Friends, mes amours et cette chose terrible : Le livre de Matthew Perry, Emmanuel Curtil

Je n'ai jamais vu la série Friends mais je connaissais les acteurs. J'ai souvent lu des articles sur eux, surtout à propos de Jennifer Aniston. Je connaissais peu Matthiew Perry et je ne savais pas qu'il avait autant souffert. Ce livre m'a été prêté par une amie. La thématique de l'addiction m'intéressait car plusieurs personnes de mon entourage en souffrent. Je salue le courage de Matthiew Perry pour s'être autant livré dans cette autobiographie. J'espère que ce livre sera lu par des personnes concernées par cette maladie et les aidera à rester sobres.

Avis rapide : Une belle surprise pour cette autobiographie sans concession. Attention, le sujet est difficile et “écorche” l’image qu’on se faisait de l’acteur. Avis complet : Il faut savoir que j’ai un amour profond pour Friends. Certains trouvent la série datée, d'autres pas drôle... Ce que je sais, c’est qu’elle m’a aidé. Un vrai phare dans la tempête, à une époque où je ne pensais plus pouvoir rire. Et dans mes amis, c’est clair : je suis “le Chandler” du groupe. Mais en lisant ce livre, tu comprends que Matthew Perry n’a pas juste joué un rôle : il a mis de lui dans ce personnage. Bref, vous voyez l’attachement. Parlons du livre. J’ai été sincèrement touché par cette lecture. Ce n’est pas toujours évident : Matthew Perry se livre sans filtre. Il parle de ses addictions, de ses excès, de ses relations, de sa solitude… Rien n’est lissé. Et franchement, certaines scènes m’ont mis un coup. C’est une vraie mise à nu, entre enfance, premiers succès, Friends, et après. Un parcours chaotique, où il tente de garder la tête hors de l’eau. On comprend qu’il est un survivant, cabossé, lucide… et profondément humain. Sa plume est déroutante. Ça part parfois dans tous les sens, mais c’est cohérent avec son esprit, ses blessures, son urgence à tout dire. Ce n’est pas toujours clair, mais c’est toujours sincère. Ce livre, c’est un cri. Un appel à l’aide, un témoignage sur les ravages des addictions. Et un rappel que le succès ne guérit pas tout. Je vous invite vraiment à découvrir ce livre qui m'aura marqué et que je suis content d'avoir pu lire.

Résumé "Salut, je m'appelle Matthew, mais vous me connaissez peut-être sous un autre nom. Mes amis m'appellent Matty. Et je devrais être mort. " Ainsi commence la captivante histoire de l'inoubliable Chandler de Friends qui, au fil de ses souvenirs, évoque ses ambitions de jeunesse et son rapport à la célébrité, ses addictions et la guérison après un grave problème de santé qui lui fit frôler la mort. Mais avant les cures de désintoxication et les séjours à l'hôpital, il y a le Matthew de 5 ans qui voyagea de Montréal à Los Angeles, ballotté entre des parents séparés celui de 14 ans, star du tennis au Canada ; celui de 24 ans qui décrocha le rôle le plus convoité des États-Unis pour le pilote d'une série appelée à l'époque Friends Like Us... Dans cet incroyable récit que lui seul pouvait raconter, Matthew Perry se met à nu et dévoile la famille brisée dans laquelle il a grandi (et qui l'a laissé livré à lui-même), la soif de reconnaissance qui l'a mené à la célébrité et le vide en lui que rien n'a su combler, pas même la réalisation de ses plus grands rêves. Il revient également sur la paix que lui procure aujourd'hui la sobriété et ce qu'il ressent face à l'omniprésence de Friends, nous livrant des anecdotes sur ses camarades de tournage et d'autres stars croisées sur la route. Avec l'humour et l'honnêteté qu'on lui connaît, Matthew Perry dépeint le combat de toute une vie contre la dépendance et ce qui l'a engendrée, lui qui semblait tout avoir. Avis après Lecture J’hésitai à lire ce témoignage de l’emblématique Chandler Big surtout que quelques jours avant je venais d’apprendre qu’il était officiellement décédé, très curieuse et a la fois triste et pleine de nostalgique de découvrir cette autobiographie, sa mort m'a laissé un sentiment étrange. Friends à clairement marqué ma jeunesse et encore aujourd’hui je regarde comme pour des millions de personnes, dans la série comme beaucoup le voyant oscillait entre maigreur et surpoids en fonction de ses addictions. Matthew Perry, dans ce livre paru seulement un an avant sa mort, raconte ses longues années de combat contre l'addiction. Il raconte son enfance qui selon lui l’aura conditionné à devenir une personne accro aux drogues et à l'alcool. Il parle également de sa quête du succès, des échecs avant Friends mais aussi après. Il évoque également tous ses échecs amoureux se sentant jamais à la hauteur. Il a quitté Julia Roberts pour cette raison. Et surtout, il parle des énormes quantités de drogues ingérées, des conséquences, des sevrages ratés, des cures de désintoxication…C'est tellement impressionnant que s'en est hallucinant…Mais je crois qu'il se voulait le plus honnête possible pour aider ceux qui pourraient en avoir besoin… Le livre audio est lu par Emmanuel Curtil, que nous connaissons en France comme la voix de Chandler dans les premières saisons de Friends. Cela donne encore plus l'impression d'écouter l'acteur, même si le pendant négatif est justement de trop l'associer à Chandler alors que l'objet de son livre est de dire qu'il est bien plus que ça. Mais l'écoute est agréable, touchante et drôle.

