Lisez! icon: Search engine
Liber Rosae - Le Livre des roses
Date de parution : 20/04/2023
Éditeurs :
Robert Laffont

Liber Rosae - Le Livre des roses

,

Date de parution : 20/04/2023
Comment la rose est arrivée en France : le grand roman de sa conquête
« Je m’appelle Morjiane El Saadawi, je suis née au nord de Damas. Je sais soigner et je cultive les roses. Je veux consigner ce que je fais, tout inscrire ici,... « Je m’appelle Morjiane El Saadawi, je suis née au nord de Damas. Je sais soigner et je cultive les roses. Je veux consigner ce que je fais, tout inscrire ici, mes progrès comme mes peines, car mes conseils et mes efforts peuvent servir à d’autres pour qui les roses représentent... « Je m’appelle Morjiane El Saadawi, je suis née au nord de Damas. Je sais soigner et je cultive les roses. Je veux consigner ce que je fais, tout inscrire ici, mes progrès comme mes peines, car mes conseils et mes efforts peuvent servir à d’autres pour qui les roses représentent plus que l’or jaune… »
 

1240. Gatien de Mortery revient de Terre sainte où il a combattu sous les ordres de Thibaut, comte de Champagne. À ses côtés, une femme, Morjiane, et une fleur, la rose de Damas dont la splendeur et les senteurs sont encore inconnues en France. Thibaut demande à Gatien de la replanter et de la multiplier. Il veut en faire l’offrande à la reine Blanche, mère de Saint Louis. Son parfum envoûtant n’est-il pas gage d’amour ?
Grâce à Morjiane, les plants s’acclimatent sur ces terres champenoises. Alors, les ennemis se lèvent. L’Église voit dans cette réussite fabuleuse un pacte signé avec le diable. Les jaloux rêvent de la fortune que cette fleur inestimable leur assurerait. Et d’autres, plus sournois encore, sont décidés à se venger de Gatien. La rose mérite-t-elle qu’on meure pour elle ?
 
