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Ce pays des hommes sans Dieu
Date de parution : 06/05/2021
Éditeurs :
Bouquins

Ce pays des hommes sans Dieu

Date de parution : 06/05/2021
A contre-courant des idées dominantes, Jean-Marie Rouart  fustige les illusions de la laïcité érigée en dogme protecteur face à l'islamisme.
L’islam n’est-il pas d’une certaine façon le révélateur de nos failles et de la fragilité de notre assise morale et philosophique ? À contre-courant de ceux qui se contentent de... L’islam n’est-il pas d’une certaine façon le révélateur de nos failles et de la fragilité de notre assise morale et philosophique ? À contre-courant de ceux qui se contentent de s’abriter derrière le laïcisme ou le séparatisme pour faire face à la montée de l’islam, Jean-Marie Rouart s’interroge sur nos... L’islam n’est-il pas d’une certaine façon le révélateur de nos failles et de la fragilité de notre assise morale et philosophique ? À contre-courant de ceux qui se contentent de s’abriter derrière le laïcisme ou le séparatisme pour faire face à la montée de l’islam, Jean-Marie Rouart s’interroge sur nos propres responsabilités dans cette dérive. Ne sommes-nous pas aveuglés par ce que nous sommes devenus ? Consommateurs compulsifs, drogués par un matérialisme sans frein ni horizon, s’acheminant vers une forme de barbarie moderne, ne mésestimons-nous pas nos carences culturelles et nos faiblesses spirituelles ?
C’est moins l’essor de l’islam que l’auteur stigmatise que l’abandon de notre propre modèle de civilisation. Pour lui le véritable défi à relever n’est pas seulement d’ordre religieux, c’est notre civilisation qui est en cause. Rappelant que notre nation s’est constituée autour d’un État, du Livre, de la littérature et d’une religion porteuse de valeurs universelles, il rappelle l’importance de ces piliers de la civilisation chrétienne pour faire contrepoids à d’autres modèles et préserver notre identité. À ses yeux, ce qu’il appelle la « mystique laïcarde » n’est qu’une illusoire ligne Maginot contre l’islam. L’athéisme, si respectable soit-il, reste impuissant à remplacer la croyance.
C’est le livre d’un « chrétien déchiré » qui a du mal à se reconnaître, comme beaucoup, dans l’Église de l’après-Vatican II. Jean-Marie Rouart refuse de s’avouer vaincu : il s’interroge sur les moyens de conjurer le déclin d’une civilisation d’inspiration chrétienne menacée autant par l’islam que par elle-même.
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EAN : 9782382920138
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 180
Format : 1 x 200 mm
EAN : 9782382920138
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 180
Format : 1 x 200 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Gino83 27/02/2024
    Juste un point en complément des différentes (et fort justes) critiques : c'est formidablement bien écrit. Un shoot de dopamine littéraire. "L'âme chrétienne pour s'épanouir a besoin de beauté. Beauté morale, beauté artistique, beauté du monde. Il n'est pas certain que le monde d'aujourd'hui lui soi favorable". Beau livre ...
