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La Capitale de l'Humanité
Date de parution : 06/10/2022
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La Capitale de l'Humanité

Date de parution : 06/10/2022

 
Une nuit, à Rome, dans une bibliothèque de livres rares, le journaliste Jean-Baptiste Malet découvre par hasard un ouvrage de 1913 présentant les plans d’une cité colossale appelée à devenir... Une nuit, à Rome, dans une bibliothèque de livres rares, le journaliste Jean-Baptiste Malet découvre par hasard un ouvrage de 1913 présentant les plans d’une cité colossale appelée à devenir la capitale du monde. Glorifiant la mondialisation des échanges, cette ville promet d’écrire une nouvelle page de l’histoire de l’humanité... Une nuit, à Rome, dans une bibliothèque de livres rares, le journaliste Jean-Baptiste Malet découvre par hasard un ouvrage de 1913 présentant les plans d’une cité colossale appelée à devenir la capitale du monde. Glorifiant la mondialisation des échanges, cette ville promet d’écrire une nouvelle page de l’histoire de l’humanité en réunissant l’élite scientifique, intellectuelle, sportive et spirituelle de toutes les nations. Fasciné par cette utopie, Jean-Baptiste Malet se lance dans une enquête de plusieurs années afin d’en percer les secrets.

La Capitale de l’Humanité raconte l’histoire méconnue du Centre mondial de communication, une cité idéale conçue à l’aube du XXe siècle par deux artistes américains établis à Rome, Olivia et Hendrik Andersen, et dessinée par l’architecte français Ernest Hébrard. Soutenu par des prix Nobel de la paix, des monarques, des philanthropes, et de grands journaux tels que le New York Times et L’Illustration, ce rêve grandiose connut un succès planétaire à la veille de la première guerre mondiale. Et une seconde vie au temps du fascisme italien.

Tour de force d’investigation, ce récit reconstitue les aventures des créateurs de cette capitale du monde, tout en nous plongeant dans les milieux pacifistes de la Belle Époque. Il nous rappelle aussi combien leurs luttes et leurs espoirs ont façonné le monde contemporain.

Jean-Baptiste Malet est journaliste et auteur d’enquêtes au long cours. Lauréat du prix Albert-Londres pour L’Empire de l’or rouge (Fayard, 2017), une enquête mondiale traduite en 8 langues consacrée à l’industrie de la tomate, il a également infiltré un entrepôt logistique d’Amazon afin de publier En Amazonie (Fayard, 2013).
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EAN : 9782221218471
Façonnage normé : BROCHE
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Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Jiby 01/03/2024
    Lors d’une visite dans le Doubs, à la saline royale d’Arc-et-Senans, je fis connaissance il y a quelques années d’un mariage entre l’architecture et l’utopie. J’ai alors été sensibilisé aux idées de Godin, de Proudhon, de Fourier…concevoir des lieux de vie pour une meilleure humanité. J’ai longtemps cherché l’ouvrage « l’architecture considérée sous le rapport de l’art, des mœurs et de la législation » entraperçu dans son édition originale lors de ma visite de la saline. Cet ouvrage n’était plus édité jusqu’à il y a quelques années où j’ai pu me le procurer. Très déçu par la qualité de cette édition (voir ma critique) où les plans n’étaient reproduits qu’à petite taille et avec une encre et un papier qui ne les mettaient pas en valeurs, j’ai ressenti de la frustration de ne pouvoir retrouver le génie de cet architecte qui pensait la forme des bâtiments en lien avec leur fonction, qui pensait leur positionnement dans le but de donner à chaque homme sa place, égale à celle des autres. L’imagination d’une sorte de cité idéale… Puis, je tombe par hasard sur « La capitale de l’humanité » de Jean-Baptiste Malet. Un ouvrage qui raconte l’histoire de trois artistes, Olivia Andersen (la tête pensante spirituelle du projet, inspirée