Comme si la fin n'existait pas : Le livre de Brianna Bourne, Marlène Normand

Il reste quarante-et-un jours à vivre à Flint Larsen, il part avec ses parents, Leslie et Mack Larsen, le 23 octobre de Philadelphie et ils reviennent dans les montagnes de Pennsylvanie à Carbon Junction où Flint a grandi jusqu’à ce qu’il apprenne à huit ans qu’il avait atteint sa demi-vie. Comble de l’ironie, Carbon Junction est le siège de l'Institut de la Demi-vie, le plus important centre de recherche dans le domaine. Depuis des années, Flint ne vit plus, il attend seulement la mort. Il retrouve néanmoins dans cette ville une amie d’enfance, Aerys, qui est bien seule depuis qu’elle a rompu avec sa petite amie Darcy. A l'Institut de la Demi-vie, September Harrington est lycéenne et interne, elle travaille avec un autre interne Percival Bassingtwaighte à suivre les travaux de la scientifique, le docteur Uta Juncker sous la supervision du docteur Emilia Egebe Jackson. Leurs travaux visent à mieux comprendre la demi-vie et essayer d’empêcher l’inéluctable. September a quitté ses parents il y a quelques mois après la mort de sa petite sœur Maybelle à l’âge de quatre ans, elle vit chez sa grand-mère Gigi, coiffeuse. Elle a deux amis, Bo et Dorothéa Reyes dite Dottie. Flint et September se rencontrent et toutes leurs certitudes s’envolent… --- --- --- “Brianna Bourne est une autrice américaine qui écrit des livres sur des adolescents qui se rencontrent dans des situations impossibles et qui tentent par tous les moyens de ne pas s'embrasser. Son premier roman, You and Me a the End of the World, a été recommandé par le New York Times sur sa liste de lectures estivales pour jeunes adultes. Son deuxième roman, The Half-Life of Love , a été nominé pour la médaille Carnegie pour l'écriture. Bri travaille actuellement sur son troisième roman Young Adult, Meet me at Midnight.” source : BriannaBournebooks.com --- --- --- Une romance dramatique voire mélodramatique. Brianna Bourne imagine une société dans laquelle les hommes subissent un petit choc à la moitié de leur existence, les informant ainsi du temps qu’il leur reste à vivre. Le héros a ainsi appris à huit ans qu’il mourrait à dix-sept ans et l’héroïne a perdu sa petite sœur à l’âge de quatre ans. Ils vivent tous les deux avec ce deuil insupportable, lui, le deuil d’une vie trop courte et inutile, elle, le deuil d’une petite sœur trop tôt arrachée à la vie. Les motifs du genre sentimental sont bien exploités et Brianna Bourne n’hésite pas à enchaîner de belles séquences dramatiques et émouvantes. L’intérêt de cette nouvelle romance proche de la sick lit’ dans la veine de Nos étoiles contraires, réside certainement dans le portrait de l’héroïne. Elle est passionnée de sciences et notamment de chimie et elle aborde les problèmes avec une rigueur toute scientifique, ceci change des stéréotypes des activités habituelles des héroïnes dans les romans adolescents. C’est un portrait d’autant mieux assumé que le héros n’est pas un homme fort, il a été complètement déstabilisé par la finitude la vie et de l’issue inéluctable de sa courte existence, il est renfermé, triste, grognon et solitaire. A lire avec un mouchoir !

Une magnifique histoire. J’ai ri, pleuré, souri… beaucoup pleuré. Mais leur histoire en valait la peine. Dans Comme si la fin n’existait pas, chaque être humain sait quand il va mourir, une crise de Demi-Vie se déclenche à la moitié de leur existence. Flint a eu la sienne à 8 ans. Flint n’a plus que 41 jours à vivre. Il est revenu dans sa ville natale pour mourir paisiblement, entouré de ses parents. Il n’a jamais véritablement profité de sa vie, sachant qu’il partirait jeune. Il a toujours refusé de s’attacher et, surtout, de laisser qui que ce soit s’attacher à lui. Jusqu’à sa rencontre avec September, qui travaille dans un institut cherchant un remède à cette crise de Demi-Vie. Malgré ses résolutions, malgré la peur de s’ouvrir à quelqu’un, September est si solaire, si pleine de vie, qu'elle va finir par fissurer ses barrières, doucement mais sûrement. Ce livre a été des montagnes russes émotionnelles. Entre le passé des personnages, d’une tristesse infinie et leur présent si injuste… Mais en même temps, les messages que fait passer l’autrice sont magnifiques. Celui de vivre, de profiter de chaque instant, de ne pas se refermer sur soi, d’oser tomber amoureux, même quand l’avenir est incertain. J’ai honnêtement pleuré, beaucoup. C’était dur et pourtant si beau à la fois. Voir leur évolution au fil des jours, l’amour et l’amitié qui se tissent malgré la fin qui approche, l’espoir qui naît en eux et en nous… C’était une lecture incroyable, avec des personnages qui m’ont touchée en plein cœur. Merci aux éditions Nathan pour l'envoi de ce SP