenir à un lectorat jeunesse comme young adult ( ou adulte avec des cheveux blancs, ça marche aussi) Une société bien huilée où l’individualisme n’était rien, prohibé même et où la communauté est tout. Là où même faire du sport, telle de la course à pied seul est interdit, Elia a du mal à se sentir à sa place. Se sentant mieux seule elle recherche désespérément la solitude, une différence très dangereuse qui n’aide en rien avec son statut de Passeuse d’Âmes. Un statut qui lui a été conféré et qui occupe la partie de son temps quand elle n’est pas en cour. Connu pour être des Êtres cruelles, sans compassion, étiquette corrélée avec leurs fonctions, mettre fin aux jours de la population quand ceux si on fini de servir le bien commun. L’univers m’a directement beaucoup plu, il est riche et extrêmement bien ficelé et surtout.. nous offres des retournements de situation juste exceptionnel ! Pour ceux qui l’on lu, osez me dire que l’explication à la fin du tome 1 ne vous a pas fait rater un battement ! Nous avons une recréation de l’humanité qui partait sur un bon fond, une base temporaire histoire de simplifié sa reconstruction.. mais ça, comme toujours ce n’est qu’une utopie. Honnêtement je m’attendais pas à une telle profondeur dans cette histoire ! « Ce que tu appelles destin n’est que le fruit d’un hasard aveugle parfois perturbé par les décisions prises par ceux qui ne se laissent pas contrôler par les éléments. » « Sache que celui qui fait bon usage de sa liberté n’éprouve que mépris pour les prophéties, car il est seul maître de son destin. »

J’avais déjà entendu parler de la trilogie Elia, la Passeuse d’Âmes bien avant sa sortie en poche. C’est donc avec grand plaisir — et une bonne dose de curiosité — que je me suis plongée dans cet univers dystopique imaginé par Marie Vareille, dont les retours positifs m’avaient donné envie depuis longtemps. Je suis bien contente d’avoir enchaîné les trois tomes d’un seul élan, car si je m’étais arrêtée au premier, je serais restée sur une impression un peu tiède. Ce premier volet m’a semblé assez simple, presque trop introductif, et j’ai eu du mal à m’impliquer émotionnellement. Heureusement, les deux tomes suivants m’ont totalement embarquée : plus denses, plus aboutis, ils sont aussi bien plus addictifs. La trilogie gagne en puissance au fil des pages. Ce que j’ai particulièrement aimé, c’est le rythme soutenu du récit. L’autrice ne laisse aucun temps mort : les événements s’enchaînent rapidement, les rebondissements sont nombreux, et les chapitres courts dynamisent encore davantage la lecture. C’est une trilogie qu’on dévore sans même s’en rendre compte. Le premier tome se concentre surtout sur la découverte de l’univers — ses codes, ses règles, ses injustices. Les deux suivants, eux, développent davantage les enjeux politiques, les desseins des personnages et la richesse de leurs relations. C’est plus intense, plus touchant, et aussi plus engagé. J’ai pris beaucoup de plaisir à suivre Elia, mais aussi les personnages secondaires, qui sont loin d’être laissés de côté. J’ai été agréablement surprise de découvrir que plusieurs d’entre eux avaient leur propre point de vue. Cela permet de mieux les comprendre, de s’y attacher et de voir l’évolution de l’histoire sous différents angles. Certains, qui paraissent d’abord froids ou distants, dévoilent au fil du récit une vraie complexité, ce que j’ai trouvé très réussi. Quant à Elia, elle m’a elle aussi étonnée : elle déjoue les attentes et évite les clichés habituels liés à la trope de la « prophétie ». Et rien que pour ça, chapeau. L’ambiance est sombre, parfois inquiétante, mais toujours parfaitement dosée pour un public young adult. L’autrice réussit à créer une atmosphère immersive tout en abordant des thèmes forts, comme l’identité, la liberté, la confiance, le pouvoir, l’amour ou encore l’appartenance à une société. À travers ce récit, Marie Vareille livre une critique intelligente d’un régime autoritaire aux accents totalitaires, sans jamais tomber dans la lourdeur. Bref, c’est une très belle trilogie que je vous recommande chaudement — surtout si vous aimez les dystopies bien construites, les personnages nuancés et les messages forts portés avec subtilité.