Mes nuits apaches : Le livre de Olivier Martinelli, Marc Topolino
Je me sentais indestructible. J'étais fort, rapide et coureur de fond. C'était comme si toute la matière qui me constituait entrait en résonance avec la musique. Et ce soir, j'étais prêt à pardonner à tous ceux qui m'avaient fait du mal. Par leur absence, leur façon de m'oublier. Je crois bien que j'étais prêt à me pardonner moi-même.
Jonas traverse sa jeunesse et son adolescence comme un long tunnel jalonné de déceptions, de pertes et de frustrations. Jusqu'à ce qu'une lueur éclaire son chemin. Celle, éblouissante, du rock.
Désormais, tout va changer. Son look, les filles, les nuits, l'avenir...
Mes nuits apaches est le premier roman rock de la collection " Les Passe-Murailles ", où la voix brûlante du jeune héros, impatient de vivre, jaillit dans l'air de soirées saturées de décibels, pour venir résonner à l'intérieur de votre poitrine.
De (auteur) : Olivier Martinelli
Illustré par : Marc Topolino
Expérience de lecture
Avis Babelio
JLBlecteur
• Il y a 1 mois
La couverture illustrée en noir et blanc de ce petit livre (208 pages) nous informe que nous ouvrons un ‘roman’ pourtant, rapidement, son style très réaliste donne le sentiment de lire une autobiographie, le récit d’un vécu qui m’a séduit dès ses toutes premières pages, alors que cette lecture s’était comme imposée à moi d’elle-même, spontanément, quand je cherchais un ouvrage sur ‘les apaches’, ces voyous qui sévissaient dans le Paris de début du vingtième (siècle, pas arrondissement) dont le Serge Reggiani du fameux ‘Casque d’or’ de Jacques Becker avec Simone Signoret est une représentation typique. Comme quoi, parfois, une rencontre, même avec un livre, peut se montrer surprenante. Bon, la méprise n’est que de très courte durée, l’illustration évoquée ci-dessus représentant une famille dans une voiture, il faudrait être neuneu puissance dix pour continuer à penser qu’on va être propulsé aux environs des années 1900. Pas de surin sur-aiguisé ici, de gisquette blonde sous la coupe à son Julo, pas d’argot populeux non plus mais une très belle écriture, très riche, qui traduit magnifiquement le désarroi du narrateur, confronté à une solitude subite et subie à la disparition de son père alors qu’il n’avait que 10 ans. ‘mon père a gâché ma vie quand j’avais 10 ans’ Tout est dit. Brut de paumé. Il est mort en fait, le paternel , de maladie, le crabe. Tout s’écroule. La famille unie fond comme neige au soleil quand meure aussi la grand-mère et que le frère ainé quitte le bercail pour suivre de lointaines études avant un premier poste dans les DOM-TOM. Le voilà seul, dans le grand appartement familial, avec sa mère perdue dans son propre drame, emmurée dans son silence. Bonjour Tristesse. Un refuge pourtant, une planche de salut où plutôt des galettes de salut : les vinyles que son frère lui a cédé comme en héritage pour combler le vide qu’il savait son départ laisser chez son cadet accablé. Plus que des chansons, des bulles d’oxygène où puiser la force de vivre, l’envie de continuer une aventure à jamais obscurcie par un deuil brutal, la possibilité de tenter d’essayer de combler le vide abyssal laissé par le manque. C’est la fuite en avant, la quête existentielle. Et c’est une playlist de la scène rocks du début des années 80 qui s’empare de tout l’espace sonore, qui remplit le vide : les talking-heads, les stranglers, les specials, les Clash…hurlent dans la stéréo offerte par le frangin, un style musical qu’il découvre et lui ouvre les portes d’un univers inconnu. C’est la révélation, le reset ! Jonas, c’est son prénom détesté, se construit en se créant un personnage de punk/rockeur au grand désespoir de sa mère qui espérait une autre trajectoire pour son rejeton. Et on va la suivre sa trajectoire, du gamin taciturne en cour de récré, au collégien à la coupe qui décoiffe son principal, du lycéen fugueur qui découvre une scène rock underground, au troufion qui s’enflamme pour des auteurs tels que Céline, Bukowski ou Salinger…jusqu’au jeune adulte qui met de la distance entre lui et son passé et se rencontre finalement lui-même grâce à une reprise de Dylan entendue dans un bar, à la réunion. ‘I want you…I want you…’ Un enfant (de la deuxième moitié) du (vingtième) siècle qui survit grâce au son, à la zique, au rock. Une plongée dans le milieu destroy qui enflamma les années 80 de ses riffs endiablés et de ses désespoirs éructés dans des sonos saturées. Une époque ! C’est court mais superbement bien écrit dans l’urgence que l’on devine derrière les mots et c’est illustré de dessins naïfs de Topolino comme on en trouvait dans les fanzines qui voulaient révolutionner la presse pour jeunes. Une vie, en tranches. Défile tout un générique qui n’aurait pas déplu aux feux « enfants du rock » avec une importance particulière donnée au Lou Reed du velvet et, plus surprenant, à celui qui, de ce côté-ci de l’atlantique, à trouvé un journal dans le hall de l’aéroport alors qu’il n’avait pas dix centimes à donner pour aller pisser. Vais-je retourner sur la piste des apaches ? Pas sûr, avec ma veine, je vais sûrement tomber sur un western un peu pourri qui n’aura pas la chance de m’offrir le plaisir que ce court roman m’a donné. Vraiment, la surprise à été bonne, une espèce de cadeau ‘c’est pas la peine de me faire ce cadeau, C’est pas la peine car ce cadeau, je l’ai…’ Pierre Vassiliu.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Français
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- EAN
- 9782221222096
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- Collection ou Série
- Les Passe-Murailles
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- Format
- Livre numérique
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- DRM
- Filigrame numérique
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