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Jude l'obscur
Firmin Roz (traduit par), Hélène Seyrès (avec la collaboration de)
Date de parution : 02/03/2016
Éditeurs :
Archipoche

Jude l'obscur

Firmin Roz (traduit par), Hélène Seyrès (avec la collaboration de)
Date de parution : 02/03/2016
Jude l’Obscur est le dernier et le plus audacieux des romans de Thomas Hardy. L’auteur de Tess d’Urberville y songe dès 1888, comme en atteste une note de ses carnets :... Jude l’Obscur est le dernier et le plus audacieux des romans de Thomas Hardy. L’auteur de Tess d’Urberville y songe dès 1888, comme en atteste une note de ses carnets : « Une nouvelle sur un jeune homme qui n’a pu aller à Oxford. Ses efforts, son échec. » Hardy estime que « le... Jude l’Obscur est le dernier et le plus audacieux des romans de Thomas Hardy. L’auteur de Tess d’Urberville y songe dès 1888, comme en atteste une note de ses carnets : « Une nouvelle sur un jeune homme qui n’a pu aller à Oxford. Ses efforts, son échec. » Hardy estime que « le monde doit savoir » quelles difficultés rencontrent les non-privilégiés pour s’instruire – l’ultime ambition de Jude. Mais, bientôt, le roman en cours suit une autre voie : Hardy entend contester les lois sur le mariage, qui « constituent la machinerie tragique de l’histoire ».Condamné par son origine, Jude l’est encore par les liens d’un mariage forcé, puis par l’interdit pesant sur un amour illicite, sa compagne étant sa propre cousine. Hardy veut enfin décrire « la guerre terrible qui se livre entre la chair et l’esprit », et qui retarde l’accomplissement du destin de Jude.Paru d’abord sous forme de feuilleton en 1895, Jude l’Obscur fit scandale par sa façon ouverte de traiter des mœurs dans la campagne anglaise de la fin du siècle – ce Wessex magnifié dans toute l’œuvre de Thomas Hardy. 
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EAN : 9782352878575
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 568
Format : 111 x 179 mm
EAN : 9782352878575
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 568
Format : 111 x 179 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • MartinEden87 31/01/2024
    « Du jour au lendemain, les bas-fonds dont il est familier lui apparaissent le règne de l’impur. Il n’aspire plus qu’au sublime royaume des classes supérieures. En même temps qu’il apprend la syntaxe de l’amour, il polit sa grammaire. Il a honte de son parler rude, celui des ouvriers et des marins, et de ses connaissances piochées au hasard des rayons de la bibliothèque publique. Il est Jude l’Obscur, avide de savoir. » Extrait de Martin Eden de Jack London. C’est ainsi que j’ai été porté à la connaissance de Jude l’Obscur de Thomas Hardy. Un livre antérieur à celui de London, dont il partage avec lui son aspect « roman d’initiation ». Mais à contrario, Jude l’Obscur s’éloigne assez vite de cette thématique. Dès l’instant où le regard de Jude Fawley se pose sur sa cousine, Sue Bridehead, il abdiquera toutes volontés de reconnaissance et d’ascension sociale. Ne se concentrant qu’à la conquérir en dépit du lien de parenté qui les unit et de sa situation modeste. J’ai apprécié le ton général du livre. La dimension sociale de l’histoire. Le fait comme le décrit avec justesse Thomas Hardy, la société anglaise est écrasée par des carcans moraux, pointant l’aspect archaïque de l’institution du mariage. Et décrivant la religion comme une drogue menant à la perdition. Un anticléricalisme qui vaudra au livre d’être brûlé en place publique. Et rebaptisé « Jude l’Obscène » par une partie de la critique. J’ai néanmoins été agacé à mi-lecture par ce triangle amoureux entre Jude, Sue et l’instituteur Phillotson. La manière dont les deux hommes pourtant épris de la même femme, lui pardonnent son caractère immature, l’inconstance de ses sentiments et la manière avec laquelle, se sachant aimée par les deux hommes, elle joue pour se faire pardonner de cette inconstance. Aujourd’hui, on dirait souffler le chaud et le froid. Et en dépit de ce qui lui arrive dans la dernière partie du roman ; je ne peux m’empêcher de penser qu’il s’agit probablement du personnage féminin le plus agaçant que j’ai pu rencontrer dans un livre. Pas un coup de cœur, mais un livre qu’il faut lire et replacer dans son contexte. Notamment son audace d’avoir présenté au public de l’époque une vision des moeurs différente.« Du jour au lendemain, les bas-fonds dont il est familier lui apparaissent le règne de l’impur. Il n’aspire plus qu’au sublime royaume des classes supérieures. En même temps qu’il apprend la syntaxe de l’amour, il polit sa grammaire. Il a honte de son parler rude, celui des ouvriers et des marins, et de ses connaissances piochées au hasard des rayons de la bibliothèque publique. Il est Jude l’Obscur, avide de savoir. » Extrait de Martin Eden de Jack London. C’est ainsi que j’ai été porté à la connaissance de Jude l’Obscur de Thomas Hardy. Un livre antérieur à celui de London, dont il partage avec lui son aspect « roman d’initiation ». Mais à contrario, Jude l’Obscur s’éloigne assez vite de cette thématique. Dès l’instant où le regard de Jude Fawley se pose sur sa cousine, Sue Bridehead, il abdiquera toutes volontés de reconnaissance et d’ascension sociale. Ne se concentrant qu’à la conquérir en dépit du lien de parenté qui les unit et de sa situation modeste. J’ai apprécié le ton général du livre. La dimension sociale de l’histoire. Le fait comme le décrit avec justesse Thomas Hardy, la société anglaise est écrasée par des carcans moraux, pointant l’aspect archaïque de l’institution du mariage....
