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Robespierre
La fabrication d'un monde
Collection : Tempus
Date de parution : 22/02/2018
Éditeurs :
Perrin

Robespierre

La fabrication d'un monde

Collection : Tempus
Date de parution : 22/02/2018
Comment fabrique-t-on un monstre, ou un nouveau portrait de Robespierre.
 
Comme l’on sait, aucune artère parisienne ne porte le nom de Robespierre, passé à la postérité comme l’archétype du monstre. Sans l’absoudre ni l’accabler, mais en le suivant pas à... Comme l’on sait, aucune artère parisienne ne porte le nom de Robespierre, passé à la postérité comme l’archétype du monstre. Sans l’absoudre ni l’accabler, mais en le suivant pas à pas à travers chacune de ses prises de position politiques, Jean-Clément Martin montre que cette réputation a été fabriquée par... Comme l’on sait, aucune artère parisienne ne porte le nom de Robespierre, passé à la postérité comme l’archétype du monstre. Sans l’absoudre ni l’accabler, mais en le suivant pas à pas à travers chacune de ses prises de position politiques, Jean-Clément Martin montre que cette réputation a été fabriquée par les Thermidoriens. Après avoir abattu le « tyran », ils voulurent en effet se dédouaner de leur propre recours à la violence d’État. Ainsi, les 10 et 11 thermidor, qui voient l’exécution de « l’Incorruptible » et d’une centaine de révolutionnaires, servent à imputer au premier la seule responsabilité de la « Terreur ». Non seulement cette accusation a réécrit l’histoire de la Révolution, mais elle continue à s’imposer encore à nous. Une démonstration sans faille et un livre à l’image de Robespierre : éminemment politique.
 
Jean-Clément Martin, Professeur émérite à l’université Paris 1, Panthéon-Sorbonne, ancien directeur de l’Institut d’histoire de la Révolution française, a notamment publié La Guerre de Vendée, La Machine à fantasmes et, chez Perrin, la Nouvelle Histoire de la Révolution française.
 
« Jean-Clément Martin, dans un travail maîtrisé et impeccablement informé, loin de tout affect psychologisant, démontre cette ‟fabrication d’un monstre” pour mieux retrouver le Robespierre qui précède. » Le Monde
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EAN : 9782262074487
Code sériel : 714
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 416
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782262074487
Code sériel : 714
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 416
Format : 108 x 177 mm

Ils en parlent

« Un travail minutieux de vérité historique. »
L'amour des livres
« L'ouvrage de Jean-Clément Martin propose une très bonne relecture de la période 1789-1794 à travers la personne de Robespierre. »
Louis Andrieu / Esprit

