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Si c'est un homme
Martine Schruoffeneger (traduit par)
Date de parution : 01/10/1988
Éditeurs :
Pocket

Si c'est un homme

Martine Schruoffeneger (traduit par)
Date de parution : 01/10/1988

« On est volontiers persuadé d'avoir lu beaucoup de choses à propos de l'holocauste, on est convaincu d'en savoir au moins autant. Et, convenons-en avec une sincérité égale au sentiment...

« On est volontiers persuadé d'avoir lu beaucoup de choses à propos de l'holocauste, on est convaincu d'en savoir au moins autant. Et, convenons-en avec une sincérité égale au sentiment de la honte, quelquefois, devant l'accumulation, on a envie de crier grâce.
C'est que l'on n'a pas encore entendu Levi analyser...

« On est volontiers persuadé d'avoir lu beaucoup de choses à propos de l'holocauste, on est convaincu d'en savoir au moins autant. Et, convenons-en avec une sincérité égale au sentiment de la honte, quelquefois, devant l'accumulation, on a envie de crier grâce.
C'est que l'on n'a pas encore entendu Levi analyser la nature complexe de l'état du malheur.
Peu l'ont prouvé aussi bien que Levi, qui a l'air de nous retenir par les basques au bord du menaçant oubli : si la littérature n'est pas écrite pour rappeler les morts aux vivants, elle n'est que futilité. »
Angelo Rinaldi

« Ce volume est aussi important que la Bible. Un Livre fonda une religion humaniste il y a des millénaires. Un autre Livre raconte la fin de l'humanité au XXe siècle. » Frédéric Beigbeder

