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Puissions-nous vivre longtemps
Catherine Gibert (traduit par)
Date de parution : 03/02/2022
Éditeurs :
Pocket

Puissions-nous vivre longtemps

Catherine Gibert (traduit par)
Date de parution : 03/02/2022
Le portrait d’une femme courageuse et déterminée, sur fond de conflits liés au capitalisme en Afrique.
« Nous aurions dû savoir que la fin était proche. Lorsqu’il s’est mis à pleuvoir de l’acide et que l’eau des rivières est devenue verte, nous aurions dû savoir que, bientôt,... « Nous aurions dû savoir que la fin était proche. Lorsqu’il s’est mis à pleuvoir de l’acide et que l’eau des rivières est devenue verte, nous aurions dû savoir que, bientôt, notre terre serait mort. »
Quand ils sont arrivés à Kosawa, petit village d’Afrique de l’Ouest, les occidentaux n’avaient que le...
« Nous aurions dû savoir que la fin était proche. Lorsqu’il s’est mis à pleuvoir de l’acide et que l’eau des rivières est devenue verte, nous aurions dû savoir que, bientôt, notre terre serait mort. »
Quand ils sont arrivés à Kosawa, petit village d’Afrique de l’Ouest, les occidentaux n’avaient que le progrès, la prospérité à la bouche… Prospérité par le pétrole. Progrès par la pollution. Aujourd’hui, la jeunesse se révolte. A la suite de Thula, jeune femme libre et puissante, le village empoisonné se jette à l’assaut du capitalisme omnipotent.
Et si le combat paraît perdu d’avance, puissions-nous, au moins, vivre longtemps.
Pour ne pas l’oublier.
 
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EAN : 9782266322287
Code sériel : 18477
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 544
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782266322287
Code sériel : 18477
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 544
Format : 108 x 177 mm

Ils en parlent

« Un délicat roman de la révolte et de la mémoire. » 
Le Monde des Livres

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • AnitaMillot 30/11/2022
    Dans les années 1980, Thula, fillette d’une dizaine d’années, se souvient de la mort de nombreux enfants de son village de Kosawa, au Cameroun. Des morts probablement dues à l’empoisonnement de l’eau (et des terres environnantes) par une société pétrolière américaine sans scrupules (Pexton) installée sur des sites d’Afrique de l’Ouest depuis quelques années … Thula se souvient de leur duperie auprès des anciens, qui ont (plus ou moins volontairement …) fermé les yeux sur ces agissements destructeurs. De la trahison du chef du village, Woja Beki. De l’attente angoissée de toute la famille, après le départ du père (Malabo) vers Bézam (avec deux autres villageois) afin d’obtenir réparation. De leur inquiétante disparition. De son besoin de découvrir la vérité. De son immense désir de vengeance, enfin … Un récit tragique qui dénonce un acte criminel. Semblable à tous ceux régulièrement accomplis par de grands industriels occidentaux (pour qui l’argent prévaut nettement sur la sauvegarde de la planète et de ses habitants les plus vulnérables …) Un incisif pamphlet également, contre l’abjecte corruption des gouvernements concernés, qui n’hésitent pas à envoyer l’armée afin d’intimider – et de neutraliser si nécessaire – les plus récalcitrants … Sujet brûlant et toujours d’actualité : voir... Dans les années 1980, Thula, fillette d’une dizaine d’années, se souvient de la mort de nombreux enfants de son village de Kosawa, au Cameroun. Des morts probablement dues à l’empoisonnement de l’eau (et des terres environnantes) par une société pétrolière américaine sans scrupules (Pexton) installée sur des sites d’Afrique de l’Ouest depuis quelques années … Thula se souvient de leur duperie auprès des anciens, qui ont (plus ou moins volontairement …) fermé les yeux sur ces agissements destructeurs. De la trahison du chef du village, Woja Beki. De l’attente angoissée de toute la famille, après le départ du père (Malabo) vers Bézam (avec deux autres villageois) afin d’obtenir réparation. De leur inquiétante disparition. De son besoin de découvrir la vérité. De son immense désir de vengeance, enfin … Un récit tragique qui dénonce un acte criminel. Semblable à tous ceux régulièrement accomplis par de grands industriels occidentaux (pour qui l’argent prévaut nettement sur la sauvegarde de la planète et de ses habitants les plus vulnérables …) Un incisif pamphlet également, contre l’abjecte corruption des gouvernements concernés, qui n’hésitent pas à envoyer l’armée afin d’intimider – et de neutraliser si nécessaire – les plus récalcitrants … Sujet brûlant et toujours d’actualité : voir par exemple le méga-projet de Total en Ouganda (qui ne ferait qu’appauvrir un peu plus les paysans … ) Un roman chorale magistral, traité avec une grande intelligence, doublé d’une écriture magnifique et non moins percutante ! L’auteure donne la parole aux différents membres de la famille de Thula (tels que : Bongo l’oncle, Yaya la grand-mère, Sahel la mère, Juba le petit frère …) ainsi qu’à ses camarades de classe. Un émouvant moment de lecture !
