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Signé Picpus
Maigret
Date de parution : 20/06/2013
Éditeurs :
Omnibus

Signé Picpus

Maigret

Date de parution : 20/06/2013
Des apparences décidément trompeuses…
Dans l'appartement de la victime, Maigret découvre, enfermé dans la cuisine, l'énigmatique Le Cloaguen, un vieillard hébété qui prétend ne rien savoir du crime…Adapté pour le cinéma en 1943, sous... Dans l'appartement de la victime, Maigret découvre, enfermé dans la cuisine, l'énigmatique Le Cloaguen, un vieillard hébété qui prétend ne rien savoir du crime…Adapté pour le cinéma en 1943, sous le titre Picpus, dans une réalisation de Richard Pottier avec Albert Préjean (Maigret), Edouard Delmont (Le Cloaguen). Adaptation télévisuelle (BBC)... Dans l'appartement de la victime, Maigret découvre, enfermé dans la cuisine, l'énigmatique Le Cloaguen, un vieillard hébété qui prétend ne rien savoir du crime…Adapté pour le cinéma en 1943, sous le titre Picpus, dans une réalisation de Richard Pottier avec Albert Préjean (Maigret), Edouard Delmont (Le Cloaguen). Adaptation télévisuelle (BBC) en 1962 par John Harrison sous le titre The Crystal Ball pour la série Maigret, avec Rupert Davies (Maigret) et Helen Shingler (Mme Maigret) ; en 1965, par Mario Landi sous le titre L'Affaire Picpus pour la série Le inchieste del commissario Maigret avec Gino Cervi (Maigret) et Andreina Pagnani (Mme Maigret) ; en 1968 par Jean-Pierre Delcourt pour la série Les Enquêtes du commissaire Maigret avec Jean Richard (Maigret) et François Vibert (Le Cloaguen) ; en 2003 par Jacques Fansten pour la série Maigret avec Bruno Cremer (Maigret) et Maurice Chevit (Le Cloaguen).

Simenon numérique : les enquêtes du célèbre commissaire Maigret, et les très “noirs” Romans durs
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EAN : 9782258103306
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782258103306
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Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • cleophas35 31/03/2023
    Curieux Maigret, écrit suite à un défi du journal Paris-Soir en 1941-42. Le journal avait demandé aux lecteurs de choisir 15 visages d'acteurs ou d'actrices, qui devaient se retrouver dans le roman. Pari tenu sans difficulté par Simenon qui a composé un Maigret assez noir, jusque dans sa conclusion. Nous évoluons toujours dans Paris, entre petite bourgeoisie et petite délinquance. Comme toujours, la plume est acérée, la lecture facile, même si elle nous laisse avait un drôle de gout en bouche. Un petit bémol avec un Maigret dont l'intuition tourne à l'omniscience...
  • Lucas2 08/11/2020
    Enquête (très) poussive. "Demain, à 5 heures, je tuerai la voyante. signé : picpus". C'est Mascoulin qui a découvert ce message, et prévenu la PJ. L'occasion de s'immiscer à l'intérieur du centre d'appel de Police Secours, et effectivement, à 5 heures, on assassine Mlle Jeanne, voyante rue Caulaincourt. Fait étrange, on découvre dans l'appartement de la défunte un vieillard à moitié sourd, Le Cloaguen, enfermé dans la cuisine. Dans les heures qui suivent, Mascoulin tente d'échapper à Lucas, saute d'un pont et se fracasse le crâne. Des faits bien étranges, pour démarrer cette enquête... Assez tordue cette intrigue, on a l'impression que des paragraphes entiers de l'histoire mènent à des impasses. Au final, Simenon recolle les morceaux, mais pas mal d'explications paraissent suspectes. A noter la particularité de ce "Picpus", ce sont les lecteurs qui ont pu choisir les protagonistes de l'histoire, à la manière d'"Une énigme dont vous êtes le héros". On aurait pu croire que l'auteur s'en accommoderait, pour ceux qui connaissent sa technique d'écriture, or c'est possible que cela l'ai dérouté, vu le résultat. (plus d'avis sur PP)
  • Polars_urbains 09/12/2019
