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Louise Michel
Collection : Biographies
Date de parution : 25/01/2024
Éditeurs :
Perrin

Louise Michel

Collection : Biographies
Date de parution : 25/01/2024
Une biographie intime et politique de la Vierge rouge.
Louise Michel est d'abord un nom, celui que portent 190 établissements scolaires de France et bien davantage encore de rues. Un nom idolâtré par la gauche, détesté par la droite, mais... Louise Michel est d'abord un nom, celui que portent 190 établissements scolaires de France et bien davantage encore de rues. Un nom idolâtré par la gauche, détesté par la droite, mais dont l'histoire reste méconnue. Avec le talent qu’on lui connaît, Marie-Hélène Baylac est partie sur les traces de l’anarchiste la... Louise Michel est d'abord un nom, celui que portent 190 établissements scolaires de France et bien davantage encore de rues. Un nom idolâtré par la gauche, détesté par la droite, mais dont l'histoire reste méconnue. Avec le talent qu’on lui connaît, Marie-Hélène Baylac est partie sur les traces de l’anarchiste la plus célèbre de France. Née à Vroncourt-la-Côte en 1830, d’une servante abusée par son châtelain, Louise est élevée comme « une demoiselle », et, devenue institutrice, elle monte à Paris à l’âge de 26 ans. Dès lors, sa vie se confond avec la quête d’une société plus juste. Elle fréquente les milieux républicains, s’investit dans l’éducation populaire et pour l’émancipation des femmes, fait ses premières armes de militante socialiste. La guerre franco-prussienne de 1870 puis la Commune révèlent une combattante intrépide. Elle y perd l’amour de sa vie, Théophile Ferré, mais son courage et sa fierté la transforment en icône.
Déportée en Nouvelle-Calédonie, Louise est l’une des premières à s’intéresser à la nature et à la culture kanak. Elle y puise une source d’inspiration qui parcourra toute son œuvre littéraire. À son retour à Paris, en 1880, les foules se pressent pour entendre la Vierge rouge, désormais convaincue qu’il n’est de solution à la misère et aux injustices que dans l’abolition brutale de l’État. Pendant un quart de siècle, oratrice infatigable autant qu’écrivaine prolifique, elle tient la police en haleine, multiplie les séjours en prison, se réfugie à Londres. Son chemin croise les grandes crises de la Troisième République, du boulangisme à l’affaire Dreyfus. Elle côtoie les figures majeures de la pensée révolutionnaire internationale – Blanqui, Kropotkine, Malatesta… – et les ténors de la vie politique : Clemenceau, les Jules – Favre, Simon, Guesde, Ferry, etc. Quand elle meurt à Marseille, début 1905, au retour d’une tournée en Algérie, la presse s’incline devant la dernière des romantiques, reconnaissant qu’elle force le respect de tous, y compris de ceux qui combattent ses idées.
 
