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Œuvres poétiques complètes
Yves-Alain Favre (textes réunis par)
Date de parution : 04/08/2010
Éditeurs :
Bouquins

Œuvres poétiques complètes

Yves-Alain Favre (textes réunis par)
Date de parution : 04/08/2010
A-t-on vraiment lu tout Verlaine ? Inclassable, il a poursuivi sa course en solitaire. Avec Rimbaud et Mallarmé, il a amplement contribué à la naissance de la poésie moderne.

On se contente trop souvent d'admirer les premiers livres : mélancolie sombre des Poèmes saturniens, rêverie exquise des Fêtes galantes, impressionnisme musical des Romances sans paroles, haut lyrisme chrétien de...

On se contente trop souvent d'admirer les premiers livres : mélancolie sombre des Poèmes saturniens, rêverie exquise des Fêtes galantes, impressionnisme musical des Romances sans paroles, haut lyrisme chrétien de Sagesse. Mais l'on néglige ce qui suit et deux tiers de l'oeuvre sont condamnés à l'oubli. Pourtant, Verlaine n'a cessé...

On se contente trop souvent d'admirer les premiers livres : mélancolie sombre des Poèmes saturniens, rêverie exquise des Fêtes galantes, impressionnisme musical des Romances sans paroles, haut lyrisme chrétien de Sagesse. Mais l'on néglige ce qui suit et deux tiers de l'oeuvre sont condamnés à l'oubli. Pourtant, Verlaine n'a cessé d'explorer des voies nouvelles. Ainsi découvrira-t-on l'esthétique de la sincérité et de la simplicité dans Bonheur, les parodies et les pastiches de Dédicaces, les poèmes satiriques d'Invectives, l'ardent érotisme de Chansons pour Elle, la tendresse d'Elégies, la poésie ludique d'Epigrammes. Même les poèmes érotiques, publiés sous le manteau, figurent dans la présente édition qui fournit enfin un panorama complet de cette oeuvre si diverse. Verlaine a fait vibrer " toute la lyre ", aucun domaine de la poésie ne lui est demeuré étranger.
Ce volume - complété par une Chronologie et un Dictionnaire - permet de suivre l'itinéraire de Verlaine dans ses méandres et ses caprices, et de mieux apprécier Romances sans paroles, son chef-d'oeuvre ; le poète s'y est aventuré, comme nul autre avant lui, dans l'espace intérieur de la rêverie et, par le raffinement de la musique verbale, il a réussi à suggérer l'indicible.

