Le commando des Immortels : Le livre de Christophe Lambert
Au lendemain de Pearl Harbor, l'armée américaine est en déroute dans le Pacifique. Les Japonais s'apprêtent à conquérir la Birmanie. Les États-unis décident de faire appel aux êtres les plus aguerris aux combats en forêt, un peuple en harmonie avec la nature et aux sens plus développés que ceux des humains : les Elfes. Ils ne sont plus qu'une poignée et vivent dans la dernière réserve du territoire américain.
Le gouvernement leur promet une véritable reconnaissance et les Elfes acceptent d'envoyer cinq des leurs former les soldats en Asie. À une condition : emmener avec eux un vieil Anglais spécialiste de l'elfique, un professeur nommé... J. R. R.Tolkien.
Au cœur d'une jungle hostile, le cauchemar commence pour les humains et les Elfes...
De (auteur) : Christophe Lambert
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dermaut
• Il y a 2 semaines
Un mélange détonant et étonnant mais ça fonctionne. Embringuer Tolkien l'auteur du "Seigneur des anneaux" dans cette histoire d'elfes et d'humains pendant la guerre 49-45 est excellente. Ca se lit tout seul ,les descriptions et les personnages sont justes. Il y a juste ce qu'il faut de fantastique avec les Elfes qui sont un substitut aux indiens d'Amérique. Le déroulement est fluide, c'est une belle surprise.
Torellion
• Il y a 4 mois
Et si les Alliés, pendant la Seconde Guerre mondiale, avaient fait appel aux derniers elfes américains, accompagnés de J.R.R. Tolkien, pour combattre dans la jungle asiatique ? Disons le tout de suite, le postulat de départ, mélange d’uchronie, de fantasy et d’histoire militaire, captive dès la première page. L’écriture est rythmée, presque cinématographique, et l’auteur ne cache d’ailleurs pas l’influence qu’ont eu les films de guerre série B. On sent la passion de l’auteur pour le genre et pour Tolkien, dont la présence n’est pas qu’un clin d’œil commercial. Sur le fond, le roman brille par son intelligence. Au delà de l’action, Lambert interroge la genèse des mythes et le rôle de la création littéraire, notamment à travers le personnage du demi-elfe Cealendar et les réflexions de Tolkien lui-même sur son œuvre. Cette dimension enrichit la lecture et élève le livre au-delà du simple récit d’aventure. Cependant, le roman n’est pas exempt de limites. On pourra par exemple regretter le manque d’épaisseur des elfes : il manque ce soupçon de mystère et de substance magique cher à Tolkien. Ici, ils apparaissent comme des hommes « améliorés », et leur impact sur le conflit reste discret. De même, Tolkien manque parfois de relief , sa personnalité reste en retrait de l’intrigue pour s’affirmer à la toute fin, sans que l’on sente véritablement l’évolution du héros. Malgré un final convenu, on se laisse emporter par ce roman, même si en tournant les dernières pages, le plaisir de mêle à la déception et notre imagination se dit : et si ? Mais après tout, n’est ce pas le propre de la littérature de nous introduire à la rêverie ? Alors M.Lambert : mission accomplie !
patricelucquiaud
• Il y a 2 ans
Il s'agit d'une aventure fiction s'appuyant sur l'histoire de la seconde guerre mondiale, opposant, dans le Pacifique, Américains et Japonais, suite au désastre de Pearl Harbor. Face à la pugnacité et au sens du sacrifice des soldats Nippons engagés jusqu'à la mort héroïque dans ce conflit, le gouvernement des États-Unis, tenu en échec, doit recourir aux Elfes de leur territoire pour monter un commando suicide dont la mission consistera à séparer au Nord et au Sud, les troupes de l'armée Japonaise ayant envahi la Birmanie afin que les troupes régulières de l'US Army les prennent à revers pour libérer cette zone stratégique du Sud-Est asiatique. Le gouvernement américain s'engage à accorder une reconnaissance citoyenne à part entière au peuple des Elfes alors considérés comme de "supers Indiens" mais tenus à vivre comme eux, dans des réserves allouées à tous les peuples amérindiens vivant aux États-Unis. Cinq Elfes suffiront pour se joindre aux unités armées de ce Raid éclair devant intervenir dans la jungle birmane. Ils auront surtout le rôle d'instructeur pour rendre plus mobile et efficace les soldats alliés, dans cet environnement de végétation dense et hostile où grouille aussi une faune agressive d'insectes, de serpents et de carnassiers prédateurs. Le but est de se familiariser le plus possible avec ce milieu nullement accueillant, de s'y fondre et y progresser en toute discrétion, allant jusqu'à exploiter positivement nombre de ces facteurs du danger permanent. Les Elfes remarquables de souplesse et de rapidité utilisent des arcs, armes silencieuses dont les traits sont, à tous coups, meurtriers. Ce sont de redoutables et imprévisibles combattants. Il revient au capitaine Dale Foster, accompagné du demi-Elfe Cealendar, d'entrer au Sylvaniel, réserve elfique