Fuck up : Le livre de Arthur Nersesian

J'ai adoré suivre les aventures de ce jeune pommé à travers les rues de NY dans les 80'. Addictif,parfois même drôle,j'ai dévoré ce livre en quelques jours je pense le garder sur une de mes étagères pour peut être le relire un jour. Une belle découverte!

Pour l’anecdote, ou peut-être parce qu’en réalité cela en dit long sur le contenu de ce bouquin pas loin d’être culte : lorsqu’il paraît en 1997 chez la petite maison d’édition new-yorkaise Akashic, Fuck Up s’intitulait en V.O. The Fuck-Up. Comme LE fuck-up, pas n’importe lequel, mais le fuck-up du siècle — ou de cette fin de siècle en tout cas, dans cet East Village de la fin des années 80 où notre antihéros (le terme n’aura jamais été aussi peu galvaudé) semble mettre un point d’honneur à flinguer sa vie méthodiquement tout en jouant de malchance avec une constance probante. Fuck Up, c’est du saut à l’élastique sans élastique, du parachute ascensionnel qui s’est gouré de sens, une descente aux enfers mais en rappel et à pieds joints, histoire de toucher le fond plus vite. Et le pire, c’est que c’est jouissif à lire.

La déchéance de New York, la misérabilite d’un homme que rien ni personne ne peut sauver, aucun instinct de survie Un livre qui était à deux doigts de mal finir ça relève du peachy sits me a ce stade et du potentiel mal exploité sur l’attachement aux personnages M’a permis de me faire draguee par deux mecs donc rentable

Alors qu’il fête sept années de vie commune avec sa compagne, le narrateur traverse les lieux qu’il fréquentaient au moment de leur rencontre. Notre anti héros se remémore les quelques mois qui ont précédé leur installation: il perd sa petite amie, son travail, son meilleur ami et de galère en galère va se retrouver clochard, dérivant désespéré dans la ville. Le livre écrit à la première personne, décrit l’enchainement des situations qui s’acharnent sur le destin de ce jeune garçon qui cherche sa voie, son identité. Le récit picaresque se construit et évolue grâce à une suite de portraits étonnants et de situations rocambolesques. Malgré une certaine gravité, et la critique sociale omniprésente, le roman reste reste drôle, très ironique. J’ai un peu peiné au départ du récit car j’avais le sentiment d’avoir souvent croisé ce personnage du poète zonard, un peu border-line navigant dans des errances érotico, toxico, éthyliques (Fante, Bukovsky, Despentes…). La fin du roman m’a réconcilié avec cette lecture.