Crime et châtiment : Le livre de Fedor Dostoievski
LES GRANDS TEXTES DU XIXe SIÈCLE
Été 1865, Saint-Pétersbourg. Écrasé par la pauvreté, le jeune Raskolnikoff doit abandonner ses études. Arpentant la ville, désorienté, il se croit appelé à un grand avenir et, dédaigneux de la loi morale, fomente le meurtre de sa logeuse, une vieille usurière. Mais en réalisant ce " songe monstrueux ", il sombre : les conséquences de son acte le rongent. Jusqu'à ce qu'il finisse par se rendre et accepter la condamnation, seule voie de rédemption pour lui.
Œuvre majeure de la littérature russe,
Crime et Châtiment est le roman de la déchéance humaine, Raskolnikoff son témoin incarné. Écrivain de la conscience et du doute, Dostoïevski offre, avec cette plongée troublante dans la psyché d'un criminel, une vibrante réflexion sur la dualité de l'Homme, son mystère, et les possibles lueurs de son salut.
Traduit du russe par Victor Derély
@ Disponible chez 12-21
L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE
De (auteur) : Fedor Dostoievski
Traduit par : Victor Derely
Expérience de lecture
Avis Babelio
HardTgun
• Il y a 2 semaines
Avez-vous déjà ressenti cette sensation incroyable lorsque vous terminez un roman qui vous a coupé le souffle ? Et encore plus lorsque ce roman est un MONUMENT de la littérature mondiale ! Il ne faut pas avoir peur d’employer certains mots : « Crime et châtiment » (au singulier c’est important) compte parmi les plus grands romans jamais écrits. Mais pourquoi ? Pas uniquement parce qu’on parle de DOSTOÏEVSKI comme on parlerait aussi d’HEMINGWAY, de TOLSTOÏ ou de KAFKA. Mais parce que ce roman à la particularité, contrairement à la plupart des romans, de ne pas se contenter d’aller d’un point A à un point B, un début vers sa fin en passant parfois, par l’intermédiaire d’habiletés de styles, par des quêtes et des intrigues secondaires. « Crime et châtiment » va au plus profond de l’âme torturée de son personnage principal, le jeune Raskolnikov. Et c’est avec lui que le lecteur va lui aussi souffrir psychologiquement et va se sentir acculer jusqu’à l’ultime dénouement, l’ultime « délivrance ». C’est l’histoire de Rodion Romanovitch Raskolnikov, un jeune homme sans le sou, qui vie constamment dans la peur de croiser sa logeuse, risquant de lui réclamer l’argent du loyer. Rodion vit loin de sa mère et de sa sœur mais reçoit régulièrement des nouvelles d’elles. Il n’aimerait pas les décevoir de cette vie de misère qu’il traverse lui qui a abandonné ses études et se retrouve à vivre dans un taudit. Son ami de toujours, Razoumikhine, tente d’être présent pour lui et parfois, il essaie de lui confier du travail que Rodion préfère bien souvent refuser. Raskolnikov tente de chercher le moindre des biens qu’il lui reste pour aller les gager chez la vieille Ivanovna qui apparaît comme un personnage vil, avare et sans scrupules. Mais pour Raskolnikov, la coupe est pleine de toute cette misère. C’est alors que, dès la seconde partie du roman (qui en compte six au total) il décide de venir assassiner l’usurière. Mais son crime, mal organisé et non prémédité, tourne mal et Elizabeth, la demi-sœur de la vieille femme, arrive sur les lieux au moment du meurtre obligeant Rodion à l’assassiner elle aussi. Voilà pour la trame principale du roman mais évidement, un pavé de DOSTOÏEVSKI de 750 pages ne s’arrête pas là. Commence alors pour Raskolnikov, une longue, très longue descente aux enfers et pour l’auteur, l’occasion de sonder l’âme des personnages de son roman. Parce en définitive, « Crime et châtiment » est un peu à considérer comme ces films aux multiples