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Bastien01 21/12/2022
    Un livre d'historien qui raconte, avec de la hauteur, le parcours de Maximilien Robespierre. Il faut toutefois être avisé de certaines connaissances historiques sur la période révolutionnaire pour saisir pleinement l'ouvrage. Pour avoir une idée précise et complète sur la vie de Maximilien Robespierre, je recommande la lecture de cette œuvre avec celle de l'historien Hervé Leuwers intitulée "Robespierre".
  • Sarindar 11/10/2022
    On prête à Robespierre bien plus qu'il ne fit et bien plus qu'il ne fut. Sans doute sert-il, commodément, pour beaucoup de libéraux, de bouc-émissaire sur qui s'essuyer les pieds des crimes commis un peu par lui, mais bien plus par ceux qui l'ont finalement abattu. Et c'est pour le condamner aux yeux de l'opinion que ceux qui ne l'aiment pas lui ont fait une réputation, et lui ont donné de l'importance, mais dans la caricature, celle d'un homme qui aurait fait régner la terreur par intransigeance et par esprit de surenchère et de "toujours plus" dans la rectitude morale et le fanatisme, ce qui en aurait fait un modèle admiré pendant un certain temps pour mieux le qualifier ensuite de "monstre" assoiffé de sang, que l'on aurait enfin fini par démasquer et un saboteur des principes d'équité et de justice dont il s'était longtemps revêtu comme d'habits qui lui auraient permis de se donner les apparences de la vertu. C'est le tableau dressé par ses adversaires plus que par ses admirateurs ou par lui-même. L'image noire qui est restée dans nos mémoires s'est alimentée à cette source déformée, qui ne nous laisse que peu voir le personnage réel, bien plus complexe, au fond, que le criminel en perruque auquel ses ennemis ont voulu réduire sa personne. Qu'il est fréquent encore de nos jours d'entendre des libéraux et des bourgeois, ses principaux contempteurs, qui sont presque tous de totale mauvaise foi quand ils l'attaquent, faire son procès et voir en lui presqu'uniquement le parangon d'une Révolution outrancière dans ses actes et dévoreuse de ses propres enfants, selon une image bien connue et bien installée, au détriment de la réalité, en opposition à une révolution qui aurait été lumineuse alors qu'elle ne fut qu'intéressée et qu'elle a érigé le respect quasiment sacro-saint de la propriété et de la liberté d'entreprendre derrière le faux-nez de la liberté de penser. Jean-Clément Martin a le mérite de montrer que Robespierre fut soucieux du sort du plus grand nombre, ce dont les puissants et les possédants n'avaient pratiquement rien à faire, comme il en est de tout temps. Eux avaient fait de la liberté d'entreprendre et du droit de propriété leurs seuls dieux . Robespierre : La fabrication d'un monstre de Jean-Clément Martin a le mérite de traiter l'ensemble du sujet, entre ombres et lumières, réalités, refabrications/déformations, légendes et fantasmes. Robespierre ne fut certes pas un saint, n'exagérons rien, et il a lui aussi sa part de sang sur les mains, mais il faut lui rendre cette justice que la fraternité et l'égalité l'emportèrent souvent chez lui sur le principe de liberté si cher à une certaine élite bourgeoise installée et jalouse de ses acquis. Robespierre mérite plus de considération que la réduction à l'image du monstre froid et sanguinaire dans laquelle on tente à toute époque de l'enfermer. François Sarindar On prête à Robespierre bien plus qu'il ne fit et bien plus qu'il ne fut. Sans doute sert-il, commodément, pour beaucoup de libéraux, de bouc-émissaire sur qui s'essuyer les pieds des crimes commis un peu par lui, mais bien plus par ceux qui l'ont finalement abattu. Et c'est pour le condamner aux yeux de l'opinion que ceux qui ne l'aiment pas lui ont fait une réputation, et lui ont donné de l'importance, mais dans la caricature, celle d'un homme qui aurait fait régner la terreur par intransigeance et par esprit de surenchère et de "toujours plus" dans la rectitude morale et le fanatisme, ce qui en aurait fait un modèle admiré pendant un certain temps pour mieux le qualifier ensuite de "monstre" assoiffé de sang, que l'on aurait enfin fini par démasquer et un saboteur des principes d'équité et de justice dont il s'était longtemps revêtu comme d'habits qui lui auraient permis de se donner les apparences de la vertu. C'est le tableau dressé par ses adversaires plus que par ses admirateurs ou par lui-même. L'image noire qui est restée dans nos mémoires s'est alimentée à cette source déformée, qui ne nous laisse que peu voir le personnage réel, bien...
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  • Julieka77 25/01/2022
