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Histoire du déclin et de la chute de l'Empire romain - Tome 1
Rome de 96 à 582
François Guizot (traduit par), Michel Baridon (préface de)
Date de parution : 17/06/2010
Éditeurs :
Bouquins

Histoire du déclin et de la chute de l'Empire romain - Tome 1

Rome de 96 à 582

François Guizot (traduit par), Michel Baridon (préface de)
Date de parution : 17/06/2010

« C'est à Rome, le 15 octobre 1764, alors que je méditais dans les ruines du Capitole et que les moines chantaient vêpres, pieds nus dans le Temple de Jupiter,...

« C'est à Rome, le 15 octobre 1764, alors que je méditais dans les ruines du Capitole et que les moines chantaient vêpres, pieds nus dans le Temple de Jupiter, que l'idée d'écrire l'histoire du déclin et de la chute de la Ville éternelle se fit jour en moi pour...

« C'est à Rome, le 15 octobre 1764, alors que je méditais dans les ruines du Capitole et que les moines chantaient vêpres, pieds nus dans le Temple de Jupiter, que l'idée d'écrire l'histoire du déclin et de la chute de la Ville éternelle se fit jour en moi pour la première fois. C'est par cette simple mais célèbre phrase que Gibbon relate dans ses Memoirs les instants d'inspiration qui devaient décider de sa vie d'historien. Son grand thème, c'est en effet Rome, la Ville éternelle où l'on peut contempler non pas les reliques de la superstition mais celles de l'empire; c'est aussi la dégénérescence d'institutions exemplaires sous le double effet du despotisme et de la superstition ; c'est la victoire de l'Église sur l'empire ; c'est enfin les grandes leçons de l'histoire qui se méditent silencieusement quand les ténèbres gagnent les ruines où reste ensevelie une civilisation entière.
Tout cela, Gibbon le dit en écrivain autant qu'en historien. En poète même. Il érige à la gloire de Rome un livre aussi rigoureusement équilibré qu'un temple antique ; mais en même temps, il laisse se noyer d'ombre les vastes portiques qu'il édifie. C'est sa façon de partager le goût du temps pour la mélancolie des ruines ; mais cette tentation ténébriste, il s'en sert pour exprimer son pessimisme dans l'avenir de la civilisation des Lumières, menacée, comme jadis celle de Rome, par la montée de masses humaines qui feront désormais l'histoire.
Son livre s'en trouve approfondi, amplifié, et il élargit l'arène de l'histoire à des dimensions jusque-là insoupçonnées. OEuvre unique dans la littérature historique du XVIIIe siècle, cette histoire de Rome jette les derniers feux de la clarté classique alors que s'allongent déjà les ombres du romantisme. »
Michel Baridon.