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  • Salix_alba 27/11/2022
    République du Cameroun, une petite ville : Bézam. Une grande multinationale pétrolière américaine : Pexton. Un grand nombre d’habitants spoliés de leur terre par cette société ! Non seulement pratiquement aucun subside en retour de extractions de pétrole, si ce n’est la pollution générée par les pipelines rouillés, les torchères avec leurs norias de fumées, les fuites de pétroles ; et en conséquence, les exactions qui touchent les habitants... Les membres du petit village de Kosawa résistent, et malgré des pourparlers, n’obtiennent rien. Le maître mot des responsables locaux de la société, devient un leitmotiv impertinent : patience, toujours une indéfectible patience. Une jeune femme, Thula, sera l’égérie d’une révolte ; pour faire restituer les terres, les dépolluer ainsi que l’air et l’eau ; et enfin, dédommager les habitants du petit village. Son cœur ne tergiversera pas et toujours son regard et ses actes iront vers la justice, pour combattre l’impérialisme et le népotisme... Un combat inégal, qui met en exergue, la liste sans fin des pays subissant le colonialisme, au détriment des bienfaits que pourraient leur apporter les richesses de leur pays. Mais souvent l’intervention des puissances occidentales usent sans états d’âme à piller celles-ci ; avec bien sûr la complicité des... République du Cameroun, une petite ville : Bézam. Une grande multinationale pétrolière américaine : Pexton. Un grand nombre d’habitants spoliés de leur terre par cette société ! Non seulement pratiquement aucun subside en retour de extractions de pétrole, si ce n’est la pollution générée par les pipelines rouillés, les torchères avec leurs norias de fumées, les fuites de pétroles ; et en conséquence, les exactions qui touchent les habitants... Les membres du petit village de Kosawa résistent, et malgré des pourparlers, n’obtiennent rien. Le maître mot des responsables locaux de la société, devient un leitmotiv impertinent : patience, toujours une indéfectible patience. Une jeune femme, Thula, sera l’égérie d’une révolte ; pour faire restituer les terres, les dépolluer ainsi que l’air et l’eau ; et enfin, dédommager les habitants du petit village. Son cœur ne tergiversera pas et toujours son regard et ses actes iront vers la justice, pour combattre l’impérialisme et le népotisme... Un combat inégal, qui met en exergue, la liste sans fin des pays subissant le colonialisme, au détriment des bienfaits que pourraient leur apporter les richesses de leur pays. Mais souvent l’intervention des puissances occidentales usent sans états d’âme à piller celles-ci ; avec bien sûr la complicité des membres de l’intelligentsia locale. Il est vrai que pour Thula, la faiblesse ainsi que l’absence de connaissance se trouvent être l’incapacité majeure de son pays ; mais elle veut cependant continuer à lutter pour Kosawa, il s’agit de son droit imprescriptible ; et finalement faire sortir son pays des ténèbres et accéder derechef à la lumière. Imbolo Mbue, avec sa fougue et sa verve nous transporte aisément dans ce beau pays, avec ses lois et ses mœurs qui différent pour beaucoup des nôtres. Un pays où la parole des anciens, l’entraide et la fraternité ne sont pas des vains mots. Une rédemption pour cette auteure peut-être ? En somme une immersion dans un grand voyage et un bon moment de lecture.
