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Mémoires
Édition intégrale inédite
Nicolas Baverez (préface de), Tzvetan Todorov (préface de)
Date de parution : 18/11/2010
Éditeurs :
Bouquins

Mémoires

Édition intégrale inédite

Nicolas Baverez (préface de), Tzvetan Todorov (préface de)
Date de parution : 18/11/2010

Voici publiée pour la première fois la version intégrale des Mémoires de Raymond Aron (1905-1983), enrichie de trois grands textes inédits qui confi rment l’intelligence d’analyste et de visionnaire d’un...

Voici publiée pour la première fois la version intégrale des Mémoires de Raymond Aron (1905-1983), enrichie de trois grands textes inédits qui confi rment l’intelligence d’analyste et de visionnaire d’un des plus grands observateurs du XXe siècle. Ce volume est préfacé par Nicolas Baverez, disciple d’Aron s’il en est, qui,...

Voici publiée pour la première fois la version intégrale des Mémoires de Raymond Aron (1905-1983), enrichie de trois grands textes inédits qui confi rment l’intelligence d’analyste et de visionnaire d’un des plus grands observateurs du XXe siècle. Ce volume est préfacé par Nicolas Baverez, disciple d’Aron s’il en est, qui, de manière magistrale, restitue à la pensée aronienne toute son actualité. Il comprend en outre un avant-propos fort éclairant de Tzvetan Todorov.
Ce livre est le récit d’une rencontre : celle d’un siècle convulsif et d’une intelligence avide de le comprendre. C’est aussi le témoignage d’un homme qui s’interroge sur lui-même et son oeuvre, sur les êtres et sur la vie. Spectateur engagé, il a côtoyé les acteurs éminents de son temps, de De Gaulle et Kissinger à Malraux, Sartre et Camus, et brosse de chacun d’eux un portrait sans complaisance.
Mais cet ouvrage dresse avant tout le bilan des réflexions d’un grand philosophe politique sur le monde moderne, en marge de l’académisme intellectuel de son époque. Les trois inédits ici rassemblés, portant l’un sur le bilan économique et social de la gauche au pouvoir, le deuxième sur le moralisme de la diplomatie américaine et le conflit israélo-arabe, le dernier sur l’hégémonie soviétique, illustrent on ne peut mieux l’indépendance d’esprit de leur auteur.
À l’heure où la France et le monde ont besoin de retrouver raison, rigueur et cohérence, relire ou découvrir Raymond Aron est plus que jamais nécessaire.
Jean-Luc Barré.