Et dire que quand je bois trois ou quatre jours d'affilée, je m'inquiète sur le fait d’être potentiellement alcoolique. Comme je repasse rapidement à l’eau, l’inquiétude s’envole aussi vite qu’elle est venue. J’ai lu un certain nombre de romans sur la drogue : “Moi; Christiane F, L’herbe bleue… Mais c’est la première fois que je lis une autobiographie et ça fait mal. D’autant plus que ce n’est pas n’importe qui qui écrit cette autobiographie, mais un comédien qui est rentrée dans toutes les maisons ou presque via Friends. En lisant ce livre, on se rend vraiment compte à quel point les addictions sont une maladie. Toute sa vie aura été une lutte pour être sobre/clean et lorsqu’il atteint son but, pour le rester. Alors dans ce livre, il y a des moments de bonheur, mais beaucoup plus de lutte. Chaque moment de plénitude (Quand il est clean) est suivi d’une rechute. Alors, au moment où il écrit ce livre, tout va bien, mais ce livre n’est pas la fin de sa vie et malheureusement on connaît la fin. Qui n’est pas tout à fait la fin puisqu’il y a procès et que certains des accusés ont plaider coupable. Une affaire bien triste en tout cas et une mort trop jeune pour un acteur qui en avait sans doute encore sous la semelle. Voici quelques moments choisis, peut-être pour vous donner envie : “J’étais en pleine crise de larmes, puis la pilule faisait son effet et j’étais complètement assommée. Ça rendait mon père hilare. Ca n’avait rien de cruel, les bébés stone, c’est toujours drôle. Il y a des photos de moi où je suis complètement défoncé, la tête penchée comme un toxico, à l’âge canonique de sept semaine” “Boire était synonyme de rire et de s’amuser - une échappatoire bienvenue en cas de souffrance. Maman pleurait tout le temps alors pourquoi ne buvait-elle pas ? Comme ça, elle serait ivre et se sentirait beaucoup mieux, non ?” “Pardon ? T’es allé te promener et t’as arrêté de boire ? Moi, j’ai dépensé plus de 7 millions de dollars à essayer de devenir sobre.” “Robert Downey Jr, parlant de sa propre addiction, a dit un jour : “C’est comme d’avoir un flingue dans la bouche, le doigt sur la gâchette, et de trouver que le métal a bon goût.” “Arrêter l'alcool et les opioïdes n’a rien à voir avec la force - c’est juste que les drogues ne font plus effet. Si quelqu’un sonnait à ma porte et me disait : “Tiens Matty, 100 mg d’Oxy”, je répondrais : “Désolé, ce n’est pas assez”