    Une bonne bio mais poeu être un peu indulgente sur le personnage. J'avais eu l'occasion de lire celle de Laurent Dingli également, un des livres les plus terrifiants qu'il m'ait été donné de lire. Bon j'exagère sans doute un peu, mais l'évolution de cet homme depuis son enfance, sa carrière ratée, et l'opportunité de la révolution qui agit sur lui comme un philtre révélateur et puissant... c'est glaçant. ça m'a fait penser au parcours de Goebbels. Là c'est une version plus factuelle et érudite, on rentre moins dans le personnage.
  • grosgamos 17/01/2022
    Bonjour. le prix de la XBox 360 est passé à nonante neuf euros sinon , le livre est tres bon; mais il faut connaitre au moins les différentes etapes de la chononolie de la revolution francaise; les principaux personnages (barres, saint just, danton, le bas, payan) ainsi que les differentes factions ( girondins montagnards herbestistes). je vais pour ma part le relire en partie, pour tout bien comprendre.
  • ABEDFranck 22/01/2020
    Les deux principales images communément retenues de Maximilien de Robespierre sont celles de l’Incorruptible et du Tyran. Son action politique hante toujours les discussions intellectuelles et historiques plus de deux cent vingts ans après sa mort, tant il fut l’un des principaux moteurs de la Révolution au point de l’incarner. Aujourd’hui encore, aucune artère parisienne ne porte son nom. C’est dire la gêne ressentie face à l’héritage robespierriste par les autorités républicaines successives depuis 1794. Jean-Clément Martin, professeur émérite à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne nous propose un livre « éminemment politique » consacré à cette personnalité hors du commun. Il revient sur le parcours extraordinaire de Robespierre, commencé à Arras et terminé Place de la Révolution, tête défigurée au vent et conspué par la foule (1). Cette dernière célébrait la mort de celui qu’elle considérait comme un despote et se montrait heureuse de retrouver cette liberté tant chérie après des mois de tension et de crainte. Beaucoup associent le nom de Robespierre à la Terreur, mais ils négligent ou méconnaissent l’envergue de ses prédilections politiques. L’oeuvre intellectuelle de Robespierre ne peut être cantonnée à ce seul aspect. Il suffit de lire les plus grands discours de Maxime (surnom donné par ses intimes) pour s’en rendre compte. Les Thermidoriens l’accusèrent très vite d’avoir été le seul instigateur de cette politique ultra répressive et le condamnaient comme seul responsable pour la postérité. Cependant ce réquisitoire a-t-il un réel fondement historique ? Ou au contraire s’agit-il d’une reconstruction à postériori de la part des adversaires de Robespierre ? Ces deux questions exposent parfaitement la thèse centrale de l’ouvrage. Martin explique, loin de tout esprit partisan et de tout sentimentalisme, que le « Robespierre monstre » fut en réalité littéralement fabriqué par ses adversaires. En effet, comme le rappelle Martin, dès les premières pages de son très bon ouvrage, cette caricature fut imposée par les vainqueurs du 9 thermidor (2) : « dès le lendemain (de la mort de Robespierre), tandis que soixante et onze autres robespierristes sont exécutés à leur tour, Barère, député à la Convention et membre influent du Comité de salut public, assure que la France vient de supprimer le tyran et sort de la dictature ». Tallien, un autre conventionnel célèbre, déclame à la tribune que : « le 9 thermidor, le pays s’est débarrassé du système de terreur en chassant du pouvoir Robespierre qui en avait été l’instigateur et l’organisateur ». La mort de Robespierre qui n’était finalement qu’un membre parmi d’autres du Comité de Salut Public : « devient une des journées – après celle du 14 juillet et du 10 août – qui firent l’histoire de France, puisqu’il est régulièrement admis depuis que la Révolution française commencée en juillet 1789 s’achève – pour sa phase proprement révolutionnaire – en juillet 1794 ». L’auteur prend le soin de préciser que les personnes qui envoyèrent Robespierre sur les genoux de la grande faucheuse refusaient d’assumer les violences de la guerre civile et son cortège de morts, même si pour la plupart ils y participèrent allègrement, tout en désirant conserver les avantages que la Révolution leur avait procurés. Il est indiscutable que Robespierre a exercé des responsabilités politiques lors des événements de 1793, tout en mettant en place – paradoxe robespierriste ? – un système permettant le contrôle des révolutionnaires les plus violents ou fanatiques (Carrier, Collot d’Herbois, Fouché, etc. ). Il faut comprendre son exécution comme le paroxysme d’une rivalité politique entre différentes factions pour le contrôle des destinées de la Révolution. Curieusement et aussi étonnant que cela puisse paraître, l’association responsable de la chute de Robespierre fut composée de modérés et de membres de l’extrême gauche. Selon les tendances et couleurs politiques, ses accusateurs lui reprochèrent son extrémisme ou sa modération. Robespierre a de son vivant