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Il bouge encore
Date de parution : 21/08/2014
Éditeurs :
Robert Laffont

Il bouge encore

Date de parution : 21/08/2014

« Trop de rituels. Vautré sur un banc, face aux murs d’une école, le coccyx malmené par la dureté du bois, les jambes écartées et le regard flou, Antoine les...

« Trop de rituels. Vautré sur un banc, face aux murs d’une école, le coccyx malmené par la dureté du bois, les jambes écartées et le regard flou, Antoine les a énumérés. Puis il les a trouvés suspects. Trop nombreux, donc suspects. Il s’est dit qu’ils avaient lissé sa vie,...

« Trop de rituels. Vautré sur un banc, face aux murs d’une école, le coccyx malmené par la dureté du bois, les jambes écartées et le regard flou, Antoine les a énumérés. Puis il les a trouvés suspects. Trop nombreux, donc suspects. Il s’est dit qu’ils avaient lissé sa vie, qu’il avait laissé son existence s’aplatir sous leur poids. Ils ont décapité les reliefs, comblé les aspérités, ils lui ont fait une petite vie, ces rituels, toute petite et prévisible. Sans le fard du travail, elle lui est apparue, elle est venue le frapper au visage, sa vie, lui serrer la gorge. »
Par un matin ensoleillé, Antoine est licencié. Le choc est brutal. Son couple tangue, ses certitudes s’effondrent, son ego vacille. Mais à mesure qu’il se libère de ses habitudes, d’une consommation vengeresse et de l’agitation stérile qui l’avaient mû jusque-là, la vérité se fait jour.
Il bouge encore raconte cette odyssée sédentaire qui lui rend la vue.
Jennifer Murzeau analyse la dérive d’un homme et le naufrage d’un couple de façon crue et chirurgicale. Elle dresse le tableau d’une époque où la réflexion et les questionnements sont des actes de résistance.

