Lisez! icon: Search engine
La valse de l'adieu
Date de parution : 06/10/2022
Éditeurs :
Plon

La valse de l'adieu

Date de parution : 06/10/2022
L’un des maîtres du roman historique nous offre une plongée spectaculaire dans la France de l’après-Révolution et de l’Empire.
Tout commence le 8 août 1808.
L’Empereur s’arrête aux Quatre-Chemins de L’Oie. Il passe en revue les Vendéens. À chacun, il pose la question :
— Que faisiez-vous pendant la Grand’Guerre ?
— Sire,...
Tout commence le 8 août 1808.
L’Empereur s’arrête aux Quatre-Chemins de L’Oie. Il passe en revue les Vendéens. À chacun, il pose la question :
— Que faisiez-vous pendant la Grand’Guerre ?
— Sire, j’étais neutre, lui répond le maire Jean Rogronille, qui est aussi un luthier réputé.
L’Empereur le foudroie :
— Vous n’étiez qu’un jean-foutre...
Tout commence le 8 août 1808.
L’Empereur s’arrête aux Quatre-Chemins de L’Oie. Il passe en revue les Vendéens. À chacun, il pose la question :
— Que faisiez-vous pendant la Grand’Guerre ?
— Sire, j’étais neutre, lui répond le maire Jean Rogronille, qui est aussi un luthier réputé.
L’Empereur le foudroie :
— Vous n’étiez qu’un jean-foutre !
Alors le destin de celui qu’on n’appelle plus désormais que « le Jean-Foutre » bascule dans l’errance.
Contraint de s’engager dans la Grande Armée, il participe à la retraite de Russie. Sur le chemin de son retour en France, il fait une incroyable rencontre, celle du jeune Frédéric Chopin. Leur destin sera lié, pour le meilleur et pour le pire.
Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782259311175
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 594
Format : 150 x 220 mm
EAN : 9782259311175
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 594
Format : 150 x 220 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • BruneOurs 29/01/2024
    Un monde qui disparaît, un autre qui se cherche... voilà le décor de cette fresque spectaculaire sur la France du début du XIXe siècle, après la révolution et le début de l'empire. "Brigand", puis maire, grognard, prisonnier après la Bérézina, tout en étant musicien, Jean Rogronille, dont il est question dans l'ouvrage, a vécu mille vies en une. On sent un travail de recherches considérable, confirmé par l'épaisse bibliographie à la fin du livre. Les lieux, les gens, les évènements sont fouillés à l'extrême. L'amour de la Vendée transpire à chaque page. Je dois avouer que j'ai eu du mal à entrer dedans... l'utilisation du patois vendéen m'a freinée, certains dialogues, surtout au début, peuvent passer pour une langue étrangère ! J'en ai pris mon parti, et ai finalement vu cela comme une richesse, car ces patois font partie de notre patrimoine immatériel. Je me suis laisser savourer tous ces mots nouveaux : gnasse, sabourin, gassouiller, gueguenasser, trempine, échaudis, goulaïe, échauffure, poudefiasse (ne levez pas les sourcils, ce n'est pas une insulte), jhaspiner, branlicoter, claubauderie, papot, muche, pigouiller, beurluter...