par son défunt mari), Henrick Andersen (son beau-frère sculpteur, auteur officiel du projet), tous deux perchés et Ernest Hébrard (architecte urbaniste, celui qui se charge de réaliser les plans) les pied bien sur terre. Ils ont travaillé à la conception d’une capitale mondiale appelée « Centre mondial de communication ». J’y vois l’occasion de faire passer ma frustration à la lecture de ce livre qui reprend l’idée d’un mariage entre utopie et architecture. J-B.Malet a une écriture fluide. L’ouvrage est découpé en 15 chapitres, eux-mêmes découpés en sous-chapitres (environ une dizaine par chapitre). Quelques-uns décrivent l’enquête de l’auteur, et nous plonge avec lui dans son parcours, un peu comme on suivrait un Antoine de Maximy ou un Jérôme Pitorin dans ses pérégrinations. Quelques autres décrivent le contexte socio-économico-politique de l’époque où son enquête l’emmène. Enfin, la plupart décrivent l’avancée du projet et l’histoire des protagonistes, notamment grâce au journal intime fourni d’Olivia Andersen. Me sentant idéaliste, utopiste, pacifiste, intéressé par l’architecture et l’urbanisme mais aussi naïf et un peu mégalo déconnecté de la réalité, je me suis totalement reconnu dans le duo Andersen et je n’ai pu m’empêcher de me demander qu’est ce qui fait de nous des idéalistes : notre enfance ? Ils ont fait un rêve et je le fais un peu avec eux. Avec cet ouvrage, projeté en début de XXe siècle, à la « belle époque », j’ai participé un peu à ce rendez-vous des visionnaires, des rêveurs idéalistes. Une époque révolue où on croyait à la science et au progrès…au pacifisme et au collectivisme (qui a pris depuis une connotation bien trop péjorative à mon goût). J’imagine, comme pour l’incroyable histoire du facteur Cheval, qu’un film pourrait découler de cet épisode méconnu de notre histoire humaine. J’ai regretté toutefois dans cet ouvrage de ne pas avoir plus de documents. On nous parle d’un foisonnement de plans, de gravures mais l’ouvrage n’en fournit que très peu. Je suis resté sur ma faim, d’où ma note mitigée pour cet ouvrage. Plus d’un siècle plus tard, il semble que nous en soyons toujours au même point. Alors que le sentiment d’appartenance à l’humanité devrait primer sur les nationalismes et patriotismes à la c* pour faire face aux enjeux qui se posent à l’humanité toute entière, aujourd’hui, des discours aux bonnes volontés de tous les pays « unissez-vous » , on substitue des « divisez-vous ! », comme des relents remués par des trumps, des poutines, des mileis, des relents de la préhistoire où, pénuries obligent, chaque tribu considérait les autres comme ennemis. Pourquoi faut-il que les humains choisissent si souvent leurs leaders parmi les plus arriérés ? Lors d’une visite dans le Doubs, à la saline royale d’Arc-et-Senans, je fis connaissance il y a quelques années d’un mariage entre l’architecture et l’utopie. J’ai alors été sensibilisé aux idées de Godin, de Proudhon, de Fourier…concevoir des lieux de vie pour une meilleure humanité. J’ai longtemps cherché l’ouvrage « l’architecture considérée sous le rapport de l’art, des mœurs et de la législation » entraperçu dans son édition originale lors de ma visite de la saline. Cet ouvrage n’était plus édité jusqu’à il y a quelques années où j’ai pu me le procurer. Très déçu par la qualité de cette édition (voir ma critique) où les plans n’étaient reproduits qu’à petite taille et avec une encre et un papier qui ne les mettaient pas en valeurs, j’ai ressenti de la frustration de ne pouvoir retrouver le génie de cet architecte qui pensait la forme des bâtiments en lien avec leur fonction, qui pensait leur positionnement dans le but de donner à chaque homme sa place, égale à celle des autres. L’imagination d’une sorte de cité idéale… Puis, je tombe par hasard sur « La capitale de l’humanité » de Jean-Baptiste Malet. Un ouvrage qui raconte l’histoire de trois artistes, Olivia Andersen...