    Malgré un avertissement anonyme annonçant à la police le meurtre d’une voyante, Mme Jeanne, qui officiait rue Caulaincourt, est assassinée dans son appartement. Sur les lieux, Maigret trouve un vieillard hébété, Le Gloaguen, qui prétend ne rien savoir. Ancien médecin de la marine, vivant entre une épouse acariâtre et une fille prétentieuse, Le Gloaguen est-il vraiment fou, comme le prétendent les deux femmes ? Après avoir interrogé ceux qui, de près ou de loin, côtoient le vieillard, sa femme et sa fille, les voisins et la concierge, la patronne d’une auberge, l’avoué chargé de lui verser une rente régulière, Il découvrira une sinistre histoire de substitution d’identité et de chantage où la cupidité et l’intérêt tiennent la première place. Signé Picpus est un roman complexe – plusieurs lieux, plusieurs personnages sans liens apparents – avec une double enquête, l’une sur l’assassinat d’une voyante apparemment sans histoires et l’autre sur la place que tient un vieillard fragile dans une famille sous l’emprise d’une femme bouffie de suffisance, autoritaire et dominatrice. L’action se déroule non pas dans le quartier de Picpus mais entre la place des Vosges, le boulevard des Batignolles et la rue Caulaincourt, dans le nord de Paris. D’où des aller-retours de Maigret entre ces trois adresses sous une chaleur estivale accablante, avec en plus une escapade en compagnie de Mme Maigret à Morsang-sur-Orge, l’occasion pour Simenon d’évoquer brillamment l’ambiance des fins de semaine au bord de la rivière avec ses pêcheurs et ses couples qui dansent le soir sur la terrasse de l’auberge. L’intrigue se déroule en trois temps : l’annonce et l’assassinat de la voyante occupent la première partie du roman avant que Maigret ne se concentre, du moins en apparence, sur le cas Le Gloaguen. Ce n’est qu’une fois cette question élucidée qu’il reviendra à la première affaire. L’explication finale sera l’occasion d’une scène surprenante : ensommeillé après de longues heures de veille – et peut-être un peu alourdi par l’alcool – Maigret se livre dans le taxi qui l’emmène au quai des Orfèvres où il doit retrouver tous les protagonistes à un long monologue intérieur dans lequel il résume l’affaire. Cette longue réflexion, qui est plutôt la répétition des explications qu’il destine au juge d’instruction (dont il ne partage pas les méthodes et les conseils, mais cela n’est pas nouveau), vient en complément de plusieurs passages du roman écrits au présent de l’indicatif, soulignant ainsi les réflexions « en direct » du commissaire sur certains points forts de l’enquête. Roman très noir introduisant des personnages sans moralité ni scrupules, certains doublés d’imbéciles, et particulièrement une femme haineuse et arrogante, toujours prête à nier l’évidence, – l’une des pires harpies décrites par Simenon, ici dans la veine d’un Jules Renard ou d’un François Mauriac – Signé Picpus est une des meilleures enquêtes du commissaire. Intrigué par l’avertissement anonyme (1), perplexe devant l’attitude d’un des témoins et ressentant une violente antipathie immédiate envers un autre, Maigret semble au début un peu perdu et hésitant. Mais une fois de plus, c’est en s’imprégnant de l’atmosphère ambiante et en se mettant dans la peau des autres (2) qu’il réussira. (1) Signé Picpus rejoint d’autres écrits de Georges Simenon dans lequel il est annoncé (anonymement) dès les premières pages qu’un crime va avoir lieu : deux romans, L’affaire Saint-Fiacre et Maigret hésite et une nouvelle, Menaces de mort. (2) Et aussi en utilisant son habilité bien connue à faire parler les suspects : « Maigret, par tradition, avait commencé par la « chansonnette », l’interrogatoire bon enfant, cordial, avec l’air de n’attacher aucune importance aux questions posées, avec même l’air de s’excuser d’une simple formalité. » © Tout Simenon, 24, Omnibus, Paris, 2003 Malgré un avertissement anonyme annonçant à la police le meurtre d’une voyante, Mme Jeanne, qui officiait rue Caulaincourt, est assassinée dans son appartement. Sur les lieux, Maigret trouve un vieillard hébété, Le Gloaguen, qui prétend ne rien savoir. Ancien médecin de la marine, vivant entre une épouse acariâtre et une fille prétentieuse, Le Gloaguen est-il vraiment fou, comme le prétendent les deux femmes ? Après avoir interrogé ceux qui, de près ou de loin, côtoient le vieillard, sa femme et sa fille, les voisins et la concierge, la patronne d’une auberge, l’avoué chargé de lui verser une rente régulière, Il découvrira une sinistre histoire de substitution d’identité et de chantage où la cupidité et l’intérêt tiennent la première place. Signé Picpus est un roman complexe – plusieurs lieux, plusieurs personnages sans liens apparents – avec une double enquête, l’une sur l’assassinat d’une voyante apparemment sans histoires et l’autre sur la place que tient un vieillard fragile dans une famille sous l’emprise d’une femme bouffie de suffisance, autoritaire et dominatrice. L’action se déroule non pas dans le quartier de Picpus mais entre la place des Vosges, le boulevard des Batignolles et la rue Caulaincourt, dans le nord de Paris. D’où...