  • Sandetcesttout 06/11/2023
    Je n’avais encore jamais lu cet auteur, c’est une superbe découverte. Un historien doublé d’un écrivain hors pair. Ce roman démarre le 8 août 1808 en Vendée, le concordat a en apparence apaisé les tensions vendéennes, les blancs comme les bleus se pressent au carrefour pour voir passer l’empereur qui prend un bain de foule et demande au hasard de quel côté était untel ou untel. C’est à ce moment-là que bascule la vie de Jean Rognonille qui sans vraiment savoir pourquoi ni pouvoir finir sa phrase se déclare neutre. La neutralité chez un peuple qui a tant souffert n’est pas pardonnable. Napoléon le traite de « Jean Foutre » et la Vendée lui tourne le dos. Il perd sa clientèle, sa famille, on lui refuse même le mariage avec celle qu’il aime. Le voilà contraint de s’engager dans la grande armée. Il ira ainsi à Moscou, vivra l’incendie de la ville, la Bérézina, mais il rencontrera aussi de grands noms comme Frédéric Chopin auquel il va être lié. De retour en France, il retrouvera sa Vendée et vivra avec elle la restauration. Philippe De Villiers signe là une incroyable fresque historique, prenante, émouvante. Si vous ne connaissez pas bien cette tranche de notre histoire, c’est un bon moyen de la découvrir, d’une façon extrêmement vivante. Et quand on connaît, il reste quand même des choses à apprendre ou à redécouvrir. Comme moi, vous ne pourrez qu’être ému par le courage et l’abnégation de ses Vendéens fidèles parmi les fidèles et aussi par ses grognards qui pendant cette campagne ont vécus l’inconcevable. Une immense fresque historique où la petite histoire côtoie la grande Histoire pour notre plus grand bonheur. La plume est belle, érudite, un vocabulaire au plus près des personnages, un vrai bonheur. Même si parfois, il manque quelques notes en bas de page qui n’auraient pas été de trop. Par contre pour la forme attention presque 600 pages au format poche dur pour les yeux. Un livre à lire sans aucun doute.Je n’avais encore jamais lu cet auteur, c’est une superbe découverte. Un historien doublé d’un écrivain hors pair. Ce roman démarre le 8 août 1808 en Vendée, le concordat a en apparence apaisé les tensions vendéennes, les blancs comme les bleus se pressent au carrefour pour voir passer l’empereur qui prend un bain de foule et demande au hasard de quel côté était untel ou untel. C’est à ce moment-là que bascule la vie de Jean Rognonille qui sans vraiment savoir pourquoi ni pouvoir finir sa phrase se déclare neutre. La neutralité chez un peuple qui a tant souffert n’est pas pardonnable. Napoléon le traite de « Jean Foutre » et la Vendée lui tourne le dos. Il perd sa clientèle, sa famille, on lui refuse même le mariage avec celle qu’il aime. Le voilà contraint de s’engager dans la grande armée. Il ira ainsi à Moscou, vivra l’incendie de la ville, la Bérézina, mais il rencontrera aussi de grands noms comme Frédéric Chopin auquel il va être lié. De retour en France, il retrouvera sa Vendée et vivra avec elle la restauration. Philippe De Villiers signe là une incroyable fresque historique, prenante, émouvante. Si vous ne connaissez pas bien cette tranche de notre histoire, c’est un bon...
    Lire la suite
    En lire moins
  • Domichel 30/10/2023
    « Vous n'étiez qu'un jean-foutre ! » > Jean-foutre. Subst. masc. inv. (vulg. péjoratif.) Avec une valeur injurieuse ; marque le mépris envers quelqu'un qui est présenté comme incapable, indigne ou moralement condamnable. C'est par cette formule lapidaire que Napoléon apostropha Jean Rogronille venu lui rendre hommage, comme de nombreux vendéens ce jour de 1808 au carrefour des Quatre Chemins de l'Oie. Or cet homme simple, maire de son état, luthier de profession et d'un tempérament conciliant ne sait pas vraiment pourquoi il a répondu « j'étais neutre » à la question posée par l'empereur sur ses opinions durant la grand'guerre, lui qui s'était battu vaillamment comme ses compagnons d'armes dans la grande armée catholique et royale, face aux colonnes infernales venues semer le chaos dans ce coin de France resté fidèle à ses convictions... Toujours est-il que cette apostrophe lui vaudra le reniement de tous les édiles de la région, des paysans et même de sa famille. Obligé de fermer boutique faute de clients, il se réfugiera un temps en forêt de Grasla, au milieu d'autres artisans du bois, et par un concours de circonstances créera un nouvel instrument de musique, inspiré d'un sabot, dans un bois nouveau pour lui, qu'il nommera son “violondaulne”. Son destin n'étant pas de rester vielleux aux accordailles ou épousailles, il se retrouvera bien plus tard marchant vers Moscou dans la Grande Armée à la suite d'un empereur aux ambitions démesurées, d'ailleurs vouées à l'échec. Survivant miraculé comme d'autres à la retraite de Russie et au passage de la Bérézina, il sera fait prisonnier en Pologne où un nouvel épisode de sa vie va se jouer et où il fera une rencontre fortuite, avant de rentrer à Paris, puis en Vendée. Décidément, lorsque Philippe de Villiers s'attaque à l'écriture d'un livre à caractère historique, il ne fait