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Nous sommes la France
Date de parution : 20/10/2015
Éditeurs :
Plon

Nous sommes la France

Date de parution : 20/10/2015
Après les attentats de janvier 2015, 4 millions de Français ont défilé sous le slogan « Nous sommes la France ». Mais qui sont ce « nous » et cette France ? Il est essentiel d’affirmer ce qui nous rassemble, au-delà des diversités, à travers la France et la République, pour ne pas voir les fractures se creuser et les plaies s’infecter.
 
« Plus rien ne sera comme avant. C’est ce qu’ont proclamé des politiques, des journalistes... Et puis, certains se sont employés à réinterpréter les événements en désignant les coupables et les... « Plus rien ne sera comme avant. C’est ce qu’ont proclamé des politiques, des journalistes... Et puis, certains se sont employés à réinterpréter les événements en désignant les coupables et les complices, à contrôler les mots qu’il convenait de prononcer et ceux qu’il fallait bannir. Pourquoi une telle puissance de déni ?... « Plus rien ne sera comme avant. C’est ce qu’ont proclamé des politiques, des journalistes... Et puis, certains se sont employés à réinterpréter les événements en désignant les coupables et les complices, à contrôler les mots qu’il convenait de prononcer et ceux qu’il fallait bannir. Pourquoi une telle puissance de déni ? Parce qu’il s’agissait d’éviter à tout prix de poser la question cruciale : si 4 millions de Français ont pu descendre dans la rue, proclamant derrière le slogan "je suis Charlie" (réduit par la suite et jusqu’à l’absurde à l’expression simpliste d’une injonction à l’émotion) un immense "nous sommes la France", encore faut-il se demander qui est ce nous et ce qu’est la France. De ne pas poser cette question, nous nous condamnerons à voir se creuser les fractures et s’infecter les plaies. De ne pas proposer à tous les jeunes Français, d’où qu’ils viennent, l’adhésion à une identité nationale qui leur raconte autre chose qu’un vague catéchisme mâtiné de développement durable et de droits de l’homme pour habiller d’idéal le consumérisme et le spectacle, nous nous préparons le pire des cauchemars : un pays fragmenté, rongé par les haines et les sécessions.
Alors, saisissons cette occasion que nous offre le drame et affirmons ce qui nous rassemble, au delà des diversités, à travers la France et la République. » Natacha Polony
 
