Court toujours : Aux ordres du coeur : Le livre de Fabrice Colin

J'ai tout de suite été embarquée dans l'écoute de ce roman. J'ai vraiment une affection particulière pour cette collection. J'aime beaucoup beaucoup le rythme de cette histoire qui à la fois nous donne un sentiment de tourbillon dans lequel on ne peut pas lutter mais aussi une impression de doute permanent entre le choix de la folie ou du réel.

Johanne, 17 ans, fugue avec sa mère atteinte d'une maladie qui lui fait oublier toute sa vie. Direction Londres, et le passé heureux de cette dernière, ancienne star de cinéma. Pour espérer la guérir, Johanne est prête à tout... même à inverser les rôles. J'ai du passer un peu à côté de ce Court toujours. J'ai trouvé intéressants tous ces questionnements autour de la mémoire, des souvenirs, sur la position des aidants face à une maladie. Mais le format rapide m'a pour une fois laissée sur ma faim, avec cette fin... surprenante. Je suis restée avec trop d'interrogations.

Il n'y a plus besoin, je crois, de présenter la collection Court toujours : une collection de petits textes, forts, qui sont aussi disponibles en numérique et en audio. Aux ordres du cœur est une tranche de vie dans laquelle le lecteur s'immerge. Johanne a 17 ans et sa mère est malade. Grande actrice, ancienne star du cinéma, cette dernière oublie quelle est sa vie et qui sont ses proches. Pourtant, elle n'oublie pas qu'elle a été heureuse, dans sa jeunesse, à Londres avec l'homme qu'elle aimait, John. Celui-ci est mort depuis longtemps mais sa veuve vit toujours dans leur maison. Alors Johanne monte un plan pour poursuivre le rêve éveillé de sa mère : elle m'emmène à Londres et ne la contredit jamais. Quelle importance que Nelly croit être la fiancée de John ? Qu'elle pense que Sapienza, la veuve, est en fait la gouvernante ? Qu'elle attend que John rentre d'un tournage ? Tant que sa mère est sereine, alors Johanne n'en demande pas plus. Pourtant, autour d'elle on fait tout pour empêcher ce projet : elle est trop jeune, et sa mère est vraiment loin d'être facile à vivre. Et s'il lui arrivait quelque chose ? Evidemment, c'est le principe de la collection, ce petit roman se lit vite. D'ailleurs je ne sais pas si on peut vraiment parler d'un roman, peut-être plutôt d'une nouvelle. On est pris dans le récit, on se demande comment les choses vont pouvoir se terminer pour Nelly et Johanne. Il est également intéressant de lire un récit sur la maladie d'Alzheimer (il n'est jamais dit que c'est cette maladie). Pourtant, je n'ai pas accroché tant que ça. La fin m'a déçue et je suis restée un peu frustrée, j'aurai aimé en savoir plus. J'ai eu l'impression de lire un chapitre tiré d'un roman auquel il manquait un début et une fin.

J’avais très envie de reprendre un livre issu de la collection Court toujours, initiée par les éditions Nathan, qui propose des textes destinés aux adolescents, des récits courts pour amener les jeunes à la lecture, et qui abordent des thèmes proches de leurs préoccupations. Et en filigrane, l’occasion pour moi de découvrir Fabrice Colin… Johanne est une jeune fille de dix-sept ans qui vit avec Nelly, sa maman, depuis le divorce de ses parents. Cette dernière était une actrice connue et reconnue mais sa carrière s’est trouvée stoppée par la maladie. Alzheimer, démence sénile, peu importent les mots posés sur sa situation, Johanne est bien décidée à passer outre les traitements classiques et résolue à offrir à sa maman le dernier voyage de sa vie : un séjour à Londres au cœur du passé et des souvenirs, quitte à se perdre elle aussi son tour. Un court roman prenant et touchant, sur une relation mère-fille peu ordinaire, sur deux femmes aux liens qui se distendent en raison de la maladie, sur deux vies aux antipodes l’une de l’autre, aube et crépuscule. Fabrice Colin réussit en quelques pages à nous embarquer dans ce périple étrange, à nous donner envie de croire à l’improbable, en nous laissant sur une fin tout aussi invraisemblable mais qui laisse place à l’imagination du lecteur. Convaincue je suis !