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La familia grande
Date de parution : 09/09/2021
Éditeurs :
Lizzie

La familia grande

Date de parution : 09/09/2021
« Souviens-toi, maman : nous étions tes enfants. » C.K.

C’est l’histoire d’une grande famille qui aime débattre, rire et danser, qui aime le soleil et l’été.

C’est le récit incandescent d’une femme qui ose enfin raconter ce qui a longtemps fait taire la familia grande.

 
EAN : 9791036616624
Façonnage normé : Coffret CD
Durée : 242 min
Lizzie
EAN : 9791036616624
Façonnage normé : Coffret CD
Durée : 242 min

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Rollye 01/05/2023
    Y a-t-il encore quelque chose à dire sur ce livre de Camille Kouchner, qui a défrayé la chronique et fait l'objet de tant d'émissions de radio et de télévision sur un sujet brûlant : l'inceste au coeur de la cellule familiale. À dévorer d'une seule traite, comme un témoignage supplémentaire sur un sujet déjà traité presque à la même époque par Vanessa Springora dans « le consentement ». La fascination exercée par ce récit réside dans le fait que l'histoire se déroule dans un milieu extrêmement privilégié et éduqué : le gratin de l'intelligentia de gauche se réunissant tous les étés à Sanary-sur-Mer, n'ayant que le mot « liberté » à la bouche. Nous sommes plongés dans le monde post-huitard ou la « gauche caviar » à succédé à la gauche révolutionnaire (d'où le nom « Familia Grande » donné à tout ce petit groupe, par le chef de la bande). En apparence, tout s'apparente à un véritable paradis : villa en bord de mer, élite politique et littéraire, aisance financière, dans une ambiance érotico-libertaire, (y compris autour des enfants). Et pourtant, c'est bien le malheur qui lézarde en secret et durant des années ce bonheur apparent : l'inceste commis par le beau-père (un des... Y a-t-il encore quelque chose à dire sur ce livre de Camille Kouchner, qui a défrayé la chronique et fait l'objet de tant d'émissions de radio et de télévision sur un sujet brûlant : l'inceste au coeur de la cellule familiale. À dévorer d'une seule traite, comme un témoignage supplémentaire sur un sujet déjà traité presque à la même époque par Vanessa Springora dans « le consentement ». La fascination exercée par ce récit réside dans le fait que l'histoire se déroule dans un milieu extrêmement privilégié et éduqué : le gratin de l'intelligentia de gauche se réunissant tous les étés à Sanary-sur-Mer, n'ayant que le mot « liberté » à la bouche. Nous sommes plongés dans le monde post-huitard ou la « gauche caviar » à succédé à la gauche révolutionnaire (d'où le nom « Familia Grande » donné à tout ce petit groupe, par le chef de la bande). En apparence, tout s'apparente à un véritable paradis : villa en bord de mer, élite politique et littéraire, aisance financière, dans une ambiance érotico-libertaire, (y compris autour des enfants). Et pourtant, c'est bien le malheur qui lézarde en secret et durant des années ce bonheur apparent : l'inceste commis par le beau-père (un des plus grands constitutionnalistes de notre pays), sur le jumeau de l'autrice. Ce livre -règlement de compte- envers le beau-père adoré mais incestueux, et la mère qui a préféré protéger son mari plutôt que ses enfants, est un cri. « Souviens-toi maman : nous étions tes enfants. » Le style aux phrases courtes, y est rythmé, percutant, cinglant, comme si l'autrice vidait un sac lourdement porté depuis de trop nombreuses années. Des qualités littéraires indéniables, mais sans commune mesure avec celles de Vanessa Springora dans « le consentement », sur un sujet analogue.
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  • Saturne76 28/04/2023
    Quelle surprise, quel contraste ! J’avais lu le livre écrit par la mère de Camille Kouchner, Evelyne Pisier, “Et soudain la liberté”, coécrit avec son éditrice qui l’a achevé après le décès d’Evelyne Pisier. Avec des idées politiques discutables que je ne partageais pas beaucoup mais que je trouvais cohérentes, il me semblait que cela tirait globalement vers le haut… Il en ressortait surtout une belle personnalité limpide, sereine, épanouie… mais malheureusement ce n’est qu’un aspect bien partiel et trompeur. Dans “la familia grande”, on découvre que tout n’était pas si facile, altruiste et sympathique dans cette famille. Il y avait autant de côtés heureux, dans un esprit de liberté extrême que de côtés sombres entre les absences de son père, Bernard Kouchner, son caractère insupportable quand il revenait, les suicides des proches, l’alcoolisme extrême d’Evelyne Pisier, les divorces, infidélités régulières et surtout le viol du frère jumeau par son beau-père, le nouveau mari d’Evelyne Pisier, un quasi-père, formidable en apparence mais plus tordu et manipulateur qu’il n’y paraissait. Que de souffrance après l’illusion