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EAN : 9782221122945
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1056
Format : 132 x 198 mm
EAN : 9782221122945
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1056
Format : 132 x 198 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • manoli_sa 11/08/2023
    J'ai toujours été profondément touchée par la plume de Verlaine. Il a cette capacité unique à capturer les nuances les plus subtiles des émotions humaines avec une simplicité désarmante. À chaque lecture, je suis transportée dans un monde de mélancolie, de passion et de rêverie. Son jeu avec les mots, ses rythmes envoûtants et ses métaphores délicates font de lui l'un des plus grands poètes de la littérature française. Un véritable maître de la poésie, à redécouvrir encore et encore.
  • Lamifranz 26/09/2022
    Comme beaucoup de personnages publics, Verlaine fait partie de ces artistes complexes dont on ne peut séparer « l’homme » et « l’œuvre », même si certains aspects de leur personnalité sont fortement choquants, vis-à-vis de la morale ou de la loi. Les exemples ne manquent pas au cours des siècles. Et s’il fallait mettre au rencart les œuvres de tous ceux qui ont à un moment ou un autre offensé leurs contemporains par des actes répréhensibles, le patrimoine littéraire et artistique risquerait d’être fortement amputé. Le problème est ancien, mais il se fait de plus en plus sensible, en fonction d’une part de l’évolution des mœurs, d’autre part de celle des réseaux sociaux qui permettent de dire tout et son contraire, « sans filtre » et donc de construire ou détruire des personnalités. Ce qu’on appelait autrefois « la rumeur » est devenue une arme de destruction massive. Mais on ne va pas refaire le monde, ni vous ni moi. Faute de pouvoir trancher, soyons objectifs, et tâchons d’être raisonnables, sans être emportés par une passion partisane. Exemple parfait : Paul Verlaine (1844-1896). Sublime poète, et homme exécrable : alcoolique et violent, il battait sa femme enceinte et son enfant, et même sa mère (qu’il adorait). Puis il abandonne sa famille pour vivre avec Rimbaud une passion « infernale » qui finit par une tentative de meurtre par balle sur son jeune amant. De prisons en hôpitaux il tombe dans une misère noire dont il ne ressortira pas. Et pourtant, il nous laisse une poésie d’une beauté extraordinaire, pure et limpide, semblable à une musique berçante ou enchanteresse, ou encore d’une élégiaque authenticité… Pour comprendre sa poésie, il faut comprendre son caractère. Verlaine est un être plein de contrastes : voluptueux, il ne sait pas résister à l’appel des plaisirs (tous les plaisirs, y compris les plus répréhensibles) et en même temps, il est un chercheur d’absolu, lucide sur ses faiblesses et avide de rédemption. Il est en quête d’un bonheur qu’il sait impossible à atteindre, d’une innocence qu’il sait à jamais perdue. Sa poésie se ressent de ces contradictions. Littérairement parlant, il est à la fois un héritier et un précurseur : il connaît ses classiques depuis Villon jusqu’à Baudelaire, en passant par Nerval (ces trois poètes sont des étapes majeures dans la façon d’écrire la poésie), sans oublier bien sûr les romantiques avec Hugo, les Parnassiens avec Gautier et Leconte de Lisle, ou toute la mouvance impressionniste. Attaché à montrer les mystères de l’âme humaine et celle des choses, il pratique un art poétique d’une grande musicalité, basé sur une simplicité lexicale, familière et consensuelle, comme une confidence avec le lecteur. Il multiplie les expériences poétiques (cf son poème « Art poétique », dans « Jadis et naguère ») : De la musique avant toute chose, Et pour cela préfère l'Impair Plus vague et plus soluble dans l'air, Sans rien en lui qui pèse ou qui pose. L’un des grands mérites de Verlaine, c’est d’avoir remis au goût du jour une poésie cadencée comme un chant (toujours ce rapport à la musique), qui était celui de Du Bellay, de Lamartine, de Nerval, de Hugo, et qui après lui sera amplifié par Apollinaire, Eluard et Aragon. Et le Verlaine poétique qui restera, c’est bien celui de ce chant profond, mêlant nature et vie intérieure, l’âme partagée entre l’ange et le démon, proche de la vie des pauvres gens, d’une simplicité et d’une humilité exemplaires, et pour nous lecteurs, rempli d’accents à la fois émouvants et déchirants, ce chant profond, c’est celui du Pauvre Lélian.. Comme beaucoup de personnages publics, Verlaine fait partie de ces artistes complexes dont on ne peut séparer « l’homme » et « l’œuvre », même si certains aspects de leur personnalité sont fortement choquants, vis-à-vis de la morale ou de la loi. Les exemples ne manquent pas au cours des siècles. Et s’il fallait mettre au rencart les œuvres de tous ceux qui ont à un moment ou un autre offensé leurs contemporains par des actes répréhensibles, le patrimoine littéraire et artistique risquerait d’être fortement amputé. Le problème est ancien, mais il se fait de plus en plus sensible, en fonction d’une part de l’évolution des mœurs, d’autre part de celle des réseaux sociaux qui permettent de dire tout et son contraire, « sans filtre » et donc de construire ou détruire des personnalités. Ce qu’on appelait autrefois « la rumeur » est devenue une arme de destruction massive. Mais on ne va pas refaire le monde, ni vous ni moi. Faute de pouvoir trancher, soyons objectifs, et tâchons d’être raisonnables, sans être emportés par une passion partisane. Exemple parfait : Paul Verlaine (1844-1896). Sublime poète, et homme exécrable : alcoolique et violent, il battait sa femme enceinte et son...
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  • Arimbo 05/08/2020
