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Suite française
Olivier Philipponnat (préface de)
Collection : Romans Archipoche
Date de parution : 09/11/2023
Éditeurs :
Archipoche

Suite française

Olivier Philipponnat (préface de)
Collection : Romans Archipoche
Date de parution : 09/11/2023
Mai 1940 : l’invasion allemande jette les Français sur les routes de l’Exode. Dans le village de Bussy, la présence de l’occupant suscite des comportements divers. Écrit dans l’urgence en 1940-1942, le chef-d’œuvre d’Irène Némirovsky, déportée à Auschwitz avant d’avoir pu l’achever, redécouvert en 2004, année où il obtient le prix Renaudot et est traduit dans le monde entier
La symphonie inachevée d’Irène Némirovsky
 
Printemps 1940. Sur les routes de France, dans un chaos indescriptible, des millions de familles fuient l’avancée allemande. Dans le village de Bourgogne où elle s’est...
La symphonie inachevée d’Irène Némirovsky
 
Printemps 1940. Sur les routes de France, dans un chaos indescriptible, des millions de familles fuient l’avancée allemande. Dans le village de Bourgogne où elle s’est repliée avec son mari et ses filles, bientôt soumise aux restrictions infligées par le « statut des Juifs », Irène Némirovsky, après...
La symphonie inachevée d’Irène Némirovsky
 
Printemps 1940. Sur les routes de France, dans un chaos indescriptible, des millions de familles fuient l’avancée allemande. Dans le village de Bourgogne où elle s’est repliée avec son mari et ses filles, bientôt soumise aux restrictions infligées par le « statut des Juifs », Irène Némirovsky, après des mois d’« angoisse insupportable », prend le pari de transformer en fiction l’invasion et l’occupation du pays. Elle est convaincue d’écrire, sur ce sujet, son Guerre et Paix.
La bourgeoisie française a cessé de l’éblouir : dans la première partie, Tempête en juin, elle la frotte, sur les routes de l’Exode, à « la lie de Belleville ». Elle humilie Corte, type du « grand écrivain », démasque l’hypocrite Mme Péricand, qui oublie ses principes de charité chrétienne, transforme en « loups » la bande d’orphelins qui faisaient mine d’obéir à l’abbé Péricand « comme des petits chiens ». Et dépeint toute une société rendue à l’état sauvage.
La deuxième partie, Dolce, est la chronique à peine déguisée de l’occupation du village où Irène Némirovsky sera arrêtée par la gendarmerie le 13 juillet 1942, puis déportée. Car, si elle n’a pu écrire la fin de son œuvre, elle l’a vécue. L’idylle avortée d’une jeune Française et d’un officier allemand offre de l’Occupation une vision incorrecte mais réaliste. Mille préjugés retiendront toutefois Lucile Angellier de céder aux avances de Bruno von Falk. Le maire et sa femme, Mme de Montmort, se montrent quant à eux plus conciliants…
Sauvé du désastre et transcrit par sa fille aînée, le manuscrit de Suite française sera publié en 2004 et récompensé, à titre posthume, du prix Renaudot. Exemple unique et bouleversant d’une fresque sur les « années noires » inspirée d’événements qui l’ont interrompue, ce roman choral était conçu pour être lu « en 1952 ou 2052 ». Écrit dans l’urgence, il continue de séduire par son incroyable recul, son ironie mordante et son souffle puissant.