d’avoir eu une enfance favorisée et épanouissante ! Il y avait eu pendant longtemps des générations d’éducation morale et notamment sexuelle où la rigueur, la culpabilisation,... Quelle surprise, quel contraste ! J’avais lu le livre écrit par la mère de Camille Kouchner, Evelyne Pisier, “Et soudain la liberté”, coécrit avec son éditrice qui l’a achevé après le décès d’Evelyne Pisier. Avec des idées politiques discutables que je ne partageais pas beaucoup mais que je trouvais cohérentes, il me semblait que cela tirait globalement vers le haut… Il en ressortait surtout une belle personnalité limpide, sereine, épanouie… mais malheureusement ce n’est qu’un aspect bien partiel et trompeur. Dans “la familia grande”, on découvre que tout n’était pas si facile, altruiste et sympathique dans cette famille. Il y avait autant de côtés heureux, dans un esprit de liberté extrême que de côtés sombres entre les absences de son père, Bernard Kouchner, son caractère insupportable quand il revenait, les suicides des proches, l’alcoolisme extrême d’Evelyne Pisier, les divorces, infidélités régulières et surtout le viol du frère jumeau par son beau-père, le nouveau mari d’Evelyne Pisier, un quasi-père, formidable en apparence mais plus tordu et manipulateur qu’il n’y paraissait. Que de souffrance après l’illusion d’avoir eu une enfance favorisée et épanouissante ! Il y avait eu pendant longtemps des générations d’éducation morale et notamment sexuelle où la rigueur, la culpabilisation, le tabou étaient la règle. La génération des parents de Camille Kouchner a pris le contrepied éducatif de la précédente, par exemple, avec des idées comme : “la pudeur, c’est gnan-gnan” ou “il faut déniaiser les ados”... Et c’est aussi toxique ! C’est en grandissant que Camille Kouchner prend conscience de la gravité des faits subis par son frère jumeau. Elle souffre intensément de ne pas avoir su réagir. Elle ne s’en remet pas même si elle ne nie pas les souvenirs heureux. Alors elle étudie puis enseigne le Droit : entre le fort et le faible, c’est la loi qui protège. La libéralisation extrême, c’est de la violence assurée. Il n’y a pas de consentement sexuel d’un enfant, c’est une hypocrisie. Son livre est un cri du coeur et peut-être une tentative de thérapie.
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  • Voilier9 08/04/2023
    L’affaire a fait grand bruit au début de l’année 2021. Ce que la lecture ajoute à ce qui a été dit dans la presse, c’est le contexte dans lequel cet inceste-là a été commis : celui d’une gauche issue de mai 1968, libérale sur le plan des mœurs, qui tend à confondre la liberté et l’égoïsme, qui se montre inconséquente et dont la bienveillance n’est pas la qualité principale. Dans ce contexte, les enfants se sont retrouvés livrés à eux-mêmes, sans protection et sans recours lorsque l’horreur s’est abattue sur eux.
  • Book_rockeuse 25/03/2023
    Dans les premiers chapitres, Camille Kouchner nous raconte une histoire de famille plutôt sympa, légère même… Et puis, d’un coup, on sent que le livre va prendre une tout autre tournure… Et pour cause, l’autrice dénonce de manière très directe les comportements déviants qui peuvent se retrouver dans des milieux qui paraissent bien sous tout rapport. Pourtant, la vérité est bien moins reluisante. Les faits les plus abjectes sont souvent tus afin de protéger une appartenance à un cercle, quelle que soit la souffrance des victimes… La réputation d’abord ! Ces personnalités, connues de tous, se retranchent facilement derrière « les mœurs de l’époque ». J’ai littéralement dévoré ce livre. J’avais vaguement entendu parlé de cette histoire mais je n’en connaissais pas les détails. Je sors complètement révoltée de cette lecture. Un livre important et nécessaire pour faire évoluer les choses et les mentalités.
  • 1001chapitres 12/03/2023
    Années 80. Sud de la France. Dans la grande maison de Sanary, les adultes épris de liberté débattent, boivent, fument, rient et dansent. Les mots et les corps s'entremêlent dans une joyeuse débauche et les enfants, livrés à eux-mêmes, passent les meilleures vacances de leur vie. Certains en tout cas. Pour les autres, ce sera le chagrin, la honte, le traumatisme et des années de thérapie... Roman catharsis qu'on sent nécessaire pour l'autrice, elle qui a longtemps tu par amour (pour sa mère, pour son beau-père, pour son frère) les traumas de l'enfance. Ceux liés aux abus sexuels bien sûr mais aussi les reliquats des relations toxiques, des abandons répétés, de la négligence dont ces enfants de soixante-huitards éperdus furent souvent victimes. Un roman qui se lit rapidement, souvent sous le coup de la colère et de la compassion, mais parfois un peu confus dans sa narration tellement les ellipses et les non-dits sont nombreux.
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