Dispersés par le vent : Le livre de Richard Flanagan

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Connaissez-vous la Tasmanie, cette île du bout du monde, distante de la France de quelque dix-sept mille kilomètres ? Une terre montagneuse et sauvage, abritée au nord par le continent australien. Les hivers y sont rudes, et la tempête faisait rage en cette nuit de 1954 où Maria Buloh s'est enfoncée dans la forêt, abandonnant son mari et sa fille de trois ans. Mystère inaugural qui hante chaque page de ce récit, tout comme il hante les rêves de Sonja Buloh, cette fillette qui a vu sa mère s'éloigner sous la neige. Trente-cinq ans plus tard, Sonja, enceinte, revient sur les lieux de son enfance et tente de rassembler les morceaux épars de son histoire familiale.

" Conte de l'exil, (re) conquête d'une identité perdue, voici un roman bouleversant, où les souvenirs reviennent comme ces vents qui balaient la terre et les êtres. "
Alexis Lorca, Lire



De (auteur) : Richard Flanagan
Traduit par : Delphine Chevalier, Jean-Louis Chevalier

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Expérience de lecture

Avis des libraires

" Conte de l'exil, (re)conquête d'une identité perdue, voici un roman bouleversant, où les souvenirs reviennent comme ces vents qui balaient la terre et les êtres. "
Alexie Lorca, Lire

" La force de ce second roman, âpre, parfois suffocant, est de toujours forcer le regard du lecteur vers la lumière du lendemain. "
L'Alsace / Le Pays

PRESSE

Avis Babelio

christinebeausson

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 ans

Les lieux, plutôt dépaysants, Hobart, la plus grande ville de l'état de Tasmanie, à l'origine colonie pénitentiaire, ancien centre du commerce du phoque et de la baleine, ville jumelée avec Brest ! Tullah petite ville dans le nord ouest de l'île, en plein centre, une population d'environ 160 personnes. L'Australie, un continent qui s'est construit par l'arrivée des éléments rejetés de notre société européenne .... des prisonniers, des escrocs, des illuminés qui pensaient que c'était forcément mieux ailleurs, un continent qui s'est construit en exterminant la population autochtone. La Tasmanie, une île perdue au sud de l'Australie, cernée par les quarantièmes rugissants, une île qui s'est construite par l'arrivée des éléments rejetés par l'Australie, les déchets des déchets ! Les habitants se sont comportés vis à vis de l'émigration des années 50, (celle qui a fui la situation désespérante de l'Europe), comme des nababs qui s'attribuaient une fausse légitimité, juste celle du premier arrivé, celle de ceux qui maîtrisaient la langue, qui maîtrisaient les mots, et cherchaient à se venger de toutes les humiliations qu'ils avaient eux mêmes déjà subies. Un livre émouvant, Un livre puzzle où l'histoire se raconte doucement au travers des différentes époques, des étapes de la vie des protagonistes. Une histoire comme une autre, celle d'un homme et d'une femme qui ont espéré se reconstruire sur les désastres de leur passé pour recommencer à croire en la vie. Un homme Bojan,celui qui a été Artie, une femme Maria, celle qui a été Mama qui ont lutté pour construire autre chose, pour eux, au nom de la fleur d'edelweiss qui a été ramenée de l'autre bout de la terre, en mémoire du début d'un si bel amour, et pour leur fille Sonja, qui essaie de démêler ses souvenirs pour les apprivoiser et accepter de vivre avec son héritage si lourd et offrir autre chose à son enfant. C'est une belle histoire, pas très gaie juste à l'image de la vie de ces gens qui ont souffert pour essayer d'offrir autre chose à leur descendance. Ce livre paru en 2002, est une fenêtre ouverte par laquelle nous pourrions prendre conscience de ce que c'est que de vivre une vie de réfugiés, En 2002 mais aussi et surtout aujourd'hui en 2018 lors que nous nous posons des questions sur le fait d'ouvrir ou pas nos ports aux bateaux de réfugiés ....