Puisant aux écrits abondants de « la grande citoyenne » et aux sources officielles, témoignages, articles de presse, visites de terrain, la plume enlevée et experte de Marie-Hélène Baylac nous entraîne dans le récit de cette vie épique.
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EAN : 9782262097714
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 432
Format : 140 x 210 mm
EAN : 9782262097714
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 432
Format : 140 x 210 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • RChris 23/02/2024
    Lorsqu’elle décède le 09 janvier 1905, il n’est pas un journal, même parmi les plus hostiles, qui ne titre pas sur la mort de Louise Michel et n’évoque son récit de vie. Cette citation journalistique m’a paru significative, qui la qualifie de : “révolutionnaire d’instinct et de sentiment plutôt que de calcul et de raison qui se laissait aller à rêver d'une société idéale” Mais qui était donc cette Lorraine, comme Jeanne d’Arc, née à Vroncourt entre l’Aube et la Meuse, qui a inspiré cette nouvelle biographie de Marie-Hélène Baylac ? Née d’un viol commis par le fils d’un hobereau local ou par son père : “Mon père soutenait que j’étais sa sœur et non sa fille.” Elle sera élevée au sein de cette famille avec sa mère, servante. Tout au long de ma lecture, j’ai regardé la photo de couverture pour essayer de percer le mystère de celle qui a “rassemblé des foules, donné à rêver un monde idéal aux misérables, fait trembler les possédants et les gouvernements” . Je ne la trouve pas laide mais habitée, alors qu’elle est décrite ainsi : “L’adolescence n’a pas métamorphosé la “vilaine enfant”. Elle conserve un physique ingrat : un front large et fuyant, encadré de cheveux châtains plaqués en arrière, un nez très long qui s’élargit à la base, une bouche rendue démesurément grande par une lèvre inférieure saillante ; un menton rond et surtout de grands yeux de velours qui adoucissent cependant l’aspect viril de son visage.” Mince ! s’il y a déjà des divergences sur son aspect physique, qu’en sera t-il sur ses engagements ? Elle fut d’abord institutrice, mais pas une institutrice classique, une qui pratiquait “l’éducation intégrale”, c’est-à-dire un enseignement “actif et concret, soucieux de développer toutes les aptitudes intellectuelles, physiques, affectives de l’enfant“. Mais dans son procès pour sa participation à la Commune, on lui reprochera de faire “chanter la Marseillaise à ses enfants auxquels elle n’apprenait pas la moindre prière.”! Elle sera l'égérie de la Commune, tirant au fusil au milieu des hommes. Elle projeta d’assassiner Thiers à Versailles. Elle sera condamnée à la déportation dans une enceinte fortifiée. C’est durant le long voyage vers la Nouvelle-Calédonie qu’elle se convertit à l'anarchisme de Pierre-Joseph Proudhon et du russe Bakounine. Tout n’est pas rose dans cette personnalité exacerbée, intransigeante, implacable, d'ailleurs elle se définit ainsi : “Je suis maintenant d’une sensibilité pareille à la sauvagerie du sanglier longtemps chassé.” Louise Michel était aussi une poétesse, une écrivaine et ce livre fait la part belle à des citations de ses contes, romans et poèmes… 22 titres paraissent à son retour de Nouvelle-Calédonie. Elle écrit pour les enfants “Des légendes et chants de gestes Canaques”, des contes qui révèlent une sensibilité à l’opposé de son image d’épouvantail politique. Sur sa vie affective, la biographie de Marie-Hélène Baylac ne peut faire l’impasse, même si elle est cependant réduite… à deux pages. Théophile Ferré, “martyr” de la Commune fut l’amour platonique de sa vie… Cette relation lui vaudra le surnom de “vierge de la Commune”. Certains lui prêtent des relations lesbiennes, beaucoup la considèrent comme ”unsexed”. Méchamment, un journaliste dira : “Elle n’est pas jolie et on dit qu’elle est vierge. Mauvaise affaire pour la raison ! Virginité est mère de démence. Comme dans nos ménages, nous faisons tourner une barrique de vin avec un verre de vinaigre, la virginité fait tourner la vertu en aigreur.” A l'inverse, ses partisans affirmaient : “Elle aime en général et non en particulier.” Dans une biographie, je suis toujours à la recherche de ce qui est à l'origine de ce destin, quels sont les ressorts, psychologiques, sociologiques, psychanalytiques… Ici, je reste un peu sur ma faim : comment expliquer une telle abnégation, un tel dévouement, une telle générosité, une telle constance dans la radicalité de “la sainte de l’anarchie”, qui refusait les grâces qui lui paraissaient infâmes mais qui l’auraient sortie de prison, ne sollicitant des sorties que pour aller au chevet de sa mère malade ? L’époque qui a vu l’apogée du mouvement anarchiste n’explique pas tout. Quelle détermination, quel engagement à “se révolter ou mourir”, l’historienne ne dresse pas pour autant un panégyrique, elle montre quelques dérives dans ses discours qui prêtent le flanc au diagnostic d’aliénation mentale. La peur d'être “enfermée” l’incite d’ailleurs à rejoindre Londres, ville des exilés politiques d’Europe par excellence. Elle continue ses conférences enflammées et ouvre une école à “l’éducation à la fois physique et intellectuelle, polyglotte, s’intéressant aux avancées scientifiques et techniques de l’époque, qui diffusera les principes d’humanité et de justice chers aux anarchistes.” Jusqu'à la fin de sa vie, elle encouragea la recherche du bonheur de l’humanité dans la révolution anarchiste. “Dans notre histoire, faite et dominée par les hommes, elle apparaît parmi les très rares figures politiques féminines célèbres” remarque l’autrice. A sa mort, on dira : “Ç'a été non un enterrement mais une apothéose”. Elle ne cesse aujourd’hui d’inspirer théâtre et cinéma, et l'œuvre de celle qui avait la “névrose de la générosité" est constamment rééditée. Lorsqu’elle décède le 09 janvier 1905, il n’est pas un journal, même parmi les plus hostiles, qui ne titre pas sur la mort de Louise Michel et n’évoque son récit de vie. Cette citation journalistique m’a paru significative, qui la qualifie de : “révolutionnaire d’instinct et de sentiment plutôt que de calcul et de raison qui se laissait aller à rêver d'une société idéale” Mais qui était donc cette Lorraine, comme Jeanne d’Arc, née à Vroncourt entre l’Aube et la Meuse, qui a inspiré cette nouvelle biographie de Marie-Hélène Baylac ? Née d’un viol commis par le fils d’un hobereau local ou par son père : “Mon père soutenait que j’étais sa sœur et non sa fille.” Elle sera élevée au sein de cette famille avec sa mère, servante. Tout au long de ma lecture, j’ai regardé la photo de couverture pour essayer de percer le mystère de celle qui a “rassemblé des foules, donné à rêver un monde idéal aux misérables, fait trembler les possédants et les gouvernements” . Je ne la trouve pas laide mais habitée, alors qu’elle est décrite ainsi : “L’adolescence n’a pas métamorphosé la “vilaine enfant”. Elle conserve un physique ingrat : un front large et fuyant,...
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  • brinvilliers 21/02/2024
    Merci à Babelio et aux Éditions Perrin pour ce livre. Une biographie sur Louise Michel qui nous emmène dans sa vie et ses combats. Une femme hors du commun qui a fait de l’hombre à certains hommes. L’époque ne se prêtait pas à ce qu’une femme mette en avant que c’est par l’éducation des jeunes filles que la société évoluera. Sa déportation en Nouvelle Calédonie lui fera découvrir une autre population, une autre forme de vie et de combat, mais l’affirmera dans sa prise de position contre tout gouvernement. On peut se poser la question si nous avons évolué vers un monde meilleur suite aux combats de Louise Michel ? Une combattante comme il n’en existe que peu.
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