Ce que je sais de toi : Le livre de Eric Chacour, Loïc Renard

Peut être était-ce le fait que ce fut un livre audio, mais quelle poésie ! J’ai été transportée par cette voix et cette magie des mots du début à la fin de ce roman. Début des années 80, Tarek mène une vie toute tracée sur les pas de son médecin de père, entouré de femmes entre sa mère, sa sœur et la bonne. Époux modèle de son amour de jeunesse, sa vie bascule avec le décès de son père et sa rencontre avec Tarik, un habitant d’un quartier défavorisé. Entre « tu », « moi » et « nous », les 3 chapitres du roman, le lecteur peut être égaré dans la première partie du roman. Ce roman traite d’une société fermée à des modes de vie différents où la rumeur peut être destructrice. Entre renonciation et exil, le narrateur a du faire des choix. Une plume douce, sensuelle qui émeut jusqu’à la dernière page

À deux doigts de verser ma larmichette à la fin ! J'ai adoré le thème, homosexualité pré-années 2000 en Égypte mais je ne mets pas 5 étoiles car la narration m'a vraiment perturbé ! Je n'ai pas réussi à m'y habituer même si elle fait sens jusqu'à la fin. Ça se lit bien, si vous hésitez allez-y !!!

Un vrai coup de coeur ! J’ai adoré le fait que le roman soit divisé en 3 parties. Et j’ai eu hâte de découvrir qui était le « Moi » de la 2eme partie. J’ai été chamboulée, émue par la douceur et la poésie avec lesquelles l’auteur nous raconte cette histoire. Nous sommes dans une réalité dérangeante et cela sans aucun jugement, juste une passion et un désir plus fort que tout. Heureusement qu’on m’a poussé à le lire, car la quatrième de couverture ne m’avait pas du tout convaincue.

J'ai aimé l'histoire de cet homme, Tarek, un brin singulier, assez immoral en somme. C'est à vrai dire le seul personnage que j'ai trouvé intéressant et c'est sur ce point précis que, de mon point de vue, le roman passe à côté. C'est un récit bien amené, sectionné en trois parties sur Tarek, puis Rafik pour terminer très (trop ?) brièvement sur la rencontre. Les scènes se mélangent dans la chronologie du temps, cela ne m'a pas dérangé c'est un rythme bien tourné. L'écriture en revanche est assez plate, je n'y ai pas trouvé un style très plaisant, assez morne mais pas désagréable non plus... c'est sans réel impact mais après tout peu d'auteurs en sont munis. Non ce que je peux vraiment reprocher c'est le manque de profondeur (hormis Tarek) aux personnages. La mère, la sœur ont une légère profondeur mais c'est trop lisse, et son épouse complètement absente d'empreinte alors que c'est tout de même elle qui fait l'éducation de Rafik. Quant à lui, je le trouve presque cliché, Fatheya n'échappe pas à ce même sentiment. Pour finir Ali, je l'ai trouvé assez mal défini, que trop vulgaire et encore une fois, personnage important de l'œuvre sans réel développement. Dans ce manque de profondeurs des personnages trop attendus et sans étonnement je n'ai jamais été vraiment plongé, comme les acteurs de cette histoire j'ai été en surface, incapable de m'immerger. Je ne suis pas déçu de l'avoir lu mais je suis déçu de n'avoir lu mieux. C'était pourtant une histoire très intéressante qui aurait pu être plus développée entre les mœurs, l'époque, le pays, les dangers de cette liaison. Vraiment dommage.