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Lettres persanes
Date de parution : 28/01/2021
Éditeurs :
12-21
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Lettres persanes

Date de parution : 28/01/2021
Retrouvez le roman épistolaire de Montesquieu, un classique au programme de l’oral du bac de français 2021.
Quoi de plus divertissant qu’un étranger perdu dans un pays inconnu ? Aux yeux du Persan Usbek, nos manières, nos passions, nos mœurs paraissent un carnaval de bizarreries et de... Quoi de plus divertissant qu’un étranger perdu dans un pays inconnu ? Aux yeux du Persan Usbek, nos manières, nos passions, nos mœurs paraissent un carnaval de bizarreries et de conventions absurdes. Loin d’Ispahan, de son harem et de ses sultanes, la France et Paris lui semblent incompréhensibles. Pour décrire... Quoi de plus divertissant qu’un étranger perdu dans un pays inconnu ? Aux yeux du Persan Usbek, nos manières, nos passions, nos mœurs paraissent un carnaval de bizarreries et de conventions absurdes. Loin d’Ispahan, de son harem et de ses sultanes, la France et Paris lui semblent incompréhensibles. Pour décrire cette nation « civilisée », il entreprend une chronique étincelante d’esprit, de fausse naïveté et de hardiesse.
En 1721, pour s’amuser, Montesquieu, voluptueux magistrat bordelais, fait paraître anonymement ces Lettres persanes où notre société, dans sa vanité frivole, se reconnaît toujours.
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EAN : 9782823882476
Code sériel : 6021
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
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Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • scarbo_ 12/01/2024
    Lu il y a longtemps (un an environ) pour les cours, et je n'avais pas trop accroché.. Pour dire vrai à certains moments je survolais même les pages tellement la lecture m'intéressait peu.. on dirait que je ne suis pas une grande adepte du XVIIIe.. Mais alors la fin avec le retournement de situation et la mort de ... Roxane je crois ? popopo quel grand moment de la littérature c'était excellent cette partie là je l'ai adorée...
  • MaujeanClement 07/01/2024
    Plongeons dans "Les Lettres Persanes" de Montesquieu, une œuvre du XVIIIe siècle qui nous transporte dans un monde où les correspondances fictives de deux Persans, Usbek et Rica, observent et commentent la société française de l'époque. Cette correspondance intellectuelle commence avec les réflexions critiques et satiriques des Persans sur la France du XVIIIe siècle. Montesquieu, avec sa plume acérée, jongle entre l'humour subtil et l'analyse sociopolitique. Les lettres deviennent des instantanés de pensées qui capturent les préjugés, les absurdités et les contradictions de la société de l'époque, offrant une fenêtre ouverte sur le quotidien du XVIIIe siècle français. Ces lettres se présentent comme un miroir reflétant les valeurs, les travers et les idées de la société. Montesquieu utilise l'humour subtil pour éclairer et l'analyse sociopolitique pour questionner, créant ainsi une trame narrative évolutive. Le dialogue entre les Persans, Usbek et Rica, constitue un aspect subtil qui se répond et évolue au fil de leurs observations. Montesquieu remet en question les conventions sociales de l'époque à travers le regard étranger des Persans, tout en offrant également une fenêtre sur l'Orient, contribuant à la fascination de l'époque pour l'exotisme. Le regard persan devient un outil critique, dévoilant les hypocrisies et les injustices de la société française. "Les Lettres Persanes" réussit à être à la fois léger et profond, offrant une lecture captivante et enrichissante. La structure de l'œuvre agit comme un kaléidoscope intellectuel, où chaque lettre offre une perspective unique. Ce joyau littéraire transcende les frontières temporelles, invitant à la réflexion et offrant un voyage intellectuel captivant. Découvrir ou redécouvrir cette œuvre, malgré son ancienneté, révèle une pertinence et une vivacité remarquables.Plongeons dans "Les Lettres Persanes" de Montesquieu, une œuvre du XVIIIe siècle qui nous transporte dans un monde où les correspondances fictives de deux Persans, Usbek et Rica, observent et commentent la société française de l'époque. Cette correspondance intellectuelle commence avec les réflexions critiques et satiriques des Persans sur la France du XVIIIe siècle. Montesquieu, avec sa plume acérée, jongle entre l'humour subtil et l'analyse sociopolitique. Les lettres deviennent des instantanés de pensées qui capturent les préjugés, les absurdités et les contradictions de la société de l'époque, offrant une fenêtre ouverte sur le quotidien du XVIIIe siècle français. Ces lettres se présentent comme un miroir reflétant les valeurs, les travers et les idées de la société. Montesquieu utilise l'humour subtil pour éclairer et l'analyse sociopolitique pour questionner, créant ainsi une trame narrative évolutive. Le dialogue entre les Persans, Usbek et Rica, constitue un aspect subtil qui se répond et évolue au fil de leurs observations. Montesquieu remet en question les conventions sociales de l'époque à travers le regard étranger des Persans, tout en offrant également une fenêtre sur l'Orient, contribuant à la fascination de l'époque pour l'exotisme. Le regard persan devient un outil critique, dévoilant les hypocrisies et les injustices de la société...
