La Sorcière et l'Occident

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• ElBaathory 02/09/2022

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  Quand bien même Mona Chollet a très vite dévié de son sujet pour se concentrer sur celui du féminisme, cette dernière a mis en honneur dans la très courte biographie sur laquelle elle s’est appuyée plusieurs citations de La sorcière et l’Occident. Interpellé par ce soutien constant, il ne m’aura pas fallu longtemps pour me procurer cette belle brique aussi qualitative que passionnante à découvrir et signée d’une merveilleuse plume que se dévoile celle de Guy Bechtel. Bien qu’au préalable impressionné et intimidé par ses plus de milles pages, cette œuvre est parvenu à me captivé de son introduction et sa conclusion. Ce mastodonte se dévoile une véritable mine d’or et je suis impressionné par une telle richesse et une telle étude. Composée de douze différentes parties, l’auteur décortique et revient avec minutie et détails sur chaque axe de recherche dédié à la sorcière, à sa figure dans la société jusqu’à sa traque et son extermination. Je ne m’attendais pas à faire face à un tel fourmillement de sources et autres supports et j’ai été ravi de découvrir un tel constat, résultant d’une fine et constructive analyse. Ainsi, Guy Bechtel dissèque dans son intégralité ce mouvement occulte et cela de sa création à son apogée. Que j’ai été passionné par cette vision historique allant de l’antiquité jusqu’à une certaine modernité offrant un point de vue des plus évasif et captivant possible. Avec une biographie de plus d’une vingtaine de pages et composée de dizaines d’ouvrages, nul doute que l’auteur a réalisé un magistral travail de recherches qu’il ne pouvait/devait condenser. D’autant plus que l’aspect théorique n’en est pas moins tout aussi riche en détails et autres précisions. J’ai ainsi eu l’honneur de découvrir bons nombres de concepts agrémentés de multiples citations issues de certains traités célèbres de démonologie comme le Malleus Maleficarum par exemple. Assurément, une telle précision se veut des plus passionnante et pertinente même s’il est important de prévenir de la violence de certaines traductions et d’autres témoignages présentés. Qu’il fait froid dans le dos d’imaginer que certains de ces ouvrages étaient imprimés en masse pour qu’un plus grand nombre de personnes puisse se charger de suspecter et d’accuser tel ou tel membre de la population de pratiquer la sorcellerie ou de pactiser avec le diable. Pour autant et si je me tourne du côté de l’histoire d’Europe, il m’a été impossible de ne pas faire la comparaison avec Adolf Hitler et son œuvre Mein Kampf. C’est pourquoi, j’ai été séduit par la finesse mais aussi par la facilité d’approche de celui-ci. Certes cette lecture demande un investissement conséquent mais largement récompensé par la qualité de celle-ci. Chaque chapitre m’a convaincu et m’a interpellé à sa manière tant Guy Bechtel dévoile une étude à la fois historique, religieuse, culturelle mais aussi sociologique. Sans jamais tomber dans le jugement, ce dernier retrace de manière complète un pan de notre histoire qui cache encore bien des secrets et qui a encore tant à dévoiler. Avec neutralité et efficacité, l’auteur s’appuie et apporte un alléchant et pertinent constat quant à l’émergence de ces grossiers et bien souvent injustes procès envers de nombreuses populations opprimées par leurs différences mais aussi à cause de leurs cultures. En effet et de nos jours, bon nombre d’entre nous faisons souvent le raccourci entre ces procès et la christianisation de notre société alors qu’en réalité l’église se dévoile en retrait face à cette extermination. Étonnement, et malgré l’apparition de la religion construisant la culture manichéenne qui nous gouverne encore inconsciemment, le diable apparaît surtout dans la population sous de forme de superstitions et autres croyances communes et portantes atteintes à certains membres de celle-ci. Ainsi, Guy Bechtel démontre que certaines chasses aux sorcières étaient par exemple liées à une sécheresse soudaine et perdurante plutôt qu’à l’arrivée de l’église au pouvoir. Cette nouvelle vision permet de prendre du recul face à certaines convictions populaires et apporte un pertinent et novateur regard. Ce dernier n’hésite d’ailleurs pas à mettre en lien certaines guerres de religions avec quelques néfastes barbaries et j’ai trouvé cela fascinant. Finalement et derrière la peur de la sorcellerie se cache d’autres craintes bien plus rationnelles et à l’origine de ces superstitions. Tout en restant des plus objectif possible, l’auteur revient aussi avec quelques chiffres en témoin sur la véracité du nombre de condamnations et d’exécutions parfois soulignées par certains historiens. Sans affirmer détenir la vérité, ses recherches démontrent que, finalement, bien moins d’exécutions qu’on ne se l’imagine ont eu lieu. Cela n’efface en rien l’effroi et la violence de certains puritains mais démontre que le fanatisme ne parvenait pas toujours à ses fins. Néanmoins et au vu des arguments avancés par Guy Bechtel, il n’est pas incertain que dans un certain climat hostile et propice à la peur, une certaine forme de procès ne cesse de refaire surface tant ce dernier démontre que de simples femmes et/ou hommes peuvent être accusés à tord à cause de leurs sexualités, leurs religions ainsi que certaines maladies stigmatisées par exemple. Cela m’a fortement fait écho étant donné la conjoncture que nous traversons actuellement et j’avoue que cela peut paraître effrayant car à l’heure où les bûchers n’existent plus, bien d’autres formes de condamnations publiques existent de nos jours. Passionnant, pertinent et captivant, nul doute que La sorcière et l’Occident est sans conteste l’essai le plus qualitatif et complet que j’ai découvert sur le sujet. Guy Bechtel offre une vision des plus alléchante et palpitante sur un fait de société d’antan. En s’appuyant sur de multiples sources, ce dernier offre un travail des plus riche et précis qui soit. Malgré son épaisseur, l’auteur m’a tenu en haleine du début à la fin et je tiens à la remercier pour ces nombreuses pistes de réflexions ainsi que la magistrale biographie qu’il m’offre pour continuer mon étude.Quand bien même Mona Chollet a très vite dévié de son sujet pour se concentrer sur celui du féminisme, cette dernière a mis en honneur dans la très courte biographie sur laquelle elle s’est appuyée plusieurs citations de La sorcière et l’Occident. Interpellé par ce soutien constant, il ne m’aura pas fallu longtemps pour me procurer cette belle brique aussi qualitative que passionnante à découvrir et signée d’une merveilleuse plume que se dévoile celle de Guy Bechtel. Bien qu’au préalable impressionné et intimidé par ses plus de milles pages, cette œuvre est parvenu à me captivé de son introduction et sa conclusion. Ce mastodonte se dévoile une véritable mine d’or et je suis impressionné par une telle richesse et une telle étude. Composée de douze différentes parties, l’auteur décortique et revient avec minutie et détails sur chaque axe de recherche dédié à la sorcière, à sa figure dans la société jusqu’à sa traque et son extermination. Je ne m’attendais pas à faire face à un tel fourmillement de sources et autres supports et j’ai été ravi de découvrir un tel constat, résultant d’une fine et constructive analyse. Ainsi, Guy Bechtel dissèque dans son intégralité ce mouvement occulte et cela de sa...

