Jude l'obscur : Le livre de Thomas Hardy
Jude l'Obscur est le dernier et le plus audacieux des romans de Thomas Hardy. L'auteur de Tess d'Urberville y songe dès 1888, comme en atteste une note de ses carnets : " Une nouvelle sur un jeune homme qui n'a pu aller à Oxford. Ses efforts, son échec. " Hardy estime que " le monde doit savoir " quelles difficultés rencontrent les non-privilégiés pour s'instruire – l'ultime ambition de Jude. Mais, bientôt, le roman en cours suit une autre voie : Hardy entend contester les lois sur le mariage, qui " constituent la machinerie tragique de l'histoire ".Condamné par son origine, Jude l'est encore par les liens d'un mariage forcé, puis par l'interdit pesant sur un amour illicite, sa compagne étant sa propre cousine. Hardy veut enfin décrire " la guerre terrible qui se livre entre la chair et l'esprit ", et qui retarde l'accomplissement du destin de Jude.Paru d'abord sous forme de feuilleton en 1895, Jude l'Obscur fit scandale par sa façon ouverte de traiter des mœurs dans la campagne anglaise de la fin du siècle – ce Wessex magnifié dans toute l'œuvre de Thomas Hardy.
De (auteur) : Thomas Hardy
Traduit par : Firmin Roz
Autre : Hélène Seyrès
Expérience de lecture
Avis Babelio
misslizzie
• Il y a 2 mois
J'avais hâte de lire Thomas Hardy tellement celui ci est encensé par la critique. J'ai beaucoup aimé le fond de l'histoire. Je comprends pourquoi autant de passion et de discours autour de cet auteur . Il dénonce, il tords les conventions et c'est magistral. J'ai juste regreté les deux personnages féminins que j'ai trouvé un peu trop caricaturés. Mais cela est largement compensé par l'écriture de l'écrivain. Thomas Hardy était un de ses hommes avant-gardiste de son époque qui à été lynché par la critique de l'époque à la parution de ce livre autant pour son discours contre la religion que celle sur la vie de couple mais aussi, en arrière plan, je pense sur la vie non conformiste de chaque protagoniste du roman. Pourtant aujourd'hui, on peux dire que c'était un visionnaire. Visionnaire de l'amour désabusé, l'amour médiocre mais aussi changeant. Le côté désabusé, parfois égoiste, parfois l'espoir avec un(e) autre... Visionnaire de cet envie de changement de classe, de cette pensée de pouvoir être libre de faire ce que l'on souhaite quand on à l'intelligence. Hélas, difficile à réaliser dans votre siecle et dans votre pays Mr Hardy où les moeurs et les conventions étaient d'une importances capitales, mais tellement commun dans le notre. Vous êtes certainement né trop tôt pour vous conformer à votre siecle mais grâce à des gens comme vous, nous pouvons nous imaginer vivre à votre époque et nous rappeler la chance que nous avons. Merci pour ce roman. Pour une première découverte je ne suis pas déçue. J'ai hâte de retrouver votre plume dans vos autres ouvrages.
Cleoanna
• Il y a 3 mois
Of course, Hardy’s novels are meant to be infuriating and frustrating, you want to kick some sense into the protagonists most of the time, to put an end to their exasperating prevarications or at least prevent them from making that fatal error of judgement that will send them into a downward spiral of inextricable misery #128580;#128584; I’m convinced that we, poor Hardy enthusiasts, are masochists at heart #128556;#128420; Otherwise, why would we put ourselves through this, of our own accord, and witness the supposedly free thinker Sue become a willing martyr and submit herself to the very principles she rejects? “I have been thinking [she says] that the social moulds civilisation fits us into have no more relation to our actual shapes than the conventional shapes of the constellations have to the real star-patterns.” How very Juliet Capulet of her, wishing that a name was just an artefact! On that topic, her surname “Bridehead” should have been enough of a foreboding… And equally ironic is Arabella Donn’s last name, the missing (yet overbearing) piece in this love triangle, who plays a major part in Jude’s abandoning his ambition to become a scholar or a “don” *wink wink* High ambition turning into dashed hopes, fatality, ironic twists, the pressure of social and moral rules, the tension between personal beliefs and cold institutions, love, self-sacrifice and self-reliance… all the ingredients of a Hardyesque tragedy are combined again.
