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Les tranchées de la haine
Luc Baranger (traduit par)
Date de parution : 15/09/2011
Éditeurs :
12-21

Les tranchées de la haine

Luc Baranger (traduit par)
Date de parution : 15/09/2011

En cette fin de juillet 1917, le moral des troupes britanniques est au plus bas. L’aumônier Joseph Reavley tente difficilement de contenir le souffle de mutinerie qui se propage dans...

En cette fin de juillet 1917, le moral des troupes britanniques est au plus bas. L’aumônier Joseph Reavley tente difficilement de contenir le souffle de mutinerie qui se propage dans les tranchées d’Ypres, en France. Quand le major Northup, commandant incompétent de sa section, est retrouvé assassiné, douze soldats sont...

En cette fin de juillet 1917, le moral des troupes britanniques est au plus bas. L’aumônier Joseph Reavley tente difficilement de contenir le souffle de mutinerie qui se propage dans les tranchées d’Ypres, en France. Quand le major Northup, commandant incompétent de sa section, est retrouvé assassiné, douze soldats sont arrêtés et c’est à Joseph qu’il incombe de découvrir la vérité sur leur prétendue culpabilité. La tâche se complique lorsque sa sœur Judith, ambulancière sur le front, décide de sauver ces hommes de la cour martiale en les aidant à s’évader… Pendant ce temps, leur frère Matthew, membre des services secrets anglais, découvre un complot qui porte la marque du Pacificateur, ce mystérieux personnage dont il pensait être débarrassé et qui continue à intriguer, à coups de meurtres et de trahisons, pour faire perdre la guerre à l’Angleterre.

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EAN : 9782264056702
Code sériel : 4024
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782264056702
Code sériel : 4024
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • CAMELIABLEU 13/02/2023
    Été 1917 : l'espoir de victoire qui animait les soldats a disparu. Enlisés dans la boue, ils ont conscience qu'ils ne sont que de la chair à canon et seront sans doute bientôt morts eux aussi ou mutilés. Ils en ont vu mourir tellement d'autres, dans des conditions atroces, déchiquetés par des obus ou noyés dans les gouffres inondés de glaise qui naissent de la mitraille. Ils tentent de survivre dans des tranchées pleines de boue, où flottent rats et morceaux de cadavres. La seule valeur qui les fait tenir, c'est la solidarité. Ils savent qu'ils peuvent compter les uns sur les autres, qu'ils soient officiers ou simples soldats. Alors lorsque lorsque le major Penhaligon, respecté par ses hommes, est tué à son tour et remplacé par le jeune Northrup, qui n'y connaît rien mais s'arcboute à son autorité pour faire exécuter des ordres stupides, responsables de morts inutiles, la révolte gronde. Des mutineries ont déjà eu lieu côté français et Joseph, qui sait que les mutins seront fusillés, craint que le phénomène se propage. Dans ce contexte, la mort du jeune major est presque un soulagement, jusqu'à ce que Joseph comprenne qu'il s'agit d'un crime. Après ce qu'il a vécu, il passerait bien le fait sous silence mais Richard Mason, en reportage dans les tranchées, l'a vu lui aussi et n'entend pas se taire. La mort dans l'âme, Joseph doit en avertir ses supérieurs. Or le major était le fils unique d'un général, qui réclame justice. Joseph est chargé de trouver le ou les coupables... Ce quatrième volet de la saga des Reavley est centré sur Joseph, qui par sa foi dans l'homme représente une des rares lueurs dans les ténèbres des tranchées. Mais c'est une flamme bien vacillante, car l'aumônier n'a plus aucune certitude et doute même de Dieu. Judith, toujours ambulancière, va jouer un rôle majeur dans cette histoire, mais comme vu de l'extérieur. Anne Perry s'attache beaucoup moins à l'évolution psychologique de la jeune fille que dans le tome précédant. Quant à Matthew, il continue certes à essayer de démasquer le Pacificateur, mais même s'il manque deux fois de se faire tuer, il est nettement en retrait par rapport à son frère. Les chapitres consacrés au front et ceux qui racontent ce qui se passent à l'arrière s'imbriquent moins bien. On voit les villes et les campagnes se vider des hommes et les femmes prendre leur place avec courage tout en luttant pour trouver de quoi nourrir leur famille dans cette période où tout manque, mais sans s'appesantir. Joseph, au contraire prend une dimension plus héroïque, capable d'atteindre en vol le Baron rouge aussi bien que d'organiser une plaidoirie à la manière de Rathbone. Ce qui domine, cependant, c'est l'horreur de cette guerre qui fait mourir dans des conditions apocalyptiques des centaines de milliers de jeunes gens. Un sacrifice auquel on a du mal à trouver