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luocine

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 4 ans

Le 23 janvier 2020 je disais à Aifelle que ce livre me tentait beaucoup. Elle me mettait en garde contre l’aspect très noir du roman, elle avait bien raison mais je ne regrette absolument pas cette lecture même si parfois je l’ai trouvée éprouvante. Ce n’est pas un roman qui se lit facilement parce qu’il décrit une tension que rien ne semble pouvoir apaiser. Mais il permet de découvrir le sort qui était réservé aux émigrés européens qui, après la guerre, ont voulu rejoindre l’Australie pour fuir les horreurs qu’ils venaient de vivre. Comme à toutes les époques d’après conflits, les populations recherchent un ailleurs plus souriant, mais les pays se referment sur eux mêmes et n’accueillent que difficilement de nouveaux arrivants même dans un pays comme l’Australie qui pourtant, est, en principe, une terre d’immigration. Le roman se construit sur deux époques, l’enfance de Sonja dans les années 1950, et en 1990 son retour alors qu’elle est enceinte vers son père Bojan Buloh, un ouvrier dur à la tâche et qui noie son mal de vivre dans l’alcool. Avant ces dates, il y a aussi le passé dans les montagnes Slovènes où Bojan et sa femme Maria ont connu l’horreur absolue de la guerre contre les nazis menée par des partisans. Ces horreurs ont modelé des êtres qui renferment alors en eux des bulles de fragilités dont ils n’ont eux-mêmes pas idée et qui peuvent éclater à tout moment. Les chasser loin, au delà de leurs souvenirs, ne leur permettra pas de se débarrasser de leur présence dans leur personnalité. Marie, disparaît dès le premier chapitre. Disparaît c’est vraiment le mot employé et elle laisse derrière elle, une petite fille de 5 ans qui ne comprend pas et un mari complètement effondré qui ne trouvera que dans l’alcool des oublis qui ne durent que le temps de l’ivresse. La vie des émigrés étaient dures, en effet, avant de devenir australien, ils devaient accepter de travailler pendant deux ans là où on avait besoin d’eux. Pour Bojan, ce sera à construire des barrages hydrauliques en Tasmanie. Si la description du climat est réaliste, cela ne donne guère envie d’y faire du tourisme, il y fait froid, le paysage est noyé sous la brume ou la pluie battante. L’enfant est d’abord retiré à son père et fréquentera deux familles d’accueil absolument horribles, puis elle viendra vivre avec lui. Bojan aime son enfant mais est dépassé par son drame personnel, et lorsqu’il a bu frappe sa fille sans raison. Malgré cela Sonja a bien du mal à le quitter, et c’est vers lui qu’elle revient adulte et enceinte. Ce roman est donc très sombre et parfois trop pour moi, et il est soutenu par une évocation d’une nature sans pitié qui colore le roman d’une tension supplémentaire. Pendant tout le roman on espère comprendre le pourquoi de tant de malheurs, on sent que la vérité va être insupportable et elle l’est effectivement. Je ne m’attendais pas à cette explication que je me garde bien de vous dévoiler. La fin du roman est un petit moment d’espoir autour d’un bébé qui représente un avenir possible. En tout cas, c’est que j’espère, on croise les doigts pour ce bonheur fragile.

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Libellule41

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 4 ans

En prologue à ce roman, Richard Flanagan a écrit: " Pardonnez les imperfections, mais je raconte avec amour". Imperfections, peut-être; une écriture venant du coeur certainement, car ce livre a la capacité de dégager une réelle émotion. Voici en effet un ouvrage bouleversant sur l'exil, sur la douleur de l'absence, sur la tentative de reconquête d'une identité. Voici également un livre qui par ailleurs plonge le lecteur dans un dépaysement géographique total, puisque l'auteur l'emmène en Tasmanie, cette île lointaine au Sud-Est de l'Australie balayée par les neiges, les pluies et le vent. Ce roman est l'histoire d'une famille émigrée, venue de Slovénie après la 2ème guerre mondiale, composée d'un couple et d'une petite fille nommée Sonya. Sonya a 3 ans lorsque sa mère s'en va sans explication un soir d'hiver. L'énigme de cette disparition et la douleur qu'elle provoque chez ses proches va marquer désespérément leur vie et la jeunesse de la petite fille. Et ce n'est que lorsque celle-ci, devenue adulte, mettra au monde sa propre fille sur cette terre de Tasmanie que la vie reprendra peut-être un sens pour cette famille. Un très beau livre, un vrai "coup de coeur" pour moi.

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christinebeausson

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 7 ans

Les lieux, plutôt dépaysants, Hobart, la plus grande ville de l'état de Tasmanie, à l'origine colonie pénitentiaire, ancien centre du commerce du phoque et de la baleine, ville jumelée avec Brest ! Tullah petite ville dans le nord ouest de l'île, en plein centre, une population d'environ 160 personnes. L'Australie, un continent qui s'est construit par l'arrivée des éléments rejetés de notre société européenne .... des prisonniers, des escrocs, des illuminés qui pensaient que c'était forcément mieux ailleurs, un continent qui s'est construit en exterminant la population autochtone. La Tasmanie, une île perdue au sud de l'Australie, cernée par les quarantièmes rugissants, une île qui s'est construite par l'arrivée des éléments rejetés par l'Australie, les déchets des déchets ! Les habitants se sont comportés vis à vis de l'émigration des années 50, (celle qui a fui la situation désespérante de l'Europe), comme des nababs qui s'attribuaient une fausse légitimité, juste celle du premier arrivé, celle de ceux qui maîtrisaient la langue, qui maîtrisaient les mots, et cherchaient à se venger de toutes les humiliations qu'ils avaient eux mêmes déjà subies. Un livre émouvant, Un livre puzzle où l'histoire se raconte doucement au travers des différentes époques, des étapes de la vie des protagonistes. Une histoire comme une autre, celle d'un homme et d'une femme qui ont espéré se reconstruire sur les désastres de leur passé pour recommencer à croire en la vie. Un homme Bojan,celui qui a été Artie, une femme Maria, celle qui a été Mama qui ont lutté pour construire autre chose, pour eux, au nom de la fleur d'edelweiss qui a été ramenée de l'autre bout de la terre, en mémoire du début d'un si bel amour, et pour leur fille Sonja, qui essaie de démêler ses souvenirs pour les apprivoiser et accepter de vivre avec son héritage si lourd et offrir autre chose à son enfant. C'est une belle histoire, pas très gaie juste à l'image de la vie de ces gens qui ont souffert pour essayer d'offrir autre chose à leur descendance. Ce livre paru en 2002, est une fenêtre ouverte par laquelle nous pourrions prendre conscience de ce que c'est que de vivre une vie de réfugiés, En 2002 mais aussi et surtout aujourd'hui en 2018 lors que nous nous posons des questions sur le fait d'ouvrir ou pas nos ports aux bateaux de réfugiés ....

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Fiche technique du livre

  • Genres
  • EAN
    9782264037053
  • Collection ou Série
    Littérature étrangère
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    400
  • Dimensions
    178 x 110 mm

L'auteur

Richard Flanagan

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