  • SamueldHalescourt 19/11/2022
    Histoire du catholicisme en France, De l'omniprésence au résidu ectoplasmique Après nos ancêtres les gaulois, place à nos ancêtres les catholiques. Rouart résume dans un souci des grandes dates l'épopée catholique en France, de sa naissance à sa lente déliquescence. Du vide que provoque son effacement et qui pourrait aisément être comblé par un remplaçant plus vivace. L'islam ne se répand que parce que les murs de la forteresse catholique ont été minutieusement éventrés de leurs pierres. Difficile de dire si ces renoncements furent la volonté propre des français ou s'ils furent orientés par quelques détenteurs de pouvoir qui imposèrent leur réforme. La décision précède-t-elle l'affaiblissement ou le peuple en est-il le moteur ? Rouart s'affiche en crypto-zémourien et se désole de constater que la terre est de nouveau vierge, un pays d'hommes sans Dieu, ouvert à toutes les hérésies. Les étapes de la déréliction sont là, archivées chronologiquement, à chaque siècle sa rupture avec la fille aînée de l'église, sa part de cerveau libéré pour mieux se soumettre à ce qui n'appartient pas à nos traditions. Je ne connaissais pas Rouart ; cet essai est le premier livre de l’académicien que je parcours et je confesse que son conservatisme assumé m'a mis en joie. Au fond il ne demande pas grand chose, la bagatelle de renouer avec deux-trois fidélités oubliées, seuls remparts à la continuité historique d'une civilisation bien-aimée. Pour conclure, un essai salvateur, qui résume et formule ce qui vient en intuition au français désespéré qui peut avoir du mal à digérer des changements tels que le début de sa vie ressemble déjà à un univers parallèle. La pérennité , l'intangibilité des grandes lignes, ne sont plus que des confettis éparpillés dont on peine à rassembler l'ensemble. Seul un catholicisme affirmé peut faire office de ciment, de lien indéfectible avec le passé, de boussole. Samuel d'Halescourt Histoire du catholicisme en France, De l'omniprésence au résidu ectoplasmique Après nos ancêtres les gaulois, place à nos ancêtres les catholiques. Rouart résume dans un souci des grandes dates l'épopée catholique en France, de sa naissance à sa lente déliquescence. Du vide que provoque son effacement et qui pourrait aisément être comblé par un remplaçant plus vivace. L'islam ne se répand que parce que les murs de la forteresse catholique ont été minutieusement éventrés de leurs pierres. Difficile de dire si ces renoncements furent la volonté propre des français ou s'ils furent orientés par quelques détenteurs de pouvoir qui imposèrent leur réforme. La décision précède-t-elle l'affaiblissement ou le peuple en est-il le moteur ? Rouart s'affiche en crypto-zémourien et se désole de constater que la terre est de nouveau vierge, un pays d'hommes sans Dieu, ouvert à toutes les hérésies. Les étapes de la déréliction sont là, archivées chronologiquement, à chaque siècle sa rupture avec la fille aînée de l'église, sa part de cerveau libéré pour mieux se soumettre à ce qui n'appartient pas à nos traditions. Je ne connaissais pas Rouart ; cet essai est le premier livre de l’académicien que je parcours et je confesse que son conservatisme assumé m'a mis en joie....
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  • Pchabannes 27/01/2022
    Le livre d’un chrétien interrogé par l’Islam, sans concession face à la modernité consumériste et déchiré par la perte de foi de l’Église. Un livre de combat sur soi. À découvrir pour sa langue et la profondeur de la réflexion. Des interrogations existentielles Comment la France saura-t-elle résoudre les questions posées par l’arrivée de l’Islam sur ses terres alors qu’il lui semble naturel de nier le fait religieux ou de le regarder d’un œil tantôt indifférent, tantôt suspicieux comme le vestige d’une arriération mentale. Serions-nous à une croisée des chemins à l’image de notre civilisation lorsque l’Islam frappait à la porte à Constantinople en mai 1453 ? Croyons-nous vraiment que notre présent soit devenu éternel par la grâce du temps court de la religion du progrès ? Le christianisme peut-il encore apporter une réponse au monde ? Dans quelles conditions l’Islam et le Christianisme peuvent-ils proposer une paix au monde ? Une culture, un regard, une douceur Pour répondre à ces interrogations, Jean-Marie Rouart partage avec douceur et pour le plus grand plaisir du lecteur, des sujets aussi divers que la pensée de Jacques Maritain ou le témoignage des Moines de Tibhirines, son expérience dans le cadre de la défense de Omar Raddad ou les concepts profonds du Cardinal Ratzinger, de la survie de l’âme à l’existence de la Providence, de la beauté de notre civilisation modelée par le Christ dans sa morale, sa culture et son héritage offert au monde. L’aporie de la marchandisation des êtres L’auteur, avec cette plume délicate qu’on lui connaît, pointe