pas les choses à moitié... En un peu plus de cinq cents pages il réussit à nous rappeler les guerres de Vendée, la virée de Galerne, raconter la vie des campagnes à la fin du XVIIIe siècle, la marche de la Grande Armée, la retraite de Russie, le retour de la Monarchie jusqu'au second soulèvement de la Vendée militaire sous le commandement de la Duchesse de Berry finalement arrêtée à Nantes. Admirateur convaincu du Puy du Fou et des ses attractions (loin des grands "huit" ou des manèges à sensations de la souris à grandes oreilles), j'avais déjà lu « le Roman de Charette » du même auteur et avais été déjà conquis par sa plume. Ici, au centre d'une foule d'informations tirées de l'histoire (celle avec un grand H diront certains) se déroule le destin extraordinaire d'un personnage ordinaire. Un personnage issu de la paysannerie au passage d'un siècle à l'autre. Un homme fait de contradictions et de sincérité, tel qu'on en trouvait en Vendée au milieu du bocage et des moulins, un de ceux qui essayaient de survivre dans une nature peu généreuse, balloté par les changements de régimes politiques dont les acteurs se moquaient bien du sort de ceux qu'ils prétendaient représenter. Jean Rogronille aurait pu naître dans le Béarn, en Alsace, dans la Beauce ou les Cévennes, peu importe, or c'est en Vendée qu'il a vécu, juste après un massacre que peu d'autres régions ont subies, hors les guerres mondiales. Et c'est peut-être là qu'est la clef de l'indécision d'un petit maire de campagne face à un puissant empereur dont il ne mesurait pas vraiment le pouvoir ni la colère. Être neutre, était-ce si grave après une guerre civile qui avait ensanglanté la campagne sans rémission, être neutre représentait peut-être l'espoir d'une vie plus apaisée, au milieu des récoltes, des fêtes de village et des foires aux bestiaux. Philippe de Villiers a ce talent bien particulier de raconter la vie des gens, les plus modestes comme les puissants, au milieu de l'ouragan de l'Histoire, dans un style bien à lui, mêlant un français châtié et riche, au langage patoisé du bocage vendéen du XVIIIe siècle. Et c'est cela qui m'a plu, une fois encore grâce à Babelio Masse Critique et aux éditions Litos Histoire que je remercie au passage. Un point est à préciser : des esprits chagrins, nombreux, prétendent que Philippe de Villiers tord l'histoire pour la réécrire et la faire rentrer dans une vision partisane et réactionnaire. Soit. Ceci étant dit, je vais faire une comparaison triviale et publicitaire que comprendront surtout les plus de trente ans. Il y a un certain nombre d'années, une marque de yaourts au fruits précisait qu'il y avait de vrais morceaux de fruits dedans. Les romans de Philippe de Villiers sont (si je puis me permettre) à l'image de ces yaourts, des ROMANS historiques avec de vrais morceaux d'HISTOIRE. Et ce n'est pas tordre l'histoire que d'y ajouter un fil conducteur romancé que ne reconnaissent pas nécessairement les historiens patentés et néanmoins respectables.« Vous n'étiez qu'un jean-foutre ! » > Jean-foutre. Subst. masc. inv. (vulg. péjoratif.) Avec une valeur injurieuse ; marque le mépris envers quelqu'un qui est présenté comme incapable, indigne ou moralement condamnable. C'est par cette formule lapidaire que Napoléon apostropha Jean Rogronille venu lui rendre hommage, comme de nombreux vendéens ce jour de 1808 au carrefour des Quatre Chemins de l'Oie. Or cet homme simple, maire de son état, luthier de profession et d'un tempérament conciliant ne sait pas vraiment pourquoi il a répondu « j'étais neutre » à la question posée par l'empereur sur ses opinions durant la grand'guerre, lui qui s'était battu vaillamment comme ses compagnons d'armes dans la grande armée catholique et royale, face aux colonnes infernales venues semer le chaos dans ce coin de France resté fidèle à ses convictions... Toujours est-il que cette apostrophe lui vaudra le reniement de tous les édiles de la région, des paysans et même de sa famille. Obligé de fermer boutique faute de clients, il se réfugiera un temps en forêt de Grasla, au milieu d'autres artisans du bois, et par un concours de circonstances créera un nouvel instrument de musique, inspiré d'un sabot, dans un bois nouveau pour lui, qu'il...
    Lire la suite
    En lire moins
  • Horion 25/10/2023
    J'ai reçu ce livre via l'opération masse critique de Babelio. Premier point noir : c'est la version poche et non brochée que j'ai reçue (contrairement à ce que laissait penser l'illustration) et en plus le livre est arrivé endommagé.. Bref passons. Je n'avais jamais lu de livre de Philippe de Villiers, je n'avais donc aucun a priori. Et bien c'est un très bon écrivain, l'histoire est passionnante et se passe pendant une époque souvent négligée par les romanciers. On a du mal à lâcher le livre et les connaissances historiques de l'auteur sont bien mises en avant. Certains critiquent l'utilisation du patois vendéen mais bien que n'étant pas du tout de cette région ça ne m'a pas dérangé, ça participe à l'immersion dans le récit. Je rachèterai sans doute d'autres livres de l'auteur.