germ1tor
• Il y a 6 mois
Hey Jude, don't make it bad. Take a sad song and make it better. Remember to let her into your heart, Then you can start to make it better. La genèse du tube de Lennon et McCartney n’a cependant rien à voir avec l’oeuvre de Thomas Hardy. Et pourtant, le roman de Jude est triste et je garderai son histoire dans mon coeur. On aimerait dédier cette chanson à Jude l’Obscur pour l’aider à surmonter ses tourments. Naïf, honnête, sensible, travailleur, Jude semble cumuler toutes les qualités requises pour s’extraire de sa basse condition d’obscur ouvrier tailleur de pierre. Passionné de culture latine et grecque, autodidacte, il commet le péché d’orgueil en voulant emprunter l’inaccessible chemin de l’ascension sociale et intégrer l’élite universitaire de Christminster. Jude a très peu de faiblesses, mais elles sont fatales. Un seul égarement dans l’alcool et se laisse-t-il entraîner aussi lâchement que naïvement par une Arabella calculatrice. Mais son amour authentiquement pur et définitif se porte sur sa cousine Sue dès la première rencontre à Christminster. Innocente et rebelle, intelligente et indépendante, elle est rétive à toutes les conventions sociales - mariage, foi religieuse jusqu’aux monuments, collèges et églises même qu’elle rejette - et s’oppose en cela à Jude. C’est une anticonformiste, en avance sur son temps, mais elle est apparemment insensible, et si elle fait preuve d’un semblant d’amour pour Jude ce n’est que par charité. Avec une intensité dramatique croissante, Thomas Hardy nous fait alors vivre toutes les subtilités et revirements d’une passion dévorante entre Jude et Sue, passion soumise aux aléas de la vie, à la pression sociale, et aux intolérances d’une société victorienne corsetée. Tous les éléments d’une tragédie classique sont en place. L’élégance et la légèreté de l’écriture opèrent magnifiquement même si je n’ai pas trouvé les touches de poésie qui avaient fait mon régal dans Tess d’Urberville. Thomas Hardy règle ses comptes avec l’ordre social et ses institutions. Au mariage et ses liens dits sacrés, il oppose l’union libre. Au clergé, il dénonce la mystification de La Bible. Enfin aux collèges et universités, leur opacité et culture de l’entre-soi. Si Tess m’avait profondément ému par son âme, ses émotions et ses contradictions au regard de toutes ses infortunes, cette fois ce sont la générosité et l’authenticité de Jude, son alter ego masculin, qui me touchent plus que son destin tragique. Un trésor de romantisme et de réalisme.
germ1tor
• Il y a 6 mois
Hey Jude, don't make it bad. Take a sad song and make it better. Remember to let her into your heart, Then you can start to make it better. La genèse du tube de Lennon et McCartney n’a cependant rien à voir avec l’oeuvre de Thomas Hardy. Et pourtant, le roman de Jude est triste et je garderai son histoire dans mon coeur. On aimerait dédier cette chanson à Jude l’Obscur pour l’aider à surmonter ses tourments. Naïf, honnête, sensible, travailleur, Jude semble cumuler toutes les qualités requises pour s’extraire de sa basse condition d’obscur ouvrier tailleur de pierre. Passionné de culture latine et grecque, autodidacte, il commet le péché d’orgueil en voulant emprunter l’inaccessible chemin de l’ascension sociale et intégrer l’élite universitaire de Christminster. Jude a très peu de faiblesses, mais elles sont fatales. Un seul égarement dans l’alcool et se laisse-t-il entraîner aussi lâchement que naïvement par une Arabella calculatrice. Mais son amour authentiquement pur et définitif se porte sur sa cousine Sue dès la première rencontre à Christminster. Innocente et rebelle, intelligente et indépendante, elle est rétive à toutes les conventions sociales - mariage, foi religieuse jusqu’aux monuments, collèges et églises même qu’elle rejette - et s’oppose en cela à Jude. C’est une anticonformiste, en avance sur son temps, mais elle est apparemment insensible, et si elle fait preuve d’un semblant d’amour pour Jude ce n’est que par charité. Avec une intensité dramatique croissante, Thomas Hardy nous fait alors vivre toutes les subtilités et revirements d’une passion dévorante entre Jude et Sue, passion soumise aux aléas de la vie, à la pression sociale, et aux intolérances d’une société victorienne corsetée. Tous les éléments d’une tragédie classique sont en place. L’élégance et la légèreté de l’écriture opèrent magnifiquement même si je n’ai pas trouvé les touches de poésie qui avaient fait mon régal dans Tess d’Urberville. Thomas Hardy règle ses comptes avec l’ordre social et ses institutions. Au mariage et ses liens dits sacrés, il oppose l’union libre. Au clergé, il dénonce la mystification de La Bible. Enfin aux collèges et universités, leur opacité et culture de l’entre-soi. Si Tess m’avait profondément ému par son âme, ses émotions et ses contradictions au regard de toutes ses infortunes, cette fois ce sont la générosité et l’authenticité de Jude, son alter ego masculin, qui me touchent plus que son destin tragique. Un trésor de romantisme et de réalisme.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782352878698
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- Collection ou Série
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- Format
- Livre numérique
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- DRM
- Filigrame numérique
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6,99 € Numérique 479 pages