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  • ElBaathory 20/07/2023
    En attendant de retrouver ma chère famille Brontë, j’ai eu l’irrésistible envie de retrouver Thomas Hardy et son œuvre, connue pour être la plus sombre, Jude l’Obscur. Une reconnaissance qui lui sied à merveille tant j’ai été surpris par la noirceur de l’intrigue dévoilée. Pourtant habitué au mélancolique et poétique pessimisme de l’auteur, j’avoue avoir décelé une cruelle dureté au sein de son dernier roman. En effet, ce classique déborde de dualisme et d’ambivalence constants. Qu’il s’agisse de la dualité entre la vie rurale et citadine, de celle entre les conventions sociales et la soif d’émancipation ou bien également de celle entre le mariage de raison et d’amour, chaque thème et autres sujets évoqués par l’auteur se révèle et une vive et franche critique. Il semblerait qu’au travers son œuvre Thomas Hardy tente de s’affranchir de son propre mariage et s’inspire de son union malheureuse pour dépeindre une véritable histoire d’amour tragique et malfaisante entre deux personnages bien trop avant-gardistes et modernes pour la société dans laquelle ces derniers évoluent. Une nouvelle fois, j’ai été sensible face à un tel réalisme et une telle psychologie, dévoilée en profondeur, avec une envoutante rudesse et dureté. Ainsi, il m’a été impossible de ne pas m’attacher à Jude, que le lecteur suivra dès son enfance, ni à Sue, cette jeune femme désireuse de suivre sa destinée plutôt que celle imposée par les codes sociaux de l’époque. Des codes dressés par la forte présence de l’église au sein de la société établie et bien davantage encore au sein des environs présentés. Alors que j’apprécie l’auteur pour son style champêtre et naturaliste à la fois, j’ai été dérouté mais néanmoins séduit par sa parfaite esquisse de la vie citadine. L’intrigue se déroule loin de la campagne et malgré l’absence de mes chères bourgades anglaises, j’ai été séduit par la modernité de son œuvre faisant parfois étonnement écho à la notre. Alors que Jude pensait pouvoir s’émanciper et s’affranchir de son douloureux passé afin de vivre ses rêves de penseur et épancher sa soif de connaissance, cet amoureux des lettres sombrera dans les méandres du mariage construit autour d’un amour non consenti et s’opposera aux mœurs de l’époque par son choix de vie, aux antipodes de ces dernières. Étant donné l’époque à laquelle a été publiée cet ouvrage, je ne peux que comprendre le scandale d’une telle parution dont son rejet semble plus que naturelle et de raison. L’auteur s’oppose avec force et violence aux conventions sociales et ecclésiastique d’antan en donnant voix à de vifs et courageux protagonistes prêt à affronter bien des tempêtes et autres drames pour vivre le véritable amour, quitte à ce que ce dernier les conduise à leurs pertes. Thomas Hardy signe alors une lente et violente déchéance en torturant et asphyxiant ses personnages avec psychologie et finesse et ce, jusqu’à une poignante et saisissante agonie. C’est pourquoi et malgré la dureté de cette lecture, j’ai été plus que sensible à l’avant-gardisme de cette dernière. Thomas Hardy dévoile une histoire des plus poignante et dramatique, sans aucun doute sa plus sombre tragédie et n’offre aucun repos à ses touchants personnages et encore moins à ses lecteurs. Bien que le cadre champêtre ait pu me manquer, je ressors esseulé de ce douloureux voyage où l’église et la société ne cessent d’être dénoncés par l’auteur.En attendant de retrouver ma chère famille Brontë, j’ai eu l’irrésistible envie de retrouver Thomas Hardy et son œuvre, connue pour être la plus sombre, Jude l’Obscur. Une reconnaissance qui lui sied à merveille tant j’ai été surpris par la noirceur de l’intrigue dévoilée. Pourtant habitué au mélancolique et poétique pessimisme de l’auteur, j’avoue avoir décelé une cruelle dureté au sein de son dernier roman. En effet, ce classique déborde de dualisme et d’ambivalence constants. Qu’il s’agisse de la dualité entre la vie rurale et citadine, de celle entre les conventions sociales et la soif d’émancipation ou bien également de celle entre le mariage de raison et d’amour, chaque thème et autres sujets évoqués par l’auteur se révèle et une vive et franche critique. Il semblerait qu’au travers son œuvre Thomas Hardy tente de s’affranchir de son propre mariage et s’inspire de son union malheureuse pour dépeindre une véritable histoire d’amour tragique et malfaisante entre deux personnages bien trop avant-gardistes et modernes pour la société dans laquelle ces derniers évoluent. Une nouvelle fois, j’ai été sensible face à un tel réalisme et une telle psychologie, dévoilée en profondeur, avec une envoutante rudesse et dureté. Ainsi, il m’a été impossible de ne...