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EAN : 9782266022507
Code sériel : 3117
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 320
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782266022507
Code sériel : 3117
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 320
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • SylvainFT 04/04/2024
    Un témoignage dur et sans pincettes sur le camp d’extermination d’Auschwitz. Parfaitement construit avec des souvenirs d’une grande précision et des faits, des faits, rien que des faits. Et sans la moindre trace de haine ou même de colère. Un très, très grand livre absolument indispensable à lire et à faire lire.
  • LancelotGarnier 29/03/2024
    Voici le seul et unique livre à lire pour tenter de comprendre les horreurs de la Shoah. Levi, adopte un style très particulier mais très efficace : l’écriture blanche, une écriture polis, sans ornements, sans envolés lyriques. Une écriture simple mais extrêmement habile. La biographie d’un mort, Levi ne suicidera quelques années après être revenu du camp de la mort.
  • anaissss 17/03/2024
    Je viens de finir le livre. Que dire ? J’aurais pourtant des centaines de choses à écrire sur ce livre, mais cette lecture est si marquante qu’elle me laisse sans mot. Et peut-être est-ce que je devrais faire : me taire pour laisser raisonner ce témoignage qui doit être universellement entendu. L’horreur vécu par Primo Levi est une expérience indicible, l’expérience de l’inhumanité à son paroxysme. Cette lecture m’a laissé avec une angoisse amère et une honte d’être humain, car oui cela peut paraitre innocent mais à chaque moment de ma lecture, je me questionnais : comment l’humain est capable de telles atrocités ? Non les bêtes ne sont pas les détenus du camp contrairement à ce que les Nazis ont voulu faire croire mais bien les humains qui ont organisé ou laissé se faire cette fabrique de la torture et de la mort. Revenons-en au livre. Bien sur, comme tout le monde, j’ai appris ce qu’il se passait dans les camps de concentration en cours d’histoire. Mais ce témoignage est une voix humaine qui ne se contente pas de dire ce qu’il s’est passé, mais qui nous invite à partager sa conscience d’homme meurtri. Il s’agit d’une voix que tout le monde devrait écouter sans exception. J’avais commencé une première fois à lire ce livre, mais je n’ai pu réussir à le finir tant la violence sans mot de ce récit m’a bouleversée. Quelques mois plus tard je le repris. Les premiers chapitres furent toujours aussi difficiles. Je ne pouvais m’empêcher de penser jour et nuit à vos mots, Primo Levi. A ce que vous aviez vécu et que personne n’aurait jamais du vivre. Je ne pouvais m’empêcher de me sentir coupable de pouvoir, moi, me nourrir copieusement, de pouvoir dormir, me laver, échanger, lire, courir, vivre alors que je savais que des millions de personnes ont connu l’enfer dans ces « Lager ». Levi fait souvent des références à la Divine Comédie de Dante, mais ce qui s’est passé dans ce camp, est bien pire que l’enfer ; l’enfer est trop humain par rapport à l’expérience de la déportation. Et cela d’ailleurs, Primo Levi le dit mieux que moi à travers de nombreuses réflexions dans son texte : que le Häftling –le détenu- n’a pas même la force de penser et de se souvenir, qu’il est réduit à se demander s’il aurait assez de soupe, quand il aura de nouvelles chemises…que le Häftling se retrouve dans un état de survie, et qu’il est capable à tout pour arriver à ses fins…que l’expérience du camp est une expérience intemporelle où le passé et le présent n’existe pas, où rien d’humain existe en somme…Finalement la question douloureuse que l’on se pose est : Quelles sont les limites de l’humain ? Force m’est de constater que les limites de l’humain sont bien plus éloignés que ce qu’on aimerait bien croire. Même si j’ai qualifié métaphoriquement les nazis de bêtes plus haut, ils restent des humains, et il est trop facile de justifier leur actes en les qualifiant de monstres…Non, ils sont des humains comme vous et moi. C’est pourquoi il est plus que nécessaire de lire le précieux et beau témoignage de Levi pour comprendre jusqu’où peut mener la bêtise humaine. La fin nous montre malgré tout que l’humain, bien qu’on veuille l’anéantir ou le transformer en bête, peut rester humain…C’est pour rester humain que nous devrions tout un chacun lire le témoignage de Levi, pour écouter son cri poignant. Merci d’avoir parlé, Primo Levi. Merci d’avoir su dire l’indicible, même si ce vous avez vécu ne pourra jamais être assez bien dit. Ma critique est désordonnée et n’apporte rien de nécessairement intéressant…mais je suis malgré tout contente de l’avoir écrit, du moins simplement pour moi-même. Pour remercier ce grand homme qu’est Primo Levi et conserver une trace de cette lecture qui m’a bouleversée, et qui j’en suis sure, n’oublierai jamais. C’est d’ailleurs le but de ce témoignage. Je vous promets de ne jamais oublier, Primo Levi. Je viens de finir le livre. Que dire ? J’aurais pourtant des centaines de choses à écrire sur ce livre, mais cette lecture est si marquante qu’elle me laisse sans mot. Et peut-être est-ce que je devrais faire : me taire pour laisser raisonner