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EAN : 9782221117316
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1230
Format : 132 x 198 mm
EAN : 9782221117316
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1230
Format : 132 x 198 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Sertorius 13/03/2024
    C'est le chef d'œuvre absolu en la matière. Livre de chevet de Winston Churchill, il éblouit toujours par la richesse de ses analyses et sa modernité. Les théories modernes sur l'effacement de l'empire romain, comme celles faisant intervenir des modifications du climat ou de grandes épidémies, paraissent en comparaison bien simplettes. Je ne me lasse pas de relire ce livre.
  • Simplementfab 19/11/2022
    Par ou commencer? ''The Decline and Fall'' (tome 1, donc le présent volume) est un monument, que dis-je, c'est même la ''Bible'' de cette période de l'empire Romain, depuis les débuts du règne des Antonins, qui marque alors l'apogée de l'empire, jusqu'à sa chute définitive (du moins pour la partie occidentale) universellement admise en 476. La suite et fin de l'empire d'orient, connu plus tard sous le nom d'empire byzantin, sera traité dans le second tome. Pour résumer très brièvement ces 1200 pages, Gibbon va parler de l'histoire politique de l'empire, de l'arrivée et de la montée en puissance du christianisme ainsi que de l'histoire des nombreux peuples ''barbares'' qui ont eu affaire à l'empire, ou à qui l'empire a eu affaire. J'ai lu de nombreux livres qui traitaient de l'histoire de Rome, mais aucun de ces livres ne dépassait la période des Antonins. Cette longue période m'était complètement inconnue, en dehors de quelques évènements majeurs, et je suis très content d'avoir à présent comblé ce vide. Bien sûr ce que j'ai retenu reste une impression globale, les 1200 pages d'une écriture minuscule sur deux colonnes par page et très annotées contiennent un nombre d'informations tellement important qu'il m'est impossible de me souvenir des détails que j'ai lu. Mais peu importe, l'impression est là, ma connaissance n'en n'est pas moins approfondie et je suis très fier d'avoir fini ce premier tome. La réputation de ce livre ne s'est pas démentie en ce qui me concerne, et je ne peux que le conseiller pour ceux qui s'intéressent à cette partie de l'histoire, d'autant que comme je l'ai mentionné plus haut, Gibbon ne se concentre pas uniquement sur la région de Rome et de ses provinces, mais également sur de nombreux autres peuples et parties du monde. Alors pourquoi quatre étoiles et non cinq? Et bien il y a tout de même certains points négatifs. Il faut avant tout savoir que ce livre a été écrit dans la deuxième moitié du 18ème siècle, donc certaines informations sont obsolètes et dépassées par des découvertes et révisions historiques plus modernes. de plus, et c'est ce qui m'a le plus dérangé, Gibbon montre un certain dédain sinon un profond mépris pour les peules et civilisations autres que romaines ou éventuellement grecques. Ce livre est donc empreint de remarques que nous qualifierions aujourd'hui de racistes, étroites d'esprit, et, son thème récurrent favori, profondément antisémites. Il serait pourtant dommage de passer à coté de ce monument de l'histoire, je maintiens donc mon fort conseil de lire ce livre, mais tout en gardant son esprit critique en éveil. Pour finir sur les points négatifs, les notes (très nombreuses) en bas de pages sont de Gibbon lui-même. Elles sont souvent assez inutiles et donc coupent le rythme de lecture pour pas grand chose sinon rien. J'aurais de plus préféré avoir des notes de l'éditeur, du traducteur ou je ne sais qui, bref des notes plus modernes qui n'hésiteraient pas à reprendre certains points invalidés depuis l'écriture de ce livre. Bien sûr supprimer les notes de Gibbon aurait été comme supprimer une partie du livre, ce qui est malgré tout impensable, et un ajout de notes plus modernes aurait apporté beaucoup trop de lourdeur à la lecture. Ce dernier point négatif est donc sujet à caution. Pour finir, je vais me permettre un conseil (un peu pédant peut-être) pour ceux qui souhaitent découvrir l'histoire de Rome de ses début à sa chute. Mon conseil donc est de débuter, pour respecter l'ordre chronologique, avec le livre ''Histoire Romaine'' de Theodor Mommsen (tome 1. le tome 2 est semble t-il un tableau détaillé des provinces de l'empire, pas la continuité historique du tome 1. Je ne l'ai pas lu.), qui couvre l'histoire de Rome depuis l'immigration des hommes dans la péninsule italienne jusqu'aux guerres civiles entre Marius et Sylla. Bien sûr on pourrait commencer par un historien comme Tite Live, mais bien qu'étant une référence absolue, Tite Live a un peu trop tendance à confondre histoire et légende, ce qui n'est absolument pas le cas de Mommsen. Pour ce qui est de la période des guerres civiles et donc de la chute de la république, je pense que certaines vies de Plutarque pourraient aisément combler cette époque (Marius, Sylla, César, Pompée, Brutus, Marc-Antoine). Pour les débuts de l'empire, Tacite est une évidence (''Annales'', ''Histoires'') puis l'on peut enchainer avec Gibbon. Il s'agit bien sur d'une liste non exhaustive à laquelle on pourrait ajouter de nombreux autres auteurs, mais ces quelques livres que je viens de citer correspondent déjà à un volume de lecture très important, et suffisant à mon sens pour un (très bon) début. Je fais une pause de trois ou quatre livres, (besoin d'aérer un peu mon esprit) et je poursuis avec le tome 2 qui couvrira donc l'histoire de l'empire romain d'orient (Byzance) de 455 à sa chute en 1453. J'ai hâte de l'entamer, mais petit pause quand même.Par ou commencer? ''The Decline and Fall'' (tome 1, donc le présent volume) est un monument, que dis-je, c'est même la ''Bible'' de cette période de l'empire Romain, depuis les débuts du règne des Antonins, qui marque alors l'apogée de l'empire, jusqu'à sa chute définitive (du moins pour la partie occidentale) universellement admise en 476. La suite et fin de l'empire d'orient, connu plus tard sous le nom d'empire byzantin, sera traité dans le second tome. Pour résumer très brièvement ces 1200 pages, Gibbon va parler de l'histoire politique de l'empire, de l'arrivée et de la montée en puissance du christianisme ainsi que de l'histoire des nombreux peuples ''barbares'' qui ont eu affaire à l'empire, ou à qui l'empire a eu affaire. J'ai lu de nombreux livres qui traitaient de l'histoire de Rome, mais aucun de ces livres ne dépassait la période des Antonins. Cette longue période m'était complètement inconnue, en dehors de quelques évènements majeurs, et je suis très content d'avoir à présent comblé ce vide. Bien sûr ce que j'ai retenu reste une impression globale, les 1200 pages d'une écriture minuscule sur deux colonnes par page et très annotées contiennent un nombre d'informations tellement important qu'il m'est impossible...
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  • tristantristan 02/12/2017
    C'est la "bible" sur le sujet.
  • Henri-l-oiseleur 17/10/2015
    Réunies en deux volumes traduits dans un beau français du XIX°s, se trouvent une somme de science, une érudition vaste, une foule d'auteurs antiques connus ou non, qui rendent la lecture de ce volume très recommandable. La thèse de l'auteur, qu'il reprend aux polémistes anti-chrétiens de la fin de l'Antiquité, n'a guère de valeur historique (la conversion des Romains au christianisme aurait entraîné leur chute), et elle conduit ce grand savant à des outrances qu'on regrette, mais qui ne doivent pas empêcher de lire ce grand livre.
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