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  • Denis_76 29/12/2023
    Comme si j'n'existais pas Elle est passée à côté de moi Sans un regard, reine de Saba J'ai dit Aïcha, prends, tout est pour toi ça se termine dramatiquement, dans le sang, au sérail d'Usbek, qui est à Paris. Loin des yeux, loin du coeur ? Les lettres persanes est/sont un roman philosophico-politique épistolaire. Usbek abandonne son sérail d'Ispahan à son grand eunnuque noir, et part plusieurs années pour Paris avec son ami Rica. Ce qui les frappe d'entrée, ce sont les Parisiennes, libres, pas voilées, qui vont où elles veulent, qui disent ce qu'elles veulent. Après, selon les lettres et la sensibilité des deux amis, ceux-ci ( le baron de Montesquieu) abordent divers sujets, religieux, politiques et sociaux. Louis XIV, les jésuites et Dieu ( convention humaine) en prennent pour leur grade ; la justice et les lois aussi, mais surtout l'étroitesse d'esprit des magistrats et de ceux qui font les lois. Depuis Les lettres persanes ( 1721), on voit pointer le traité politico-philosophique " De l'Esprit des lois"(1748). . La forme épistolaire permet à Montesquieu une critique déguisée sous forme de deux étrangers qui s'envoient des lettres, entre eux mais aussi en Perse, de critiquer indirectement le système français. Par exemple, quand Montesquieu croit percevoir un abaissement de la démographie. Il explique cela d'une façon intéressante. Pour l'auteur, le système romain ( mariages-divorces) était meilleur ; ici, une femme qui n'aime pas son mari ne peut divorcer ; d'autre part, il y a trop d'ecclésiastiques ( qui ne font pas d'enfants) ; quand au système musulman des harems, le nombre d'eunnuques empêche, selon lui, l'augmentation des naissances. Après une descente aux enfers de l'incompétence des médecins, l'auteur trouve une solution aux problèmes d'insomnies : des décoctions à base de tisanes de feuilles philosophiques saoûlantes, de harangues ou de sermons ! Il fait une belle analyse de chacun des pays d'Europe, relevant d'une phrase les points forts et faibles de chacun ! Puis le lecteur "souffle", se distrait quand Zalema imagine un sérail inversé où une femme aurait plein d'hommes ! Enfin, John Law passe au tribunal montesquien : c'est un infâme ministre ( oui, j'ai vérifié, cet Ecossais a été ministre français), qui donne le mauvais exemple avec ses billets, bouleverse l'ordre établi sous la régence, et l'on s'aperçoit que des débiteurs tuent alors leurs créanciers ( vrai/faux?) . J'ai été lent à le lire, ce livre est soporifique pour moi, comme les sermons de la décoction montesquieuse ; en plus je n'aime pas les romans épistolaires, car même si je rentre dans le coeur des personnages, je suis perdu car j'aime suivre un fil rouge. Là, on passe du coq à l'âne. Chez mon Friedrich aussi, mais lui, je l'aime, c'est différent, j'ai une profonde amitié pour mon moustachu souffrant de l'humain trop humain, tout comme pour mon Stefan en crise ( L'homme cardinal est, lui aussi, une révolte) . ici, Charles Louis de Secondat, baron de la Brède et de Montesquieu, par les yeux perçants de nos deux Persans, semble faire un froid bilan de la France de Louis XIV, qui abaisse les nobles, et de Philippe II, duc d'Orléans, qui se fait piéger par un financier étranger. Cependant, c'est brillant ! le style est clair, malgré de rares passages obscurs, et comme mon Friedrich, Charles Louis ( n'est ce pas ; tu-vas-bien ?) Charles Louis donc, sait faire de petites phrases qui illuminent ce roman épisolaire :) Comme si j'n'existais pas Elle est passée à côté de moi Sans un regard, reine de Saba J'ai dit Aïcha, prends, tout est pour toi ça se termine dramatiquement, dans le sang, au sérail d'Usbek, qui est à Paris. Loin des yeux, loin du coeur ? Les lettres