008 : Apprenti Espion - Tome 17 : Le livre de Shun Matsuena

Le tome précédent annonçait un combat palpitant au cœur d'une base de Dogra Magra, résultat : nous ne sommes pas déçus du voyage pour ce dix-huitième tome qui propulse la série dans une confrontation acharnée suivie d'une petite surprise finale...Un tome décisif qui annonce peut-être un certain changement de cap. L'opération de sauvetage se poursuit donc dans ce tome. Ayame Kido et Nohara retrouvent facilement le vaillant Eight mais c'était sans compter une armada de sbires armés jusqu'au dent. Nohara, devenu un vrai colosse grâce à un gadget, se "sacrifie" pour laisser ses camarades s'enfuir et se battre face au boss principal de ce volume, Rorschach, la dame aux plumes mortelles de paon. Shun Matsuena laisse libre cours à son sens de la découpe, à son énergie pour l'un des combats les plus effrénés de la série. Sans temps mort, nos deux agents combattent Rorschach aux quatre recoins de la base, allant d'une passerelle jusqu'à une chute d'ascenceur. Le mangaka s'amuse avec l'environnement et joue de la gravité par le biais des pouvoirs de la Dogra Magra. C'est l'une des meilleures confrontations depuis le début de ce titre. Au passage, n'oublions pas le caractère ultra-sexy du style du mangaka qui comme toujours combine son chara-design avec des combinaisons ultra-moulantes. Pas la peine de le mentionner à chaque tome mais si vous êtes allergique au style plastique, ne lisez pas de manga de Matsuena-san... Le dessinateur s'en donne à coeur joie avec ces combinaisons très voire trop proche du corps mais il n'en n'oublie pas pour autant l'action et utilise à bon escient les compétences du Zaylon, cette matière qui recouvre donc le corps des agents mais aussi celui des Dogra Magra. Ainsi, c'est un combat très zaylonnesque qui s'étend jusqu'à une autre confrontation en fin de volume où Eight se bat contre un Dogra Magra capable de durcir son armure. La technique est amusante et le zaylon est utilisé à bon escient. Ce tome dévoile aussi un peu plus le passé de notre généreuse héroine Ayame, une combattante décidément très badass, élevée par une mère tueuse à gages qui n'était pas dépourvue d'un certain code. Ayame s'illustre pendant le combat contre Rorshach au risque de devenir aussi impitoyable que sa chère maman. Mais Eight est là pour veiller sur sa chère et tendre... Autre bonne surprise de ce volume, c'est justement la surprise finale de ce tome dont je n'en dévoilerais pas davantage la nature. Mais cela donne un petit regain d'intérêt à la série qui s'oriente vers une autre étape de son intrigue. De plus, le teaser du tome suivant laisse transparaitre l'apparition d'un autre personnage-clef, ce qui peut enfin permettre à l'intrigue de s'élargir en dehors de son trio de tête, à suivre. Un tome réjouissant dans lequel le mangaka se concentre sur ce qu'il sait faire de mieux, de l'action inventive combiné avec un esthétisme sexy sans compter une petite surprise qui vient clôturer ce volume.