La Vendée de la mémoire - 1800-2018 : Le livre de Jean-Clément Martin

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Perrin

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2019 : en a-t-on fini avec la Vendée ?

La Vendée est à nouveau d'actualité. Les livres de Philippe de Villiers ou de Patrick Buisson connaissent des succès retentissants, faisant écho à celui que connaît le spectacle du Puy-du-Fou. Les querelles historiographiques continuent autour du " génocide " vendéen, revitalisées par les incertitudes de l'Etat pour savoir que faire des squelettes retrouvés au Mans, témoins de la répression de 1793. Le présent livre s'était initialement attaché à suivre l'histoire des relations entre la Vendée et la France de 1800 à 1980 pour mettre en valeur l'importance que le souvenir des guerres de Vendée, grossièrement de 1793 à 1799, avaient eue dans l'histoire de notre pays. L'ouvrage s'arrêtait alors aux années d'avant le bicentenaire de la Révolution, moment qui avait vu, paradoxalement, l'attention nationale et internationale se focaliser sur l'exemple de la Vendée. Il était nécessaire de le reprendre en le complétant par l'analyse des quarante dernières années où il a été question de cette dernière. Il permet ainsi de suivre l'évolution contrastée des souvenirs et des mémoires pour mettre en lumière le tournant manifestement définitif pris par les traces des guerres de Vendée dans notre mémoire collective.




De (auteur) : Jean-Clément Martin

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Expérience de lecture

Avis des libraires

"L'auteur montre deux siècles d'histoire opposée entre la République et la Vendée."
Valeurs actuelles
"Un précieux témoignage d'historien."
Guerres et Histoire

Avis Babelio

BVIALLET

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

En 1800, Napoléon est assez perplexe devant les conséquences du génocide vendéen. Il dit lui-même vouloir « faire disparaître les vestiges de la guerre, voir les habitations relevées, l'agriculture prospère et les cœurs réunis par l'oubli du passé. » Il lance la création d'une ville de 10 à 15 000 habitants en lieu et place de La Roche sur Yon qui devra s'appeler « Napoléon ». (28 août 1804) alors que cet endroit n'était plus que ruines. Il tient à être présenté comme le pacificateur de l'Ouest et cherche surtout à ce que ce drame ne se reproduise plus. L'ancien bourg ayant été presque totalement incendié et ne comptant qu'une trentaine de familles, deviendra une véritable préfecture avec casernes, tribunal, théâtre et collège. Il faut également entièrement revoir le réseau routier avec des axes larges et droits pour en finir avec la guerre des chemins creux. Napoléon propose également d'indemniser (partiellement) les survivants sinistrés pour les inciter à reconstruire ou à restaurer les maisons. Quelques premiers textes décrivant les guerres de Vendée commencent à circuler sous le manteau. En 1814, les « Mémoires de Madame la Marquise de La Rochejaquelein » sont interdits de publication par Napoléon. De plus, la conscription forcée recrée un mouvement de résistance avec attaques de gendarmeries et de perceptions. Le sinistre scénario de 1793 va-t-il se rejouer ? « La Vendée de la mémoire » est un essai historique qui porte sur les suites et conséquences du « populicide » vendéen. Il aborde la période 1800 – 2018, sans aborder le moins du monde la réalité des évènements de la Vendée militaire. Jean-Clément Martin tient à montrer comment la région a gardé le souvenir des massacres, la plupart du temps par tradition orale, de génération en génération. Il fait la recension des monuments, chapelles, calvaires et autres modestes stèles érigées en Vendée pour ne pas oublier. Il explique le rôle des associations, celui du bicentenaire de la Révolution qui célébra 1789 en oubliant les horreurs de la Terreur de 1793. Et c'est là que des historiens contestataires comme Reynald Sécher purent enfin faire entendre une autre voix jusque dans les universités. La vérité longtemps mise sous le boisseau par Michelet et tous les autres historiens « officiels » apparaissait enfin au grand jour. Martin semble presque le regretter, tout comme il fait la fine bouche devant le succès du spectacle du Puy du Fou qui attire les foules depuis des années et commença justement en voulant réhabiliter la mémoire vendéenne. Il conteste aussi l'emploi du terme « génocide ». Et le lecteur se demande bien pourquoi certaines souffrances seraient plus sacrées que d'autres. Il notera aussi que l'évaluation de 600 000 morts serait exagérée et devrait être ramenée à 220 000. Mais est-ce bien important ? Le chiffrage des victimes ne sera sans doute jamais exact. L'important reste la réalité de faits longtemps niés ou minimisés. Les totalitarismes finissent toujours mal.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Sciences Humaines & Savoirs , Histoire
  • EAN
    9782262081409
  • Collection ou Série
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    350
  • Dimensions
    211 x 146 mm

L'auteur

Jean-Clément Martin

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