persanes est/sont un roman philosophico-politique épistolaire. Usbek abandonne son sérail d'Ispahan à son grand eunnuque noir, et part plusieurs années pour Paris avec son ami Rica. Ce qui les frappe d'entrée, ce sont les Parisiennes, libres, pas voilées, qui vont où elles veulent, qui disent ce qu'elles veulent. Après, selon les lettres et la sensibilité des deux amis, ceux-ci ( le baron de Montesquieu) abordent divers sujets, religieux, politiques et sociaux. Louis XIV, les jésuites et Dieu ( convention humaine) en prennent pour leur grade ; la justice et les lois aussi, mais surtout l'étroitesse d'esprit des magistrats et de ceux qui font les lois. Depuis Les lettres persanes ( 1721), on voit pointer le traité politico-philosophique " De l'Esprit des lois"(1748). . La forme épistolaire permet à Montesquieu une critique déguisée sous forme de deux étrangers qui s'envoient des lettres, entre eux mais aussi en Perse, de critiquer indirectement le système français. Par exemple, quand Montesquieu croit percevoir un abaissement de...
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  • marpontes5 26/10/2023
    Usbek, un riche noble persan, quitte Ispahan à la recherche de connaissances, en plus de la culture orientale, avec l'idée qu'il faut aussi connaître l'Occident. Il est accompagné de son ami Rica, dans un long voyage à Paris, après avoir laissé ses cinq femmes aux soins de plusieurs eunuques. En entretenant, lors du voyage et du séjour prolongé à Paris (1712-1720), une correspondance avec des amis rencontrés dans les pays traversés, il dresse un regard faussement naïf sur les mœurs, les conditions et la vie de la société française au XVIIIe siècle, politique en particulier, se terminant par une satire cinglante du système de droit. Montesquieu utilise une perspective étrangère pour mettre en lumière la culture et les systèmes politiques occidentaux, profitant de cette perspective pour tisser une critique bidirectionnelle, des Français et des Perses, des positions libérales et conservatrices. A Paris, les Perses dressent un portrait de la société française de l'époque, commentant les sujets les plus divers. La différence de tempérament entre les deux amis est notable, Usbek étant plus instruit et posé beaucoup de questions, tandis que Rica est moins impliqué, plus libre et plus attiré par la vie parisienne. Les Perses notent le rôle des parlements, des tribunaux et des organisations religieuses. Ils décrivent une culture florissante, la prolifération des imprimés. Le café - où se déroulent des débats, du théâtre et de l'opéra. La presse périodique commence à jouer un rôle dans la vie quotidienne. Des institutions (universités, Académie française, sciences) et des groupes sociaux sont également décrits. Il existe également une étude intéressante sur les religions comparées, dans laquelle Usbek tente de comprendre le christianisme à la lumière de l’islam, ainsi qu’une critique cinglante du dogme religieux. L'action se déroule dans les dernières années du règne de Louis XIV, décrit satiriquement comme un « grand magicien » qui maintient ses sujets sous l'illusion. Critiquant sévèrement le pouvoir absolu des monarques, qu'il prétend maintenir comme représentants de Dieu sur terre. Le décor exotique est dû à l'énorme succès de la première traduction dans une langue européenne, le français, des Mille et Une Nuits, réalisée par Antoine Galland.Usbek, un riche noble persan, quitte Ispahan à la recherche de connaissances, en plus de la culture orientale, avec l'idée qu'il faut aussi connaître l'Occident. Il est accompagné de son ami Rica, dans un long voyage à Paris, après avoir laissé ses cinq femmes aux soins de plusieurs eunuques. En entretenant, lors du voyage et du séjour prolongé à Paris (1712-1720), une