Le Portrait de Dorian Gray : Le livre de Oscar Wilde
LES GRANDS TEXTES DU XIXe SIÈCLE
" L'expression était d'une cruauté atroce. Là, son âme même, émergeant de la toile, le dévisageait et l'appelait à son tribunal. "
Devant son portrait, œuvre d'un de ses amis, Dorian Gray, jeune homme d'une immense fortune et d'une exceptionnelle beauté, fait le vœu de rester tel qu'il est peint, tandis que son image vieillira à sa place. Exaucé par une intervention magique et fatale, Dorian cède alors à tous ses caprices et à toutes ses folies. Dans les quartiers élégants de Londres et les bouges du port, sous le masque de sa beauté intacte, il mène une vie de débauche et de crime. Esthète, monstre, dandy, il a décidé de faire de sa vie une œuvre d'art. Une vie qui ressemble à celle d'Oscar Wilde, que la société victorienne lui fit payer en le condamnant aux travaux forcés...
De (auteur) : Oscar Wilde
Traduit par : Michel Étienne, Daniel Mortier
Directeur éditorial : Claude Aziza
Expérience de lecture
Avis Babelio
Steph_K
• Il y a 2 jours
L'histoire de ce jeune homme exceptionnellement beau qui vend son âme pour rester jeune alors que son portrait vieillit nous plonge avec fascination dans le Londres fin de siècle, avec ses dandys décadents, ses clubs élégants et snobs et ses suburbs mal famés. Un style à la fois théâtral, romanesque et savant, une réflexion sur l'art, l'esthétisme, la moralité et les valeurs de l'homme moderne, et le plaisir de retrouver quelques-uns des aphorismes les plus connus de Wilde. "J'aime les hommes qui ont un avenir et les femmes qui ont un passé." "On ne devrait jamais faire quoi que ce soit dont on ne puisse parler après dîner." "On peut pardonner à un homme d'accomplir une œuvre utile à condition qu'il ne l'admire pas. La seule excuse d'une œuvre inutile, c'est qu'on l'admire intensément."
Monsieur_Mephistopheles
• Il y a 1 semaine
Par Saint-Eustache ( comme dirait l'autre), quel sublimation, quel merveille, quel beauté, que dis-je c'est un chef d'œuvre! Wilde signe ici un roman aussi beau que vénéneux, où l’art, la jeunesse et la décadence dansent une valse tragique. Le Portrait de Dorian Gray est une fable noire, élégante, traversée d’aphorismes brillants et de douleurs silencieuses. Sous la plume acérée de Wilde, la beauté devient poison, l’âme se fissure, et le miroir que tend le portrait nous renvoie à nos propres masques. Simple à lire, mais riche en symboles, ce roman captive par son style, trouble par sa morale, et séduit par son charme noir. Une œuvre à la fois raffinée et cruelle — à lire comme on boirait un élixir interdit.
cossonlionel
• Il y a 1 semaine
Oscar Wilde... Est-ce que ça vaut la peine que je m'emmerde à te présenter ce gazier ? Prince de la punchline, marquis de la moquerie, et vicomte de la vacherie enduite de miel. Ce gars-là, c'était pas un écrivain, c'était un duelliste de la syntaxe, un escrimeur lexical qui avait des milliers de bottes secrètes dans sa baveuse. Chaque phrase qu'il pondait, c'était une claque avec des gants en velours garnis de tessons de bouteille d'absinthe. Il pouvait te dézinguer une idée reçue ou te démonter un bourgeois bedonnant en une ligne le sourire aux lèvres et la canne dans les pognes. Né dans une Irlande aussi verte que la morale victorienne était grise, Wilde, lui, voyait le monde en technicolor. Il portait des fleurs à la boutonnière et des vérités qui dérangent en bandoulière. Il était brillant, insolent, et surtout, dangereux comme une lettre de relance de la Ripouxblique Françoise. Mais à force de trop jouer avec les conventions et de montrer ses fesses aux impensés, il s'est fait gauler par la police de la pensée de son époque. Cézigue, il s'est fait coffrer parce qu'il aimait les garçons plus que les parties de thé, et ça, dans l'Angleterre victorieuse et victorienne, ça passait encore moins que l'avènement de Guillaume le Conquérant. Résultat : travaux forcés, ruine sociale, et un aller simple pour la misère. le génie dans un cachot, tu parles d'un coup de théâtre… Même là, il a pas lâché le panache. Il a eu la classe jusqu'à la déchéance. La preuve : il est mort en France. Et maintenant, parlons de ce roman, ce bijou noir monté sur une chaîne en or, où chaque phrase embaume la décadence et trempe dans l'absinthe frelatée : le Portrait de Dorian Gray. L'histoire ? Simple comme le passé. T'as un beau gosse, Dorian, aussi lisse qu'un miroir de bordel, qui se fait tirer le portrait par Basil Hallward, un barbouilleur de niveau 60 qui ferait passer Delacroix pour un peintre en bâtiment. Basil est fier de lui et Dorian lui en sait Gray, et ça aurait pu en rester là. Mais voilà-t'y pas qu'un jour, dans l'atelier, débarque Lord Henry Wotton, un dandy cynique avec la langue aussi affûtée qu'un sabre japonais, le genre qui te tord la vérité et qui te fait des noeuds au ciboulot en souriant comme un serpent de Bible. Il jacte, il philosophe, et surtout, il file à Dorian la clé en or massif du vice qui ouvre la porte de la perdition : "Vis pour le plaisir, coco, la morale c'est bon pour les croque-morts et les traine-savates." Et là, patatras que ça fait dans la cervelle du Dorian : il capte que sa belle tronche, un jour, va fondre comme un esquimau oublié sur un radiateur ou comme tes éconocroques après un passage du fisc. Alors, dans un élan de panique lyrique, il balance une prière sans ticket