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  • Olloix 04/06/2023
    Lu presque par hasard, un soir de panne sèche de romans en attente, trouvé dans un repli caché de ma liseuse. J'ai peu lu les romans de la fin du 19ème siècle, souvent rebuté par les descriptions interminables et les circonvolutions psychologiques auxquelles je finis par ne plus rien comprendre. Quel heureux hasard et quelle bonne surprise. J'ai lu "Tess d'Urberville" dans la foulée. Beaucoup a été dit dans les commentaires que je viens de lire sur Babelio. Je rajoute seulement que j'ai été très sensible aux descriptions de la nature et de la campagne anglaise, véritable personnage du roman, et que j'ai été frappé par la modestie et la lenteur du mode de vie de l'époque dans cette campagne anglaise.
  • clottedcreamlover 11/03/2023
    J'ai longtemps décrété que je ne lirais jamais Jude l'Obscur malgré mon amour pour Thomas Hardy car la tristesse et la noirceur de l'adaptation m'avaient déprimée ! Et j'ai finalement bien fait de changer d'avis car j'ai adoré (malgré le fait qu'il est vraiment déprimant par moments) Je me suis assez rapidement prise d'affection pour le personnage de Jude, sa volonté de respecter son rêve d'enfant, de ne jamais se laisser abattre est touchante. Et ça ne rend les épreuves qu'il subit que plus affreuses : je trouve ça vraiment terrible de me dire que ce roman c'est finalement une démonstration de la fatalité, que malgré tous les efforts et la volonté du héros, la vie trouvera toujours le moyen de lui rappeler (de la façon la plus cruelle qui soit) qu'au final il est né pauvre et le restera. C'est par ailleurs le premier roman de Thomas Hardy que je lis où le héros est un homme et les femmes ont le mauvais rôle : Arabella est plutôt agaçante pour son côté capricieux et sa constance à vouloir manipuler Jude et le faire revenir à elle juste par qu'elle est jalouse de son "bonheur". Mais c'est véritablement Sue que j'ai trouvé horripilante : sous ses airs innocents, c'est une affreuse manipulatrice du coeur des hommes (et leur donne toujours le mauvais rôle), elle se plaint constamment et se pose à la fin en victime. Elle m'a vraiment exaspérée du début à la fin ! Comme on est chez Thomas Hardy, on retrouve dans Jude l'Obscur sa plume superbe et ses thèmes de prédilection : le mode de vie rural et ses traditions, l'opposition ville/village... Mais la nouveauté réside dans des discours très novateurs et critiques sur les institutions sacrées du XIXe siècle que sont le mariage et la religion : on comprend sans peine en lisant Jude l'Obscur pourquoi il a choqué à sa sortie et provoqué le scandale, au point de faire renoncer Thomas Hardy à écrire d'autres romans. Pour terminer, je dirais que Jude l'Obscur fait partie de ces romans qui marquent longtemps le lecteur.J'ai longtemps décrété que je ne lirais jamais Jude l'Obscur malgré mon amour pour Thomas Hardy car la tristesse et la noirceur de l'adaptation m'avaient déprimée ! Et j'ai finalement bien fait de changer d'avis car j'ai adoré (malgré le fait qu'il est vraiment déprimant par moments) Je me suis assez rapidement prise d'affection pour le personnage de Jude, sa volonté de respecter son rêve d'enfant, de ne jamais se laisser abattre est touchante. Et ça ne rend les épreuves qu'il subit que plus affreuses : je trouve ça vraiment terrible de me dire que ce roman c'est finalement une démonstration de la fatalité, que malgré tous les efforts et la volonté du héros, la vie trouvera toujours le moyen de lui rappeler (de la façon la plus cruelle qui soit) qu'au final il est né pauvre et le restera. C'est par ailleurs le premier roman de Thomas Hardy que je lis où le héros est un homme et les femmes ont le mauvais rôle : Arabella est plutôt agaçante pour son côté capricieux et sa constance à vouloir manipuler Jude et le faire revenir à elle juste par qu'elle est jalouse de son "bonheur". Mais c'est véritablement Sue que j'ai trouvé...