un sens, mais qui ne semble plus au coeur des préoccupations du pacificateur, dont la mégalomanie éclate au grand jour. Les discussions entre Joseph et Morel nous permettent d'espérer qu'il en sortira malgré tout un renouveau, une nouvelle société plus juste. J'ai trouvé ce tome un peu moins réussi que les précédents, les différents volets de l'intrigue, qui traine parfois en longueur, s'articulant moins bien. J'ai été un peu déçue de moins suivre toute la fratrie et de ne pas retrouver certains personnages secondaires, comme Detta. La description des réalités de la guerre reste néanmoins effroyable et saisissante et fait de tous ces hommes des héros, dont on ne peut que saluer le courage et auxquels je penserai le 11 novembre.Été 1917 : l'espoir de victoire qui animait les soldats a disparu. Enlisés dans la boue, ils ont conscience qu'ils ne sont que de la chair à canon et seront sans doute bientôt morts eux aussi ou mutilés. Ils en ont vu mourir tellement d'autres, dans des conditions atroces, déchiquetés par des obus ou noyés dans les gouffres inondés de glaise qui naissent de la mitraille. Ils tentent de survivre dans des tranchées pleines de boue, où flottent rats et morceaux de cadavres. La seule valeur qui les fait tenir, c'est la solidarité. Ils savent qu'ils peuvent compter les uns sur les autres, qu'ils soient officiers ou simples soldats. Alors lorsque lorsque le major Penhaligon, respecté par ses hommes, est tué à son tour et remplacé par le jeune Northrup, qui n'y connaît rien mais s'arcboute à son autorité pour faire exécuter des ordres stupides, responsables de morts inutiles, la révolte gronde. Des mutineries ont déjà eu lieu côté français et Joseph, qui sait que les mutins seront fusillés, craint que le phénomène se propage. Dans ce contexte, la mort du jeune major est presque un soulagement, jusqu'à ce que Joseph comprenne qu'il s'agit d'un crime. Après ce qu'il a...
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  • Sharon 16/10/2020
    J’ai toujours autant de mal avec cette série et je ne compte pas le nombre de pause que j’ai faites dans la lecture de ce quatrième tome, au quatrième de couverture trop bavard. Nous sommes en 1917, et les soldats n’en peuvent plus. Il suffirait d’un rien pour que tout explose, et ce pourrait être la nomination du major Northrup. Incompétent ? Oui. Il ne veut pas être épaulé par des hommes plus aguerris que lui, et envoie à la mort des hommes pour des motifs futiles. Sa mort ne dérange personne, et elle n’aurait dérangé personne si l’on n’avait découvert que c’était un meurtre – et si le général Northurp ne veut faire toute la lumière sur la mort de son fils unique. Le temps de la guerre est toujours là, il se double du temps de l’enquête qui oppose Joseph à d’autres hommes, à sa soeur Judith aussi – pour un faible temps seulement. Les Reavley restent unis, parce qu’ils partagent, dans le fond, le même but et les mêmes convictions. Nous revoyons dans ce quatrième volume des personnages que l’on avait perdu de vue, nous retrouvons aussi des personnages « fil rouge » des précédentes enquêtes. Nous découvrons d’autres rouages de la guerre, et bien sûr, nous retrouvons toujours le Pacificateur. Et Matthew ? Il croyait enfin en avoir fini avec cette affaire, et il se rend compte qu’il n’en est rien, et qu’il est lui-même en danger. Il suffit de peu de choses pour ruiner une carrière, dans une société anglaise hautement pudibonde. Il suffit de peu de choses pour perdre la vie. Plus qu’un tome… pour savoir non si le Pacificateur sera démasqué, mais comment il sera démasqué.J’ai toujours autant de mal avec cette série et je ne compte pas le nombre de pause que j’ai faites dans la lecture de ce quatrième tome, au quatrième de couverture trop bavard. Nous sommes en 1917, et les soldats n’en peuvent plus. Il suffirait d’un rien pour que tout explose, et ce pourrait être la nomination du major Northrup. Incompétent ? Oui. Il ne veut pas être épaulé par des hommes plus aguerris que lui, et envoie à la mort des hommes pour des motifs futiles. Sa mort ne dérange personne, et elle n’aurait dérangé personne si l’on n’avait découvert que c’était un meurtre – et si le général Northurp ne veut faire toute la lumière sur la mort de son fils unique. Le temps de la guerre est toujours là, il se double du temps de l’enquête qui oppose Joseph à d’autres hommes, à sa soeur Judith aussi – pour un faible temps seulement. Les Reavley restent unis, parce qu’ils partagent, dans le fond, le même but et les mêmes convictions. Nous revoyons dans ce quatrième volume des personnages que l’on avait perdu de vue, nous retrouvons aussi des personnages « fil rouge » des précédentes enquêtes. Nous découvrons...