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EAN : 9782221114025
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1088
Format : 132 x 198 mm
EAN : 9782221114025
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1088
Format : 132 x 198 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • bfauriaux 14/07/2023
    Un des tres grands penseurs francais.Meme si sa pensee est assez exigente,on ne peut su'etre admiratif devant la richesse de cette pensee et cette analyse sublime du vingtième siecle,au dela des courants politiques.Je me suis replonge avec l'auteur dans la vie du diecle dernier avec delice,merci Mr Arron.Un livre incontournable.
  • peltier69 15/07/2022
    Quelle claque ce livre ! Il y a chez Raymond Aron une telle hauteur de vue et une telle virtuosité intellectuelle... Si on ajoute à cela, un désintéressement total (comme Sartre et Malraux, du reste) et une honnêteté intellectuelle hors norme, on a affaire à un individu tout à fait exceptionnel. Pour les plus jeunes générations, il est bon de rappeler que Raymond Aron était juif. Il analyse dans ses Mémoires tous les grands événements du XXe siècle, de 1930 à sa mort en 1983, avec une lucidité époustouflante. Avec le recul, il s'avère que quasiment toutes ses prises de position étaient exactes. Loin de se contenter de son rôle de professeur, l'éternel premier de la classe (élève de l'école normale supérieure, major à l'agrégation de philosophie, docteur ès lettres) s'engagera constamment. - de 1930 à 1933, il est assistant à l'Université de Cologne. Il est aux premières loges pour observer la montée du nazisme. Il ne se fait aucune illusion sur ce qui l'attend, lui, le Juif. - En 1940, il laisse sa femme et sa fille, qui s'exileront au Maroc jusqu'en 1943, pour rejoindre le général De Gaulle à Londres. Il devient journaliste - ce sera son second métier - et écrit dans le journal « La France Libre » pendant la guerre. - En 1945, à la Libération, après un court passage au ministère de l'Information, sous la direction d'André Malraux, il rejoint Albert Camus dans le journal Combat, puis jusqu'à sa mort, il sera à la fois professeur (à l'ENA, à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, à la Sorbonne, puis au Collège de France), et éditorialiste (au Figaro pendant 30 ans, puis à L Express - en tout, 4000 éditoriaux en 37 ans de journalisme). Pour ceux qui douterait du désintéressement de Raymond Aron, il est bon de noter qu'il fut payé à la pige durant toute la période où Pierre Brisson a été directeur de la publication du Figaro (1947 - 1962) et qu'il refusa son l'indemnité, en 1977, lorsque Robert Hersant le licencia, après 30 ans passés au journal. - En 1955, dans le livre « l'Opium des Intellectuels », il persiste dans la voie du non-conformisme, en dénonçant l'aveuglement des Intellectuels de gauche (avec Sartre à leur tête), quasiment tous convertis au marxisme à cette époque, et incapable d'ouvrir les yeux sur les purges gigantesques commises par Staline. - En 1957, il rentre dans l'arène politique en se positionnant ouvertement pour l'indépendance de l'Algérie, à contre-courant de la droite, sa famille politique d'après-guerre. Je terminerai le commentaire de ce livre, par ce qui a sans doute plus que tout marqué sa vie : la naissance en 1950 de sa 3ème fille Laurence, atteinte de trisomie 21 (l'origine chromosomique de la maladie ne sera découverte qu'en 1960), et 6 mois plus tard, le décès de sa 2ème fille Emmanuelle, à l'âge de 6 ans, d'une leucémie foudroyante. Ma conclusion est que cet ouvrage est un livre majeur pour qui s'intéresse à l'histoire politique, économique et intellectuelle de la France et du Monde au XXe siècle. Quelle claque ce livre ! Il y a chez Raymond Aron une telle hauteur de vue et une telle virtuosité intellectuelle... Si on ajoute à cela, un désintéressement total (comme Sartre et Malraux, du reste) et une honnêteté intellectuelle hors norme, on a affaire à un individu tout à fait exceptionnel. Pour les plus jeunes générations, il est bon de rappeler que Raymond Aron était juif. Il analyse dans ses Mémoires tous les grands événements du XXe siècle, de 1930 à sa mort en 1983, avec une lucidité époustouflante. Avec le recul, il s'avère que quasiment toutes ses prises de position étaient exactes. Loin de se contenter de son rôle de professeur, l'éternel premier de la classe (élève de l'école normale supérieure, major à l'agrégation de philosophie, docteur ès lettres) s'engagera constamment. - de 1930 à 1933, il est assistant à l'Université de Cologne. Il est aux premières loges pour observer la montée du nazisme. Il ne se fait aucune illusion sur ce qui l'attend, lui, le Juif. - En 1940, il laisse sa femme et sa fille, qui s'exileront au Maroc jusqu'en 1943, pour rejoindre le général De Gaulle à Londres. Il devient journaliste - ce sera son second...
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  • romamana 06/05/2020