personnages (comme Magnolia, Love actually, Collision…) qu’on appelle « distributions d’ensemble » ou film choral. Ce roman est un roman choral lui aussi. DOSTOÏEVSKI charge chacun de ses personnages d’apporter sa lumière sur un aspect psychologique différent de l’humain. Par l’intermédiaire du titre au singulier (alors que 2 assassinats sont commis simultanément) l’auteur semble souligner l’inimportance d’avoir assassiné la vieille usurière qui profite de la misère mais l’intolérable cruauté d’avoir tué en dommage collatéral, l’innocente Elisabeth. Rodion pourrait être gracié pour ce premier meurtre « d’utilité publique » mais pas pour le second, définitivement impardonnable. Le roman va donc essentiellement se centrer sur le sentiment de culpabilité de Rodion face à ses assassinats. La troisième partie est axée sur sa récente maladie. Rodion est indisposé, souffrant, il vit très mal sa culpabilité mais ne peut naturellement en parler à personne sous peine de finir inculpé. Le crime au singulier représente donc principalement celui d’Elisabeth, pour lequel Rodion a réellement du remords. Le châtiment est celui que Rodion s’inflige à lui-même : la culpabilité, l’état psychologique qui en découle, son malaise, son mal-être, son envie d’en finir. Et DOSTOÏEVSKI va encore plus loin en parsemant son récit de scènes obligeant inévitablement le lecteur à être en position d’empathie face à Raskolnikov : Il est mal dans sa peau, miséreux, vêtu de guenilles et lorsqu’il reçoit de l’argent de sa mère pour l’aider à s’en sortir un peu, il donne le tout à une jeune fille dont le père vient de mourir pour l’aider à payer les funérailles. Raskolnikov ne possède plus rien mais donne le peu qu’il détient. Le roman va ainsi poursuivre sa course en passant d’un Raskolnikov au plus bas qui va peu à peu tenter de justifier son crime. Et si certains êtres étaient des « lambda », des gens dont les crimes devaient être punis alors que d’autres, au-dessus de la banalité, pouvaient voir leurs actes odieux justifiés ? Il arrive un point dans le roman où Raskolnikov se voit comme un être exceptionnel à l’image de celui qu’il nomme lui-même : Napoléon et justifie son crime par cette simple comparaison. Lui, se considère au-dessus des autres. Au milieu de tout ce désordre psychologique, il y a tous les autres personnages secondaires qui sont en fin de compte, tous les personnages principaux de cette grande fresque : la mère de Rodion et ses désillusions. À l’image de toutes les mères du monde, elle a placé tous ses espoirs inachevés dans son fils et des œillères inflexibles trônent sur son visage. La sœur de Rodion elle-même qui, lorsqu’elle apprend les meurtres commis par son frère, est choqué que son frère ai pu commettre un vol ! La notion d’assassinat semblant lui être étrangère de toute gravité. « Crime et châtiment », nous pourrions donc en parler, en débattre durant des siècles et j’ai probablement perdu déjà 95 % des gens à ce stade. Mais je n’en reviens pas à quel point DOSTOÏEVSKI est parvenu à dépeindre un tel chaos de la société. Un savant mélange de DICKENS (sur le tableau de la misère), de ZOLA (sur la réalité des sentiments humains) et de ce je ne sais quoi qui lève le voile sur notre nature profonde. Il m’aura fallu tout ce temps pour comprendre pourquoi on dit que « Crime et châtiment » est un des plus grands romans de tous les temps. Moi qui voulais enchaîner avec « Les frères Karamazov », je vais attendre un peu et reprendre doucement la découverte de l’auteur avec « Le joueur », roman deux fois plus court. Et vous alors, DOSTOÏEVSKI et son œuvre, avez-vous osé ?