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  • Lishbks 29/10/2022
    Que feriez-vous si vos enfants mouraient d'une terre trop polluée, d'une eau impropre à la consommation ? Vous êtes sur la terre de vos ancêtres, un Eden gorgé de souvenirs, où les cases se sont agrandies en même temps que les familles. Où l'on vit au rythme de la chasse et des cultures à taille humaine. Où le fou du village aura toujours une assiette pleine quand bien même il aurait envoyé valser les deux dernières pour une raison qui lui appartient. Vous êtes à Kosawa, petit village d'Afrique de l'Ouest, où quelles que soient les particularités de chacun, on prend soin les uns des autres. Mais les enfants meurent. Pexton tue. Pexton est cette entreprise d'exploitation pétrolière à laquelle Son Altesse a permis de massacrer le sol qui vous nourrit depuis la nuit des temps. Un géant Américain. Un colosse qui n'a certainement pas des pieds d'argile. Vous expliquez, vous parlez de vos morts, vous faites confiance à ce cœur qui bat en chacun de nous et qui jamais ne devrait être indifférent aux larmes d'autrui. Mais vous êtes Kosawa. Ils sont Pexton. "Puissions-nous vivre longtemps" est un livre de combat, un roman qui questionne, qui bouillonne, qui remue. Quand une situation est désespérée que reste-t-il... Que feriez-vous si vos enfants mouraient d'une terre trop polluée, d'une eau impropre à la consommation ? Vous êtes sur la terre de vos ancêtres, un Eden gorgé de souvenirs, où les cases se sont agrandies en même temps que les familles. Où l'on vit au rythme de la chasse et des cultures à taille humaine. Où le fou du village aura toujours une assiette pleine quand bien même il aurait envoyé valser les deux dernières pour une raison qui lui appartient. Vous êtes à Kosawa, petit village d'Afrique de l'Ouest, où quelles que soient les particularités de chacun, on prend soin les uns des autres. Mais les enfants meurent. Pexton tue. Pexton est cette entreprise d'exploitation pétrolière à laquelle Son Altesse a permis de massacrer le sol qui vous nourrit depuis la nuit des temps. Un géant Américain. Un colosse qui n'a certainement pas des pieds d'argile. Vous expliquez, vous parlez de vos morts, vous faites confiance à ce cœur qui bat en chacun de nous et qui jamais ne devrait être indifférent aux larmes d'autrui. Mais vous êtes Kosawa. Ils sont Pexton. "Puissions-nous vivre longtemps" est un livre de combat, un roman qui questionne, qui bouillonne, qui remue. Quand une situation est désespérée que reste-t-il ? La fuite géographique, le compromis, les lois, la lutte, la révolution ? Le chœur des enfants d'une génération qui était vouée à disparaître nous offre son histoire. Ce "nous" fédérateur qui entre dans nos entrailles n'attendait que le courage de la merveilleuse Thula pour révéler toute sa détermination à vivre debout. D'autres encore prendrons la parole, car c'est Kosawa qui s'exprime, et Kosawa est multiple. Ce roman épouse la cause des peuples asphyxiés par une mondialisation et un capitalisme meurtriers. Ils en paient directement le prix, mais n'en goûtent pas le fruit. Pendant qu'à l'autre bout de la chaîne, dans un pays lointain, on peut vendre du pétrole en regardant ses petites têtes blondes atteindre l'âge adulte dans le plus grand des luxes. Vous n'êtes plus à Kosawa. Pour autant, que ferez-vous quand vos enfants mourront d'une terre trop polluée, d'une eau impropre à la consommation ?
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  • david19721976 14/03/2022
    Depuis très longtemps, les auteurs africains peuplent mes lectures. Les femmes, les mères, exercent une fascination nourrisant l'affectivité sensible qu'elles portent avec force courage détermination sur leur entourage. Les hommes le savent, sans elles le partenariat se révèle compliqué. Elles demeurent le pilier central de l'unité familiale dans les pays africains subissant les guerres et les misères dévastatrices liées aux soubresauts politiques: l'avidité du monde entier pour la possession des richesses africaines. Les mères, les tantes, les soeurs, toutes portent à bout de bras la famille entière et la communauté qui en dépend. Elles relèvent fièrement la tête, en taisant leurs griefs intimes de la vie commune pour défendre en premier le bien commun quand celui-ci est menacé. Imbolo Mbue: Puissiez-vous vivre et nous éblouir longtemps de votre talent.