  • RaphBte 19/10/2023
    [masquer]Une entrée en matière un peu longue où l'on peine un peu à se lier aux personnages. Malgré cela, l'ouvrage nous plonge dès le début dans une immersion historique intéressante qui permet de comprendre le positionnement de la Vendée par rapport à Napoléon et pourquoi chaque camp, les blancs comme les bleus, voyaient dans Napoléon la solution à leur conflit, le réconciliateur. D'une part, les blancs y voient une situation proche de la royauté antique avec un empereur couronné par le pape (enfin presque...) et rétablissant par le concordat la liberté de culte. D'autre part, les bleus voient en l'empereur un dirigeant qui ne fera pas machine arrière et qui conservera leurs position/biens acquis lors de la guerre par le vol des positions des blancs/de la noblesse. Intéressant également de voir avec quel tact Napoléon se doit de concilier ces deux mondes, de contenter chacun pour maintenir/recréer l'unité, et donc in fine d'adopter une certaine neutralité pourtant tant décriée au début de cet ouvrage (ce qui valu à notre protagoniste Jean Rogronille le fameux surnom de jean-foutre). Des descriptions parfois un peu longues pour l'avancée du roman mais qui nous permettent de nous immisser dans le quotidien de cette époque et de ressentir la terreur et la destruction apportée par la République lors des guerres de Vendée. C'est un ouvrage très riche en vocabulaire. Immersion également intéressante dans la petite politique à l'époque de Napoléon en suivant le quotidien d'un maire forcé d'appliquer les recommandations d'en haut (catéchisme impérial, traque des réfractaires à la conscription, etc.). Représentation saisissante de la dure vie du soldat pendant la campagne de Russie et des comportements humains qui passent alors de la vie à la survie et à la déchéance de toute humanité. La vie d'artiste dans les salons pétersbourgeois est l'occasion pour notre auteur de mettre en lumière le soutien moral de la Russie envers Charette et la Vendée. Bel aperçu également de la richesse de la culture russe de l'époque qui tient en admiration les us et coutumes de la France du Roi-Soleil. S'en suit le long retour en Vendée (Russie cultivée, Pologne miséreuse, Paris appaisé) s'efface progressivement pour laisser place à l'organisation d'un ultime assaut des nostalgiques de l'Ancien régime, à la suite de la duchesse de Berry. Sursaut d'une poignée d'hommes qui se heurtent à une Vendée las des sacrifices et ralliée à la prospérité du nouveau régime. Enfin, immersion finale et grandiose que le lecteur n'attendait plus, dans la tonalité musicale du piano à la cour du roi Louis-Philippe, où se côtoient Playel, Chopin et notre protagoniste, pour une valse de l'adieu pleine d'émotion.[/masquer][masquer]Une entrée en matière un peu longue où l'on peine un peu à se lier aux personnages. Malgré cela, l'ouvrage nous plonge dès le début dans une immersion historique intéressante qui permet de comprendre le positionnement de la Vendée par rapport à Napoléon et pourquoi chaque camp, les blancs comme les bleus, voyaient dans Napoléon la solution à leur conflit, le réconciliateur. D'une part, les blancs y voient une situation proche de la royauté antique avec un empereur couronné par le pape (enfin presque...) et rétablissant par le concordat la liberté de culte. D'autre part, les bleus voient en l'empereur un dirigeant qui ne fera pas machine arrière et qui conservera leurs position/biens acquis lors de la guerre par le vol des positions des blancs/de la noblesse. Intéressant également de voir avec quel tact Napoléon se doit de concilier ces deux mondes, de contenter chacun pour maintenir/recréer l'unité, et donc in fine d'adopter une certaine neutralité pourtant tant décriée au début de cet ouvrage (ce qui valu à notre protagoniste Jean Rogronille le fameux surnom de jean-foutre). Des descriptions parfois un peu longues pour l'avancée du roman mais qui nous permettent de nous immisser dans le quotidien de cette époque et...
    Lire la suite
    En lire moins
Inscrivez-vous à la newsletter Plon
Recevez toutes nos actualités : sorties littéraires, signatures, salons…