Entretien avec le marquis de Sade

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• itculture 18/10/2021

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  Le sujet développé était tentant et sa forme représente un peu un tour de force car il nécessite une connaissance quasi parfaite des œuvres et des correspondances de Sade. Etablir ainsi un dialogue cohérent avec le personnage en s’inspirant de ses écrits, relève d’une analyse et d’une maitrise très rigoureuse de l’orientation -politique, philosophique, littéraire et personnelle- à lui donner. Il y a 40 ans peut- être, j’ai lu Justine et les malheurs de la vertu. Il semble me souvenir avoir eu de la compassion pour Justine, mais mon souvenir est très brumeux ! En plus d’être libertin exalté, Sade était certainement un pervers sans moralité avec les femmes qu’il « exploitait » lorsqu'il était en liberté ! Son discours philosophique sur la nature de l’homme, sur les lois, ne sont pas décalés, je les trouve même très réalistes. Cependant il tient le peuple en exécration : "L’animal féroce connu sous le nom de peuple a nécessairement besoin d’être conduit avec une verge de fer" " J’appelle peuple cette classe vile et méprisable qui, grossièrement lancée sur notre planète […] ne peut vivre qu’à force de peine et de sueurs. Voilà celle que je voue à la chaîne et à l’humiliation, perpétuelles, celle que j’affirme n’exister dans le monde que pour servir l’autre". Vingt sept années en prison (dans des endroits sordides, dans des conditions insalubres et dénuées d’hygiène) font certainement vaciller la raison d’un individu. Il n’en reste pas moins que ce personnage du XVIIIème siècle, aura vécu et écrit, entre fantasmes et réalités, des situations que la moralité et la pudibonderie de notre société de 2020 -la vox populi- aurait vilipendé et mis au ban, dès les premières lignes ! A redécouvrir. Le sujet développé était tentant et sa forme représente un peu un tour de force car il nécessite une connaissance quasi parfaite des œuvres et des correspondances de Sade. Etablir ainsi un dialogue cohérent avec le personnage en s’inspirant de ses écrits, relève d’une analyse et d’une maitrise très rigoureuse de l’orientation -politique, philosophique, littéraire et personnelle- à lui donner. Il y a 40 ans peut- être, j’ai lu Justine et les malheurs de la vertu. Il semble me souvenir avoir eu de la compassion pour Justine, mais mon souvenir est très brumeux ! En plus d’être libertin exalté, Sade était certainement un pervers sans moralité avec les femmes qu’il « exploitait » lorsqu'il était en liberté ! Son discours philosophique sur la nature de l’homme, sur les lois, ne sont pas décalés, je les trouve même très réalistes. Cependant il tient le peuple en exécration : "L’animal féroce connu sous le nom de peuple a nécessairement besoin d’être conduit avec une verge de fer" " J’appelle peuple cette classe vile et méprisable qui, grossièrement lancée sur notre planète […] ne peut vivre qu’à force de peine et de sueurs. Voilà celle que je voue à la chaîne et à l’humiliation,...

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