 
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EAN : 9791039204125
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 512
Format : 125 x 200 mm
EAN : 9791039204125
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 512
Format : 125 x 200 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Elusor 10/02/2024
    Irène Némirovsky a écrit ce roman inachevé au début de la guerre 39-45, alors qu'elle-même et sa famille se voyaient refuser la nationalité française. La première partie, «Tempête en juin», relate comme si c'était en direct, l'exode qui jeta les Français sur les routes, fuyant devant l'avancée de l'armée allemande. On suit des Français de toutes les classes sociales dans cette fuite chaotique, et la plume élégante de l'autrice se fait grinçante, décrivant la petitesse des fuyards, alors que le sauve-qui-peut se conjugue au chacun pour soi. À travers les portraits des petits-bourgeois, banquiers, maîtresses, se glissent ceux d'un soldat blessé hébergé par une famille de paysans, Jean-Louis Marchand, et de ses parents qui le recherchent à travers leur exode. La deuxième partie, «Dolce», nous transporte dans une petite ville occupée et s'attarde à nous faire vivre cette occupation dans son aspect quotidien, où l'on côtoie l'occupant et qu'on apprend à le connaître. Chez les Angellier, famille de petite noblesse, la veuve et sa bru sont sans nouvelles du fils et mari au front et doivent héberger un officier allemand. Une relation interdite se noue à petites touches délicates entre Lucile Angellier et ce dernier, chacun se réalisant sans attache à leur conjoint lointain d'un mariage de convenance. Puis, par un concours de circonstances, la jeune femme se transforme en résistante alors qu'elle accepte d'héberger un paysan recherché par les Allemands qu'elle veut aider à se rendre à Paris. L'autrice avait prévu qu'elle y rencontrerait Jean-Louis Marchand, mais ce chapitre n'a pas été écrit, on le sait grâce à ses notes miraculeusement préservées, à l'instar du manuscrit. L'écriture est fluide, tour à tour tendre et sarcastique, Irène Némirovsky est une fine observatrice de la nature humaine qui se révèle encore davantage, souvent laide ou parfois belle, en ces circonstances extrêmes. C'est très bouleversant de réaliser que l'écriture de ce roman fut interrompue par son arrestation et sa déportation à Auschwitz, dont elle ne revint pas. Son mari subit le même sort funeste peu après, mais ses deux petites filles furent cachées, aidées, sauvées et avec elles, grâce à elles, le manuscrit de Suite française. Irène Némirovsky a écrit ce roman inachevé au début de la guerre 39-45, alors qu'elle-même et sa famille se voyaient refuser la nationalité française. La première partie, «Tempête en juin», relate comme si c'était en direct, l'exode qui jeta les Français sur les routes, fuyant devant l'avancée de l'armée allemande. On suit des Français de toutes les classes sociales dans cette fuite chaotique, et la plume élégante de l'autrice se fait grinçante, décrivant la petitesse des fuyards, alors que le sauve-qui-peut se conjugue au chacun pour soi. À travers les portraits des petits-bourgeois, banquiers, maîtresses, se glissent ceux d'un soldat blessé hébergé par une famille de paysans, Jean-Louis Marchand, et de ses parents qui le recherchent à travers leur exode. La deuxième partie, «Dolce», nous transporte dans une petite ville occupée et s'attarde à nous faire vivre cette occupation dans son aspect quotidien, où l'on côtoie l'occupant et qu'on apprend à le connaître. Chez les Angellier, famille de petite noblesse, la veuve et sa bru sont sans nouvelles du fils et mari au front et doivent héberger un officier allemand. Une relation interdite se noue à petites touches délicates entre Lucile Angellier et ce dernier, chacun se réalisant sans attache...