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  • Aloysius3993 28/02/2024
    « La capitale de l’humanité » de Jean-Baptiste Malet est un documentaire très complet sur un projet à la fois artistique, architectural et social conçu à l’aube de XXème siècle. C’est un livre captivant et sidérant. Pourtant, l’auteur nous prévient avant même de commencer la lecture : il est journaliste et auteur d’enquêtes au long cours et ce texte n’est pas une œuvre de fiction. C’est un sujet atypique que l’auteur prend comme centre de son documentaire. Je n’avais, pour ma part, jamais entendu parler d’un quelconque centre mondial de communication et encore moins en lien avec des périodes très connues de l’Histoire. Si le livre n’avait pas été classé dans le genre des documents, j’aurais tout simplement cru à un roman imaginaire en lisant le résumé. C’est donc ce côté « incroyable » du livre qui m’a beaucoup attiré à la lecture. L’histoire est construite autour de la vie des protagonistes. On les suit depuis leur début pour comprendre l’ensemble des éléments qui ont pu les influencer vers l’élaboration d’un projet aussi fou. Puisque si le sujet principal du documentaire est la construction d’une ville qui serait la capitale du monde, le questionnement s’oriente dès le début du livre sur la raison qui a pu pousser à envisager tout cela et de manière aussi détaillée. L’épopée nous paraît presque naturelle et sensée quand on la découvre au travers de l’évolution des personnes qui en sont à l’origine. Ce livre, c’est aussi une petite histoire de l’art cachée dans la grande. L’auteur part d’un sujet qui peut paraître une anecdote par rapport au contexte dans lequel il prend place. Au centre du livre, il est cependant passionnant. D’autant plus qu’on perçoit tout le travail derrière le texte. L’histoire est d’autant plus dure à raconter que les traces étaient ténues et dispersées. Il y a donc un engagement énorme de l’auteur dans cette enquête. Loin d’être élitiste, le livre fait tous les rappels historiques nécessaires pour bien comprendre le contexte dans lequel se vit l’histoire de tous les protagonistes. On a des informations dans tous les domaines : sociologique, urbanistique, archéologique … Beaucoup d’anecdotes supplémentaires ponctuent ce récit déjà riche et foisonnant. Ce livre est donc un exploit pour lequel l’auteur avait lui-même du mal à croire au début de son enquête. C’est un carnet d’histoire de la Belle époque. Ce projet fou de capitale mondiale s’insère parfaitement dans les idéaux de cette période : expositions universelles, début de la mondialisation, mouvement pacifiste … Un très bon moyen d’en apprendre davantage sur cette époque … et de redonner vie au musée Hendrik Christian Andersen. « La capitale de l’humanité » de Jean-Baptiste Malet est un documentaire très complet sur un projet à la fois artistique, architectural et social conçu à l’aube de XXème siècle. C’est un livre captivant et sidérant. Pourtant, l’auteur nous prévient avant même de commencer la lecture : il est journaliste et auteur d’enquêtes au long cours et ce texte n’est pas une œuvre de fiction. C’est un sujet atypique que l’auteur prend comme centre de son documentaire. Je n’avais, pour ma part, jamais entendu parler d’un quelconque centre mondial de communication et encore moins en lien avec des périodes très connues de l’Histoire. Si le livre n’avait pas été classé dans le genre des documents, j’aurais tout simplement cru à un roman imaginaire en lisant le résumé. C’est donc ce côté « incroyable » du livre qui m’a beaucoup attiré à la lecture. L’histoire est construite autour de la vie des protagonistes. On les suit depuis leur début pour comprendre l’ensemble des éléments qui ont pu les influencer vers l’élaboration d’un projet aussi fou. Puisque si le sujet principal du documentaire est la construction d’une ville qui serait la capitale du monde, le questionnement s’oriente dès le début du livre...