correspondance avec des amis rencontrés dans les pays traversés, il dresse un regard faussement naïf sur les mœurs, les conditions et la vie de la société française au XVIIIe siècle, politique en particulier, se terminant par une satire cinglante du système de droit. Montesquieu utilise une perspective étrangère pour mettre en lumière la culture et les systèmes politiques occidentaux, profitant de cette perspective pour tisser une critique bidirectionnelle, des Français et des Perses, des positions libérales et conservatrices. A Paris, les Perses dressent un portrait de la société française de l'époque, commentant les sujets les plus divers. La différence de tempérament entre les deux amis est notable, Usbek étant plus instruit et posé beaucoup de questions, tandis que Rica est moins impliqué, plus libre et plus attiré par la vie parisienne. Les Perses notent le rôle des parlements, des tribunaux et...
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  • JBLM 25/09/2023
    Objet littéraire à mi-chemin entre fiction et philosophie, les Lettres persanes constituent un ensemble assez hétéroclite, où la lecture peut dérouler sur vingt pages à la faveur des développements de l’intrigue, d’anecdotes ou de récits enchâssés à valeur philosophique, et s’embourber sur les vingt pages suivantes au milieu de considérations très théoriques sur la justice ou la liberté. D’abord, sur l’intrigue, qui ne semble que donner prétexte et cadre au voyage des Persans en Europe et à leurs méditations au contact de ces singulières sociétés chrétiennes, il n’y a rien d’absolument transcendant. Usbek part voyager en laissant ses femmes sous la séquestre de ses eunuques, et s’absente pendant si longtemps qu’elles finissent par chercher à tromper leurs gardiens. Voilà, très simple, avec des évolutions suggérées graduellement par de rares mais réguliers échanges de lettres inquiètes entre Usbek et ses serviteurs. On sent une certaine fascination pour le harem oriental et ses sommets de sophistication que l’écriture si élégante du XVIIIème siècle mariée au ton des Mille et Une Nuits retranscrit très plaisamment. L’histoire vient toutefois apporter une concrétisation dramatique aux réflexions occasionnées entre les voyageurs persans en Europe, notamment sur la question de la liberté du genre humain en général, et des femmes en particulier. Tandis que les Persans semblent « occidentaliser » leur pensée, non pas sur tout mais sur quelques sujets sur lesquels ils semblent admettre le bon sens qui prévaut en Europe par rapport à leur propre société, la catastrophe finale qui bouleverse le harem d’Usbek constitue la chute fatale, presque logique, du caractère resté purement théorique de cette occidentalisation. Loin d’atténuer les conditions d’enfermement de ses femmes à la faveur de ses convictions ébranlées, Usbek, en proie à une jalousie qui est la conséquence des usages de la Perse, qu’il discute mais ne remet jamais en cause dans la pratique, les maintient, voire les durcit sur la foi des rapports alarmés des eunuques, au point d’exaspérer ses épouses désormais prêtes à tout pour s’affranchir de leur joug. Voilà pour la promotion du mode de vie occidental, assez largement ignoré au profit des critiques qu’il génère dans l’esprit des Persans si l’on s’en tient à l’image répandue du livre. Ces critiques existent bien évidemment, nombreuses, soit sur le plan des mœurs, avec, dans ce cas, une naïveté factice assez comique de la part de l’auteur, soit sur le plan des valeurs, sur un ton plus philosophique et donc plus sérieux. La France est la principale cible des méditations des voyageurs, même s’il y a aussi quelques remarques sur l’Espagne, l’Angleterre, ou encore la Russie. Elle est appréciée selon le point de vue de Persans, bien