MAIGRET TEND UN PIEGE : Le livre de Georges Simenon
Depuis six mois, cinq femmes vivant seules ont été assassinées à Montmartre. Aucun élément n'a permis d'identifier le tueur. A la suite d'une conversation avec un psychiatre de renom, Maigret monte une mise en scène destinée à faire croire qu'il a arrêté le coupable. Il espère que l'assassin, tuant probablement pour s'affirmer, sera blessé dans son orgueil, éprouvera un sentiment de frustration et se manifestera en tentant une nouvelle agression. Le piège fonctionne...
Adapté pour le cinéma, en 1957, dans une réalisation de Jean Delannoy, dialogues de Michel Audiard, avec Jean Gabin (Commissaire Maigret), Annie Girardot (Yvonne Maurin), Jean Desailly (Marcel Maurin), Lino Ventura (l'inspecteur Torrence) et pour la télévision en 1996, par Juraj Herz, avec Bruno Cremer (Commissaire Maigret), Hélène Surgère (Mme Moncin mère).
Adapté pour la télévision anglaise en 2016, sous le titre Maigret sets a Trap, par Ashley Pearce, scénario de Stewart Harcourt. Avec Rowan Atkinson dans le rôle du commissaire Maigret.
Simenon chez Omnibus : les enquêtes du célèbre commissaire Maigret, et les très "noirs' Romans durs
De (auteur) : Georges Simenon
Avis Babelio
mfrance
• Il y a 3 mois
Passionnante chasse à l'homme dans les rues de Paris, plus précisément dans le 18è arrondissement orchestrée par Maigret et son équipe. Le but ? coincer un tueur en série. Il a déjà assassiné cinq femmes, il est donc urgent d'interrompre l'hécatombe. Avec Maigret, nous plongeons dans les dédales des petites rues du Paris des années 50, dans lesquelles le commissaire organise la traque et nous fait respirer au rythme de la vie trépidante du 38 quai des Orfèvres, tout en restituant pour le lecteur la chaleur et l'exubérance de la vie montmartroise. Un régal que se plonger dans ce Paris qui n'existe plus désormais que dans la littérature ! Un régal également que la confrontation du commissaire et du suspect, Maigret tentant de psychanalyser, selon les normes de l'époque, l'assassin ce "criminel bourgeois, un criminel douillet, un criminel qui a besoin de son confort et de petits soins", coincé et étouffé par l'amour de ses deux femmes : mère et épouse, toutes deux castratrices et mantes religieuses ... Lire Simenon, c'est s'assurer un moment de pur plaisir littéraire tant l'auteur sait nous embarquer dans ses fictions si bien troussées et si finement analysées, tout cela bien sûr, au prisme de la vision très patriarcale, actuellement bien dépassée du couple au vingtième siècle ... Vive Madame Maigret, sa blanquette de veau et son inébranlable soumission aux désirs de son époux.
kajsamakarainen
• Il y a 7 mois
Georges Simenon était le grand maître du roman policier. Dans son cas, un crime n’est pas résolu par un seul détective privé brillant, mais par une équipe nombreuse dirigée par un commissaire expérimenté. Les méthodes de recherche sont proches de la réalité. Jules Maigret aborde le sujet avec son style posé. Il aime fumer la pipe et boire du gin aux prunes, de l'Armagnac ou une bière, même pendant les heures de travail. Cependant, lors d'un interrogatoire crucial, il s'en tient au café pour éviter de s'endormir. Simenon était un écrivain prolifique avec une œuvre ingérable, mais si je devais choisir un titre qui réunisse ses qualités, ce serait celui-ci. Il s'agit d'un tueur en série, mais l'accent n'est pas mis sur la violence, mais sur la psychologie. Dans le premier chapitre, un jeu tactique est immédiatement joué [masquer]pour « attirer » le meurtrier hors de son repaire[/masquer]. Vient ensuite un saut dans le temps pour expliquer l’origine de l’idée. Cela ne se déroule pas dans un environnement fermé, mais dans la capitale, avec un nombre illimité de suspects. Un profil psychologique et un examen minutieux des rares preuves fournissent une piste. La police poursuit le coupable, mais elle est elle-même poursuivie par des journalistes spécialisés dans les affaires criminelles à sensation. Les journaux étaient alors encore plus importants que la télévision. Belles sont les descriptions du Quai des Orfèvres, où se trouvait jusqu'à récemment la PJ (Police judiciaire), et de la menace dans le quartier de Montmartre au coucher du soleil. L’utilisation des [masquer]femmes comme appât[/masquer] serait souvent imitée. Peu avant la fin, il y a un rebondissement surprenant. Le style d'écriture clair, la longueur limitée et la structure bien pensée garantissent qu'il reste captivant du premier au dernier mot.