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  • Sharon 06/04/2015
    Un roman policier de Georges Simenon montre le plus souvent l’irruption du crime dans des vies jusque là ordinaire. Par ce crime, des personnes de milieux sociaux très différents peuvent se rencontrer. Prenez Signé Picpus, par exemple. L’enquête commence avant même qu’un meurtre soit connu. Un simple employé, très scrupuleux, vient se dénoncer pour un vol, et en même temps prévient qu’une voyant sera assassinée. Laquelle ? Difficile à dire, il ne connaît que sa profession. Un policier actuel aurait renvoyé chez lui le scrupuleux employé. Pas Maigret, qui se tient prêt à intervenir, au risque de se ridiculiser. Pas de chance pour la voyante : elle est bel et bien assassinée. Et Joseph, qui avait tenté de prévenir ce crime, ne s’en remet pas vraiment. Pas ou peu de suspect de prime abord. La personne qui a découvert le corps ? Une charmante aubergiste, qui connaissait bien la voyante, fidèle cliente de l’auberge, et venait lui apporter du poisson. Le mystérieux vieux monsieur qui était enfermé dans la cuisine ? Il paraît ne plus avoir toute sa tête, ce que semblent confirmer sa femme et sa fille. Et Maigret de s’obstiner. Pourquoi ? Pour trois fois rien, des détails que nos experts actuels ne remarqueraient même pas. Il n’y a rien, effectivement, absolument rien. Pas de domestiques, pas ou peu de souvenirs personnels, pas de visiteurs. Mais il y a un verrou extérieur à la chambre-bureau, tout aussi dénudé, de l’ancien médecin de marin. En effet, le vieux monsieur, dans son vieux pardessus élimé, a eu une belle carrière, et dispose d’une très belle rente depuis qu’il a sauvé la vie d’un riche argentin. Ni lui, ni surtout sa femme, ne semblent aimer les signes extérieurs d’aisance. Ils n’ont pas commis de crimes, n’est-ce pas ? Donc, tout en les gardant sous une surveillance presque discrète (un des hommes de Maigret ne résiste pas au bonheur du déguisement), Maigret poursuit son enquête dans l’entourage de la voyante. « Entourage » est un bien grand mot. Qui se vante de consulter une voyante, hier comme aujourd’hui ? Personne. Maigret doit compter sur les voisins, les petites gens, qui auraient observé quelque chose et qui voudraient bien le confier à la police. Pas si facile, que ce soit hier comme aujourd’hui. Les motivations changent, les personnes aussi. Rares sont les personnes qui « montent à Paris » dans l’espoir de trouver une vie meilleure. Il n’est plus possible non plus de « prendre un enfant de l’assistance » parce que l’on est en mal d’enfants, non plus que de craindre pour sa réputation parce qu’un homme est monté dans votre appartement. Ce qui ne change pas, en revanche, ce sont l’amour et l’avarice, deux sentiments totalement incompatibles et qui s’affrontent dans ce roman. Ce qui ne change pas non plus d’un roman à un autre, ce sont la patience de Maigret et son sens aigu de l’observation. L’un ne va pas sans l’autre.Un roman policier de Georges Simenon montre le plus souvent l’irruption du crime dans des vies jusque là ordinaire. Par ce crime, des personnes de milieux sociaux très différents peuvent se rencontrer. Prenez Signé Picpus, par exemple. L’enquête commence avant même qu’un meurtre soit connu. Un simple employé, très scrupuleux, vient se dénoncer pour un vol, et en même temps prévient qu’une voyant sera assassinée. Laquelle ? Difficile à dire, il ne connaît que sa profession. Un policier actuel aurait renvoyé chez lui le scrupuleux employé. Pas Maigret, qui se tient prêt à intervenir, au risque de se ridiculiser. Pas de chance pour la voyante : elle est bel et bien assassinée. Et Joseph, qui avait tenté de prévenir ce crime, ne s’en remet pas vraiment. Pas ou peu de suspect de prime abord. La personne qui a découvert le corps ? Une charmante aubergiste, qui connaissait bien la voyante, fidèle cliente de l’auberge, et venait lui apporter du poisson. Le mystérieux vieux monsieur qui était enfermé dans la cuisine ? Il paraît ne plus avoir toute sa tête, ce que semblent confirmer sa femme et sa fille. Et Maigret de s’obstiner. Pourquoi ? Pour trois fois rien, des détails que nos...