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EAN : 9782259248723
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782259248723
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • PatriceG 23/12/2020
    Parlons Rwanda Rien de particulier ne m'attache à Natacha Polony, je crois qu'elle est la patronne de Marianne maintenant, et je ne lis pas plus son journal, mais qu'il m'est facile de dire que je la soutiens dans le procès qui lui est fait d'avoir ouvert le débat sur le génocide rwandais à travers une phrase alambiquée entre le tutsies et les hutus car tout simplement son intention en tant que snipper de Ruquier n'était pas de relativiser la responsabilité des méchants hutus, mais de tenter de savoir comment est née cette rivalité ethnique aboutissant à un tel carnage humain contemporain. Tout simplement pour essayer de comprendre, mais peut-être est-ce une attention coupable de ne pas s'interroger davantage sur une chose qui échappe à notre entendement dans nos conforts douillets ! Perso, ce qui m'a gêné à l'époque c'est que tous les intellectuels français qui avait la plume facile pour d'autres génocides n'ont pas levé le petit doigt pour s'indigner que un million de tutsies avaient été décapités, occis à la machette par les hutus en deux coups, trois mouvements. Ce n'est que deux après qu'ils ont commencé à sortir de leur conscience endormie, il y en a même qui se sont contorsionnés pour dire qu'ils l'avaient dit. Et évidemment ceux-là viendront vous dire aujourd'hui qu'ils ont été les premiers lanceurs d'alerte .. A ce moment-là pour quand le procès de ces intellectuels qui font un distinguo dans les génocides selon objectivement la couleur de peau des belligérants et que parce que c'est africain, ce serait une cause de second ordre ? Je dis ça à défaut de tout le reste bien entendu Parlons Rwanda Rien de particulier ne m'attache à Natacha Polony, je crois qu'elle est la patronne de Marianne maintenant, et je ne lis pas plus son journal, mais qu'il m'est facile de dire que je la soutiens dans le procès qui lui est fait d'avoir ouvert le débat sur le génocide rwandais à travers une phrase alambiquée entre le tutsies et les hutus car tout simplement son intention en tant que snipper de Ruquier n'était pas de relativiser la responsabilité des méchants hutus, mais de tenter de savoir comment est née cette rivalité ethnique aboutissant à un tel carnage humain contemporain. Tout simplement pour essayer de comprendre, mais peut-être est-ce une attention coupable de ne pas s'interroger davantage sur une chose qui échappe à notre entendement dans nos conforts douillets ! Perso, ce qui m'a gêné à l'époque c'est que tous les intellectuels français qui avait la plume facile pour d'autres génocides n'ont pas levé le petit doigt pour s'indigner que un million de tutsies avaient été décapités, occis à la machette par les hutus en deux coups, trois mouvements. Ce n'est que deux après qu'ils ont commencé à sortir de leur conscience endormie, il y en a même qui se sont...
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  • Vetley 03/06/2016
    Natacha Polony cherche ici à aborder sous plusieurs angles différents le sujet central que sont les attentats qui ont récemment touché la France. Cette société qui doit être remise en question, c'est bien la société française : elle a été touchée en son sein, par des individus qui y sont nés et qui y ont bénéficié d'une éducation censée être "nationale". C'est là le point de départ d'une réflexion qui prend en compte nos choix politiques, notre culture, notre histoire ... et notre destin commun. Vaste programme donc, qui demande un esprit de synthèse particulièrement efficace. Natacha Polony est tout à fait crédible dans cette capacité à lier les éléments entre eux et à placer son propos là où il faut dans la complexité du problème. Sur un sujet aussi délicat, Natacha Polony a su placer le curseur au bon endroit : parler vrai, dire les choses telles qu'elles sont, et nuancer (là où certains se laisseraient aller à l'émotion). Constat, explications, que faire ? C'est globalement le cheminement du livre. La suite de mon propos va concerner l'argumentation, j'assume ici ma subjectivité. Natacha Polony prend soin de tout relativiser. Ceci est d'autant plus important que les médias nous assènent (en cas de crise) de paroles "d'intellectuels" dont ils prennent soin, avec l'aide des politiques, de placer dans des cases. Le camp du bien / le camp du mal. Et nous nous sentons forcés de choisir. Mais le réel, c'est la complexité. Tout en ayant un avis tranché, il faut se refuser de penser par "lots", par "paquets". Ainsi Natacha Polony analyse les discours d'Edwy Plenel, de Tariq Ramadan, d'Emmanuel Todd, et les met face à leurs contradictions. Les hommes politiques, et les médias avec eux, ont fait et font encore l'énorme erreur de laisser des thèmes fondamentaux entre les mains du Front National. Comment peut-on en vouloir à ce parti d'être opportuniste ? Il est plus que temps de rappeler à tout le monde et avec vigueur que l'identité et la laïcité sont des mots qui ne doivent être confisqués ni par la droite ni par la gauche. L'assimilation n'est ni de droite ni de gauche. Le souverainisme n'est, de la même manière, pas propre à un camp politique déterminé. La souveraineté est tout simplement le droit pour un Etat de décider de la politique qui sera menée. Les dirigeants de cet Etat étant censés être élus par le peuple, la souveraineté est donc nécessaire à une démocratie. Or aujourd'hui, où est la souveraineté de la France ? Notre monnaie et nos limites territoriales ne nous appartiennent plus, nos lois et notre budget sont soumis aux directives européennes. Ce n'est qu'un constat, pas une opinion ! Et pourtant, quiconque oserait ne serait-ce qu'exprimer ce constat serait taxé d’extrémiste, de populiste. Et c'est précisément cela qui "fait le jeu du FN". C'est un point que je voulais personnellement développer mais ce n'est pas l'objet principal du livre. Une idée défendue dans ce livre : la France est certes multiethnique, mais pas multiculturelle. (Il serait totalement malvenu de considérer que ceci est une idée de droite, ou extrémiste, ou que sais-je encore ... Toujours des cases ! ) La France a une culture propre, forgée par son histoire. Elle est la complexe synthèse (et non addition) de différents héritages. Ceci implique que la culture française est à la fois forte et changeante dans une certaine mesure. Le multiculturalisme "fonctionne" aux Etats-Unis car ce pays s'est construit de telle sorte que des cultures diverses s'unissent autour d'un patriotisme particulier. La France n'a jamais été multiculturelle, et ce malgré les différentes "vagues" de migrations. La France doit perpétuer sa culture et ses valeurs : valeurs des Lumières, valeurs de la République, toutes ces valeurs issues de son histoire. Ces valeurs doivent absolument être transmises à tous, car elles forment l'identité française. Je ne vais pas réécrire le livre : Natacha Polony nous donne les arguments nécessaires pour nous prouver à quel point ceci est important. L'éducation est aujourd'hui le principal (le seul ? ) élément qui peut permettre cette assimilation. Natacha Polony nous en parle très bien. Nous aurions pu attendre d'une journaliste plus de preuves chiffrées et d'arguments factuels. Je considère que c'est le principal bémol. Dans une société de plus en plus déshumanisée et livrée au marché, Natacha Polony apporte ici une once d'espoir sur notre avenir. Certains considéreront au final que tout cela est utopique, mais l'espoir est un moteur de progrès (le vrai progrès, pas le progrès matériel et consumériste). Natacha Polony cherche ici à aborder sous plusieurs angles différents le sujet central que sont les attentats qui ont récemment touché la France. Cette société qui doit être remise en question, c'est bien la société française : elle a été touchée en son sein, par des individus qui y sont nés et qui y ont bénéficié d'une éducation censée être "nationale". C'est là le point de départ d'une réflexion qui prend en compte nos choix politiques, notre culture, notre histoire ... et notre destin commun. Vaste programme donc, qui demande un esprit de synthèse particulièrement efficace. Natacha Polony est tout à fait crédible dans cette capacité à lier les éléments entre eux et à placer son propos là où il faut dans la complexité du problème. Sur un sujet aussi délicat, Natacha Polony a su placer le curseur au bon endroit : parler vrai, dire les choses telles qu'elles sont, et nuancer (là où certains se laisseraient aller à l'émotion). Constat, explications, que faire ? C'est globalement le cheminement du livre. La suite de mon propos va concerner l'argumentation, j'assume ici ma subjectivité. ...
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  • EricB 26/01/2016
    Personne ne commentera ce livre ? Eh bien, je me lance. Pour en dire du bien : voilà en effet un excellent essai, qui remet les pendules à l'heure... de la laïcité. Les propositions de l'auteur pour que la République se fasse enfin respecter et soit réellement laïque sont claires comme de l'eau de roche. Sans doute trop claires pour les hommes (et femmes) de pouvoir qui préfèrent les mauvais compromis. Natacha Polony se montre parfaitement gaullienne, raison pour laquelle je lui octroie le maximum. Reste à savoir dans quelle mesure les politiciens tiendront compte de ses recommandations ; sur ce plan, je demeure sceptique.
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