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EAN : 9782221145746
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782221145746
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • scatie83 03/02/2015
    Drôle, incisif, percutant... De l'humour noir et une vision intelligente des travers de notre société. Une belle découverte littéraire en ce début d'année.
  • motspourmots 10/11/2014
    C'est le roman de l'impossible quête de sens dans notre société contemporaine et je défie n'importe quel lecteur âgé de 30 à 50 ans, urbain, cadre dans une société de service de ne pas s'identifier ne serait-ce qu'un peu aux personnages et à leur course effrénée. Mais vers quoi ? Vers quel but ? Antoine et Mélanie ont toutes les apparences du bonheur. Trentenaires tous les deux, deux bons jobs en tant que Directeur des Ventes pour Antoine, Consultante dans un grand cabinet international pour Mélanie, récents propriétaires d'un joli deux pièces dans le quinzième arrondissement. Deux CDI... c'est le moment de devenir parents pense Mélanie et de cocher ainsi une nouvelle case dans leur parcours parfait affiché à la face du monde, c'est à dire de leur petit groupe de relations et d'amis parmi lesquels on s'observe et on s'évalue au fil des dîners hebdomadaires. Alors quand Antoine est subitement et brutalement licencié - la crise, désolé mais on ne peut pas faire autrement, ton poste est supprimé - l'édifice si patiemment construit se trouve brusquement déséquilibré et en grand danger d'effondrement. A partir de là, l'auteur s'attache à décortiquer ce qui conduit au désastre : les non dits, les mensonges, les contraintes sociales, les blessures d'enfance... Obsédés par leur travail, englués dans leurs obligations professionnelles, Mélanie et Antoine ne se sont même pas aperçus des différences qui se creusaient entre eux. Le licenciement d'Antoine agit comme un révélateur, un coup de tonnerre. Parce que tout à coup, il a le temps de penser, de réfléchir. De regarder autour de lui et de se rendre compte du vide. La réalité lui saute aux yeux alors qu'il observe Mélanie tenter de se débattre avec la situation qui contrarie ses projets ou ses amis éviter de parler des sujets qui fâchent. Tout le monde a peur de la contagion. Tout le monde veut rester dans le rythme, faire partie de cette course qui ne s'arrête jamais... Par peur du vide ? C'est justement en se confrontant au vide qu'Antoine tente de se reconstruire en souhaitant laisser derrière lui les erreurs du passé. Il lui faut réapprendre à vivre et à savourer. Et Mélanie, empêtrée dans son schéma de réussite sociale ne lui est d'aucune aide, surtout attachée à sauver les apparences, atterrée à l'idée d'avoir à tout recommencer avec quelqu'un d'autre qu'Antoine qui visiblement ne peut plus jouer le rôle du père de son enfant ainsi qu'elle l'avait décidé. On ne peut rien construire sur des mensonges, et c'est peut-être une chance de le découvrir avant qu'il ne soit trop tard. C'est un constat brutal et sans concession que nous offre Jennifer Murzeau, sur la société dans laquelle nous vivons et le type d'individus qu'elle produit. Pas très optimiste et pas très drôle mais, malheureusement très proche de la vérité. Disons que ça fait froid dans le dos d'autant plus que l'auteur livre une analyse assez crue qui ne s'embarrasse pas d'un peu de poésie. Sur le même sujet (ou presque), on pourra préférer le très beau "Ils désertent" de Thierry Beinstingel tout aussi sombre dans le propos mais plus abouti dans le style et porteur d'espoir. Merci à Babelio et aux Editions Robert Laffont pour cette découverte ; un article lu dans l'Express m'avait incitée à cocher la case lors de l'opération Masse Critique du 18 septembre, bien m'en a pris.C'est le roman de l'impossible quête de sens dans notre société contemporaine et je défie n'importe quel lecteur âgé de 30 à 50 ans, urbain, cadre dans une société de service de ne pas s'identifier ne serait-ce qu'un peu aux personnages et à leur course effrénée. Mais vers quoi ? Vers quel but ? Antoine et Mélanie ont toutes les apparences du bonheur. Trentenaires tous les deux, deux bons jobs en tant que Directeur des Ventes pour Antoine, Consultante dans un grand cabinet international pour Mélanie, récents propriétaires d'un joli deux pièces dans le quinzième arrondissement. Deux CDI... c'est le moment de devenir parents pense Mélanie et de cocher ainsi une nouvelle case dans leur parcours parfait affiché à la face du monde, c'est à dire de leur petit groupe de relations et d'amis parmi lesquels on s'observe et on s'évalue au fil des dîners hebdomadaires. Alors quand Antoine est subitement et brutalement licencié - la crise, désolé mais on ne peut pas faire autrement, ton poste est supprimé - l'édifice si patiemment construit se trouve brusquement déséquilibré et en grand danger d'effondrement. A partir de là, l'auteur s'attache à décortiquer ce qui conduit au désastre : les non dits, les mensonges,...
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  • Nathv 05/11/2014
    Merci Babelio via la Masse Critique et les éditions Laffont pour cette belle découverte. Ce livre a pas mal de qualités pour en faire un très bon livre, à savoir: Un moment de la vie d'un homme - le licenciement d'Antoine -, point de départ potentiel d'une lente descente aux enfers. Face à cette catastrophe personnelle et professionnelle, l'homme tente de donner le change face aux autres et un chouia pour lui-même... En face de lui, une femme, Mélanie, qui ne le soutient que très (trop) peu tant elle est uniquement préoccupée de sa petite personne et de sa progression sociale. Les personnages sont admirablement décrits, la psychologie des personnages parfaitement fouillée. Le style général du livre est agréable; le lecteur se trouve au cœur de la tourmente, le récit est rythmé. Dès lors, on se prend au jeu et l'on désire savoir comment vont évoluer les deux protagonistes au fil des pages. Un léger bémol quant à l'écriture; lors de certains passages, elle se fait, tout de même, très caricaturale du "jeune cadre dynamique trentenaire" rendant, pour moi, ces passages incompréhensibles à certains lecteurs (je me suis imaginée ma belle-mère le lisant! lol). Enfin, un bémol qui n'en est pas vraiment un, l'ambiance du livre est pesante, noire, lourde et déprimante, sans oublier que les personnages principaux sont particulièrement peu attachants, infects l'un envers l'autre,, etc . Tout ceci n'en fait pas un ensemble de défauts... plutôt le contraire! L'objectif de l'auteur, est selon moi, parfaitement atteint. Mais prendre se livre en mains, c'est s'exposer à un solide moment de déprime...Merci Babelio via la Masse Critique et les éditions Laffont pour cette belle découverte. Ce livre a pas mal de qualités pour en faire un très bon livre, à savoir: Un moment de la vie d'un homme - le licenciement d'Antoine -, point de départ potentiel d'une lente descente aux enfers. Face à cette catastrophe personnelle et professionnelle, l'homme tente de donner le change face aux autres et un chouia pour lui-même... En face de lui, une femme, Mélanie, qui ne le soutient que très (trop) peu tant elle est uniquement préoccupée de sa petite personne et de sa progression sociale. Les personnages sont admirablement décrits, la psychologie des personnages parfaitement fouillée. Le style général du livre est agréable; le lecteur se trouve au cœur de la tourmente, le récit est rythmé. Dès lors, on se prend au jeu et l'on désire savoir comment vont évoluer les deux protagonistes au fil des pages. Un léger bémol quant à l'écriture; lors de certains passages, elle se fait, tout de même, très caricaturale du "jeune cadre dynamique trentenaire" rendant, pour moi, ces passages incompréhensibles à certains lecteurs (je me suis imaginée ma belle-mère le lisant! lol). Enfin, un bémol qui n'en est pas vraiment un, l'ambiance du...
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  • Ira77 02/09/2014
    Un tableau brut et intelligent sur la difficulté d’être soi et le cheminement de chacun vers sa propre vérité. Certains le qualifieront de roman générationnel ou résolument moderne, ce qui serait, à mon sens, trop réducteur, Jennifer Murzeau nous offre le portrait de notre époque et plus encore des êtres que nous sommes et des règles qui nous régentent, ce à quoi la littérature doit s’astreindre, nous aider à comprendre nos modes de fonctionnement, mettre le doigt sur ces failles qui nous dirigent. Ce roman a tout d’un grand! Une vraie réussite. http://insatiablecharlotte.wordpress.com/2014/08/25/il-bouge-encore-de-jennifer-murzeau-tableau-brillant-de-ce-que-nous-sommes/
  • blablablamia 26/08/2014
    C'est dans des termes forts, parfois durs, cyniques, mais réalistes et justes que Jennifer Murzeau nous fait plonger dans cette silencieuse crise en pleine Crise. Le choc du licenciement (violent, inattendu, sans reconnaissance) brillament décrit, la blessure narcissique, la déception, la dérive, la peur de l'après, de la marginalisation, de l'immobilisme auquel on peut vite prendre goût tout en perdant l'envie... et la solitude ressentie face à la pression sociale et intime. Toutes cette violence à laquelle ils n'étaient pas préparés.
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