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  • Aquilon62 31/01/2024
    Fermez les yeux et imaginez  Bienvenue au Centre mondial, "dans la capitale du monde, où convergeraient tous les rayons de la vie scientifique, intellectuelle, physique et spirituelle. Une capitale du monde, bâtie sur un plan largement humain, serait accueillie par des applaudissements universels." Pour ce faire vous avez trois solutions qui s'offrent à vous : - la première consulter en ligne le livre, numérisé par la bibliothèque de la Grande Assemblée nationale de Turquie, qui servit de base à leurs initiateurs pour démarcher chefs d'états, mécènes, donateurs et autres idéalistes de cette époque. Dans ce livre vous y retrouverez plans, dessins, croquis, etc....  - La seconde vous rendre à Rome au musée Hendrik Christian Andersen situé 20, via Pasquale Stanislao Mancini. Le musée est ouvert tous les jours sauf le lundi, de 9 h 30 à 19 h 30. Dernière entrée à 19 h. - La troisième, vous plonger dans la lecture de ce livre Jean Baptiste Malet qui nous fait magistralement revivre cette aventure inachevée, ce rêve oublié, cette folie rattrapée par la dure réalité de la guerre, ce projet dont il reste de vrais croquis et un vrai livre. Tous les éléments d'un bon roman sont là, mais une fois de plus ce sont parfois les petits faits de l'Histoire qui font les plus belles histoires.  À l’origine de cette utopie urbaine, deux artistes américains vivant à Rome, Olivia et Hendrik Andersen, ainsi qu’un architecte français, Ernest Hébrard. Dans le sillage des expositions universelles chargées de présenter aux foules le Progrès moderne, le futur Centre concentrera justement tout ce que l’humanité peut espérer dans un avenir plus ou moins proche#8201;: la cité idéale de 26 km2 (environ un quart de la superficie de Paris) accueillera en son sein toutes sortes d’institutions visant à la concorde internationale comme un Palais des gouvernements, une Banque internationale, ainsi que de très nombreux bâtiments dédiés à la Culture physique, à l’Art et à la Science. La Tour du Progrès, haute de 320 m, sera dotée à son sommet d’une installation de télégraphie sans fil « afin d’informer le monde en temps réel des dernières découvertes scientifiques, ainsi que les bureaux de toutes les sociétés qui travaillent au progrès du monde et au bien de l’humanité ». Les utopies urbaines ont joué un rôle important dans l’histoire de la ville contemporaine, du phalanstère de Charles Fourier jusqu’à la cité-jardin d’Ebenezer Howard. Parmi les projets tombés dans l’oubli figure le Centre mondial de communication appelé à devenir, selon ses concepteurs, la Capitale de l’Humanité. Grâce à un travail d’investigation extrêmement complet mené en Europe comme aux États-Unis et qu’il faut saluer, Jean-Baptiste Malet en fait le récit minutieux jusqu’à la mort du dernier porteur du projet en 1940. L'auteur nous offre une plongée dans ces années folles qui là pour le coup, reprennent leurs connotations de folies, où tout est permis y compris les rêves les plus fous, y compris celui de créer rien de moins que la Capitale du Monde Quand on pense utopies urbaines, on pourrait citer pêle-mêle : - Utopia de Thomas More, priorité à l'inventeur de ce mot, qui a formé un néologisme pour nommer son île qui n’existe pas. En effet ce mot est construit son à partir du grec Topos / Lieu et du préfixe Ou / Non. Littéralement,  non-lieu. Ce mot, qui au fil de l’histoire s’enrichira et sera porteur d’espoir. Pour résumer sur Utopia : La population est principalement composée d'agriculteurs. L'île regroupe 54 villes identiques. Chacun habite une maison individuelle avec jardin. Il est nécessaire de déménager tous les 10 ans pour ne pas s’habituer à la propriété privée. La vie