Andromaque : Le livre de Euripide, Jean Racine
Édition présentée et commentée par Annie Collognat-Barès, professeur de lettres supérieures au lycée Victor-Hugo (Paris)
Racine songe sans nul doute à l'actrice Du Parc, sa maîtresse, quand il écrit Andromaque, où il transpose les tourments qu'elle lui fait subir...
Captive troyenne enlevée par Pyrrhus avec son fils Astyanax, Andromaque, veuve d'Hector, doit choisir : l'épouser ou voir périr son enfant, comme les Grecs l'exigent. Mais peut-elle céder à ce bourreau séduisant qui a massacré sa famille et incendié sa ville ? Il y a un fleuve de sang entre eux. La haine, la douleur et la fidélité à Hector doivent l'emporter. Dans le même temps, dans l'ombre, Hermione, ainsi qu'Oreste, malheureux éconduits par une chaîne amoureuse, conspirent...
Lire avec le texte intégral et la préface
Comprendre avec Les clés de l'œuvre
26 pages pour aller à l'essentiel
75 pages pour approfondir
De (auteur) : Euripide, Jean Racine
Préface de : Annie Collognat
Collection dirigée par : Claude Aziza
Expérience de lecture
Avis Babelio
Denis_76
• Il y a 3 mois
Mon esprit est confus. Quand a lieu la guerre de Troie ? Au XIIè siècle avant JC, selon les experts. Pyrrhus (Neoptolème) est le fils d'Achille qui tua Hector, héros troyen. Je l'avais confondu avec Pyrrhus 1er, qui fut une personne réelle, un roi guerrier remarquable, mais bien plus tard. Andromaque est une figure mythologique, héroïne troyenne (en actuelle Turquie), femme d'Hector, et dont l'épopée se déroule donc au XIIè siècle avant JC. La tragédie repose sur quatre personnages qui ont des amours "à sens unique" : Oreste aime Hermione, qui aime Pyrrhus, qui aime Andromaque, qui aime Hector, qui est mort. Andromaque est captive de Pyrrhus qui a vaincu Troie, tué presque toute sa famille, et particulièrement son mari Hector, tué par Achille, père de Pyrrhus.Elle veut le venger. D'autre part, que faire d'Astyanax, le fils d'Andromaque qui, à l'âge adulte, voudra, lui aussi, punir Pyrrhus de la mort de son père Hector ? Ce problème occupe l'acte III. Enfin, Pyrrhus promet à Hermione qui l'aime, le mariage, mais aime Andromaque. Ce qui est confus dans ma tête est que l'Epire appartient à la Grèce dans la longue guerre de Troie, mais est considéré par Pyrrhus comme un pays à part : pour lui, il y a l'Epire dont il est roi, la Grèce de Ménélas, Hélène et Hermione, et Troie d'Andromaque. Dans l'acte IV, c'est la bascule, le noeud de la pièce : Pyrrhus change d'avis et laisse son coeur dominer la promesse qu'il a fait à Hermione : il lui annonce qu'il épousera Andromaque la troyenne ! C'est un camouflet et une traîtrise pour Hermione que d'épouser la femme de l'adversaire ! Ca va saigner ! Que dire ? Evidemment, je respecte énormément la versification ; c'est d'ailleurs dans cette pièce que sont les fameux "serpents qui sifflent sur vos têtes". Mais j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans la lecture, car je devais d'abord prendre des repères généalogiques et par pays. Je ne sais pas ce qu'ont fait mes professeurs de français : vous avez tous étudié les classiques, sauf moi, ou alors j'ai déjà la mémoire qui flanche. Bon, j'enchaîne avec Britannicus, je suis maintenant "dans le bain".