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  • Souri7 15/09/2018
    Quatrième tome de la saga Reavley.💥 La guerre s'éternise, le nombre de morts ne cesse de croître et les hommes commencent à douter de la victoire. Quand s'ajoute à cela l'incompétence d'un jeune major obnubilé par son prestige et non l'expérience des hommes, le drame devient boucherie. Ainsi, lorsque le major Northup est retrouvé tué d'une balle dans la tête, Joseph Reavley ne peut faire passer cela comme accident et encore moins minimiser les faits, quand le père de major, le colonel Northup exige des coupables. Rapidement douze hommes sont arrêtés pour meurtre. Ils sont accusés d'avoir simulé une cour martiale et d'avoir tué le major. Seulement, un soir onze d'entre eux prennent la fuite et Joseph se lance à leur recherche afin de faire la lumière sur le meurtre du major, éviter onze exécutions inutiles et par-dessus tout, tenter d'éviter une mutinerie générale et une baisse de morale au sein de l'armée, ce qui donnerait un champ d'action aux Allemands... Les tranchées de la haine est l'avant-dernier tome de la série. Anne Perry se focalise dans celui-ci sur le quotidien des hommes au sein des tranchées, sur leurs sentiments de complicité, d'entraide face aux dangers. Les soldats sont présentés non pas comme des héros, mais des survivants ou des soldats en attente de mourir, sans grande illusion sur leur futur. Tous ont vu des amis, des frères, des cousins, des camarades mourir dans cette guerre. Le remplacement des disparus par de nouvelles recrues est tel que rapidement les gradés aux commandes ne sont que de jeunes hommes débutant. Anne Perry nous relate les conditions dans lesquelles les médecins et infirmiers tentent de sauver ses hommes avec les moyens du bord via le personnage du Docteur Cavan. Les descriptions de boucherie, de corps mutilés sont parfois insoutenables tant l'émotion est palpable dans le récit. Ce récit est encore plus poignant lorsqu'Anne Perry conduit ses lecteurs de l'autre côté des tranchées, dans le camp des Allemands où la vie n'est pas non plus des plus roses. Cette partie est relatée via le regard de Joseph Reavley découvrant que les ennemis sont tout aussi humains qu'eux et charitable. 👍Le point fort de cette saga est dû aux personnages récurrents de la série, à savoir les enfants Reavley. Entre Joseph idéaliste et croyant en la bonté de l'homme, Matthew le cartésien ; Judith supra émotive et à fleur de peau et, enfin Hannah la plus effacée, cela permet d'avoir un ensemble de personnalité variée et de jouer sur plusieurs pans émotionnels dans l'intrigue. L'autre élément fort n'est autre que le fil rouge reliant toute la série : la découverte de l'identité du Pacificateur, un homme semblant jouer avec les événements tel un marionnettiste. 👎Cependant, ces points forts sont aussi accompagnés de points négatifs comme les longueurs dans le récit, des scènes sans intérêt et d'autres écourtées brutalement alors qu'elles mériteraient d'être un peu plus travaillées. Pour conclure, ce quatrième tome met en avant l'aspect psychologique des soldats. Ils savent qu'ils ont peu de chance de rentrer chez eux puisque le conflit semble s'éterniser. L'ambiance qui se dégage de l'ensemble de ce roman est humide, froide, noire, et sale comme ce que vivent les hommes. Heureusement que le cinquième et dernier tome sonne la fin de l'horreur... quoique, à lire les blessures infligées tant physiques que psychologiques, c'est à se demander si des êtres en ressortiront vraiment indemnes...🙁 Quatrième tome de la saga Reavley.