sociale et culturelle est riche et variée. Il n’est cultivé que le nécessaire pour se nourrir, il n’y a pas d’exportation. La récolte est équitablement répartie entre les différentes communautés de l’île. Les tâches obligatoires représentent 6h dans la journée, le reste du temps est libre. Dans ce monde, l’abondance n’existe pas. L’épargne est inutile. Les vieilles personnes, les malades et les enfants sont pris en charge par la collectivité. Pour en savoir plus sur Utopia je ne peux que vous conseiller le Dictionnaire des Lieux Imaginaires d'Alberto Manguel  - Le Phalanstère de Charles Fourier : Fourier a un besoin inévitable de toujours tout classer, il veut ranger les hommes dans des catégories bien précises. Il choisit d’organiser les sociétaires du Phalanstère selon leurs passions. Selon lui, trois grandes passions animent les hommes : la composite qui pousse les hommes à s’associer et à coopérer ; la cabaliste qui pousse les hommes à la dispute, à l’intrigue ; et la papillonne qui est le besoin de changer tout le temps. Ces trois passions se décomposent en 12 passions secondes qui elles-mêmes amènent à 144 passions mineures. Avec son Phalanstère, Fourier espère organiser une société dans laquelle ces différentes passions pourront s’harmoniser et ainsi les hommes pourront vivre ensemble sans problème. Les relations entre les sociétaires sont pacifiées puisque chacun peut ici profiter de ses passions.  - La cité radieuse de Le Corbusier qui définit le logis comme le contenant « d'une famille ». Ce contenant peut être inséré non pas dans un immeuble traditionnel mais dans une « ossature portante », conçue comme une structure d'accueil. Le Corbusier va définir une cellule de base. Elle va donner naissance à un ensemble de deux cellules orientées est/ouest et imbriquées autour d'une rue intérieure. Il aboutit ainsi à un système d'étage courant qui s'organise sur trois niveaux. Entre les cellules de chaque côté du bâtiment se trouvent de larges couloirs. Ils sont conçus comme un espace de circulation et de rencontre entre les habitants. Entre le 3e et le 4e étage, un couloir plus grand encore, le déambulatoire, fait face à la mer.   - la  Cité-Jardin de Ebenezer Howard : Howard veut créer une communauté avec des liens sociaux forts. Il pense que pour cela il faut créer des communautés de petite taille, de maximum 32000 habitants. Selon lui, la grande ville est un facteur de destruction de lien social. Son projet est donc de créer des communautés en autosuffisance alimentaire, industrielle et commerciale. Au sein de ces communautés, on doit retrouver un équilibre entre les travailleurs agricoles, industriels et commerciaux. Howard insiste sur l’importance d’avoir des institutions politiques qui correspondent aux principes de la cité-jardin. Cette nouvelle forme de ville doit associer un centre urbain organisé et une ceinture de fermes et de parcs qui entourent ce centre. Les cités-jardins sont pensées pour fonctionner en réseau avec d’autres cités-jardins identiques reliées entre-elles par un réseau de communication et notamment des voies ferrées. Une fois établi, ce réseau permettra d’en finir avec les métropoles.  Il me vient également comme une persistante lecture les Villes Invisibles d'Italie Calvino classées en Villes Cachées, en Villes Continues, en Villes et le Ciel, en Villes et les Morts, en Viles et le Nom, en Villes et les Yeux, en Villes et les Échanges, en Villes Élancées, en Villes et les Signes, en Villes et le Désir et en Villes et la Mémoire.  