  • Stelphique 11/03/2022
    Ce que j’ai ressenti: « Peut-être est-ce de folie que nous avions besoin? » Car quand nous sommes démunis, désespérés, impuissants, est-ce que la folie de rêver un monde meilleur, ne serait-il pas une idée lumineuse…C’est ainsi que j’ai ressenti cette lecture. Déjà le pronom Nous, prend toute sa majesté. Nous, c’est nous êtres humains, concernés par les crises climatiques, économiques, politiques. Nous, êtres humains, faisant partie de ce monde, avec ce que nous pouvons accomplir de beau, ensemble, avec nos différences. Nous, êtres humains, conscients des injustices, de l’Histoire, de la réalité. Nous, êtres de chairs et de sang. Je suis l’une d’entre nous. Il m’est donc douloureux de constater, que certains d’entre nous sur terre, puissent subir, autant de violences, d’indifférences, de silenciations. C’est dans un tout petit village, Kosawa, que se déroule un drame révoltant: la mort d’une communauté, d’une terre, d’un Esprit. L’avarice du capitalisme arrache à ses habitants, leurs descendances, leurs puissances, leurs croyances. L’extraction du pétrole décime tout, en ce lieu. Ne reste plus que quelques sursauts d’espoirs et d’actes désespérés, un peu de rugissements, pour que vienne jusqu’à Nous, leurs histoires…Puissions-nous vivre longtemps, pour que ce combat ne tombe pas dans l’oubli… « Elle était une colombe... Ce que j’ai ressenti: « Peut-être est-ce de folie que nous avions besoin? » Car quand nous sommes démunis, désespérés, impuissants, est-ce que la folie de rêver un monde meilleur, ne serait-il pas une idée lumineuse…C’est ainsi que j’ai ressenti cette lecture. Déjà le pronom Nous, prend toute sa majesté. Nous, c’est nous êtres humains, concernés par les crises climatiques, économiques, politiques. Nous, êtres humains, faisant partie de ce monde, avec ce que nous pouvons accomplir de beau, ensemble, avec nos différences. Nous, êtres humains, conscients des injustices, de l’Histoire, de la réalité. Nous, êtres de chairs et de sang. Je suis l’une d’entre nous. Il m’est donc douloureux de constater, que certains d’entre nous sur terre, puissent subir, autant de violences, d’indifférences, de silenciations. C’est dans un tout petit village, Kosawa, que se déroule un drame révoltant: la mort d’une communauté, d’une terre, d’un Esprit. L’avarice du capitalisme arrache à ses habitants, leurs descendances, leurs puissances, leurs croyances. L’extraction du pétrole décime tout, en ce lieu. Ne reste plus que quelques sursauts d’espoirs et d’actes désespérés, un peu de rugissements, pour que vienne jusqu’à Nous, leurs histoires…Puissions-nous vivre longtemps, pour que ce combat ne tombe pas dans l’oubli… « Elle était une colombe façonnée par le feu, une colombe qui se consumait et s’élançait pourtant vers le ciel. » Thula sera le visage de cette jeunesse endeuillée, révoltée et déterminée à mener le combat pour libérer son peuple. Elle, une fillette, elle, une flamme, elle, une espérance, elle, une vie consacrée à une lutte totalement inégale contre les puissants. Une promesse, pour les siens, et pour l’Histoire. Elle qui va combattre les préjugés, la domination, la corruption grâce à l’éducation. Et c’est parce qu’elle est cet espoir, qu’elle est entièrement dévouée à cette cause, qu’elle devient la porte-parole de tous ces opprimés. Elle fait des sacrifices énormes pour défendre Kosawa, transmettre la bienveillance et la paix par le pouvoir des mots, agir avec intelligence. C’est une magnifique et puissante héroïne. Quel courage! Elle est éblouissante. Tout le long de ces 500 pages, on la voit petit à petit, s’épanouir et devenir, cette Colombe…Thula est une inspiration, elle est, l’une d’entre nous… « Nous aurions dû savoir que la fin était proche. Comment se fait-il que nous ne l’ayons pas su? » Imbolo Mbue nous offre un roman polyphonique bouleversant et sublime. J’ai été transportée par cet élan d’amour, de désir, de résistance. Malgré les deuils, malgré les horreurs, malgré la pollution, malgré le désespoir, elle nous donne à lire une émotion forte, grâce à une plume sensible et poétique. Nous ressentons l’urgence de prendre conscience de l’inéluctable, de l’injustice, de la mort. Nous ressentons la tragédie de voir s’effacer les richesses matérielles et spirituelles. Nous ressentons la peine, la colère, la désillusion de ces peuples bafoués. Les outrages sont divers, et c’est en entendant leurs voix, en écoutant le sang du léopard qui coule dans leurs veines, en prêtant oreille à leurs souvenirs évoqués, que peut-être justice leur sera rendue…En attendant, les souffrances s’accumulent…La splendeur, c’est cette histoire qui parvient jusqu’à nous. Et si vous sentez la vibration qui nous relie, alors vous sentirez aussi, mon coup de cœur…
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