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  • merckx57 06/02/2024
    Quel témoignage,quel chef d'oeuvre ! Simple comme du Tchekhov. Une splendeur comme du Tchekhov. Lu à sa sortie et relu dans une version inédite ce roman est d'une actualité tellement brûlante aujourd'hui. Un miracle d'avoir accès à ces centaines de feuillets récupérés et sortis de l'oubli. Comme Irène, éternelle à jamais
  • Nanako-Mai 06/12/2023
    Je redoutais quelque peu de me plonger dans cette lecture et finalement, j’ai dévoré ce roman. Je me suis laissée porter par la plume d’Irène Némirovsky dont je redoutais pourtant le style ; je me suis “attachée” aux divers personnages (même les plus exécrables) et j’étais vraiment curieuse de découvrir leur histoire et de suivre leurs destins croisés. De les quitter, puis de les retrouver, et d’avoir ce lien qui les relie, aussi ténu soit-il. Et j’aurais tellement aimé les retrouver encore et connaître la fin de ce récit inachevé… Car sur les 5 parties prévues, l'auteure n’aura eu le temps de n’en écrire que deux : Tempête de juin, relatant l’exode de juin 1940 et Dolce, qui conte le début de l’Occupation allemande dans un village français. Dans ces deux parties, plutôt indépendantes car nous n’y retrouvons pas les mêmes visages, Irène Némirovsky va surtout se concentrer sur ses personnages, leur état d’esprit, leurs choix et les relations qu’ils entretiennent durant cette trouble période plutôt que sur les faits historiques en eux-mêmes. Ainsi, dans Tempête de juin, elle s’attache surtout à relater l’égoïsme et le chacun pour soi de ces bourgeois parisiens qui fuient la capitale en toute hâte, face à l’avancée de l’armée allemande. On y découvre divers portraits allant de la famille nombreuse et bien pensante, au couple modeste dont le fils unique est soldat, en passant par un odieux écrivain et sa maîtresse. Tous ont le même objectif : fuir. Mais ils ne prendront pas les mêmes chemins, ne rencontreront pas les mêmes obstacles et leur finalité ne sera pas la même tout compte fait. Dans Dolce, Irène Némirovsky nous parle de l’occupation, assez douce bien qu’encombrante et indésirable. Les français ne fuient plus, ils attendent, retiennent leur souffle après le tumulte, chacun tentant de reprendre le cours de sa vie là où il l’avait laissée. L’auteure ne dramatise pas les faits. Elle tend même à redonner un visage humain à ces jeunes soldats étrangers qui ont, pour la plupart, le mal du pays… Elle s’attache à faire naître une histoire d’amour entre une jeune française et un officier allemand. Mais un amour interdit, tout en pudeur et retenu. Par ailleurs, l'autrice ne fait aucun cas de ce qu’il advient des juifs. Les drames sont feutrés, on en croise mais cela demeure peu appuyé, ils se fondent dans le décor. Elle évoque les exécutions arbitraires et les ordres abjectes de l’armée allemande sans pour autant se focaliser dessus. Ce qui ressort vraiment ce sont les personnages et leurs décisions, leurs comportements. Bref, elle dépeint leur quotidien, même si ce dernier est chamboulé. Et c’est très intéressant d’avoir ce parti pris lorsque l’on connaît le destin tragique d’Irène Némirovsky. Pour moi, ce livre est un monument. Une part de l’Histoire. Et lorsqu’on lit ce récit en gardant en tête le contexte de sa création, sa lecture ne peut que nous faire d’autant plus frémir. Irène Némirovsky a rédigé ce manuscrit quasiment en temps réel avant d’être déportée en 1942, puis assassinée à Auschwitz. Son œuvre va demeurer cachée de nombreuses années au fond d’une valise conservée par ses deux filles, qui sont alors orphelines, et elles-mêmes recherchées par les “autorités” en place, afin d’être déportées, tout comme leurs parents... C’est un récit touchant et captivant. Que de personnages, hauts en couleurs, chacun avec leurs failles et leurs défauts. J’avais adoré la série Un village français, et ce roman, de part sa construction, m’y a agréablement fait repenser. Bref, lisez-le! Challenge Multi-Défis 2023 Challenge ABC 2023-2024 Je redoutais quelque peu de me plonger dans cette lecture et finalement, j’ai dévoré ce roman. Je me suis laissée porter par la plume d’Irène Némirovsky dont je redoutais pourtant le style ; je me suis “attachée” aux divers personnages (même les plus exécrables) et j’étais vraiment curieuse de découvrir leur histoire et de suivre leurs destins croisés. De les quitter, puis de les retrouver, et d’avoir ce lien qui les relie, aussi ténu soit-il. Et j’aurais tellement aimé les retrouver encore et connaître la fin de ce récit inachevé… Car sur les 5 parties prévues, l'auteure n’aura eu le temps de n’en écrire que deux : Tempête de juin, relatant l’exode de juin 1940 et Dolce, qui conte le début de l’Occupation allemande dans un village français. Dans ces deux parties, plutôt indépendantes car nous n’y retrouvons pas les mêmes visages, Irène Némirovsky va surtout se concentrer sur ses personnages, leur état d’esprit, leurs choix et les relations qu’ils entretiennent durant cette trouble période plutôt que sur les faits historiques en eux-mêmes. Ainsi, dans Tempête de juin, elle s’attache surtout à relater l’égoïsme et le chacun pour soi de ces bourgeois parisiens qui fuient la capitale en toute hâte,...