Liber Rosae est un livre exaltant, subtil et vif, magnifié par les somptueuses illustrations originales de Laurent Gapaillard.
Ce roman nous plonge dans la France du XIIIe siècle, où tout est possible, sans jamais trahir la vérité historique. Enfin, défiant les siècles, la voix de Morjiane résonne encore et nous apporte de précieux conseils sur la culture de cette fleur mythique.
Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782221254264
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 448
Format : 153 x 240 mm
EAN : 9782221254264
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 448
Format : 153 x 240 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Aquilon62 23/05/2023
    On à tous dans un recoin de notre mémoire ces vers de Pierre de Ronsard "Mignonne, allons voir si la rose qui ce matin avoit desclose sa robe de pourpre au soleil, a point perdu ceste vesprée les plis de sa robe pourprée, et son teint au vostre pareil. Las ! voyez comme en peu d’espace, mignonne, elle a dessus la place las ! las ses beautez laissé cheoir ! ô vrayment marastre nature, puis qu’une telle fleur ne dure que du matin jusques au soir ! Donc, si vous me croyez, mignonne, tandis que vostre âge fleuronne en sa plus verte nouveauté, cueillez, cueillez vostre jeunesse : comme à ceste fleur la vieillesse fera ternir vostre beauté." Ces vers écrits au XVIe siècle, sont présents dans notre inconscient collectif. Mais d'où vient cette rose, fleur de tous les superlatifs, fleur de bien des inspirations et pas seulement celle que l'on prend pour en respirer son parfum. Philippe Séguy nous livre ici un magnifique ouvrage qui en retrace les origines, sous forme d'un roman historique des plus réussi. Les pages s'effeuillent (ses feuilles) tels des pétales au toucher délicats et d'éclats, les mots s'enroulent en corolle pour former un bouquet cohérent et des plus resplendissant Car toute la difficulté du roman historique réside dans ce subtil mélange pour créer une essence à nulle autre pareille, qui vous emporte en des temps immémoriaux. Avec des personnages attachants, des rebondissements cohérents le tout en nous faisant plonger en apnée dans la période. Celui-ci nous raconte ces temps qui ont vu la rose arriver de l'Orient dans nos contrées. Ce livre se lit comme on effeuillerait une rose pour en extraire sa divine essence... Premier pétale, premières effluves : odeur d'iode en pleine Mer méditerranée en 1240,  un navire revient des croisades, à son bord Gatien de Mortery qui a quitté Saint-Jean-d’Acre. Le bruit des vagues couvert par celui des armes qui résonnent dans son esprit. Le toucher rugueux du parapet.... Deuxième pétale, deuxièmes effluves : des souvenirs de Syrie, le jour de cette audience accordée par Malik al-Salih au comte de Champagne, quand les portes du jardin s'étaient ouvertes "Le comte de Champagne avait accompagné le sultan et, derrière eux, se mêlaient musulmans et chrétiens. Protégée par des espaliers, annoncée par son parfum, entourée de fontaines, apparut une roseraie. En son centre un kiosque, léger, percé de cinq fenêtres, se posait comme un pétale. Le cœur battant des jardins célébrait à chaque heure la fleur suprême. Domptée, la nature s’organisait sur trois étages et celui consacré aux fleurs occupait le centre d’une centaine de pieds. Encerclés d’orangers et de citronniers, de figuiers, eux-mêmes surplombés par des palmiers, apparaissaient hibiscus, jasmins, daturas, œillets, souvent venus de Perse ou de Chine. Au centre, des dizaines et des dizaines de rosiers, exclusivement blancs et rouges, s’organisaient selon une figure semblant dessinée à l’aquarelle. Les teintes de crème de lait, de blanc rosé et d’ivoire se mêlaient à l’écarlate puissant, au pourpre intense, et chaque couleur ricochait sur l’autre. Les boutons ronds, légèrement crispés, patientaient avant l’éclosion. Les pétales des roses, gaufrés, bouillonnés parfois, crépus, semblaient s’effondrer au moindre souffle." parfum des roses, senteurs d'épices, toucher délicat sur ces fleurs délicates, le bruit de l'eau qui ruisselle dans le jardin, le soleil qui amplifié les fragrances... Troisième pétale, troisièmes effluves : les mots délicats de Morjiane El Saadawi née à Homs au nord de Damas qui viennent ponctuer l'ouvrage de manière régulière apportant douceur de ses réflexions, suavité de ses pensées, délicatesse de ses gestes, simplicité de ses observations : "Je vis maintenant dans ce pays que l’on appelle la France et qui est froid, à Mortery, sur les terres du seigneur Gatien et du seigneur Thibaut. Je sais l’art des jardins. Je sais soigner et je cultive des roses. Je sais les dessiner aussi. Pétale après pétale, avec leurs feuilles et leurs tiges droites. Je veux consigner ce que je fais, tout inscrire ici, mes progrès comme mes peines et à ceux qui se demanderaient pourquoi je le fais, je répondrais que mes conseils et mes efforts peuvent servir à d’autres pour qui les roses représentent plus que l’or jaune. J’ai demandé de l’encre et du papier à celui qui m’a ramenée ici. Il a paru étonné, il n’a rien dit et il a ouvert un coffre, puis un rouleau de cuir, déroulé plusieurs feuilles et il a ajouté : Quand il n’y en aura plus, tu me le diras." Quatrième pétale, quatrièmes effluves : l'odeur de la suspicion dans la région de Provins, la jalousie malodorante, provoquant les silences de Morjiane contrebalancée par un Gatien pour qui "L’infiniment petit devenait précieux à ce gaillard qui portait du fer et du cuir. Un monde entier s’ouvrait à lui, avec ses rites patients, son goût de l’imprévu, sa persévérance et l’attente indispensable. Rien jamais ne devait être brusqué ou trop espéré, ou trop redouté. Sur cet apprentissage nécessaire allait s’exercer sa vie." Cinquième pétale, cinquièmes effluves : toujours cette douceur