Crime et châtiment : Le livre de Fedor Dostoievski
Été 1865, Saint-Pétersbourg. Écrasé par la pauvreté, le jeune Raskolnikov doit abandonner ses études. Arpentant la ville, désorienté, il se croit appelé à un grand avenir et, dédaigneux de la loi morale, fomente le meurtre de sa logeuse, une vieille usurière. Mais en réalisant ce " songe monstrueux ", il sombre : les conséquences de son acte le rongent. Jusqu'à ce qu'il finisse par se rendre et accepter la condamnation, seule voie de rédemption pour lui.
Œuvre majeure de la littérature russe,
Crime et Châtiment est le roman de la déchéance humaine, Raskolnikov son témoin incarné. Écrivain de la conscience et du doute, Dostoïevski offre, avec cette plongée troublante dans la psyché d'un criminel, une vibrante réflexion sur la dualité de l'Homme, son mystère, et les possibles lueurs de son salut.
De (auteur) : Fedor Dostoievski
Traduit par : Victor Derely
Expérience de lecture
Avis Babelio
Allily
• Il y a 8 mois
Voici le premier roman de Dostoïevski que j’ai lu, plus jeune, un véritable choc littéraire, genèse de mon amour pour les écrits de Dostoïevski. Cependant cela faisait déjà plusieurs années que je ne l’avais pas lu mais cette belle édition chez Actes Sud m’a donné l’occasion de redécouvrir ce grand classique dans la traduction d’André Markowicz. L’histoire est celle de Raskolnikov, étudiant sans le sou, qui bercé par sa théorie selon laquelle les grands hommes n’hésitent pas à commettre une mauvaise action pour réaliser leurs desseins, tue une vieille usurière et sa sœur. Le récit nous emmène à la suite de ce jeune homme avant et après les meurtres. La question pour le lecteur étant de savoir si Raskolnikov sera puni pour ses crimes ou non ? La plume de Dostoïevski va disséquer chaque tressaillement de l’âme de l’étudiant. On suit ses hésitations, ses colères et ses pérégrinations mentales. Ce qui rend ce récit très sombre et lourd à lire mais néanmoins passionnant. Cette sensation d’oppression est renforcée par la façon dont l’auteur décrit la ville de Saint-Pétersbourg. Loin son image de Venise de la Russie, Dostoïevski explore ses bas-fonds, ceux d’une ville oppressante, sombre et mal famée. Une ville peuplée d’une galerie de personnages inoubliables : Sonia, prostituée pour ramener de l’argent à sa famille, Dounia la sœur au caractère fort et ombrageux, Razoumikhine, l’ami fidèle. Je ne veux pas en dire davantage pour vous laisser le soin de découvrir ce roman à moins que vous ne l’ayez déjà fait ?
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• Il y a 8 mois
Assombrissant l’atmosphère autour du lecteur, ce livre ne laisse pas indemne. Raskolnikov, le personnage principal, est attachant. Dostoyevsky nous décrit une ville de Saint-Pétersbourg gluante et tourmentée à tous les niveaux. Ainsi, le lecteur est transporté par la détresse du lieu et de Raskolikov, que nous suivons durant ses déambulations angoissantes dans ces chambres et ruelles bien trop sombres de l’ancienne capitale Russe. Je recommande vivement la lecture.
shadowthrone
• Il y a 8 mois
Critique de Crime et Châtiment, traduction d'André Markowicz Ah, Crime et Châtiment, l’un des monuments de la littérature mondiale, ce roman qu’on aborde souvent comme une épreuve initiatique, une quête héroïque du lecteur moderne. Heureusement pour nous, André Markowicz est là, armé de son scalpel linguistique, pour rendre cet Everest littéraire un peu plus accessible – ou du moins, pour nous offrir une traduction qui, sous prétexte de fidélité au texte original, ne nous épargne rien. La version de Markowicz, disons-le franchement, n’est pas là pour nous caresser dans le sens du poil. Il ressuscite l’écriture de Dostoïevski dans toute sa nervosité, son chaos et son souffle haletant. Les phrases sont longues, parfois décousues, les dialogues crépitent d’un mélange de grandiloquence et de trivialité. Bref, ça grince, ça cogne, et c’est voulu. Ce n’est pas un roman policé pour lecteurs en quête de confort, mais un tour de montagnes russes littéraire où l’on ressent chaque cahot. Et Raskolnikov, ce cher étudiant au bord du gouffre, avec ses idées de grandeur et son meurtre prémédité, est servi par cette traduction qui semble se délecter de sa folie. Markowicz capte l’oscillation constante entre sa froide rationalité et son effondrement émotionnel. Chaque tirade de Raskolnikov, chaque monologue intérieur est rendu avec une intensité telle qu’on a parfois l’impression d’assister à une pièce de théâtre enflammée – le genre où l’acteur principal crie et pleure en même temps. L’ambiance de Saint-Pétersbourg est, elle aussi, magnifiquement désespérante. Misère crasse, ruelles étouffantes, personnages pathétiques ou grotesques, tout cela suinte à travers les pages. Markowicz réussit à rendre cette atmosphère oppressante si palpable qu’on pourrait presque sentir l’odeur des tavernes mal ventilées ou la moiteur des garnis insalubres. Alors oui, ce n’est pas une lecture facile. Markowicz a choisi la fidélité totale à Dostoïevski, et cela signifie qu’il ne nous épargne ni les excès, ni les longueurs, ni cette prose qui semble parfois vaciller sous le poids de ses propres ambitions. Mais c’est précisément cette densité, cette effervescence un peu chaotique qui donne à cette œuvre sa grandeur. En résumé, si vous cherchez une version allégée ou modernisée de Crime et Châtiment, passez votre chemin. Mais si vous êtes prêt à plonger dans un tourbillon d’angoisse existentielle, d’interrogations morales et de passions humaines, alors cette traduction est un voyage fascinant – à condition d’accepter de ne pas en ressortir tout à fait indemne.
Giselda
• Il y a 8 mois
J'avais tellement hâte de tenter la littérature classique russe à travers ce roman. Et mon Dieu, comme ma lecture m'a parue longue! J'ai cru que je n'allais jamais arriver au bout de ce roman.. Au delà de la construction elle même du roman qui se focalise beaucoup trop à mon goût sur la psychologie des personnages au détriment d'un minimim d'action. Parce que, avouons le, après le meurtre commis, il ne se passe absolument rien hormis dans la tête des personnages ou plutôt dans la tête de Raskolnikov. Ce qui m'a le plus derangé, c'est la théorie défendue et portée par ce roman à travers son personnage principal. A savoir que certains élus ont la légitimité de décider du sort d'autres parce qu'ils leur sont supérieurs. Même si Raskolnikov prend toute la mesure de son crime après l'avoir commis, à aucun moment, il ne se repenti de son acte. C'est juste sa conscience qui lui pèse sans pour autant remettre en cause sa thése et s'il ne s'etait pas senti acculé, aurait il avoué son crime? Je suis tout de même satisfaite d'avoir lu ce roman qui me tentait tant et decouvrir ainsi la plume de Dostoïesvski et malgré ma déception, ce ne sera certainement pas mon dernier classique russe.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782823868500
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- Collection ou Série
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- Format
- Livre numérique
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- DRM
- Filigrame numérique
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