💥 La guerre s'éternise, le nombre de morts ne cesse de croître et les hommes commencent à douter de la victoire. Quand s'ajoute à cela l'incompétence d'un jeune major obnubilé par son prestige et non l'expérience des hommes, le drame devient boucherie. Ainsi, lorsque le major Northup est retrouvé tué d'une balle dans la tête, Joseph Reavley ne peut faire passer cela comme accident et encore moins minimiser les faits, quand le père de major, le colonel Northup exige des coupables. Rapidement douze hommes sont arrêtés pour meurtre. Ils sont accusés d'avoir simulé une cour martiale et d'avoir tué le major. Seulement, un soir onze d'entre eux prennent la fuite et Joseph se lance à leur recherche afin de faire la lumière sur le meurtre du major, éviter onze exécutions inutiles et par-dessus tout, tenter d'éviter une mutinerie générale et une baisse de morale au sein de l'armée, ce qui donnerait un champ d'action aux Allemands... Les tranchées de la haine est l'avant-dernier tome de la série. Anne Perry se focalise dans celui-ci sur le quotidien des hommes au sein des tranchées, sur leurs sentiments de complicité, d'entraide face aux dangers. Les soldats sont présentés non pas...
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  • rulhe 16/04/2018
    1914 le moral des troupes britanniques est au plus bas. les français se battent a Verdun. dans l, atlantique les sous marin allemand continue à couler les bateaux de ravitaillement.. les américains sont toujours neutre le président Wilson est plus préoccupé par sa réélection .c'est alors que les services secrets anglais vont découvrir le pacte Zimmermann demandant au Mexique d,attaquer les états unis.ils vont se débrouiller pour que les américains le découvre.le président va prendre ça comme une déclaration de guerre, surtout que les allemands avait déjà couler le Lusitania le 7 mai 1915 , avec 1951 passagers à bord, dont 128 américains. avec l, entré en guerre des américains le sort de la guerre va changer. joseph reavley l, aumônier va retrouver les tranchées et sa soeur Judith ambulancière. son frère Matthew des services secrets lutte contre ceux qui sabote les convois qui traverse l, atlantique, tout en cherchant le pacificateur. responsable de la mort de leur parents.et qui intrigue dans l,ombre à coups de meurtres et de trahisons. une tension palpable qui va crescendo. la tension est a son comble et le suspense au rendez vous.👍
  • Melpomene125 23/02/2018
    Quatrième tome d’une série de cinq romans policiers et historiques consacrés à la Première Guerre mondiale, Les Tranchées de la haine est dédié au frère d’Anne Perry, chirurgien militaire. S’est-elle inspirée de lui pour inventer le personnage du Dr Cavan, courageux chirurgien qui tente comme il peut de sauver la vie des blessés que Judith, l’ambulancière, et Joseph, l’aumônier du régiment, lui amènent ? Peut-être. Ce roman offre en tout cas une reconstitution sans doute fidèle des conditions de vie épouvantables qui devaient être celles des soldats dans les tranchées d’Ypres, il y a un siècle. Nous sommes en 1917 et un souffle de mutinerie se propage sur le front car le taux de mortalité est si élevé que les soldats survivants se révoltent. Lorsque le major Northrup, fils d’un général, vient remplacer le précédent commandant, décédé au combat, il se montre tellement incompétent que les soldats ne peuvent que désapprouver ses décisions. Elles ont en effet provoqué la mort d’un nombre incalculable d’hommes ou des blessures d’une gravité extrême, des mutilations irréversibles, des amputations dont le Dr Cavan a été le témoin. Chacun de ces hommes était l’ami ou le frère d’un autre. Aussi, pour faire comprendre au major ses torts et le forcer à écouter les conseils de soldats moins gradés mais plus expérimentés, le capitaine Morel, un ancien élève de Joseph, à l’époque où il enseignait les langues bibliques à l’université de Cambridge, et le Dr Cavan ont l’idée d’un simulacre de cour martiale qui se terminerait par un verdict de condamnation et un peloton d’exécution avec des balles à blanc. Mais un des douze soldats impliqués déteste tellement Northrup qu’il tire avec de vraies balles pour se venger. Judith et Joseph vont tout tenter pour sauver les onze accusés du peloton d’exécution car un seul homme est coupable de meurtre. Lequel ? Ce quatrième tome est poignant et décrit un quotidien insoutenable qui a marqué et détruit toute une génération. Que reste-t-il pour les survivants ? Le désir de s’accrocher à des