Mais revenons à cette aventure qu'est Capitale du Monde, que nous présente avec brio l'auteur au travers de cette découverte qu'il fit en ouvrant ce fameux ouvrage : Une capitale du monde ? En soulevant de grands rabats, je me suis soudain rendu compte que je venais de déplier le plan d’une cité idéale de vingt-six kilomètres carrés, soit environ un quart de la superficie de Paris. Page après page, j’assistai, incrédule, à un feu d’artifice où surgissaient des illustrations de monuments plus gigantesques et splendides les uns que les autres. Palais des gouvernements, Banque internationale, Temple des Arts, Institut international de science, Bibliothèque de référence, École des Beaux-Arts, Institut international des Lettres, Conservatoire de musique, Centre Olympique… La composition symétrique de cette cité idéale bordée par un canal périphérique s’organisait autour d’un axe reliant sa porte maritime, Les Deux Colosses, à trois grandes zones réservées respectivement à la Culture Physique, à l’Art et à la Science. Avec pour chacune ses édifices les plus exceptionnels : le stade olympique, le Temple des Arts et la Tour du Progrès, point culminant de la ville. " À cela s'ajoute les palais des congrès, dévolus à la médecine, la chirurgie, l’hygiène, le droit, la criminologie, l’électricité, les inventions, l’agriculture et les transports, étaient tous pourvus de galeries, de bibliothèques, de musées, de bureaux, et décorés de dômes, de tours et de colonnades. Tracé du métropolitain, canaux, réseau de communication par tubes pneumatiques, grandes imprimeries, hôpitaux, sanatorium, aérodrome, cimetière, abattoirs… Les concepteurs de cette cité idéale avaient pensé à tout. Sauf qu'au gré de leurs pérégrinations pour présenter ce projet outre-atlantique, puis en Europe à Bruxelles, viendra la première guerre mondiale leur chemin les mènerait en Italie, et le projet convergera avec le chemin du dictateur italien de ses architectes et ses urbanistes qui développent un programme sans précédent dans l’histoire de l’architecture : l’E42 (Esposizione 1942). Pour glorifier la « renaissance de Rome » et dévoiler au monde entier le développement accéléré de son pays.  Mieux vaut garder en mémoire l'épitaphe gravée dans la pierre d'un caveau : NOTRE RÊVE D’UNE CITÉ POUR TOUTES LES NATIONS DÉDIÉE À L’ESPRIT CRÉATEUR DE DIEU EN L’HOMME ÉTAIT NOTRE ESPOIR ET NOTRE PRIÈRE À LA VIE. ICI DORMENT LES RÊVEURS. Et l'on se dit en refermant le livre que ces non-lieux imaginés, ces utopies, existent bel et bien dans la tête de ces rêveurs, et que ces rêves méritent des auteurs comme Jean-Baptiste Malet pour jouer le rôle de passeur... À croire que ces reveurs ont fait leur ces mots de Saint-Exupery : "Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve." Fermez les yeux et imaginez  Bienvenue au Centre mondial, "dans la capitale du monde, où convergeraient tous les rayons de la vie scientifique, intellectuelle, physique et spirituelle. Une capitale du monde, bâtie sur un plan largement humain, serait accueillie par des applaudissements universels." Pour ce faire vous avez trois solutions qui s'offrent à vous : - la première consulter en ligne le livre, numérisé par la bibliothèque de la Grande Assemblée nationale de Turquie, qui servit de base à leurs initiateurs pour démarcher chefs d'états, mécènes, donateurs et autres idéalistes de cette époque. Dans ce livre vous y retrouverez plans, dessins, croquis, etc....  - La seconde vous rendre à Rome au musée Hendrik Christian Andersen situé 20, via Pasquale Stanislao Mancini. Le musée est ouvert tous les jours sauf le lundi, de 9 h 30 à 19 h 30. Dernière entrée à 19 h. - La troisième, vous plonger dans la lecture de ce livre Jean Baptiste Malet qui nous fait magistralement revivre cette aventure inachevée, ce rêve oublié, cette folie rattrapée par la dure réalité de la guerre, ce projet dont il reste de vrais croquis et un vrai livre. Tous les éléments d'un bon roman sont là, mais une fois de plus ce...