de Morjiane, " Gatien m’a demandé pourquoi j’avais créé quatre carrés. Sa question d’homme m’a fait sourire et je lui ai répondu qu’au paradis il y avait quatre fleuves. Le premier était d’eau, l’autre était de lait, le troisième de vin et le dernier de miel. J’en ai dessiné le plan devant lui, lui permettant de mieux voir. Il a souri comme il le fait quand il sourit, c’est-à-dire que ses yeux restent tristes et il a murmuré : Tu connais le paradis ? Je n’ai pas répondu et j’ai compris qu’il avait eu peur de m’avoir blessée." Sixième pétale, sixièmes effluves : odeur de la pierre que l'on taille, des outils utilisés, du plomb pour sertir les vitraux : "La fleur de Syrie était destinée à la chapelle du Christ. Thibaut lui assura avoir vu les plans de la rosace ; sa représentation exacte, fruit de l’esprit du maître verrier, ses couleurs et sa forme, sa taille immense, le nombre grandissant de ses pétales.C’est par elle que pénétrerait la caelesti lumine qui venait du Christ. La rose de Damas, née dans les jardins du sultan, ennemi de la chrétienté, choisie par une reine chrétienne afin d’être le symbole incarné de la foi. Cette passerelle entre le monde et ce que Dieu autorise, qui permettait cela ? Devait-on y voir le signe intimidant de la Providence, un hasard de plus dans la vie des hommes ? Dieu aimait peut-être ce genre de raccourci." Septième pétale, septièmes effluves : l'odeur de la justice des rumeurs" N’importe qui pouvait assurer avoir entendu n’importe qui prétendre, assurer, confier, et à mesure qu’on s’éloignait du suspect, ces phrases creuses, ces mots mal choisis prendraient au contraire une force supplémentaire : leur éloignement ne les affaiblissait pas. Le nombre seul suffirait.", l'odeur brûlante de l'inquisition, l'odeur de la jalousie l'odeur de la vengeance.... Vous l'aurez compris ce roman est un magnifique livre qui met nos sens à contribution. C'est d'une écriture fluide et enivrante. Un bouquet littéraire... L'auteur a eu une idée merveilleuse ponctuer son œuvre de magnifiques dessins fruit d'une rencontre avec Laurent Gapaillard dont voici les remerciements appuyés et mérités : "Au commencement fut une rencontre lors d’une exposition en Normandie où il présentait des œuvres récentes. Je pénétrais un monde ensorcelant, construit par une main sûre et le talent nécessaire. S’immerger dans l’univers de Laurent Gapaillard, c’est explorer des pays de plantes et d’arbres, de colonnes en écorce nourries de sève qui s’élèvent à crever le ciel, de palais-tournesol, de toitures en nervures où des déesses aux seins fermes sont les gardiennes d’une architecture végétale. Docile, elle se ploie en voutes, paliers et étages afin d’abriter dans son ventre tiède une pensée, un alphabet, un langage qui parle de paix et d’amour.Un soir d’hiver, au bord du feu de la cheminée, je lui demandais s’il voudrait bien éclairer de son art ce roman que j’achevais d’écrire. Il accepta. Il le lut à trois reprises, le respira à poumons pleins comme on le fait d’une rose, assura le trouver bon et s’enferma dans son atelier. Plusieurs semaines plus tard, de nos conversations, de nos échanges nombreux et de son inspiration que rien n’altère, naissaient ces dessins et ces lettrines. Quelle émotion, je l’avoue sans peine, de redécouvrir personnages et situations, de la Syrie à la France, de Damas à Provins. Orient et Occident ! Le siècle de Saint Louis ressuscitait. Morjiane et Gatien, Blanche ou Thibaut, l’Église et le monde vivaient, souffraient, espéraient, aimaient ! Laurent sut rendre à la rose, à qui ce livre est dédié, ses sortilèges et ses vertus d’envoûtement.Précieux comme une enluminure, riche comme une épopée, une geste médiévale, chacun de ses dessins, demeurent pourtant contemporains, vivants, actuels, défiant l’avenir. Laurent Gapaillard inscrit dans le cœur de chaque lecteur ce supplément d’âme, éblouissant et fugace, à l’encre de Chine et en noir et rouge. " Il ne manque qu'une chose à ce livre nous transmettre les odeurs, mais pour cela sortons respirer le parfums des roses ce livre sous le bras, et quoi de mieux qu'un roseraie pour le lire.... On à tous dans un recoin de notre mémoire ces vers de Pierre de Ronsard "Mignonne, allons voir si la rose qui ce matin avoit desclose sa robe de pourpre au soleil, a point perdu ceste vesprée les plis de sa robe pourprée, et son teint au vostre pareil. Las ! voyez comme en peu d’espace, mignonne, elle a dessus la place las ! las ses beautez laissé cheoir ! ô vrayment marastre nature, puis qu’une telle fleur ne dure que du matin jusques au soir ! Donc, si vous me croyez, mignonne, tandis que vostre âge fleuronne en sa plus verte nouveauté, cueillez, cueillez vostre jeunesse : comme à ceste fleur la vieillesse fera ternir vostre beauté." Ces vers écrits au XVIe siècle, sont présents dans notre inconscient collectif. Mais d'où vient cette rose, fleur de tous les superlatifs, fleur de bien des inspirations et pas seulement celle que l'on prend pour en respirer son parfum. Philippe Séguy nous livre ici un magnifique ouvrage qui en retrace les origines, sous forme d'un roman historique des plus réussi. Les pages s'effeuillent (ses feuilles) tels des pétales au toucher délicats et d'éclats, les mots s'enroulent en corolle pour former un bouquet cohérent et des plus resplendissant Car toute la difficulté du roman historique réside dans ce subtil mélange pour créer une essence...
    Lire la suite
    En lire moins
Abonnez-vous à la newsletter Robert Laffont
Les Éditions Robert Laffont publient de la littérature française et étrangère, des biographies, des témoignages, des mémoires, des romans policiers et d'espionnage, des livres de spiritualité ou encore des livres pratiques.
Chaque mois, recevez toutes les actualités de la maison en vous abonnant à notre newsletter.