retour dans les esgourdes du Prince de l'Air : que ce soit le tableau qui morfle à sa place, que ses rides et ses saloperies de péchés, ce soit la toile qui s'les farcisse, pendant que lui reste frais comme un gardon et beau comme un camion américain, même s'il est anglais. Ben devine quoi ? Sa supplique est entendue et son voeu est exaucé. Et à partir de là, Dorian, il se lâche. Libertinage qui passe en cinquième, péchés à la pelle, coups fourrés à la louche... Il s'enfile les vices comme des cacahuètes à l'apéro. Lui, il reste jeune, beau, impeccable comme une pub pour crème hydratante. Mais le cher tableau, lui, il prend tarif : il se ride, il se flétrit, il se déglingue à vue d'oeil. Chaque saloperie que fait le Dorian qui bouge, c'est une balafre de plus sur sa version peinte. Il avait commencé comme un beau brumeux, un Antinoüs d'Albion, et il finira par ressembler au Prince Charles qui s'est pris une locomotive dans les ratiches. Dans ce roman-là, Wilde t'enrobe la saloperie dans sa prose melliflue, donne un goût de pâtisserie orientale à la dégueulasserie. Il cause de beauté, de corruption, de décadence, mais toujours avec la petite cuillère en argent dans le bec, tu vois le genre ? Basil Hallward, c'est Oscar Wilde dans sa version privée, celle qu'il montre qu'aux potes et aux concepiges. Le type droit, sensible, énamouré de la beauté comme un mécano amoureux de la courbe d'une Bugatti ou du ronronnement d'un V12. Il voit Dorian, il tombe raide comme un manche à balai qui aurait croisé Méduse. C'est le gars qui peint pas un portrait, mais un autel à la beauté pure, un truc presque religieux. Il aime Dorian comme on aime une idée parfaite… sauf que la perfection, mon gars, ça résiste pas à la réalité. Lord Henry Wotton, c'est l'image publique et déformée d'Oscar Wilde : histrion, dandy défrisant, et amateur de bons mots. Mais attention : c'est pas un guide, c'est un pousse-au-crime philosophique, un tentateur qui joue à Tetris avec ta conscience et un verre de porto à la main. Il observe, il commente, mais il fout pas un doigt dans la gadoue : c'est Dorian qui glisse tout seul. Mais faut pas s'y tromper : le Dorian, c'est pas un héros, c'est une question ouverte. Un test philosophique grandeur nature : "Et si tu pouvais pécher sans payer l'addition, tu boufferais pas tout le menu, en loucedé, nappe comprise ?" Le bougre se regarde dans le tableau comme un fêtard se regarde pas dans la glace après trois jours de bringue : il refuse d'affronter ce qu'il devient, alors il fout son âme dans la remise, derrière le portrait, et il part explorer tous les égouts du plaisir sans jamais mouiller ses grolles. Résultat ? Il reste frais comme la rose, mais dedans, c'est le cimetières des vertus. Le Portrait de Dorian Gray, c'est le décadentisme qui danse un slow avec la morale, les deux en tenue de soirée, mais avec des semelles pleines de merde. Wilde t'explique, avec des mots qui brillent comme des couteaux de boucher chromés, que la beauté éternelle, c'est un piège à con : plus t'y tiens, plus tu t'éloignes de ce qui fait de toi un être humain. Dorian, c'est le syndrome de Narcisse en mode hardcore : il a vécu pour le beau, il finira dans la boue. Et derrière tout ça, t'as Wilde qui se dissèque lui-même. Il te balance ses angoisses, ses désirs, ses contradictions, et il te les fait passer avec le sourire en coin, parce que même le désespoir, chez lui, faut que ça ait du style. "Man is least himself when he talks in his own person. Give him a mask, and he will tell you the truth.". C'est pas mézigue qui le dis, mais l'ami Wilde. Le Portrait de Dorian Gray, c'est pas juste un roman, c'est une autopsie littéraire en smoking, une confession d'un dandy avec arabesques lexicales et dentelles syntaxiques. Ça cause beauté, morale, duplicité, et ça finit par te coller une mandale métaphysique derrière le cortex pré-frontal et prétentieux. C'est fin, c'est brillant, c'est tordu. C'est du Wilde.
Chachoulog
• Il y a 2 semaines
Le pacte avec le diable Oscar Wilde nous entraîne dans une réflexion profonde sur la jeunesse, le sens de la vie et la morale. Une morale questionnée à travers l’apparence, le plaisir poussé à l’extrême, et les illusions de l’éternelle beauté. L’auteur nous prend à contre-pied : d’abord plongés dans l’atmosphère raffinée des soirées bourgeoises londoniennes, nous basculons peu à peu dans les bas-fonds de la ville, entre drogue, prostitution et déchéance. Au début, nous découvrons ce monde à travers les yeux d’un jeune Dorian Gray, encore parfaitement innocent. Mais son regard change, corrompu peu à peu par l’influence cynique et hédoniste du dandy Lord Henry, jusqu’à la chute. On rencontre tour à tour un Dorian Gray innocent, puis pervers, damné, et parfois même repenti. L’ombre menaçante du tableau plane constamment, oppressante, symbole de sa conscience déchirée. Ce roman pousse à réfléchir sur le sens que nous donnons à notre existence, à nos choix moraux, et à cette quête illusoire de jeunesse éternelle.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782823872675
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- Collection ou Série
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- Format
- Livre numérique
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- DRM
- Filigrame numérique
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