Elle est revenue : Le livre de Ainslie Hogarth

Dans Elle est revenue, Abby doit vivre avec sa belle-mère, une femme dure et pénible. Quand cette dernière meurt, Abby pense que sa vie va enfin s’apaiser. Mais la tranquillité ne dure pas : la belle-mère revient, littéralement, et la maison se transforme en film d'horreur. Elle a eu le droit au pack premium dans le rayon belle mère reloue. Ce qui rend le roman unique, c’est le ton : Abby a un humour noir, parfois choquant, qui donne à l’histoire une atmosphère totalement décalée. Ses pensées vont dans toutes les directions, comme si on entendait sa voix intérieure sans aucun filtre. C’est étrange, parfois glauque, mais cela la rend aussi plus humaine et réaliste. J'ai adoré même si parfois j'étais mal à l'aise. À mesure que les pages avancent, on sent qu’Abby bascule peu à peu. Est-elle hantée par un vrai fantôme ? Ou bien est-ce simplement le poids de ses traumatismes et de son épuisement qui la fait sombrer ? Mystère et boule de gomme #x1f575

#128214; Chronique – Elle est revenue Ce roman est un vrai ovni littéraire. Avec son titre et sa quatrième de couverture, on s’attend d’abord à plonger dans une intrigue teintée de fantastique et de surnaturel. Pourtant, au fil des pages, on se rend compte que l’histoire prend une toute autre direction : nous ne sommes pas dans le paranormal, mais bien dans les méandres psychiques d’Abby. Son esprit dérangé nous entraîne dans des univers multiples, parfois déroutants, mais toujours captivants. La plume est plutôt fluide et bien maîtrisée, mais l’auteur n’hésite pas à aller loin : certaines scènes, crues et très détaillées, créent un vrai malaise. Entre humour noir, violence psychologique et dérives mentales, la lecture bouscule, dérange, mais c’est précisément ce qui lui donne toute sa force. Le final, quant à lui, est impossible à anticiper : surprenant, déroutant, presque improbable. Ce livre ne se contente pas de raconter l’histoire d’Abby : il explore aussi de nombreux sujets de société. On y retrouve la maltraitance, les abus sexuels, la condition féminine, le poids (ou l’absence) du désir d’enfant, la place de l’individu dans le couple, mais aussi la pression que peut exercer la belle-famille. Autant de thématiques sensibles qui ajoutent de la profondeur et de la gravité au récit. Un vrai point fort réside dans l’alternance de styles narratifs : les dialogues scénarisés viennent briser la linéarité de la narration interne, offrant une respiration bienvenue et donnant davantage de rythme à l’ensemble. En somme, Elle est revenue est un roman atypique, dérangeant, mais marquant. C’est un texte qui demande au lecteur de sortir de sa zone de confort, et qui ne conviendra clairement pas aux âmes sensibles. Mais si l’on accepte d’entrer dans cette expérience littéraire à part, on en ressort secoué, intrigué, et avec le sentiment d’avoir lu quelque chose d’unique. Merci @gleephapp et @Editions1018

[ Décalé ] Je viens de lire le livre le plus WTF … décontenançant à souhait ! Quand la belle mère d’Abby se suicide, elle est loin de se douter que son quotidien va basculer dans une sorte de cauchemar éveillé. Phénomènes étranges, dépression sévère de Ralph son mari, et ce bébé qui n’arrive pas … Quand Ralph affirme que sa mère est revenue, Abby va devoir faire face … mais comment ? Aussi intriguant que barré ce livre n’est pas fait pour tous les lecteurs ! Assurément, il détonne dans le monde du thriller psychologique et il m’a laissé dubitative plus d’une fois devant son atypisme. J’ai aimé sans aimer … oui, bon, c’est pas très clair mais mon sentiment final est vraiment partagé. Un style d’écriture très cynique et aiguisé pour une intrigue qui décape. Amateur de thriller dérangeant ? Foncez !

Alors déjà : QU’EST CE QUE JE VIENS DE LIRE ?????? Ne vous attendez pas à une histoire de fantôme parce que c’est pas le cas. Un récit totalement déjanté et absolument dérangeant. Pour commencer la traduction du titre induit en erreur sur le contenu du livre. Le titre original MOTHERTHING qui signifie le fait de jouer le rôle de mère : chose qu’on retrouve bien dans le livre et l’intrigue tourne tout autour de ça. Alors que ELLE EST REVENUE annonce le retour d’un fantôme qui hanterai le couple ? Rien à voir. Nous suivons donc les pensées d’Abby, l’épouse de Ralph dont la mère se suicide, et qui à partir de là va se battre - non pas contre le fantôme de sa belle mère comme a pu le laisser croire la maison d’édition dans sa promotion… - contre le nuage noir qui plane au dessus de son époux : la dépression. Mais aussi contre ses propres démons du passé ! Car oui nous allons apprendre très vite qu’Abby a eu une enfance traumatisante, sans soins maternels. Et tout va tourner autour de ce concept de maternité, de prendre soins de bébés, de vouloir un bébé, de prendre soin de l’autre etc. La mère nous est présenté directement diagnostiqué d’un trouble borderline mais en ayant accès à aux pensées et aux raisonnements d’Abby on se demande si c’est pas plutôt elle la personne borderline. Et si c’est le cas : super de faire ENCORE passer les personnes souffrant de ce trouble pour des psychopathes ayant des psychoses meurtrières. Aussi je vous le met ici car pas mentionné dans le bouquin les avertissements de contenus : V!0l, climat incestueux, meurtre, cannibalisme, nécrophilie, mutilations