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  • larmordbm 09/02/2023
    Première incursion dans l'oeuvre de Thomas Hardy, célèbre écrivain britannique de la fin du XIXème siècle. Jude l'obscur est un drame d'une profonde noirceur qui se déroule dans une province rurale du Sud-Ouest de l'Angleterre, le Wessex, région fictive créée par l'auteur. Il en décrit les paysages mais se concentre essentiellement, en tant qu'ancien architecte, sur les villes et les villages, leurs bâtiments et monuments principaux, ainsi que sur les chemins de fer qui les relient en cette période de révolution industrielle. Le décor est planté. Y évoluent quatre acteurs principaux, deux hommes et deux femmes : Jude, orphelin que l'on suit dès l'enfance, Phillotson son ancien instituteur, Arabella, qu'il épouse très jeune et dont il divorce rapidement, et Sue, sa cousine qu'il aime mais qui se marie sans l'aimer avec Phillotson. Autour d'un fil conducteur consacré à l'amour passionnel et empêché entre Jude et Sue, Thomas Hardy nous offre deux magnifiques et subtils portraits. Celui de Jude, jeune homme pauvre, travailleur, idéaliste, naïf, nourrissant l'ambition de suivre des études dans une ville qui ressemble à Oxford, de devenir enseignant puis pasteur, et qui devra se contenter d'être tailleur de pierre et de restaurer des églises. Jude est droit, valeureux, loyal mais ses différentes tentatives sont vouées à l'échec. Et celui de Sue, le plus fouillé et le plus intéressant. Jeune femme libre, intelligente et indépendante, mais également pétrie de contradictions et d'ambivalence, Sue est tiraillée entre deux hommes, Phillotson l'instituteur de vingt ans plus âgé qu'elle, et son cousin qui l'attire, sans connaître exactement la nature de son sentiment. Sue incarne la modernité, dans une société victorienne corsetée qui subit le poids des conventions sociales, de la morale et de la religion. Les deux amoureux se retrouveront enfin mais leurs psychologies complexes faites de droiture, de doutes, de culpabilité, de sens du sacrifice, et les malheurs qu'ils traverseront, condamneront leur union. En faisant dire à l'un de ses protagonistes qu'ils ont cinquante d'avance, Thomas Hardy, se doute que son livre aux accents féministes et anticléricaux, déclenchera un scandale et des réactions de haine et de rejet. Après avoir livré cette véritable tragédie antique, aux personnages marqués par le destin et l'échec, l'écrivain se retirera et se consacrera exclusivement à la poésie. Première incursion dans l'oeuvre de Thomas Hardy, célèbre écrivain britannique de la fin du XIXème siècle. Jude l'obscur est un drame d'une profonde noirceur qui se déroule dans une province rurale du Sud-Ouest de l'Angleterre, le Wessex, région fictive créée par l'auteur. Il en décrit les paysages mais se concentre essentiellement, en tant qu'ancien architecte, sur les villes et les villages, leurs bâtiments et monuments principaux, ainsi que sur les chemins de fer qui les relient en cette période de révolution industrielle. Le décor est planté. Y évoluent quatre acteurs principaux, deux hommes et deux femmes : Jude, orphelin que l'on suit dès l'enfance, Phillotson son ancien instituteur, Arabella, qu'il épouse très jeune et dont il divorce rapidement, et Sue, sa cousine qu'il aime mais qui se marie sans l'aimer avec Phillotson. Autour d'un fil conducteur consacré à l'amour passionnel et empêché entre Jude et Sue, Thomas Hardy nous offre deux magnifiques et subtils portraits. Celui de Jude, jeune homme pauvre, travailleur, idéaliste, naïf, nourrissant l'ambition de suivre des études dans une ville qui ressemble à Oxford, de devenir enseignant puis pasteur, et qui devra se contenter d'être tailleur de pierre et de restaurer des églises. Jude est droit,...
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