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  • JeanBaptisteMalet 08/12/2022
    Extraits de l'article de Libération : «La Capitale de l’humanité», une cité laissée en plans Au début du XXe siècle, un projet urbanistique fou, le Centre des communications, a failli voir le jour. Ville-monstre, ville-monde, cette cité idéale, pensée par le sculpteur américain Henrik Andersen, l’auteure américaine Olivia Andersen et l’architecte français Ernest Hébrard, n’est restée qu’une utopie. Fresque littéraire d’une envergure quasi aussi démesurée que le projet qu’il dépeint, la Capitale de l’Humanité décrit avec la rigueur du document (mais la dramaturgie d’un roman) l’élaboration minutieuse de cette cité, aujourd’hui complètement oubliée. (...) De cette cité, imaginée comme l’aboutissement de la pensée d’Hendrik Andersen, il ne reste plus aujourd’hui que des plans, des notes et des livres que Jean-Baptiste Malet va découvrir et déplier un à un, ébloui autant qu’amusé par autant de folie rationnelle. (...) Le lecteur s’étonne, sourit, se désole. Mais la force de Jean-Baptiste Malet est de ne jamais juger ses personnages, au contraire. Et cette tendresse fait qu’à force, on s’attache à ces doux dingues. Il cherche à comprendre leurs motivations profondes, en puisant régulièrement du côté biographique et psychologique. Le récit est habilement construit en escargot, entre annonce d’un rebondissement, retour historique pour l’expliquer puis avancée chronologique par-delà l’événement pour en faire résonner la portée au-delà de l’anecdote, jusqu’au prochain nœud dramatique. Un vrai page-turner. (...) C’est finalement l’histoire elle-même qui se chargera d’arrêter «les rêveurs», nom indiqué sur la sépulture du cimetière du Testaccio où la petite troupe est réunie dans la mort. Quand la guerre éclate, tous leurs projets disparaissent avec la violence qui s’abat sur le monde : «Par une cruelle ironie de l’histoire, ces camps sordides clôturés de barbelés ont réalisé par la coercition l’un des objectifs du Centre mondial de communication : réunir en un même lieu des hommes du monde entier», écrit Jean-Baptiste Malet. Ainsi se termine cette cité maculée d’hybris du Centre mondial : des plans roulés dans une vieille maison romaine ; des sculptures recouvertes d’un drap puis redécouvertes près de cent ans plus tard ; un petit musée visité par de rares curieux ; mais surtout un grand livre, qui redonne à cet astre mort l’éclairage effrayant qu’il mérite.Extraits de l'article de Libération : «La Capitale de l’humanité», une cité laissée en plans Au début du XXe siècle, un projet urbanistique fou, le Centre des communications, a failli voir le jour. Ville-monstre, ville-monde, cette cité idéale, pensée par le sculpteur américain Henrik Andersen, l’auteure américaine Olivia Andersen et l’architecte français Ernest Hébrard, n’est restée qu’une utopie. Fresque littéraire d’une envergure quasi aussi démesurée que le projet qu’il dépeint, la Capitale de l’Humanité décrit avec la rigueur du document (mais la dramaturgie d’un roman) l’élaboration minutieuse de cette cité, aujourd’hui complètement oubliée. (...) De cette cité, imaginée comme l’aboutissement de la pensée d’Hendrik Andersen, il ne reste plus aujourd’hui que des plans, des notes et des livres que Jean-Baptiste Malet va découvrir et déplier un à un, ébloui autant qu’amusé par autant de folie rationnelle. (...) Le lecteur s’étonne, sourit, se désole. Mais la force de Jean-Baptiste Malet est de ne jamais juger ses personnages, au contraire. Et cette tendresse fait qu’à force, on s’attache à ces doux dingues. Il cherche à comprendre leurs motivations profondes, en puisant régulièrement du côté biographique et psychologique. Le récit est habilement construit en escargot, entre annonce d’un rebondissement, retour historique pour l’expliquer puis avancée chronologique...
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