évidemment, pour qui par exemple la libre société des femmes est une nouveauté à laquelle ils se convertissent semble-t-il assez facilement, mais aussi selon le point de vue de sages qui analysent la signification profonde, et parfois l’absurdité ou l’incohérence des usages, grâce à un recul, normal pour un étranger, mais que seul un esprit européen exceptionnellement libre et anticonformiste comme celui de Montesquieu peut adopter. Sur les questions philosophiques, tout n’est pas au même niveau d’exigence : cela va de la longue description de l’évolution des Troglodytes, métaphore limpide, jusqu’à de difficiles réflexions extrêmement théoriques sur le sens de la justice. A remarquer pour notre époque préoccupée par la surpopulation de la Terre : l’auteur, à moins de trois siècles de nous, se fait longuement l’écho d’une anxiété rigoureusement opposée, celle de la dépopulation, résultat de faits culturels dans le monde chrétien (célibat des prêtres) et dans le monde musulman (polygamie, castration des eunuques) ; de même que pour la théorie rapidement évoquée des climats, lesquels seraient directement responsables du type de gouvernement d’un territoire, l’on doit bien prendre en compte que les quelques pensées pour le moins capillo-tractées qui peuvent se trouver ne doivent pas pousser à rejeter en bloc toutes les thèses du livre, extrêmement diverses et plus ou moins approfondies. Même si la société décrite, tantôt avec ironie, tantôt avec humeur, ne semble historiquement plus avoir grand-chose de commun avec la nôtre, ne serait-ce que sur le type de gouvernement, un petit effort de prise de hauteur permet de constater qu’à bien des égards, nous sommes en sommes les dignes descendants. J’en veux pour unique exemple parmi bien d’autres le traitement de la pratique du journalisme et de l’écriture : alors que les profanes s’effacent volontiers devant les spécialistes reconnus dans un domaine précis partout ailleurs, nous autres, Occidentaux anonymes et amateurs, revendiquons l’orgueil de claironner nos jugements et nos appréciations à la face de nos vrais intellectuels et professionnels, encouragés en cela par des tribunes comme Babelio (vous voyez, je plaide coupable), en nous attendant à ce que nos ressentis soient aussi légitimes que leurs décrets. Continuons, demeurons ce que nous sommes, mais ne soyons pas dupes de la valeur réelle de notre discours.Objet littéraire à mi-chemin entre fiction et philosophie, les Lettres persanes constituent un ensemble assez hétéroclite, où la lecture peut dérouler sur vingt pages à la faveur des développements de l’intrigue, d’anecdotes ou de récits enchâssés à valeur philosophique, et s’embourber sur les vingt pages suivantes au milieu de considérations très théoriques sur la justice ou la liberté. D’abord, sur l’intrigue, qui ne semble que donner prétexte et cadre au voyage des Persans en Europe et à leurs méditations au contact de ces singulières sociétés chrétiennes, il n’y a rien d’absolument transcendant. Usbek part voyager en laissant ses femmes sous la séquestre de ses eunuques, et s’absente pendant si longtemps qu’elles finissent par chercher à tromper leurs gardiens. Voilà, très simple, avec des évolutions suggérées graduellement par de rares mais réguliers échanges de lettres inquiètes entre Usbek et ses serviteurs. On sent une certaine fascination pour le harem oriental et ses sommets de sophistication que l’écriture si élégante du XVIIIème siècle mariée au ton des Mille et Une Nuits retranscrit très plaisamment. L’histoire vient toutefois apporter une concrétisation dramatique aux réflexions occasionnées entre les voyageurs persans en Europe, notamment sur la question de la liberté du genre humain en général,...
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