suscité des commentaires divers voire opposés. En effet, il se présente tout à la fois comme : un homme secret et solitaire, un puissant politique disposant d’un réseau aux ramifications très étendues, adulé des foules notamment des femmes mais craint par de nombreux révolutionnaires, monstre et bouc émissaire. De fait comment discerner la réelle personnalité de Robespierre ? Martin développe l’idée suivante : « la personnalité publique de Robespierre est indissociable des images, louanges, accusations et calomnies qui lui ont été accolées après le 9 thermidor, mais aussi dès 1789. Il est alors d’autant plus difficile d’accéder à l’individu lui-même que les sources authentiques sont peu nombreuses et très connues ». L’objectif que se fixe Martin est clairement énoncé : « ne cherchons pas le vrai Robespierre sous les oripeaux qui le masqueraient, mais essayons plutôt de comprendre comment et pourquoi les éléments de sa courte vie ont pu servir à bâtir l’échafaudage proprement monstrueux qui l’a enseveli – et immortalisé, ce qui ne se produisit pas pour ses contemporains, même ceux qui furent ses proches, ses soutiens et ses concurrents ». Pour Martin, Robespierre se présente telle une véritable énigme. En effet, ce petit avocat arrageois devint un homme dont le nom fut redouté de son vivant en France et à l’étranger. Une fois mort, son souvenir inspirait encore effroi, inquiétude et également de l’enthousiasme. Après son exécution, il eut de nombreux défenseurs (3). Effectivement plusieurs personnalités politiques, encore aujourd’hui, se réclament de sa pensée. Pourtant, Martin pose une question fondamentale : « comment se fait-il qu’un homme dont la vie personnelle se résume à si peu de chose, qui vécut sans argent, qui ne disposait pas de relations remarquables, qui n’eut jamais de pouvoirs exceptionnels, ait pu jouer un rôle si extraordinaire ? ». En lisant cet ouvrage, nous comprenons – entre autres – par quels moyens et procédés Robespierre sut gravir les échelons de cette société d’Ancien Régime et s’imposer comme l’une des figures majeures de la Révolution. Etudier et écrire sur Robespierre revient en définitive à étudier et à écrire sur la Révolution. Martin établit le constat suivant : « l’individu-Robespierre a été ainsi coulé de force dans le personnage-Robespierre, lui-même assimilé au destin national, si bien que retracer son histoire conduit à entreprendre une sortie d’histoire parallèle de la Révolution française ». Chacun sait que la France conserve une forte tradition révolutionnaire que ce soit en esprit ou dans les institutions. Nonobstant cet état de fait, notre pays rencontre encore la plus grande difficulté à regarder ces années (1789-1794) dans le blanc des yeux. Il ne s’agit nullement d’un hasard ou d’un malentendu. La République éprouve toujours de l’embarras dès qu’on évoque son passé ou son acte de naissance… Cette biographe ne présente pas de découvertes documentaires inédites, mais elle nous propose une étude historique et politique passionnante éloignée des poncifs thermidoriens qui ont gravé dans le marbre l’idée d’un Robespierre « sanguinaire » et unique responsable du totalitarisme révolutionnaire. Rappelons qu’il s’était prononcé contre la peine de mort au début de sa carrière politique même si, lors des discussions concernant le sort à réserver au roi Louis XVI, il avait dit : « Louis doit mourir pour que la patrie vive ». Ainsi va la vie ou la mort. Franck ABED Les deux principales images communément retenues de Maximilien de Robespierre sont celles de l’Incorruptible et du Tyran. Son action politique hante toujours les discussions intellectuelles et historiques plus de deux cent vingts ans après sa mort, tant il fut l’un des principaux moteurs de la Révolution au point de l’incarner. Aujourd’hui encore, aucune artère parisienne ne porte son nom. C’est dire la gêne ressentie face à l’héritage robespierriste par les autorités républicaines successives depuis 1794. Jean-Clément Martin, professeur émérite à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne nous propose un livre « éminemment politique » consacré à cette personnalité hors du commun. Il revient sur le parcours extraordinaire de Robespierre, commencé à Arras et terminé Place de la Révolution, tête défigurée au vent et conspué par la foule (1). Cette dernière célébrait la mort de celui qu’elle considérait comme un despote et se montrait heureuse de retrouver cette liberté tant chérie après des mois de tension et de crainte. Beaucoup associent le nom de Robespierre à la Terreur, mais ils négligent ou méconnaissent l’envergue de ses prédilections politiques. L’oeuvre intellectuelle de Robespierre ne peut être cantonnée à ce seul aspect. Il suffit de lire les plus grands discours de Maxime (surnom donné par...
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