pour contacter leur chef Kalir et obtenir leur alliance. Elle leur sera accordée à une condition. : Que se joigne à eux John Ronald Reuel Tolkien, le, célèbre professeur philologue, ethnologue et écrivain, spécialiste des peuples "parallèles" et des créatures marginales, parlant aussi la langue elfique. Ceci constituera une nouvelle mission pour le ténébreux capitaine Foster, cette fois, en Angleterre. Il y gagnera un nouveau galon, le faisant major. Tolkien, bien que partagé entre l'affection pour les siens et sa curiosité de rencontrer de véritables Elfes, a, lui aussi, accepté de se joindre, en tant que consultant scientifique, à cette opération périlleuse. Ces rencontres peu banales, décrites dans les premières 50 pages, sont extrêmement savoureuses. S'y ajoute la préparation et l’entraînement des hommes en Inde orientale sous la férule du Général Anglais Wingate un personnage truculent qui sait néanmoins se faire obéir mais aussi excellent stratège. Tolkien dont on se demande ce qu'il vient faire dans cette aventure guerrière, entretient un courrier régulier avec sa femme Édith où il conte, par le menu, les étapes de son voyage qui l'amène dans une région perdue de l'Inde entre New Delhi et Saugor, la vie de camp d'entraînement, ainsi que certaines conversations avec les officiers supérieurs dont celles avec le major Brody avec lequel il s'est lié d'amitié. Trois groupes d'effectifs armés composent les rangs de cette unité d'élite commandée par Wingate : - Les Burma Rifles solide bataillon d'indigènes expérimentés. - Les Gurkhas, plus dissipés et imprévisibles, néanmoins excellents éclaireurs. - Les militaires Anglais issus du "King's Liverpool Regiment" jusqu'alors stationné en Grande Bretagne. L'ensemble de ces hommes, le Général les a surnommé Chindits, nom de guerre qui leur restera, inspiré par les lions ailés, divinités à l'air redoutable qui, les parant, gardent les temples birmans Quelques semaines plus tard, l'arrivée des cinq Elfes : Kalir; Alerius, Cassiltir, Halimath, Harvanel, comme instructeurs et membres combattants, va chambouler quelque peu les méthodes d'entraînement en suscitant quelques tensions et rivalités entre les différents corps, et certains de leurs officiers... De prime abord, hormis les périodes d'exercices, les Elfes restent plutôt distants, ne se liant pas avec les autres groupes. Décembre 1942, après 6 mois d'instruction, les troupes missionnées sont irrémédiablement envoyées sur la zone de combat. Ayant accompli 1600 kilomètres en chemin de fer, le commando entame à pied, la longue approche vers le plateau d'Imphal, porte d'entrée en Birmanie. Commence alors une progression interminable dans la jungle, mettant à l'épreuve les organismes des Chindits, dans cette torpeur moite où tout devient inconsistant, à la fois fluide, acéré et urticant. Puis, arrive le moment redouté de l'assaut d'un train ennemi, à transformer en bombe destructrice, pour anéantir un pont de chemin de fer stratégique.... comment, ici, ne pas penser au célèbre Pont de la rivière Kwaï ?... Au fil des pages, l'auteur a déployé une telle habileté narrative que nous faisons, à notre tour, parti de ce commando intrépide des "trompe-la-mort"... on court, s’aplatit soudainement, puis rampe dans la fange, canarde à tout va, saute du train en marche, avec une frénésie haletante, ruisselant de sueurs sous l'effet de violentes poussées d'adrénaline, celle de la peur incontrôlable, conjuguée à celle de la détermination implacable chevillée au corps pour vaincre et sauver sa peau de surcroît. Le raid ne s'arrête pas là, et le commando aura à souffrir les pires représailles de l'ennemi, lui aussi, déterminé à les anéantir jusqu'au dernier. S'engage alors une course poursuite dans la jungle qui conduira les rescapés jusqu’à un temple maudit où ils entament une véritable descente aux enfers. Ce que l'on vit là, auprès des héros de cette expédition, est de plus en plus effroyable, exige une résistance physique dépassant ce qui est humainement possible. Christophe Lambert, dont l'imagination est prodigieuse, nous entraîne, au-delà de ses descriptions rigoureuses, à travers les dédales d'un monde souterrain aux dimensions dantesques, dans une course effrénée contre la mort, non sans gratifier de courage, et de noblesse, les personnages, Humains et Elfes, dont il nous a fait prendre la cause... C'est fiction est un grand moment de lecture que je recommande aux jeunes comme aux adultes aimant l'aventure, l'action, la frayeur et le dépassement de soi. Face à l'épouvante où croît le suspens se dégageant des dernières scènes particulièrement angoissantes, vous trouverez certain événement héroïque, particulièrement intriguant voire, incongru... A vous d'en juger... Personnellement, je me suis énormément attaché au personnage de Cealendar. Être demi-Elfe en voilà un destin bien particulier !...