Mtep
• Il y a 2 semaines
En maître absolu de la pensée métaphysique, Dostoïevski nous plonge dans les méandres de la psychologie humaine. Rodion Romanovitch Raskolnikov, jeune étudiant brillant est forcé d'abandonner ses études de droit. En cause, une précarité sans commune mesure. Son prolétariat se transforme, au fil des pages, en une obsession maladive. Raskolnikov est persuadé qu'il existe deux catégories d'Hommes : les gens ordinaires (aussi appelés matériaux) et les surhommes dont il n'existe qu'une poignée par génération, qui disposent notamment du droit moral de tuer. Persuadé d'appartenir à cette seconde catégorie de personnes, il prend pour modèle Napoléon. Sa théorie se veut simple "Dans ma situation, Napoléon se serait-il abandonné à cette pauvreté ou, au contraire, aurait-il fait tout ce qui était possible pour s'enrichir et lancer sa carrière?" La réponse de Raskolnikov est sans appel, les hommes de leur trempe ont pour devoir moral de s'affranchir de tout obstacle, quitte à faire couler le sang. Se rendra-t-il coupable d'un tel crime ? [masquer] Vous l'aurez évidemment compris, Raskolnikov va franchir le rubicon. Muni d'une hache préalablement empruntée à son concierge, il se rend dans l'appartement d'une usurière bien connue de son quartier et l'assassine. La soeur la défunte qui, entrant par le plus grand des hasard dans l'appartement de celle-ci, apercevra le cadavre de sa sœur, subira le même sort. Après avoir dérobé une infime partie des biens mis en gage, il va les dissimuler sous une pierre sans même s'intéresser à leur valeur. Une fois rentré chez lui, il est pris d'une fièvre violente et d'hallucinations. Le dégoût qu'il ressent, tant au sujet de l'acte commis qu'en son incapacité à passer outre et à s'affranchir de la morale, le font sombrer dans la folie. Il comprend que rien ne pourra racheter sa faute et qu'il s'est, par son geste, retiré de l'Humanité. Ses remords maladifs, iront même jusqu'à l'empêcher de s'adresser à ses proches. Au gré d'une rencontre avec une prostituée au coeur pur nommée Sonia Semionovna Marmeladova et alors même qu'il n'est pas religieux, il lui demande avec ferveur de lui lire le passage de l'Évangile de Jean (11, 1-44), portant sur la résurrection par Jésus de Lazare. Il lui confesse son crime, et blêmit face à la bienveillance offerte par Sonia, qui l'enjoint toutefois à se rendre aux autorités et à recevoir sa part de souffrance pour se racheter avec. Condamné à huit années de travaux forcés en Sibérie, et suivi par Sonia, il entame avec elle une relation et se sent ressuscité par cet amour nouveau, à l'image de Lazare. [/masquer]
Luxcie
• Il y a 4 semaines
Un classique, à lire et relire, mais aussi à savourer car il parfois assez lourd et fourni. Les descriptions sont longues, il n'y a pas beaucoup de dialogues (c'est le style de l'auteur). Le dialogue interne du personnage principal est malgré tout une pépite. Une grande réflexion sur la culpabilité et le crime qui devrait être lu de tous. Surtout lorsque l'on voit le personnage presque 'mourir' à cause de sa culpabilité, sans doute l'un des moments les plus forts de toute l'histoire.
flambinouille
• Il y a 1 mois
Bien plus qu’un livre, Dostoïevski nous plonge dans son univers. Si le but n’est pas de simplement lire un roman, Dostoïevski veut déranger, questionner, heurter. Les personnages détailler le plus précisément possible. Le personnage principal, l’antihéros qui nous fait nous remettre en question sur notre société. C’est l’image tourmentée de la société qu’il dépeint. Chaque personnage est important, est un monde. Chaque dialogue a son rôle dans le récit. Les questions qui y sont abordées sont: - « Qu’est-ce que la justice ? » - « Où se situe la frontière entre le bien et le mal ? » - « Peut-on transgresser la loi au nom d’un idéal ? » Pour moi, il est important voire primordial de lire ce livre, pour la culture littéraire mais aussi pour la remise en question. Il peut même nous pousser jusqu’à l’introspection.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782266286121
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- Collection ou Série
- Littérature - Classiques
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 752
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- Dimensions
- 179 x 110 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
7,50 € Poche 752 pages