Danser dans la mosquée : Le livre de Homeira Qaderi

Ce récit est un témoignage glaçant sur la réalité de la vie des femmes en Afghanistan, et sur le courage qu'elles déploient pour continuer à faire entendre leur voix quand tout est mis en œuvre pour nier leur existence et les réduire au silence. Ce récit qui est, si j'ai bien compris, autobiographique, retrace l'enfance, puis l'adolescence de la narratrice jusqu'à sa vie de femme mariée et de mère. La détermination de cette femme à ne pas laisser son existence être définie par la haine et la bêtise d'hommes qui se décrètent tout-puissants est impressionnante.

Danser dans la mosquée est une plongée dans le quotidien des femmes afganes. À travers son histoire, Homeira Qaderi nous confronte à ce que vivent ces femmes depuis plusieurs décennies et rappelle l'importance vitale de ne pas oublier et de se battre pour que ces femmes et leurs voix ne soient pas oubliées.

Danser dans la mosquée, c'est la lettre d'une mère à son fils, qu'elle n'a pas vu depuis des années. On lui a retiré sa garde, et elle est en exil aux États-Unis. C'est un texte absolument magnifique sur la condition des femmes en Afghanistan. On va suivre la narratrice depuis son enfance, et les cours clandestins qu'elle a donné aux jeunes filles de son village avec la montée des talibans, jusqu'à l'âge adulte en passant par le mariage arrangé, les bancs de l'université en Iran, puis la maternité, le retour en Afghanistan et sa soif de liberté qui l'a conduite à l'exil. C'est un ouvrage émouvant, et surtout remarquable. En ce qui me concerne, un énorme coup de cœur !

Un roman autobiographique assez court, qui se lit assez bien mais néanmoins pas destiné à mes élèves de 3ème. Il se révèle parfois trop complexe, notamment au niveau de l'abondance des personnages et des événements historiques décrits. Pour ma part, je n'ai pas appris grand chose d'autre que ce que je connaissais déjà, je ne me suis pas attachée aux personnages, je n'ai pas apprécié la construction avec les adresses au fils perdu en fin de chapitre, pour lesquelles je ne discernais pas forcément le lien avec ce qui était raconté dans ledit chapitre. Un récit nécessaire donc pour "faire du bien" à l'autrice, mais je pense qu'on peut trouver plus intéressant, plus accrocheur pour le lecteur.