    Raymond Aron a souvent été d'une lucidité hors du commun : à l'opposé de ses condisciples de l'Ecole normale supérieure, il combat le totalitarisme soviétique dans l'Opium des Intellectuels (ce qui a été pour lui une guérison personnelle relativement, selon lui, à son manque de réaction face au nazisme dans les années 30). Certaines interrogations sont soulevable après lecture de ses mémoires : Bourdieu est -il un chef de secte totalitaire comme il le prétend ? La politique de Pinochet était-elle défendable ? Quoiqu'il en soit, en dépit de ses prises de position libérales (il est plus facile de se dire de gauche que de refuser de l'être, comme il l'énonce dans une vidéo visionnable sur youtube), Raymond Aron était à l'origine de gauche et il débutait même l'une de ses deux thèses philosophiques de 1938 en s'interrogeant "pourquoi suis-je socialiste ?". Ces positions politiques demeurent d'ailleurs ponctuelles et généralement modérées dans cette autobiographie. Sur un tout autre plan, un public composé en partie d'enseignants, regrettera peut être que Raymond Aron lui rappelle que "l'agrégation est restée aujourd'hui ce qu'elle était hier; on y fait plus preuve d'érudition et de rhétorique que de véritable réflexion et d'originalité."
  • feanora 08/03/2012
    Un grand témoin du vingtième siècle.
  • Bigmammy 20/11/2011
    Raymond Aron, universitaire et journaliste, le maître de la pensée libérale française durant la seconde partie du XXème siècle, a mis en ordre ses innombrables souvenirs, pour livrer, en 1983, juste avant sa mort à 78 ans, un volume de Mémoires qui tient en 1000 pages dans la collection Bouquins de Robert Laffont. L’homme a été controversé, suscitant la rage de la gauche intellectuelle et l’ire soupçonneuse des gaullistes, mais admiré en France et plus encore aux Etats-Unis et en Europe. Quel itinéraire a-t-il suivi ? En premier lieu, c’est ce qu’il est convenu d’appeler un « bon élève » : troisième fils d’une famille dont le père a subi des revers professionnels et financiers, il intègre la khâgne de Condorcet, puis Normale Sup, où ses camarades s’appellent Jean-Paul Sartre, Emmanuel Mounier, Paul Nizan etc. Reçu premier a l’agrégation de Philo, il va bénéficier d’une vraie formation à la dimension tragique de l’Histoire, en obtenant un poste d’assistant à l’Université de Cologne, en 1930, en plein bouillonnement politique et social, en pleine montée du Nazisme. Il y découvre aussi la sociologie, avec l’œuvre de Max Weber (mort en 1920), et trouve ainsi son orientation. C’est un garçon modeste, presque humble, qui soumet tout, sans exception, à l’examen rationnel : ainsi, passé à Londres mi juin sur un des bateaux de St Jean de Luz – comme François Jacob, comme le Général Simon, futurs héros de la France libre -, il va prendre ses distances avec De Gaulle, dont la fibre démocratique ne lui paraît pas suffisamment solide. Ce péché-là ne sera jamais pardonné, même si, curieusement, son amitié avec Malraux fera de lui, pendant quelques mois, le directeur de cabinet du Ministre de l’Information dans le Gouvernement de la Libération. Sa conviction majeure est formée par ces années terribles : il faut refuser les totalitarismes : à une époque où le Parti communiste, nimbé de ses sacrifices dans la Résistance, domine tout, Aron devient un critique scrupuleux et décapant du Communisme. Mais « l’opium des intellectuels » est partout : en janvier 1950, on lit dans « les Temps modernes », revue de Sartre, que « le travail forcé n’existe pas en URSS ». En 1954, les partisans de l’Alliance atlantique sont traités de collaborateurs. Et il n’est pas jusqu’au grand Maurice Lauré, haut fonctionnaire inventeur de la TVA, qui déclare doctement que la croissance de la productivité soviétique est insurpassable ! Les lecteurs du Figaro, les universités américaines et britanniques, les étudiants de Sciences Po bénéficient de ses analyses sur l’Histoire qui se fait, particulièrement sur la construction européenne, sur la guerre froide, sur la société industrielle. Il écrit, en 1962 « ceux pour qui l’Europe doit être une patrie ne doivent pas oublier qu’aux yeux des Britanniques elle ne sera jamais qu’un moyen » : prophétique, et aujourd’hui, malheureusement, vérifié. Sur les drames de l’Afrique du Nord, Aron, fidèle à sa politique de libre examen, ne se fait guère d’amis, en choisissant de dire d’emblée qu’il faudra trouver des solutions négociées : toute sa vie, sa quête de vérité lui aura fait des ennemis, mais au total lui aura conféré une autorité morale qui dure encore. Les Mémoires de Raymond Aron sont donc un livre de référence, a recommander pour tous ceux qui s’intéressent à ce « terrible XXème siècle ». Raymond Aron, universitaire et journaliste, le maître de la pensée libérale française durant la seconde partie du XXème siècle, a mis en ordre ses innombrables souvenirs, pour livrer, en 1983, juste avant sa mort à 78 ans, un volume de Mémoires qui tient en 1000 pages dans la collection Bouquins de Robert Laffont. L’homme a été controversé, suscitant la rage de la gauche intellectuelle et l’ire soupçonneuse des gaullistes, mais admiré en France et plus encore aux Etats-Unis et en Europe. Quel itinéraire a-t-il suivi ? En premier lieu, c’est ce qu’il est convenu d’appeler un « bon élève » : troisième fils d’une famille dont le père a subi des revers professionnels et financiers, il intègre la khâgne de Condorcet, puis Normale Sup, où ses camarades s’appellent Jean-Paul Sartre, Emmanuel Mounier, Paul Nizan etc. Reçu premier a l’agrégation de Philo, il va bénéficier d’une vraie formation à la dimension tragique de l’Histoire, en obtenant un poste d’assistant à l’Université de Cologne, en 1930, en plein bouillonnement politique et social, en pleine montée du Nazisme. Il y découvre aussi la sociologie, avec l’œuvre de Max Weber (mort en 1920), et trouve ainsi son orientation. C’est un garçon modeste, presque humble,...
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