ce témoignage qui doit être universellement entendu. L’horreur vécu par Primo Levi est une expérience indicible, l’expérience de l’inhumanité à son paroxysme. Cette lecture m’a laissé avec une angoisse amère et une honte d’être humain, car oui cela peut paraitre innocent mais à chaque moment de ma lecture, je me questionnais : comment l’humain est capable de telles atrocités ? Non les bêtes ne sont pas les détenus du camp contrairement à ce que les Nazis ont voulu faire croire mais bien les humains qui ont organisé ou laissé se faire cette fabrique de la torture et de la mort. Revenons-en au livre. Bien sur, comme tout le monde, j’ai appris ce qu’il se passait dans les camps de concentration en cours d’histoire. Mais ce témoignage est une voix humaine qui ne se contente pas de dire ce qu’il s’est passé, mais qui nous invite à partager sa conscience d’homme meurtri. Il s’agit d’une voix que tout...
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  • adda33 13/03/2024
    L'auteur nous livre ce qu'il a vécu en 1944-1945 dans le camp d'Auschwitz. Ce récit a été écrit dès la fin de la guerre afin de témoigner de l'horreur et ne jamais oublier. C'est factuel, sans haine, il témoigne uniquement de ce qu'il a vu et vécu sans interprétation. L'appendice ajouté en fin de volume permet d'apporter du recul et des éléments complémentaires intéressants.
  • MarcoKerma 01/02/2024
    La note maximale, pour inciter chacun à lire aujourd'hui ce témoignage exceptionnel - puisqu'ils ont été très peu à survivre aux camps de la mort et encore moins nombreux à raconter - et aussi parce que le récit est une description sans affect - mais avec une implacable et bouleversante lucidité - de ce que c'était et que les réflexions et analyses de Primo levi sont fouillées et dérangeantes quant aux attitudes existantes dans un camp, les manières de survivre, de résister à l'animalisation des hommes, au processus de déshumanisation mis en place. Même si depuis il y a eu d'autres livres sur la réalité des camps, Si c'est un Homme est devenu - et le reste, à ma connaissance, qui est limitée - LE livre référence (l'autre archi-connu étant le Journal d'Anne Franck mais qui ne parle pas de la réalité d'un camp puisque quand elle y a été conduite son journal était resté chez elle dans sa cache) lorsqu'il a commencé à être réédité et connu à partir de 1963 (bien que paru en 1947, puis 58). Commencé sur un coin de paillasse du "labo" de chimie où Levi avait fini par être affecté, le récit, dit Levi, était de toute façon entièrement présent dans sa tête et a été rédigé en 46/47. Il avait pu ne pas céder à la folie et garder sa lucidité. Il y a des livres, des documentaires (Shoah de Lanzmann..), des films (Nuit et Brouillard d'Alain Resnais le Pianiste de Polanski, La vie est Belle de Benigni, ..), des émissions de tv, de radio etc.. mais il semble que ce ne soit jamais assez - on en apprend toujours - pour éviter que certains ignorent, contestent, nient, minimisent etc la réalité (les nazis ont tenté d'effacer le maximum de traces) de ce qui semblait impensable et qui s'est pourtant faite il y a 3 générations dans un des pays soi-disant les plus "développés" au cœur de l'Europe avec la complicité de l'État français et, au mieux, l'indifférence de la majorité des gens, comme aujourd'hui nous avons une compassion intermittente pour le sort de nombre de gens dans la détresse et que des "camps de travail" existent aujourd'hui en Chine, en Birmanie etc.. Les longues réponses de Primo Levi aux questions récurrentes de lycéens complètent positivement le récit qui laisse au lecteur nombre de ces questions pour faire un lien avec aujourd'hui. Pourquoi les gens ne se sont pas révoltés ? Etes-vous retourné sur les lieux ? Avez-vous pardonné aux Allemands ? etc.. sont en effet des questions que se posent nombre de lecteurs contemporains et les réponses précises de Levi vont à l'encontre de nombre de fausses idées, même si, ensuite, d'autres livres ont amélioré l'analyse de la Shoah (sur la personnalité d'Hitler par exemple..) La note maximale, pour inciter chacun à lire aujourd'hui ce témoignage exceptionnel - puisqu'ils ont été très peu à survivre aux camps de la mort et encore moins nombreux à raconter - et aussi parce que le récit est une description sans affect - mais avec une implacable et bouleversante lucidité - de ce que c'était et que les réflexions et analyses de Primo levi sont fouillées et dérangeantes quant aux attitudes existantes dans un camp, les manières de survivre, de résister à l'animalisation des hommes, au processus de déshumanisation mis en place. Même si depuis il y a eu d'autres livres sur la réalité des camps, Si c'est un Homme est devenu - et le reste, à ma connaissance, qui est limitée - LE livre référence (l'autre archi-connu étant le Journal d'Anne Franck mais qui ne parle pas de la réalité d'un camp puisque quand elle y a été conduite son journal était resté chez elle dans sa cache) lorsqu'il a commencé à être réédité et connu à partir de 1963 (bien que paru en 1947, puis 58). Commencé sur un coin de paillasse du "labo" de chimie où Levi avait fini par être affecté, le récit, dit Levi,...
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