cecileguisset37
• Il y a 3 mois
Tous les ingrédients de la Tragédie sont bien présents et bien à leur place. Racine nous plonge littéralement dedans malgré quelques fantaisies prises. Finalement seule la droiture gagne, la passion dévastatrice tue sur son passage … l’amour ne peut pas être forcé et peut nous porter jusqu’à la folie. Un bon sujet de philosophie … les scènes en vers et en rimes peuvent déstabiliser et je peux comprendre que mon grand de 15 ans qui a du lire ce livre pour son cours de français, n’a pas accroché !!! En tout cas il n’y a pas d’âge pour plonger ou replonger dans nos classiques.
lucaaa
• Il y a 4 mois
Andromaque est l’une de ces tragédies classiques qui vous attrapent dès les premières lignes et ne vous lâchent plus. Racine y explore l’intensité des passions humaines avec une finesse et une tension dramatique qui forcent l’admiration. L’histoire est simple en apparence : amour, jalousie, devoir et vengeance se télescopent autour de quelques personnages enfermés dans des dilemmes impossibles. Mais sous cette simplicité se cache un engrenage émotionnel d’une complexité redoutable. Andromaque, veuve d’Hector et prisonnière de ses propres obligations morales et affectives, incarne à merveille la dignité dans la souffrance. Son amour pour son fils et sa fidélité à la mémoire de son mari s’opposent à Pyrrhus, roi passionné et parfois impétueux, et à Hermione, figure de jalousie et de désir implacable. Chaque personnage est enfermé dans son propre tourbillon de sentiments extrêmes, et Racine, maître des alexandrins, réussit à traduire ces tourments avec une économie de mots et une puissance émotionnelle impressionnante. La tension dramatique est constante, et même si l’on connaît le dénouement, la manière dont Racine conduit les dialogues et les tirades maintient le suspense psychologique. Le style, rigoureux et solennel, peut sembler exigeant pour le lecteur moderne, mais il sert à merveille la gravité et l’intensité de l’histoire. La pièce, bien que tragique, offre aussi quelques moments d’une beauté presque poétique qui font sourire ou frissonner, surtout lorsqu’on réalise la profondeur des sentiments en jeu. 4/5 : un chef-d’œuvre tragique où la passion et la raison se confrontent avec une intensité rare. Racine nous rappelle que l’amour, la loyauté et la vengeance peuvent faire vaciller le monde entier… et que parfois, il vaut mieux lire ses tirades à voix haute pour sentir toute leur puissance. Une lecture captivante, exigeante mais profondément humaine, qui laisse une empreinte durable dans l’esprit du lecteur.
tworeadingsouls
• Il y a 4 mois
Franchement, je partais avec un a priori. Une tragédie classique ? Encore une histoire d’amours contrariés, de passions impossibles, un énième enchevêtrement de sentiments non réciproques… bref, un quadrilatère amoureux comme on en a vu mille fois. Je m’attendais à traîner les pieds, à soupirer entre deux alexandrins. Et pourtant. À ma grande surprise, j’ai adoré. Mais vraiment. Je l’ai lu, relu, noté des vers, des tirades entières. Ce livre m’a happée. C’est difficile à expliquer mais… j’ai eu un coup de cœur. Un vrai. Ce qui m’a fascinée, c’est la beauté pure de la langue. Mon Dieu, ce livre est beau. Il y a une sorte de musique qui s’en dégage, une mélodie cachée entre les mots. Je me suis surprise à lire certaines scènes à voix haute, juste pour écouter le rythme, la sonorité des vers, la manière dont les émotions vibrent dans chaque intonation. Et là, on comprend. On comprend pourquoi Racine est Racine. Je croyais lire une histoire lointaine, figée dans le marbre. Mais Andromaque est brûlante. Ça parle d’obsession, de fierté, de douleur muette. C’est une pièce qui serre le cœur et qui ne le rend qu’à la fin — battant un peu plus vite, un peu autrement. Racine ne raconte pas une tragédie : il la fait ressentir. Et c’est ça, la claque.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Théatre
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- EAN
- 9782823869835
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- Collection ou Série
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- Format
- Livre numérique
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- DRM
- Filigrame numérique
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