Pavlik
• Il y a 3 ans
Première incursion dans l'œuvre de Christophe Lambert et je ressors mitigé de cette lecture. Il y a pleins de super idées mais l'ensemble souffre de nombreux défauts. L'auteur est parti d'une idée griffonnée dans un carnet : "Platoon Elfique". Evidemment, pour tout amateur de littérature de l'imaginaire, cette idée suscite l'intérêt et la curiosité. Finalement, Christophe Lambert souhaitant intégrer Tolkien, en tant que personnage, à son récit, il choisit comme époque la seconde guerre mondiale, plus particulièrement la campagne de Birmanie, opposant Britanniques et Japonais. Le pitch est simple : les Anglais se sont fait dégager des jungles birmanes par les soldats nippons et, pour des raisons à la fois stratégiques et relevant de l'orgueil national, ils veulent reprendre le pays à tous prix. Mais, problème, ils réalisent qu'ils sont nuls pour ce qui est du combat dans la jungle. D'où l'idée de demander de l'aide aux spécialistes du combat forestier, à savoir les Elfes, qui, dans cette réalité fictive, remplacent les amérindiens. Donc, les derniers Elfes vivent dans des réserves en Amérique du Nord. A part ça, ils sont tout à fait semblables aux Elfes de l'univers de Tolkien. Sans surprise, ils acceptent d'envoyer cinq des leurs aider les Anglais, à la condition qu'un obscur professeur d'Oxford, à savoir J.R.R. Tolkien, se joigne à l'expédition. Comme je l'ai dit, ce roman présente pas mal de très bonnes idées : le parallèle Elfes / Indiens, qui est assez logique, vu les représentations que l'on peut se faire des uns et des autres, l'utilisation de Tolkien, en tant que personnage de fiction, et les liens qui sont faits avec son œuvre, ainsi que l'utilisation des codes des films de guerre. Mais, l'ensemble du récit souffre d'incohérences et d'éléments sous-exploités : - Les cinq Elfes qui composent ce Commando des Immortels, sont quasiment inexistants, en tant que personnages : presque pas de dialogues, peu d'interactions avec les soldats (l'auteur met rapidement ce fait sur le dos de la froideur intrinsèque de ce peuple) et leurs capacités uniques sont finalement peu mises à contribution. On se demande aussi pourquoi Tolkien, un des rares humains à parler l'elfique, ne cherche pas davantage à se rapprocher d'eux, au lieu de parler mythes et littérature avec le major Brody. - le récit est très linéaire (préparation de la mission, déroulement de la mission, retour en catastrophe à la maison) et ne ménage guère de surprises. Et puis l'écriture n'est pas toujours très heureuse (avec, par exemple, des comparaisons du genre "raide comme la justice") et manque de lyrisme pour mettre en valeur des scènes pourtant à fort potentiel. - La fin, qui bascule de façon assez abrupt dans un registre "fantastique" (relativement aux règles de ce monde) ne semble être là que pour accentuer encore le personnage de Tolkien et permettre les analogies avec le Seigneur des Anneaux. Mais c'est vrai que, bien logiquement somme toute, ce Tolkien fictif possède une véritable présence (trop, sans doute) et l'auteur s'est très bien documenté sur sa vie et son œuvre ; au final, il est très crédible, et même émouvant. Peut-être que l'idée originale de Christophe Lambert était de faire un "Platoon Elfique", mais il nous livre, à la fin, un véritable hommage à Tolkien et à son œuvre.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
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- EAN
- 9782265085985
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- Collection ou Série
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 264
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- Dimensions
- 241 x 156 mm
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