Dites aux loups que je suis chez moi : Le livre de Carol Rifka Brunt
1987, une banlieue new-yorkaise. Écrasée par une sœur aînée histrionique et des parents absents, June rêve d'art et de son oncle Finn, un peintre new-yorkais reconnu. Quand il meurt du sida, inconsolable, l'adolescente se lie d'amitié avec un homme étrange, Toby, qui se présente comme " l'ami " de Finn. Confrontée au deuil, à la réalité d'une maladie encore honteuse et au malaise de sa famille, June bascule dans le monde des adultes et son hypocrisie.
" Roman d'apprentissage bouleversant, chronique des années sida vues par les yeux d'une adolescente,
Dites aux loups que je suis chez moi révèle une auteur à la plume sensible et puissante. "
Ouest France
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Marie-Axelle de La Rochefoucauld
De (auteur) : Carol Rifka Brunt
Traduit par : Marie-Axelle de La Rochefoucauld
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
jack56
• Il y a 4 ans
Un livre qui ne m'a pas complètement convaincu, à la différence d'un grand nombre de lecteurs et de lectrices de Babelio. L'histoire est touchante et émouvante mais certains passages et certaines situations ne sont pas convaincantes même si les Etats-Unis est le pays de tout les possibles !
Ymerej13
• Il y a 4 ans
Un roman coup de coeur ! Encore un livre que j'ai acheté au hasard pour mon plus grand bonheur ! Je ne vais pas résumer de nouveau l'histoire. Mais je tiens à noter qu'à travers ce roman, l'auteur traite de nombreux sujets : le sida (bien sûr !), les relations familiales dans leur ensemble (des jalousies entre soeurs à la culpabilité d'un mari qui pense que sa femme a renoncé à ses passions pour lui), les pressions carriéristes sur la jeunesse, le secret et sa culpabilité, l'alcoolisme, etc.etc. J'ai vraiment adoré découvrir et rencontrer cette petite June qui est une ado extraordinaire et que l'on aime rapidement. Sa sincérité, son côté décalé, ne peuvent qu'attendrir. Les parents ( qui ont plus mon âge ...) m'ont aussi beaucoup questionné sur moi (comment on en arrive à devenir à l'opposé de ce qu'on voulait et pouvait faire étant jeunes et est ce si grave ?). Bien sûr j'ai beaucoup apprécié découvrir l'histoire d'amour cachée entre ces deux hommes qui a aussi un écho pour moi. Ce qui est fou c'est de se dire que cette histoire peut paraître du passé et pourtant est toujours d'actualité. Par contre, j'ai moins réussi à comprendre Greta, l'aînée des soeurs, qui est très ambiguë sur bien des sujets. Après tout, elle semble en pleine crise d'adolescence profonde donc ça se tient. Bravo à l'auteur qui a réussi à écrire une telle histoire sans tomber dans le pathos ou nous donner le sentiment que l'on doit pleurer. On se laisse porter par le style et cette gamine avec plaisir.
Little_stranger
• Il y a 4 ans
Un roman d'initiation, l'histoire d'une jeune fille qui grandit. June a un oncle peintre, qu'elle adore et qui le lui rend bien. Mais son oncle a une grave maladie qui s'appelle le SIDA à une époque où les traitements n'étaient pas encore ceux qu'ils sont maintenant. June a une soeur, parée de toutes les qualités, mais peste comme pas deux et des parents dans la comptabilité, absorbés par leur travail.Après avoir fait le portrait des deux soeurs, Finn meurt. June va rencontrer l'homme qui partageait sa vie, l'apprécier, se rendre compte qu'aller au delà des premières impressions et des préjugés, vous fait grandir . Par ses démarches, ses choix, la jeune fille va faire évoluer sa famille et surtout sa mère, soeur de Finn, acculer sa soeur dans ses positionnements et préparer son avenir d'adulte. Un très beau livre tendre et cruel, une belle peinture d'une famille américaine, confrontée au SIDA et à l'homosexualité sous la présidence de REAGAN.
l-ourse-bibliophile
• Il y a 5 ans
Si j’ai été aussi facilement et rapidement happée par ce roman, c’est indubitablement grâce à ses personnages. Des personnages si réalistes, si vivants, si prégnants que j’aurais voulu passer plus de temps avec eux. Des protagonistes aux émotions, aux désirs, aux secrets pas toujours avouables, mais tellement humains. L’envie, la jalousie, la honte, l’hypocrisie, le mensonge… et surnageant au-dessus de tout cela, l’amour. Un amour souvent bouleversant tant il est puissant. L’amour de June pour Finn, de Finn et Toby, de June et de sa sœur Greta, de sa mère pour son petit frère indomptable… Mais un amour si fort qu’il en devient destructeur, qui est parfois si absolu qu’il réduit en cendres toute autre relation. June, au fil des jours, alors que grandira son amitié secrète envers Toby, découvrira les secrets de la vie de son oncle, les amours qu’il suscitait, les jalousies qu’il engendrait. Auxquelles elle-même était loin d’être insensible. Dès le début, j’ai été tout aussi désireuse d’en savoir plus sur Finn : sa mort annoncée m’était frustrante tant j’avais envie de passer un peu de temps avec cet homme que nous ne côtoierons finalement qu’à travers les mots fascinés de June qui nous communiquent le charme tranquille de cet oncle fantastique, qu’à ses souvenirs idéalisés, fantasmés et ressassés. Chaque personnage se révèle attendrissant à sa manière. Même celles et ceux que l’on n’apprécie pas toujours – je pense particulièrement à la mère et à la sœur de June – deviennent touchantes car leurs errances sont provoquées par des sentiments parfaitement imaginables. Leurs erreurs deviennent humainement compréhensibles sans les excuser pour autant. Je les ai tous aimés, ces héros et héroïnes d’une histoire. Avec leurs qualités, leurs défauts, leurs contradictions. June, sincère, brute, intelligente, encore enfantine parfois, marginale, exigeante. Toby, doux, tranquille, décalé, maladroit, si triste. Greta, emplie d’un mal-être tu, caché sous une assurance jouée. Je me suis parfois tellement reconnue dans certaines émotions, peurs ou désirs qu’il m’était impossible de ne pas me sentir émotionnellement impliquée dans ce roman. Certains passages, parfois tous simples, m’ont bouleversée – comme Greta laissant enfin sortir ses angoisses. L’autrice met en mots des pensées, des émotions que l’on aura tous et toutes plus ou moins expérimentées. En dépit d’un cadre temporel bien précis, c’est un roman qui est en cela universel. Quant à l’intrigue, si elle est essentiellement basée sur les relations mouvantes entre les protagonistes et les sentiments qui tournoient dans le cœur de chacun d’entre eux, est aussi une plongée émouvante et révoltante dans ces « années sida » où la maladie était à la fois méconnue et crainte, source de peurs, de rejet et de honte. L’histoire en elle-même est simple, mais les mots de Carol Rifka Brunt prennent aux tripes. C’est un tourbillon de sentiments humains, de réalisme sensible, d’émotions qui ne tombent jamais dans le pathos, dans le niais ou dans le too much. Un roman qui, tristement, se dévore alors qu’il se révèle se difficile de quitter tant il est poignant et subjugue par ses personnages.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
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- EAN
- 9782264067463
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- Collection ou Série
- Littérature étrangère
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 504
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- Dimensions
- 178 x 108 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
9,50 € Poche 504 pages