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  • Woland 04/11/2014
    S'il y a un homme que Maigret ne cessera jamais de traiter intérieurement d'imbécile, c'est bien Joseph Mascouvin. Ne voilà-t-il pas que cet employé modèle de chez Proud Drouin, paisibles marchands de bien de la place parisienne, vient s'accuser d'avoir volé un billet de mille francs dans la caisse de ses patrons, tout ça pour régler des dettes de jeu contractées dans un cercle, rue des Pyramides, tenu par une pseudo-comtesse dont le bonhomme est vaguement amoureux. Hélas ! le billet à peine dans son portefeuille, il se sent terrassé, écrasé par son "crime" ! Pourquoi "hélas" ? Après tout, ça prouve que l'honnêteté l'emporte chez cet ancien pupille de l'Asssistance publique et la chose est très honorable. Eh ! bien, "hélas !" parce que, succombant sous le remords avant d'avoir dépensé le fameux billet, Mascouvin a l'idée magnifique d'entrer dans un bistrot, d'y demander de quoi écrire pour s'accuser et s'accuser encore et, c'est là que l'affaire se corse, de déposer ses lunettes sur le buvard du sous-main. Or, sous l'effet grossissant de ses verres pour myope, s'affiche tout d'un coup, à la fois narquois et terrifiant, le texte d'un billlet très court mais percutant où un certain Picpus annonce la mort prochaine d'une voyante parisienne, "à cinq heures de relevée." Consternation et perplexité au Quai des Orfèvres et aussi branle-bas de combat ! Cinq heures. Cinq heures une. Cinq heures deux ... Maigret s'agite, Mascouvin se tord les mains et parle d'aller faire immédiatement amende honorable chez Proud Drouin, certains inspecteurs pensent déjà que le patron est victime d'une mauvaise blague ... Lorsque soudain, à cinq heures huit, le commissariat du XVIIIème appelle pour signaler l'assassinat, de deux coups de couteau dans le coeur, de Melle Jeanne, voyante non déclarée mais ayant une assez bonne clientèle qu'elle recevait au 67bis, rue Caulaincourt. "Demain, à cinq heures de relevée, je tuerai la voyante. Signé : Picpus." Non, ce billet à l'air si stupide n'avait rien d'une plaisanterie. La voyante est bel et bien morte. Assassinée. A cinq heures de relevée. Le jour dit. Tout le monde se précipite illico rue Caulaincourt. On y découvre une jeune quadragénaire proprement assassinée et point trop mal de son physique, aucun paquet de cartes sur le guéridon, un petit appartement très douillet et, dans la cuisine fermée à clef que finit par ouvrir un serrurier sur commande, un petit vieillard frêle, au pardessus verdi comme une soutane de curé de campagne, dont les papiers d'identité révèlent qu'il n'est autre qu'Octave Le Cloaguen, ancien médecin de marine. La stupeur est d'autant plus grande que, selon les premières constatations, il est impossible que l'homme ait tué : ses vêtements sont exempts de toute tache de sang et, vu les blessures, il y en aurait eu. Fatalement. A un Maigret qui commence à flairer l'affaire peu courante, Le Cloaguen avoue avec humilité que oui, il venait se faire tirer les cartes chaque semaine chez Melle Jeanne mais qu'il ne faut surtout pas que sa femme soit mise au courant. Raccompagné chez lui par Maigret et un inspecteur, ils tombent sur un appartement de grand style dans une résidence luxueuse. Normal : Le Cloaguen a jadis sauvé la fille d'un riche éleveur argentin qui lui a fait à vie une rente de deux-cent-mille francs par an. Anormal par contre : l'attitude nettement hostile de Mme Le Cloaguen envers son époux - elle traiterait mieux son chien - doublée du mépris de leur fille, Gisèle. Avec ça, la chambre de Le Cloaguen est meublée le plus simplement possible et possède un verrou à l'extérieur. Du bout de ses lèvres très pincées, Mme Le Cloaguen explique que son époux a parfois "des crises" et que, quand elle reçoit, elle l'enferme. Voilà. Il n'a pas le droit non plus de fumer, encore moins de boire. C'est mauvais pour sa santé. En effet, il faut que Le Cloaguen reste en vie le plus longtemps possible car la rente ne lui est versée qu'en mains propres et les versements ne seront pas reportés sur ses héritiers ... Bon, d'accord, se dit Maigret. Tout ça, c'est bien triste. Mais enfin, il voit mal Mme Le Cloaguen, qu'il a pourtant prise tout de suite en grippe, s'en aller souiller ses mains délicates et nerveuses du sang d'une voyante que, d'évidence, elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam. Mme Le Cloaguen, voyez-vous, c'est l'équivalent d'Harpagon dans une pièce que Molière aurait oublié d'adoucir en ajoutant par-ci, par-là quelques scènes comiques quoique bien ambiguës - "L'Avare", de toutes façons, n'est-il pas une authentique tragédie ? Et Gisèle, la fille ? Encore moins : une suiveuse peut-être mais une tueuse active et déterminée, certainement pas. Et voilà que cet imbécile de Mascouvin, encore lui ;o) , échappant à la surveillance de l'inspecteur qui l'accompagnait, se jette d'un pont dans l'intention évidente de mettre fin à ses jours puisqu'il n'a pas réussi à éviter le meurtre de la voyante ... Il faudra des jours avant qu'on puisse l'interroger à nouveau ... Ah ! quelle affaire ! ... Tels sont les bases, l'essentiel de l'histoire. Tout y est et cependant, vous ne pourrez pas deviner le fin mot de l'histoire sans vous jeter dans le roman. Un roman où Simenon exhale avec une hargne (et une douleur) toute particulières sa haine d'une certaine bourgeoisie et d'un certain type de femmes - et de mères. Un roman où, s'il compatit aux faiblesses des hommes, il ne parvient pas à les en absoudre. Un roman où il s'amuse parfois et nous arrache quelques sourires parce que, ma foi, mieux vaut rire que pleurer. Un roman au fond très amer, l'un de ses plus sombres. Mais un roman magistral. ;o)S'il y a un homme que Maigret ne cessera jamais de traiter intérieurement d'imbécile, c'est bien Joseph Mascouvin. Ne voilà-t-il pas que cet employé modèle de chez Proud Drouin, paisibles marchands de bien de la place parisienne, vient s'accuser d'avoir volé un billet de mille francs dans la caisse de ses patrons, tout ça pour régler des dettes de jeu contractées dans un cercle, rue des Pyramides, tenu par une pseudo-comtesse dont le bonhomme est vaguement amoureux. Hélas ! le billet à peine dans son portefeuille, il se sent terrassé, écrasé par son "crime" ! Pourquoi "hélas" ? Après tout, ça prouve que l'honnêteté l'emporte chez cet ancien pupille de l'Asssistance publique et la chose est très honorable. Eh ! bien, "hélas !" parce que, succombant sous le remords avant d'avoir dépensé le fameux billet, Mascouvin a l'idée magnifique d'entrer dans un bistrot, d'y demander de quoi écrire pour s'accuser et s'accuser encore et, c'est là que l'affaire se corse, de déposer ses lunettes sur le buvard du sous-main. Or, sous l'effet grossissant de ses verres pour myope, s'affiche tout d'un coup, à la fois narquois et terrifiant, le texte d'un billlet très court mais percutant où...
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