    L'oeuvre poétique de Verlaine est, comme celle de Hugo, inégale. Certains recueils sont des chefs d'oeuvre où tout est parfait: Romances sans paroles, où l'influence de Rimbaud est forte, et qui contient des poèmes absolument novateurs comme Charleroi, ou Beams, Fêtes Galantes, un joyau d'une unité de ton incroyable, d'autres recueils où presque tout est magnifique: Poèmes saturniens, Sagesse, ou encore contenant des poèmes prodigieux comme Crimen Amoris dans Jadis et Naguère. Et puis, dans la suite de sa production, c'est mon opinion que peut-être d'autres ne partageront pas, la veine créatrice se perd, beaucoup de poèmes sont plutot fades, voire de la prose rimée, je pense aux poèmes de Dédicaces, Invectives, Épigrammes, notamment, mais il y a cependant, des perles rares, comme ceux évoquant Lucien Letinois, avec le magnifique poème: "il patinait merveilleusement...." , jusqu'à cet extraordinaire dernier et prémonitoire poème : Mort, où Verlaine, une dernière fois, et de façon bouleversante, évoque son combat personnel contre sa lâcheté, sa fuite dans le rêve, dont la Mort le rendra victorieux. Mais, je ne me lasserai jamais de lire et d'apprendre par coeur les poèmes de Fêtes Galantes et Romnces sans Paroles.
  • Flaubauski 08/05/2019
    J’ai pris le temps de me plonger dans la poésie de Verlaine en lisant un recueil, par-ci par-là, pendant plusieurs mois, de cette intégrale qui traînait dans ma bibliothèque depuis des années. J’ai pris plaisir à en relire certains, comme Poèmes saturniens et Romances sans paroles, pour moi des chefs d’œuvre de modernité, autant par leurs paradoxales harmonies musicales discordantes et détonantes dans le climat littéraire de l’époque – « Et pour cela préfère l’Impair » – que par leur description d’univers tout aussi modernes et paradoxaux, de Paris à Londres, en passant par la Belgique. J’ai pris plaisir également à en découvrir d’autres plus tardifs, comme Jadis et Naguère, dont je ne connaissais que l' »Art Poétique », et qui m’a permis de prendre conscience de l’importance qu’a pu avoir le poète pour les décadents à la fin du siècle, ou encore de Parallèlement. Mais ces recueils, plus tardifs dans leur publication, reprennent à majorité des poèmes écrits bien antérieurement, laissant penser qu’après Romances sans paroles, la poésie de Verlaine s’est comme assagie, voire affadie, ne laissant que peu de place à la fantaisie première, surtout de forme, mais aussi de fond. A partir de l’incident londonien, coupant court à sa relation avec Rimbaud, et l’emprisonnement qui en a suivi, en effet, celui qui avait fait le choix de la bohème avec son jeune amant, prend le chemin de l’expiation dans la religion, Sagesse en étant la parfaite illustration. La modernité poétique qui précédait laisse place à une poésie classique, dans la tradition d’une poésie religieuse avec laquelle j’ai beaucoup de mal, assez déconcertante lorsque l’on ne connaît que les premiers recueils. Puis, jusqu’à la fin de sa vie, Verlaine retombera dans ce qu’il considère comme ses travers, pour mieux les expier ensuite, chaque nouveau recueil renvoyant à l’une des deux facettes désormais présentes en alternance dans son œuvre. Malgré tout, j’ai trouvé le parcours de cet homme, encore plus que de ce poète, touchant, dans toutes ses difficultés à se trouver, tout au long de sa vie, au point de finir par mourir misérablement ; parcours qui se ressent, justement, assez magistralement, dans son œuvre même. Cette intégrale a donc été une lecture en demi-teinte mais nécessaire : ou comment une œuvre peut prendre une bien autre résonance quand on prend le temps de la parcourir dans son ensemble.J’ai pris le temps de me plonger dans la poésie de Verlaine en lisant un recueil, par-ci par-là, pendant plusieurs mois, de cette intégrale qui traînait dans ma bibliothèque depuis des années. J’ai pris plaisir à en relire certains, comme Poèmes saturniens et Romances sans paroles, pour moi des chefs d’œuvre de modernité, autant par leurs paradoxales harmonies musicales discordantes et détonantes dans le climat littéraire de l’époque – « Et pour cela préfère l’Impair » – que par leur description d’univers tout aussi modernes et paradoxaux, de Paris à Londres, en passant par la Belgique. J’ai pris plaisir également à en découvrir d’autres plus tardifs, comme Jadis et Naguère, dont je ne connaissais que l' »Art Poétique », et qui m’a permis de prendre conscience de l’importance qu’a pu avoir le poète pour les décadents à la fin du siècle, ou encore de Parallèlement. Mais ces recueils, plus tardifs dans leur publication, reprennent à majorité des poèmes écrits bien antérieurement, laissant penser qu’après Romances sans paroles, la poésie de Verlaine s’est comme assagie, voire affadie, ne laissant que peu de place à la fantaisie première, surtout de forme, mais aussi de fond. A partir de l’incident londonien, coupant court à...
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  • frandj 11/02/2017
    Dans ma hiérarchie personnelle, Verlaine s'est toujours trouvé loin derrière Baudelaire. De par sa personnalité, celui-ci était très supérieur à celui-là. Mais la différence se retrouve aussi dans la qualité de la poétique. Je ne compte plus les poèmes de Baudelaire qui m'émeuvent et qui m'éblouissent. Verlaine, on le connait surtout pour quelques poésies, toujours les mêmes, comme "Mon rêve familier" ou "Les sanglots longs / Des violons / de l'automne…" etc, par exemple. Mais j'ai voulu redécouvrir cet auteur, à travers ses oeuvres complètes. A côté de divers textes que je considère comme assez maladroits sur la forme (les rimes sont parfois simplistes, à mon avis), j'ai eu le plaisir de goûter à quelques poésies que je ne connaissais pas encore ou que j'avais oubliées. Je les ai mises en citation.
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