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• Chris9095 28/01/2022

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  C'est un livre très complet sur l'histoire des femmes accusées de sorcellerie en Europe. Il explique les mécanismes qui ont déclenché les chasses aux sorcières. Le livre n'est pas chronologique mais thématique, ce qui est perturbant en début de lecture mais beaucoup plus intéressant. Les procès européens sont bien décrits. L'auteur est souvent objectif mais étrangement, on sent une certaine condescendance quand il parle des religieuses qui accusent leur prêtre d'être en lien avec le diable. Le prête n'a jamais avoué mais on se doute bien de quoi l'accusait les religieuses surtout que leurs crises ne se sont pas arrêtées à sa mort, sans doute dû au stress post traumatique. Le livre a été écrit avant les scandales sur les religieuses abusées par leur prêtre. c'est peut-être pour cela que l'auteur n'aborde pas cette piste. Sinon, le livre est complet et très intéressant. Il est dommage que cette partie de l'histoire soit passée sous silence.
• elodieflament 07/01/2021

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  Livre un peu long. La première partie (bcq de linguistique et d'espistemologie) est un peu longue mais nécessaire pour la suite. Une suite passionnante dans l'univers de la chasse aux sorcières en Europe à travers les siècles. Je recommande à tous les passionnés d'histoire, de sorcellerie.