l’aporie de notre monde. « Les entreprises multinationales ont implanté leur tyrannie mondiale sur les êtres qu’ils guident tels des marionnettistes vers des biens de consommation. Sans jouer les pères la vertu, la marchandisation du monde, le traitement des hommes comme des choses à des fins commerciales, crée les conditions d’une nouvelle religion matérialiste. D’où la question : y a-t-il encore une place pour le religieux ou la croyance ? » La spiritualité rassemble Et avec nostalgie et vérité, Jean-Marie Rouart pointe la perte de spiritualité de l’Église descendue de sa chaire hésitant à proclamer la vérité, le chemin et la vie en s’éloignant du message ardent des Pères de l’Église. Une perte de foi qui ne permet pas de découvrir les subtiles convergences avec l’Islam spirituel que l’auteur nous fait découvrir patiemment. « La loi de Dieu n’est pas au-dessus des lois de la République » proclame Gérald Moussa Darmanin. Une assertion inquiétante pour la concorde civile tant sa vigueur tente de cacher sa fragilité philosophique et pratique. L’académicien espère en la Providence en une profession de foi. « Ne faudrait-il pas que l’église, la cathédrale, doivent revenir ce qu’elles ont cessé d’être depuis que le catholicisme contemporain les en a dépossédés de leurs enchantements : un lieu hors du monde laïc même s’il demeure étroitement et passionnément en lien avec ses drames et ses souffrances ; un lieu de beauté et de mystère ». Lectori salutem, Patrick Le livre d’un chrétien interrogé par l’Islam, sans concession face à la modernité consumériste et déchiré par la perte de foi de l’Église. Un livre de combat sur soi. À découvrir pour sa langue et la profondeur de la réflexion. Des interrogations existentielles Comment la France saura-t-elle résoudre les questions posées par l’arrivée de l’Islam sur ses terres alors qu’il lui semble naturel de nier le fait religieux ou de le regarder d’un œil tantôt indifférent, tantôt suspicieux comme le vestige d’une arriération mentale. Serions-nous à une croisée des chemins à l’image de notre civilisation lorsque l’Islam frappait à la porte à Constantinople en mai 1453 ? Croyons-nous vraiment que notre présent soit devenu éternel par la grâce du temps court de la religion du progrès ? Le christianisme peut-il encore apporter une réponse au monde ? Dans quelles conditions l’Islam et le Christianisme peuvent-ils proposer une paix au monde ? Une culture, un regard, une douceur Pour répondre à ces interrogations, Jean-Marie Rouart partage avec douceur et pour le plus grand plaisir du lecteur, des sujets aussi divers que la pensée de Jacques Maritain ou le témoignage des Moines de Tibhirines, son expérience dans le cadre de la défense de Omar...
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  • cleophas35 25/01/2022
    Jean-Marie Rouart nous délivre une petite causerie, agréable à lire, sur la place de la religion dans notre société française, hier, aujourd'hui et demain. Il pointe la catastrophe qui s'annonce avec beaucoup de politesse et d'urbanité. Sur le fonds, j'avoue être un peu gêné par une vision très esthétique du fait religieux, qui l'instrumentalise un peu. Rouart regrette le temps du catholicisme triomphant et de la liturgie d'antan, donne des conseils aux "laicards" dont il n'est pas et aux catholiques qu'il aime bien, tout en prenant soin de garder ses distances. Il aimerait tant le retour de la messe en latin, pas tant pour nourrir sa propre foi que pour le décor. Il fait un livre sur l'importance à donner au christianisme, mais ne laisse pas beaucoup de place à l'action divine. Je retiens de son livre de très belles pages sur la littérature et la place spécifique qu'elle a occupé en France et je le rejoins sur l'absurde divinisation de la République, dont j'attends des lois auxquelles je me soumets bien volontiers en tant que citoyen, bien plus que des valeurs qui n'appartiennent qu'à ma conscience.
  • EricB 03/01/2022
    S'interrogeant avec inquiétude sur l'avenir de la France, l'auteur constate que "l'islam ne nous menace qu'en raison de l'abandon de notre civilisation". C'est très probable. Il se demande si la solution ne réside pas dans l'adoption du régime du "nouveau Concordat", que le président Macron avait évoqué dans un discours. Selon Rouart, l'Eglise devrait "procéder à l'équivalent d'une Contre-Réforme", le laïcisme étant de toute façon inopérant. Cette proposition est-elle réaliste ? Rouart a-t-il la moindre chance d'être entendu ? Je l'ignore. Mais il a le mérite de poser la question. Un livre à méditer. Une remarque grammaticale. A la dernière page, je lis : "C'est de cette même force et croyance en elle-même dont elle [l'Eglise] doit faire preuve face à la montée de l'islam." Il faut évidemment lire : "(...) qu'elle doit faire preuve..." Lourde "coquille"...
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