idéaux d’amitié, de solidarité, de camaraderie qui pousse Judith à aider les accusés à s’évader au péril de sa vie puisqu’elle risque elle aussi d’être condamnée à mort. Quant à Joseph, son frère, il va devenir l’avocat de ces soldats qu’il côtoie depuis trois ans et qui sont tous originaires de la même région que lui, même s’ils n’appartiennent pas au même milieu social. J’ai aimé sa ténacité, ses doutes et l’énergie du désespoir qui l’anime. Il est le personnage charismatique de cette série de cinq romans. Ses échanges avec le capitaine Morel, son ancien élève, sont un des moments marquants de ce livre. Que feront-ils, s’ils survivent, après la guerre ? Plus rien ne sera comme avant 1914, l’ancien monde a été englouti pour le meilleur et pour le pire. Les morts ne ressusciteront pas mais tout va changer et le capitaine Morel imagine déjà un monde nouveau et plus juste, où les hommes nés pauvres ne serviront plus de chair à canon, où il n’y aura plus d’injustice sociale et de cloisonnement strict en fonction de la naissance. Un autre idéaliste nettement plus ambigu, sombre voire machiavélique domine cette série de romans. Son identité est une énigme. Les quatre enfants Reavley, Joseph, Matthew, Judith et Hannah l’ont nommé « le Pacificateur » car il est prêt à tout, même au meurtre, pour obtenir la paix. Il a même fait assassiner John et Alys Reavley, leurs parents. Il souhaitait avant-guerre que l’Angleterre et l’Allemagne signent un traité dans lequel elles se partageraient le monde et qui garantirait à l’Angleterre de récupérer ses anciennes colonies dont les États-Unis. L’énigmatique et insaisissable « Pacificateur » que Matthew, officier des services secrets, ne cesse de traquer depuis le début, aimerait désormais que des hommes innocents soient fusillés pour l’exemple. Une condamnation cruelle et injuste provoquerait une révolte légitime, sur le modèle de la Russie avec la révolution de Lénine et Trotski qui renverse le gouvernement de Kerenski. Elle mettrait enfin un terme à la guerre. Mais Joseph, qui désire comme tous les soldats la fin de ce conflit, ne peut accepter que ses amis soient sacrifiés sur l’autel des idées et de l’idéologie. Il est la figure positive de ce roman, la lumière au milieu des ruines. Parviendra-t-il à sauver ces hommes otages de la folie d’autres hommes ? Richard Mason, journaliste proche de Judith, ne croit pas cet exploit possible. Désabusé, il est persuadé que tout sacrifice est vain alors que Judith et Joseph sont prêts à risquer leur vie pour leurs amis accusés de meurtre et d’insubordination. Deux conceptions du monde s’affrontent dans ce récit prenant. J’attends avec impatience de connaître dans le dernier tome l’identité de ce mystérieux « Pacificateur ». Quatrième tome d’une série de cinq romans policiers et historiques consacrés à la Première Guerre mondiale, Les Tranchées de la haine est dédié au frère d’Anne Perry, chirurgien militaire. S’est-elle inspirée de lui pour inventer le personnage du Dr Cavan, courageux chirurgien qui tente comme il peut de sauver la vie des blessés que Judith, l’ambulancière, et Joseph, l’aumônier du régiment, lui amènent ? Peut-être. Ce roman offre en tout cas une reconstitution sans doute fidèle des conditions de vie épouvantables qui devaient être celles des soldats dans les tranchées d’Ypres, il y a un siècle. Nous sommes en 1917 et un souffle de mutinerie se propage sur le front car le taux de mortalité est si élevé que les soldats survivants se révoltent. Lorsque le major Northrup, fils d’un général, vient remplacer le précédent commandant, décédé au combat, il se montre tellement incompétent que les soldats ne peuvent que désapprouver ses décisions. Elles ont en effet provoqué la mort d’un nombre incalculable d’hommes ou des blessures d’une gravité extrême, des mutilations irréversibles, des amputations dont le Dr Cavan a été le témoin. Chacun de ces hommes était l’ami ou le frère d’un autre. Aussi, pour faire comprendre au major...
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