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  • Marti94 11/11/2023
    Riche de son succès critique mérité "Suite française", le roman inachevé d'Irène Némirovski, a pour principale qualité d'être très bien écrit avec une prose et des dialogues d'une grande fluidité même si pour moi il n'est pas le chef-d'œuvre attendu, comparé à deux autres romans qui traitent du même sujet : "Le silence de la mer" de Vercors et "Le pianiste" de Wladyslaw Szpilman. Il n'en reste pas moins qu'il est poignant parce qu'il sonne comme un témoignage à hauteur d'hommes et de femmes durant la seconde guerre mondiale ce qui en fait un roman historique racontant en deux parties l'exode et l'occupation allemande à travers des personnages particulièrement bien décrits. La publication de ce roman est déjà une histoire extraordinaire à elle seule puisque le manuscrit a été sauvé par les filles de la romancière alors qu'elles fuient la gestapo et la police française complice de la déportation de leur mère morte gazée dans un camp d'extermination nazi. Ce n'est que soixante ans plus tard qu'il sera retrouvé et publié, auréolé à juste titre du prix Renaudot 2004. C'est terrifiant et pourtant le ton adopté par Irène Némirovski n'est pas haineux, je dirai même plus que sa description dans la deuxième partie des officiers allemands bien élevés, cultivés et toujours courtois m'a un peu agacée. Mais c'est l'humanité dont elle fait preuve qui est admirable. Challenge Pavés 2023 Challenge XXème siècle 2023 Challenge ABC 2023-2024 Riche de son succès critique mérité "Suite française", le roman inachevé d'Irène Némirovski, a pour principale qualité d'être très bien écrit avec une prose et des dialogues d'une grande fluidité même si pour moi il n'est pas le chef-d'œuvre attendu, comparé à deux autres romans qui traitent du même sujet : "Le silence de la mer" de Vercors et "Le pianiste" de Wladyslaw Szpilman. Il n'en reste pas moins qu'il est poignant parce qu'il sonne comme un témoignage à hauteur d'hommes et de femmes durant la seconde guerre mondiale ce qui en fait un roman historique racontant en deux parties l'exode et l'occupation allemande à travers des personnages particulièrement bien décrits. La publication de ce roman est déjà une histoire extraordinaire à elle seule puisque le manuscrit a été sauvé par les filles de la romancière alors qu'elles fuient la gestapo et la police française complice de la déportation de leur mère morte gazée dans un camp d'extermination nazi. Ce n'est que soixante ans plus tard qu'il sera retrouvé et publié, auréolé à juste titre du prix Renaudot 2004. C'est terrifiant et pourtant le ton adopté par Irène Némirovski n'est pas haineux, je dirai même plus que sa description dans la...
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  • DelfDelf 22/10/2023
    Un roman qui se déroule durant l'exode de la seconde guerre mondiale. Une histoire qui relate la vie et les états d'âme de différentes classes sociales françaises. L'écriture est fluide et en fait un très beau livre malgré néanmoins quelques longueurs on l'on peut se perdre facilement.
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