TOFPOLAR
• Il y a 11 mois
Depuis six mois, cinq femmes vivant seules sont assassinées à Montmartre. Aucun élément n’a permis d’identifier le tueur. À la suite d’une conversation avec un psychiatre de renom, Maigret monte une mise en scène destinée à faire croire qu’il a arrêté le coupable. Il espère que l’assassin, maniaque tuant probablement pour s’affirmer, sera blessé dans son orgueil, éprouvera un sentiment de frustration et se manifestera par la suite en tentant une nouvelle agression... Dans cette enquête l’aspect psychologique joue un rôle capital, Maigret s’attache à démontrer le mécanisme mental d’un assassin tiraillé entre le besoin d’être aimé et le besoin de s’affirmer. À la fois lâche et orgueilleux, le personnage ne peut résoudre ce conflit que par le meurtre : son cas relève de la psychiatrie.
Yakou
• Il y a 11 mois
C'est après avoir revu ce Maigret à la télé (avec Jean Gabin, Jean Dessailly, Annie Girardot, et même Lino Ventura dans un petit rôle), un vieux Maigret en noir et blanc datant de 1955, que je suis allé farfouiller au fin fond de ma bibliothèque pour retrouver le bouquin. D'abord parce que cet excellent film m'avait donné envie de relire le roman, mais aussi parce que dans le film il y a un point obscur, un micmac devrai-je dire, concernant la veste de l'assassin et du bouton arraché lors d'une tentative (ratée) de meurtre. Il me fallait éclaircir ce point parce que dans le film c'est obscur et, à mon avis, incohérent. Alors, j'ai relu. Je confirme que c'est un excellent Maigret et que ce fut un grand plaisir de le relire. La partie psychologique est très développée, pointue même dirais-je, la personnalité de l'assassin demeurant pour Maigret un mystère qu'il ne cesse d'essayer de comprendre sans y parvenir totalement. Mais il y va, notre cher commissaire, de forts bonnes déduction sur cet assassin, sa mère et sa femme. Eh bien, l'histoire du bouton et de la veste est parfaitement clair dans le roman et je me demande ce qui a poussé le scénariste du film à modifier ce point, s'emmêlant les pinceaux de sorte à ce qu'on ne comprenne plus rien à cette affaire de veste et de bouton. Je suis un peu étonné que personne ne s'en aperçoive, à moins que ce soit moi qui déconne (ce qui est toujours possible, vous savez, l'âge, la sénilité, enfin, toutes ces choses qui s'approchent de moi sournoisement). Mais ce film, par ailleurs, est excellent. Jean Gabin campe un remarquable Maigret. Il en a l'allure plébéienne, d'homme du peuple qui a gravi les échelons sans renier ses origines. Tout à fait le Maigret de Simenon. Annie Girardot est admirable elle-aussi (ainsi que Jean Desailly).
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Policiers & Thrillers , Thrillers
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- EAN
- 9782258096912
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- Collection ou Série
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- Format
- Livre numérique
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- DRM
- Adobe DRM
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